[<] Sous-espaces stables [>] Applications des sous-espaces stables
Soient un vecteur non nul et un endomorphisme d’un -espace vectoriel .
Montrer que est stable par si, et seulement si, il existe un scalaire tel que .
Solution
Si est stable par alors et il existe donc tel que .
Inversement, s’il existe tel que alors, pour tout , on peut écrire avec et
Ainsi, est stable pâr .
Soient un endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension finie et un vecteur non nul de .
Justifier qu’il existe tel que la famille est libre tandis que est liée.
Observer qu’alors l’espace est stable par .
Solution
Soit
Cet ensemble est une partie de non vide car puisque la famille réduite au vecteur non nul est libre. Aussi, l’ensemble est majoré par car toute famille libre de vecteurs de ne peut comporter plus de vecteurs.
L’ensemble possède donc un plus grand élément. En notant celui-ci, on obtient que la famille est libre car alors que est liée car .
Puisque la famille est libre alors que est liée, nécessairement, est combinaison linéaire des vecteurs de la famille . On observe alors
Ainsi, les images par des vecteurs engendrant appartiennent à . Par combinaison linéaire, toute image par d’un vecteur de est élément de : l’espace est stable par .
Soient une forme linéaire non nulle sur et un endomorphisme de .
Montrer que le noyau de est stable par si, et seulement si, il existe un réel tel que .
Soit la base canonique de . Déterminer les sous-espaces stables par l’endomorphisme de figuré dans par la matrice
Déterminer les sous-espaces vectoriels stables pour l’endomorphisme de dérivation dans .
On se place dans le -espace vectoriel .
Soit un sous-espace vectoriel de dimension finie et un endomorphisme de . Montrer qu’il existe tel que
Soit un sous-espace vectoriel de stable par l’opérateur de dérivation.
On suppose que est de dimension finie non nulle. Montrer que l’endomorphisme induit par sur est nilpotent pour tout . Montrer qu’il existe tel que .
Montrer que si est de dimension infinie alors .
Soit tel que avec . Quel est le signe de ?
Solution
Les noyaux croissent donc leurs dimensions croissent. Or ces dernières forment une suite croissante et majorée donc stationnaire.
est stable par et, puisque la dérivée d’ordre d’un polynôme de degré est nulle, l’endomorphisme induit par sur est nilpotent.
Soit de dimension finie stable par . Il existe tel que . est nilpotent sur donc l’endomorphisme induit par sur l’est aussi. Posons la dimension de . L’endomorphisme induit par la dérivation et assurément nilpotent d’ordre inférieur à et donc
Ceci donne et l’on obtient l’égalité par argument de dimension.
On suppose de dimension infinie.
Soit et son degré. Il existe tel que . La famille (avec ) est une famille de polynômes de degrés étagés tous éléments de . On a donc
Supposons .
est un polynôme en et donc commute avec . Le noyau de est alors stable par . Ainsi, on peut écrire et alors . On en déduit .
On a même , car si alors est de dimension . Or et donc ou . Le premier cas est immédiatement exclu et le second l’est aussi car si , les noyaux itérés qui suivent sont aussi égaux.
Au surplus, est possible. Si on écrit le développement en série entière
alors
définit un endomorphisme solution (il n’y a pas de problème de convergence à résoudre, car pour chaque polynôme la somme est constituée de termes nuls à partir d’un certain rang).
On munit l’espace du produit scalaire canonique défini par pour toutes colonnes et .
Montrer qu’un sous-espace vectoriel de est stable par si, et seulement si, est stable par .
Déterminer les sous-espaces vectoriels stables par l’endomorphisme de figuré dans la base canonique par la matrice
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Édité le 29-08-2023
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