[<] Applications de la diagonalisabilité d'une matrice [>] Applications à l'étude de suites numériques
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel réel diagonalisable et à valeurs propres toutes positives.
Montrer qu’il existe tel que .
Solution
Soit une base de formée de vecteurs propres de . La matrice de dans s’écrit
avec les valeurs propres de qui sont des réels positifs.
On peut alors introduire l’endomorphisme de déterminé par
On remarque et l’on a donc .
Soit un endomorphisme d’un -espace vectoriel de dimension admettant exactement valeurs propres distinctes.
Montrer qu’il existe tel que la famille soit une base de .
Quelle est la forme de la matrice de dans cette base?
Solution
Notons les valeurs propres distinctes de et des vecteurs propres associés. La famille est base de .
Posons . Pour tout ,
Supposons
En exprimant cette relation en fonction des vecteurs de la famille libre , on parvient à avec
Le polynôme admet plus de racines que son degré donc puis .
Ainsi la famille est libre et finalement base de .
En fait, n’importe quel vecteur dont les coordonnées sont toutes non nulles dans la base de vecteur propre est solution.
La matrice de dans la base considérée est de la forme
avec
Soit un espace vectoriel de dimension , .
On dit qu’un endomorphisme est cyclique lorsqu’il existe tel que est une base de .
On suppose ici et on note une base de . On considère donné par
Calculer et en déduire que est cyclique.
On suppose et l’on considère .
Soit tel que . Montrer que . En déduire que n’est pas bijectif.
L’endomorphisme est-il cyclique?
On pourra calculer .
On suppose et
Montrer qu’il existe tel que .
Montrer que est cyclique.
On suppose que est cyclique. Établir que les sous-espaces propres de sont de dimension .
On suppose que est diagonalisable. Établir que est cyclique si, et seulement si, ses sous-espaces propres sont de dimension .
Solution
Par élévation au carré,
En notant les vecteurs de la base, on remarque que est convenable.
Posons . On écrit avec . À l’aide de la formule du binôme de Newto, avec . On a donc . En particulier, l’endomorphisme ne peut pas être surjectif et il n’est donc pas bijectif.
On remarque pour . La famille des pour est une famille de polynômes de degrés étagés donc une base de .
Le vecteur existe car .
On établit que la famille est libre car et . Cette famille est alors une base de .
Dans une base adaptée à la cyclicité, la matrice de est de la forme
Pour tout , on remarque que car la matrice contient une sous-matrice inversible de taille . On en déduit .
Le sens direct a été vu au-dessus.
Inversement, si est diagonalisable et si ses sous-espaces propres sont de dimension , on peut affirmer que possède valeurs propres distinctes. À l’aide d’un déterminant de Vandermonde, on établit que égal à la somme des vecteurs d’une base de diagonalisation permet d’affirmer que est cyclique (c’est un exercice classique).
Soit un endomorphisme d’un -espace vectoriel de dimension .
On suppose que possède exactement valeurs propres distinctes. Montrer que seuls les polynômes en commutent avec .
On pourra introduire un polynôme interpolateur convenable.
Solution
Il est bien connu que les polynômes en commutent avec .
Inversement, soit un endomorphisme commutant avec .
Notons les valeurs propres deux à deux distinctes de et des vecteurs propres associés. La famille est une base de diagonalisant et les sous-espaces propres de sont de dimension 1. Puisque et commutent, ses sous-espaces propres de sont stables par et donc, pour tout , il existe tel que . Considérons alors un polynôme interpolateur vérifiant
On a pour tout ,
Puisque les applications linéaires et sont égales sur une base, on peut conclure
Soit un endomorphisme diagonalisable d’un espace vectoriel de dimension .
Montrer qu’un endomorphisme commute avec si, et seulement si, les sous-espaces propres de sont stables par .
On note les valeurs propres de et leurs multiplicités respectives.
Montrer que l’ensemble des endomorphismes qui commutent avec est un sous-espace vectoriel de et déterminer sa dimension.
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel réel de dimension possédant exactement valeurs propres distinctes.
Déterminer les dimensions des sous-espaces propres de .
Soit un endomorphisme de vérifiant . Montrer que et commutent. En déduire que les vecteurs propres de sont aussi des vecteurs propres de .
Combien y a-t-il d’endomorphismes de solutions de l’équation ?
Soient un -espace vectoriel de dimension finie et , diagonalisables vérifiant
Montrer que .
Solution
Soient et non nul. On a
Or est diagonalisable donc, en notant les valeurs propres de , on a la décomposition en somme directe
On peut alors écrire avec . L’égalité donne
Les espaces étant en somme directe, on peut identifier les termes de ces sommes
Si , on obtient et donc .
Si , l’identité reste vraie.
On en déduit
Ainsi, les endomorphismes et coïncident sur . Or, l’endomorphisme étant diagonalisable, est la somme des sous-espaces propres de . Les endomorphismes et coïncident donc sur .
Soit un endomorphisme diagonalisable d’un espace vectoriel complexe de dimension finie . On étudie l’équation d’inconnue .
Montrer qu’il existe au moins un endomorphisme de solution.
Justifier que l’on peut déterminer une solution qui soit un polynôme en .
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Édité le 17-06-2025
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