[>] Détermination d'espaces stables
Soit un endomorphisme injectif d’un -espace vectoriel et un sous-espace vectoriel de dimension finie de stable par .
Montrer que l’endomorphisme induit par sur est bijectif.
Solution
Puisque est stable par , on peut introduire l’endomorphisme induit
Puisque l’endomorphisme est injectif, l’endomorphisme induit l’est aussi. Or l’espace est de dimension finie et l’on sait qu’un endomorphisme injectif d’un espace de dimension finie est un automorphisme. L’endomorphisme induit est donc bijectif.
Soient et deux endomorphismes d’un espace vectoriel vérifiant .
Montrer que les espaces et sont stables par .
Soient un endomorphisme de et une projection de . Montrer
Soient et deux endomorphismes d’un -espace vectoriel tels que . Montrer que les sous-espaces propres de sont stables par .
Soit un endomorphisme de rang d’un espace vectoriel réel .
Montrer qu’il existe un réel valeur propre de tel que .
Soient un espace de dimension finie, un endomorphisme de et un sous-espace vectoriel stable par .
Donner la définition d’un sous-espace vectoriel stable par un endomorphisme.
Soit un sous-espace vectoriel de tel que . Donner la matrice de dans une base adaptée à l’écriture précédente.
Solution
Un sous-espace vectoriel est stable par un endomorphisme si, et seulement si, pour tout .
La matrice est triangulaire par blocs
avec figurant l’endomorphisme induit par sur .
Soient un endomorphisme d’un espace vectoriel réel de dimension et une base de .
Montrer qu’il y a équivalence entre:
la matrice de dans est triangulaire supérieure;
pour tout ;
l’espace est stable par pour tout .
Comment interpréter que la matrice de dans est triangulaire inférieure?
Soient un -espace vectoriel et une sous-algèbre de .
Établir que pour , est un sous-espace de contenant et stable par tout élément de .
Solution
L’ensemble est évidemment une partie de .
Pour égal à l’endomorphisme nul, on a et donc .
Soient . Il existe dans tels que
Pour tous ,
Par conséquent, . Ainsi, est un sous-espace vectoriel de .
Puisque (car une sous-algèbre contient toujours le neutre multiplicatif), on a .
Enfin, soit . Pour tout , on peut écrire avec et alors avec car est stable par composition. Ainsi, . Le sous-espace vectoriel est stable par et ce, quel que soit dans .
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel réel de dimension finie vérifiant .
Vérifier que l’image et le noyau de sont supplémentaires.
Montrer que l’endomorphisme est de rang pair.
Soient un endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension finie et un vecteur non nul de .
Justifier qu’il existe tel que la famille est libre alors que est liée.
Observer qu’alors l’espace est stable par .
Solution
Soit
Cet ensemble est une partie de non vide car puisque la famille réduite au vecteur non nul est libre. Aussi, l’ensemble est majoré par car toute famille libre de vecteurs de ne peut comporter plus de vecteurs.
L’ensemble possède donc un plus grand élément. En notant celui-ci, on obtient que la famille est libre car alors que est liée car .
Puisque la famille est libre alors que est liée, nécessairement, est combinaison linéaire des vecteurs de la famille . On observe alors
Ainsi, les images par des vecteurs engendrant appartiennent à . Par combinaison linéaire, toute image par d’un vecteur de est élément de : l’espace est stable par .
Soit endomorphisme d’un -espace vectoriel de dimension finie . On suppose que et sont les seuls11 1 En dimension finie, un endomorphisme d’un espace complexe admet au moins une valeur propre et donc une droite vectorielle stable, un endomorphisme d’un espace réel admet quant à lui au moins une droite ou un plan vectoriel stable (voir le sujet 4328). Pour , l’hypothèse de ce sujet pourra être rencontrée si . sous-espaces vectoriels stables par .
L’endomorphisme possède-t-il des valeurs propres?
Soit un vecteur non nul de .
Montrer que la famille est une base de .
On note les coordonnées de dans la base . Établir
Exprimer la matrice de dans la base .
Soit un endomorphisme d’un -espace vectoriel de dimension finie.
On pose
Montrer qu’il existe tel que et .
Établir que et sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires stables par et tels que les restrictions de à et soient respectivement nilpotente et bijective.
Réciproquement, on suppose avec et sous-espaces vectoriels stables par tels que les restrictions de à et soient respectivement nilpotente et bijective. Établir et .
Solution
Rappelons que les suites et sont respectivement croissante et décroissante pour l’inclusion. La suite est une suite croissante et majorée d’entiers naturels, elle est donc stationnaire
Or donc puis . Aussi,
et donc puis .
En vertu du théorème du rang,
Soit . Il existe tel que et alors donc . Ainsi, donc . On en déduit d’où .
Les endomorphismes et commutent donc et sont stables par .
Aussi,
et l’endomorphisme induit est donc nilpotente.
L’égalité donne donc est surjective puis bijective car .
Par supplémentarité,
Il existe , tel que donc .
L’endomorphisme induit est bijective donc aussi. Or . On a alors , et donc et . Par inclusion et égalité des dimensions, et .
Soit l’ensemble des endomorphismes de vérifiant
Vérifier que est une -algèbre.
Déterminer sa dimension.
Solution
L’ensemble est une partie de l’algèbre et celle-ci contient l’endomorphisme identité.
Soient et . Pour tout ,
et
Ainsi, et .
L’ensemble est une sous-algèbre de .
Soit . Si est une matrice symétrique (resp. antisymétrique), l’est aussi: les sous-espaces vectoriels et sont donc stables par . Inversement, supposons les sous-espaces vectoriels et stables par endomorphisme de . Pour tout , on écrit avec et . Par linéarité, et . Or est symétrique et antisymétrique donc
L’ensemble est donc exactement constitué des endomorphismes de stabilisant les sous-espaces vectoriels et . Ces espaces étant supplémentaires, un endomorphisme élément de est déterminé11 1 Autrement dit, on peut introduire un isomorphisme entre et par ses restrictions à ceux-ci qui sont des endomorphismes de et . On en déduit
Soient (avec ) nilpotent et tel que .
Montrer que pour tout , il existe un sous-espace vectoriel de tel que
Établir que .
Observer que la matrice de dans une base adaptée à la somme directe ci-dessus est triangulaire supérieure à coefficients diagonaux nuls.
Solution
est un sous-espace vectoriel de et, comme on se place en dimension finie, tout sous-espace vectoriel admet un supplémentaire.
On écrit
avec .
Dans une base adaptée à cette décomposition la matrice de est de la forme
car l’endomorphisme envoie les vecteurs de l’espace dans
Soient un -espace vectoriel de dimension finie non nulle et vérifiant .
Soit non nul. Montrer que la famille est libre.
On pose .
Montrer qu’il existe des vecteurs de non nuls tels que
En déduire que la dimension de est paire et justifier l’existence d’une base de dans laquelle la matrice de est simple.
Solution
Supposons
En appliquant , on obtient
La combinaison donne , or donc puisque .
Montrons par récurrence sur la propriété
« il existe non nuls tels que les espaces sont en somme directe » ou « il existe et il existe tel que . »
Pour la propriété est claire car .
Supposons la propriété établie au rang .
Puisque la propriété est supposée vraie au rang l’une des deux alternatives définissant celle-ci est vérifiée. Si c’est la seconde alors la propriété est immédiate vérifiée au rang . Sinon, c’est qu’il existe vecteurs non nuls de tels que les espaces sont en somme directe.
Si alors la propriété est vérifiée au rang en choisissant .
Sinon, il existe tel que . Montrons qu’alors les espaces sont en somme directe.
Supposons
avec .
En appliquant , on obtient
avec .
La combinaison donne alors
et donc car on a choisi .
On en déduit et la relation devient qui donne car les espaces sont en somme directe.
La récurrence établie.
Ce qui précède assure et, dans la base , la matrice de est diagonale par blocs avec des blocs diagonaux égaux à
Soient un endomorphisme nilpotent d’un espace vectoriel non réduit au vecteur nul et un sous-espace vectoriel de stable par tel que .
Montrer .
[>] Détermination d'espaces stables
Édité le 29-08-2023
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