[<] Matrices commutant avec leur transposée [>] Matrices symétriques positives
Soient et . Montrer que .
Solution
D’une part,
donc .
D’autre part, pour
Ainsi, est un endomorphisme autoadjoint positif.
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel euclidien .
Montrer que est diagonalisable et que ses valeurs propres sont positives ou nulles.
Établir puis .
Solution
donc est autoadjoint et par conséquent diagonalisable (dans une base orthonormée).
Si est valeur propre de et vecteur propre associé
donc .
On a de manière immédiate.
Soit . On a ce qui donne donc .
Ainsi, .
Soit , on peut écrire avec et alors
donc . Enfin,
et l’on peut conclure par inclusion et égalité des dimensions que .
Soit est un endomorphisme autoadjoint d’un espace euclidien . Retrouver le résultat du cours
Solution
Supposons pour tout .
Soient une valeur propre de et un vecteur propre associé. On a avec . L’inégalité donne alors et donc car .
Supposons . Puisque l’endomorphisme est autoadjoint, il est diagonalisable en base orthonormée. Il existe base orthonormée de formée de vecteurs propres de . On note la valeur propre associée au vecteur propre , on sait . Pour , on introduit les coordonnées de dans et l’on a
donc
Soit un endomorphisme autoadjoint à valeurs propres positives d’un espace vectoriel euclidien .
Montrer qu’il existe un endomorphisme autoadjoint à valeurs propres positives tel que .
Établir l’unicité de en étudiant l’endomorphisme induit par sur les sous-espaces propres de .
Solution
est diagonalisable de valeurs propres positives. est la somme directe orthogonale des sous-espaces propres , notons les projecteurs orthogonaux associés à cette décomposition.
On a et en posant , on a avec endomorphisme autoadjoint à valeurs propres positives. On peut aussi proposer une résolution matricielle via représentation dans une base orthonormée
Soit solution. Pour tout , est stable par car et commutent. et donc via diagonalisation de , on obtient . Ceci détermine de manière unique sur chaque sous-espace propre de et puisque ceux-ci sont en somme directe égale à , on peut conclure à l’unicité de .
Soit un endomorphisme autoadjoint d’un espace euclidien de dimension .
Soit un entier impair.
Montrer qu’il existe un endomorphisme autoadjoint de tel que .
Justifier que cet endomorphisme est unique.
On suppose désormais que l’entier est pair.
Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe un endomorphisme autoadjoint de tel que .
Lorsqu’il existe, l’endomorphisme solution est-il unique?
Solution
L’endomorphisme est autoadajoint donc diagonalisable en base orthonormée. Soit une telle base et
Considérons alors l’endomorphisme de déterminé par
L’endomorphisme est autoadajoint car représenté par une matrice symétrique en base orthonormée et l’endomorphisme vérifie, par construction, : il est solution.
Soit un endomorphisme autoadajoint solution. L’endomorphisme commute avec car . Les sous-espaces propres de sont alors stables par . Soit un tel sous-espace propre. L’endomorphisme induit par sur ce sous-espace propre est diagonalisable car c’est un endomorphisme induit par un endomorphisme diagonalisable. Considérons une base de diagonalisation de cet endomorphisme induit. La matrice de l’endomorphisme induit par dans cette base est diagonale et sa puissance -ième est égale à car . On en déduit que l’endomorphisme induit par sur l’espace n’est autre que . Cela détermine entièrement sur chaque sous-espace propre de . Or ces derniers forment une décomposition en somme directe de , l’endomorphisme est donc entièrement déterminé.
Si est un endomorphisme autoadajoint, il est diagonalisable et les valeurs propres de sont les avec valeur propre de . En particulier, les valeurs propres de sont toutes positives car est un entier pair. Par conséquent, s’il existe autoadjoint vérifiant , les valeurs propres sont toutes positives. Inversement, si les valeurs propres de sont positives, on peut adapter la résolution de la première question et établir qu’il existe un endomorphisme autoadjoint solution de l’équation . Si est pair et que possède une valeur propre négative, l’endomorphisme n’existe pas.
Si est pair et positif alors on peut à nouveau établir l’existence mais l’unicité n’est plus vraie car on peut changer les signes des valeurs propres de tout en conservant la propriété .
Soient un espace euclidien et symétrique à valeurs propres strictement positives.
Montrer que, pour tout ,
Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’il y ait égalité.
Solution
Puisque les valeurs propres de sont strictement positives, on montre par orthodiagonalisation
Soit .
Si , l’inégalité demandée est évidente et c’est même une égalité.
Si , considérons . On a
donc en développant
Or , par suite, le discriminant
est négatif ou nul car sinon le trinôme en précédent posséderait deux racines et ne serait donc pas de signe constant.
On en déduit l’inégalité proposée.
De plus, il y a égalité si, et seulement si, il existe vérifiant c’est-à-dire si, et seulement si, est vecteur propre de .
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Édité le 29-08-2023
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