[>] Isométries vectorielles

 
Exercice 1  4500  

Vérifier que la matrice suivante est orthogonale:

A=13(12221-22-21).
 
Exercice 2  339  Correction  

Quelles sont les matrices orthogonales triangulaires supérieures?

Solution

Les matrices diagonales avec coefficients diagonaux égaux à 1 ou -1. Le résultat s’obtient en étudiant les colonnes de la première à la dernière, en exploitant qu’elles sont unitaires et deux à deux orthogonales.

 
Exercice 3  5130  

Trouver toutes les matrices de On() diagonalisables.

 
Exercice 4  5289     ENSTIM (MP)Correction  

Calculer

Card(On()n()).

Solution

Les colonnes d’une matrice orthogonale sont unitaires. Une matrice orthogonale à coefficients entiers ne peut avoir que des colonnes égales ou opposées à des colonnes élémentaires. De plus, ces colonnes élémentaires doivent être distinctes car une matrice orthogonale est inversible et donc chacune colonne élémentaire apparaît une fois et une seule (avec un éventuel signe). Inversement, une telle matrice est solution. En choisissant l’ordre des colonnes élémentaires et le signe attribué à chaque,

Card(On()n())=2nn!.
 
Exercice 5  3141   

Soit n avec n2. Déterminer les matrices de On() dont tous les coefficients sont positifs ou nuls.

 
Exercice 6  5131   

Soit A=(ai,j)On().

  • (a)

    Montrer

    1nmax1i,jn|ai,j|1.
  • (b)

    Montrer

    ni,j=1n|ai,j|nn.
 
Exercice 7  2743     MINES (MP)Correction  

Soit A=(ai,j)1i,jn une matrice réelle orthogonale. Montrer que

|1i,jnai,j|n.

Solution

Pour X=(11), on vérifie

1i,jnai,j=XAX.

Or XAX=(XAX) donc par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,

|XAX|XAX.

Or X=n et AX=X=n car AOn() donc

|1i,jnai,j|n.
 
Exercice 8  5665   Correction  

(Matrice de Householder)

Soit Vn,1(){0}. On considère Qn() définie par

Q=In2V2VV avec V2=VV.
  • (a)

    Montrer que la matrice Q est symétrique et orthogonale.

  • (b)

    À quelle transformation géométrique correspond la matrice Q?

Solution

  • (a)

    On remarque que VV correspond à une matrice carrée de taille n.

    La matrice VV est symétrique car

    (VV)=V(V)=VV.

    Par combinaison linéaire, la matrice Q est symétrique.

    Par développement du carré de la somme de deux matrices qui commutent

    QQ=Q2=In4V2VV+4V4(VV)2.

    Or

    (VV)2=VVV=V2V=V2VV

    donc

    QQ=Q2=In4V2VV+4V2VV=In.

    Ainsi, la matrice Q est orthogonale.

  • (b)

    Puisque Q2=In, la matrice Q figure une symétrie.

    Aussi, pour XVect(V), en écrivant X=λV

    QX=λV21V2VV(λV)=λV2λV=λV=X

    et, pour XVect(V),

    QX=X21V2VVX=0=X.

    On en déduit que Q est la symétrie orthogonale par rapport à l’espace Vect(V).

 
Exercice 9  3926     MINES (MP)Correction  

Soient A et B dans On() telle que (A+2B)/3 appartienne à On(). Que dire de A et B?

Solution

Puisque On() est un groupe multiplicatif, on a

(In+2M)/3On()

avec M=A-1BOn(). Pour xn unitaire,

x+2Mx=3.

Mais aussi

x+2Mx=x+2x=3.

Il y a donc égalité dans l’inégalité triangulaire et, par conséquent, il existe λ+ vérifiant

2Mx=λx.

En considérant à nouveau la norme, on obtient λ=2 puis Mx=x. Cela valant pour tout xn, on conclut M=In puis A=B.

 
Exercice 10  2744     MINES (MP)Correction  

Soit AOn(). On suppose que 1 n’est pas valeur propre de A.

  • (a)

    Étudier la convergence de

    1p+1(In+A++Ap)

    lorsque p+.

  • (b)

    La suite (Ap)p est-elle convergente?

Solution

  • (a)

    Posons

    Up=1p+1(In+A++Ap).

    Par télescopage,

    (In-A)Up=1p+1k=0p(Ak-Ak+1)=1p+1(In-Ap+1)

    et donc

    (In-A)Up1p+1(In+Ap+1)=2np+1p+0

    car, pour la norme euclidienne;

    MOn(),M=MM=n.

    Ainsi,

    (In-A)Upp+On

    Puisque 1Sp(A), la matrice In-A est inversible et donc

    Upp+(In-A)-1On=On.
  • (b)

    Par l’absurde, supposons que la suite (Ap) converge vers une matrice B. Pour toute colonne Xn,1(), on a Ap+1X=AApX ce qui donne à la limite BX=ABX. Or 1Sp(A) et donc BX=0. Puisque cela vaut pour toute colonne X, B=On.

    Or Ap=n ne tend pas vers 0 quand p tend vers l’infini. C’est absurde.

    La suite (Ap)p est divergente.

 
Exercice 11  341   

(Décomposition QR d’une matrice inversible)

Soit AGLn().

  • (a)

    Montrer qu’il existe une matrice Q orthogonale et une matrice R triangulaire supérieure à coefficients diagonaux strictement positifs telles que A=QR.

  • (b)

    Montrer l’unicité de cette écriture.

 
Exercice 12  2746     MINES (MP)Correction  

Soit J la matrice de n() dont tous les coefficients sont égaux à 1.

Quelles sont les A de On() telles que J+A soit inversible?

Solution

J+A n’est pas inversible si, et seulement si, il existe une colonne non nulle vérifiant AX=-JX.

Puisque la matrice A est orthogonale, on a AJX=-X et donc

-1Sp(AJ)=Sp((AJ))=Sp(JA)

avec une réciproque immédiate.

Le polynôme caractéristique de JA étant

Xn-1(X-σ) avec σ=i=1nj=1nai,j

on obtient le critère

J+A est inversible si, et seulement si, σ0.
 
Exercice 13  2991     ENSTIM (MP)Correction  

(Transformation de Cayley)

Soit An() vérifiant A=A.

  • (a)

    Déterminer les valeurs propres réelles possibles de la matrice A.

  • (b)

    En déduire que les matrices A+In et AIn sont inversibles.

  • (c)

    Montrer que la matrice Ω=(A+In)(AIn)1 est orthogonale.

  • (d)

    Calculer det(Ω).

Solution

  • (a)

    Soient λ et Xn,1() tels que AX=λX.

    En multipliant par X à gauche, on obtient

    XAX=λXX=λX2

    en introduisant la norme euclidienne canonique sur n,1().

    Parallèlement, on a aussi

    XAX=XAX=(AX)X=λXX=λX2.

    On en déduit

    λX2=0.

    Si λ est valeur propre de A, on peut déterminer une colonne X non nulle telle que AX=λX et la relation ci-dessus oblige alors λ=0. Ainsi, seule λ=0 peut être valeur propre réelle de la matrice A.

  • (b)

    Les réels λ=±1 ne sont pas valeurs propres de A, les matrices A+In et AIn sont donc inversibles.

  • (c)

    La matrice proposée est correctement définie et

    ΩΩ=((AIn)1)(A+In)(A+In)(AIn)1.

    Sachant

    (M1)=(M)1pour tout MGLn()

    on poursuit

    ΩΩ =(AIn)1(A+In)(A+In)(AIn)1
    =(AIn)1(A+In)(A+In)(AIn)1
    =(A+In)1(AIn)(A+In)(AIn)1.

    Enfin, les matrices A+In et AIn commutent car ce sont des polynômes en A et l’on peut simplifier

    ΩΩ=(A+In)1(A+In)(AIn)(AIn)1=In.

    La matrice Ω est orthogonale.

  • (d)

    On remarque

    det(AIn)=det(AIn)=(1)ndet(A+In)=(1)ndet(A+In).

    On en déduit det(Ω)=(1)n.

 
Exercice 14  2749     MINES (PC)Correction  

(Transformation de Cayley)

  • (a)

    Si A est une matrice antisymétrique réelle, que peut-on dire des valeurs propres complexes de A?

  • (b)

    Soit

    φ:A𝒜n()(In-A)(In+A)-1.

    Montrer que φ réalise une bijection de 𝒜n() sur

    {ΩOn()|-1Sp(Ω)}.

Solution

  • (a)

    Soit λ une valeur propre complexe de A et Xn,1() une colonne propre associée.

    D’une part,

    X¯AX=λX¯X,.

    D’autre part,

    X¯AX=AX¯X=-λ¯X¯X.

    Puisque X¯X+*, on obtient λ¯=-λ donc λi.

  • (b)

    Pour tout A𝒜n(), Ω=φ(A) est bien définie car -1Sp(A).
    ΩΩ=(In-A)-1(In+A)(In-A)(In+A)-1 or In+A et In-A commutent donc ΩΩ=In.
    De plus, si ΩX=-X alors (In-A)X=-(In+A)X (car In-A et (In+A)-1 commutent) et donc X=0.

    Ainsi, l’application φ:𝒜n(){ΩOn()|-1Sp(Ω)} est bien définie.

    Si φ(A)=φ(B) alors

    (In-A)(In+B)=(In+A)(In-B).

    En développant et en simplifiant, on obtient A=B et l’application φ est donc injective.

    Enfin, soit ΩOn() telle que -1Sp(Ω).

    Posons A=(Ω+In)-1(In-Ω) qui est bien définie car -1Sp(Ω).

    On a

    A =(In-Ω-1)(Ω-1+In)-1
    =(Ω-In)Ω-1Ω(In+Ω)-1
    =(Ω-In)(In+Ω)-1=-A

    et φ(A)=Ω.

    Finalement, φ est bijective.

 
Exercice 15  4167     CENTRALE (MP)Correction  

Soit An().

  • (a)

    Montrer qu’il existe une matrice O orthogonale et une matrice T triangulaire supérieure telles que A=OT.

    On pourra commencer par le cas où la matrice A est inversible.

La fonction numpy.linalg.qr de Python donne une telle décomposition.

  • (b)

    On pose

    N1(A)=1i,jn|ai,j|.

    Montrer que N1 admet un minimum mn et un maximum Mn sur On().

  • (c)

    Utilisation de Python.

    Écrire une fonction randO(n) qui génère une matrice aléatoire A et qui renvoie la matrice orthogonale O de la question précédente.

    Écrire une fonction N1 de la variable matricielle A qui renvoie N1(A). On pourra utiliser les fonctions numpy.sum et numpy.abs.

    Écrire une fonction test(n) qui, sur 1 000 tests, renvoie le minimum et le maximum des valeurs de N1 pour des matrices orthogonales aléatoires.

  • (d)

    Déterminer la valeur de mn. Pour quelles matrices, ce minimum est-il atteint?

    Montrer qu’il y a un nombre fini de telles matrices.

  • (e)

    Montrer que Mnnn et que M3<33.

Solution

  • (a)

    Cas: A inversible. La matrice A est la matrice de passage de la base canonique c de n à une base e. Par le procédé de Schmidt, on orthonormalise (pour le produit scalaire canonique) cette base en une base e. La matrice de passage de e à e est triangulaire supérieure et la matrice de passage de la base canonique c à e est orthogonale. Par formule de changement de base,

    A=Matce=Matce×Matee

    ce qui conduit à l’identité voulue.

    Cas général: On introduit Ap=A+1pIn. Pour p assez grand, Ap est inversible et l’on peut écrire Ap=OpTp avec Op orthogonale et Tp triangulaire supérieure. La suite (Op) évolue dans un compact: il existe une extraction (Oφ(p)) de limite OOn(). Puisque Tφ(p)=Oφ(p)1Aφ(p) est de limite O1A et évolue dans le fermé des matrices triangulaires supérieures, on peut conclure à l’écriture A=OT.

  • (b)

    La fonction N1 est une fonction continue, à valeurs réelles définie sur le compact non vide On(): elle admet un minimum et un maximum.

  • (c)
    import random as rnd
    import numpy as np
    import numpy.linalg
    
    def randO(n):
        A = np.zeros((n,n))
        for i in range(n):
            for j in range(n):
                A[i,j] = 2 * rnd.random() - 1
        q,r = numpy.linalg.qr(A)
        return q
    
    def N1(A):
        S = 0
        N,M = np.shape(A)
        for i in range(N):
            for j in range(M):
                S = S + np.abs(A[i,j])
        return S
    
    def test(n):
        A = randO(n)
        m = N1(A)
        M = N1(A)
        for t in range(1000):
            A = randO(n)
            N = N1(A)
            if N < m:
                m = N
            if N > M:
                M = N
        return m,M
    
  • (d)

    Si AOn(), on a ai,j[1;1] donc |ai,j|ai,j2 puis

    N1(A)i=1nj=1nai,j2i=1n1=n

    car les lignes d’une matrice orthogonale sont unitaires. De plus, pour A=InOn(), on a N1(A)=n. On en déduit mn=n.

    Une matrice A de On() vérifiant N1(A)=n doit satisfaire |ai,j|=ai,j2 et donc ai,j{0,1,1}. De plus, les rangées étant unitaires, ils ne peut figurer qu’un coefficient non nul par rangée et celui-ci est alors un 1 ou un 1. La réciproque est immédiate.

    Ces matrices sont évidemment en nombre fini, précisément, il y en a 2nn! (il y a n! matrice de permutation et 2n choix de signe pour chaque coefficient 1).

  • (e)

    Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz

    N1(A)i=1n[(j=1n12)1/2(j=1nai,j2)1/2]=nn.

    Pour qu’il y ait égalité, il faut qu’il y ait égalité dans chaque inégalité de Cauchy-Schwarz. Ceci entraîne que chaque ligne (|ai,j|)1jn est colinéaire à (1,,1) et donc

    i1;n,(j,k)1;n2,|ai,j|=|ai,k|.

    La ligne étant de plus unitaire, les ai,j sont égaux à ±1/n.

    Lorsque n=3, les coefficients de A sont égaux à ±1/3. Cependant, il n’est pas possible de construire des rangées orthogonales avec de tels coefficients: le cas d’égalité est impossible quand n=3.

 
Exercice 16  2745     MINES (MP)

Soient (a,b,c)3, S=a+b+c, σ=ab+bc+ca et la matrice

M=(abccabbca).
  • (a)

    Montrer

    MO3()σ=0 et S=±1.
  • (b)

    Montrer

    MSO3()σ=0 et S=1.
  • (c)

    Montrer que M est élément de SO3() si, et seulement si, a, b et c sont les trois racines d’un polynôme de la forme X3-X2+k avec k[0;4/27].

 
Exercice 17  2747      MINES (MP)

Soit M une matrice orthogonale de taille n=p+q que l’on écrit par blocs

M=(ABCD) avec Ap() et Dq().

Montrer

(det(A))2=(det(D))2.
 
Exercice 18  3610      CENTRALE (MP)Correction  

Soit n*. Si Mn(), on dira que M a la propriété (P) si, et seulement si, il existe une matrice Un+1() telle que M soit la sous-matrice de U obtenue en supprimant les dernières ligne et colonne de U et que U soit une matrice orthogonale, soit encore si, et seulement si, il existe α1,,α2n+1 tels que

U=(α2n+1Mαn+2α1αnαn+1)On+1().
  • (a)

    Ici

    M=(λ1(0)(0)λn)

    est une matrice diagonale. Déterminer une condition nécessaire et suffisante portant sur les λi pour que M ait la propriété (P).

  • (b)

    Ici M𝒮n(). Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que M ait la propriété (P).

  • (c)

    Si MGLn(), montrer qu’il existe UOn() et S𝒮n() telles que M=US.
    On admettra qu’une telle décomposition existe encore si M n’est pas inversible.

  • (d)

    Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que Mn() quelconque ait la propriété (P).
    Cette condition portera sur MM.

  • (e)

    Montrer le résultat admis dans la question c).
    Énoncé fourni par le CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA

Solution

  • (a)

    Si M possède la propriété (P) alors les colonnes de la matrice U introduites doivent être unitaires donc

    1in,λi2+αi2=1

    et elles doivent être deux à deux orthogonales donc

    1ijn,αiαj=0.

    Cette dernière condition ne permet qu’au plus un αk non nul et alors |λk|1 tandis que pour ik, |λi|=1.
    Inversement, si tous les λi vérifient |λi|=1 sauf peut-être un vérifiant |λk|<1, alors on peut construire une matrice U affirmant que la matrice M possède la propriété (P) en posant

    1ikn,αi=α2n+2-i=0,αk=α2n+2-k=1-λk2 et αn+1=-λk.
  • (b)

    La matrice M est orthogonalement diagonalisable, on peut donc écrire

    M=PDP avec POn() et D=diag(λ1,,λn).

    Considérons alors la matrice

    Q=(P001)On+1().

    Si la matrice M possède la propriété (P) alors on peut introduire UOn+1() prolongeant M et alors

    V=QUQ=(β2n+1Dβn+2β1βnβn+1)On+1()

    ce qui entraîne que les valeurs propres λ1,,λn de M sont toutes égales à ±1 sauf peut être une élément de [-1;1].
    La réciproque est immédiate.

  • (c)

    La matrice MM est symétrique définie positive. On peut donc en diagonalisant orthogonalement celle-ci déterminer une matrice S symétrique définie positive telle que

    MM=S2.

    On pose alors U=MS-1 et l’on vérifie UOn() par le calcul de UU.

  • (d)

    Supposons que la matrice M=US possède la propriété (P). En multipliant par la matrice

    V=(U001)On+1()

    on démontre que la matrice S possède aussi la propriété (P).
    Puisque les valeurs propres de S sont les racines des valeurs propres de MM, on obtient la condition nécessaire suivante: les valeurs propres de MM doivent être égales à 1 sauf peut-être une dans [0;1] (ces valeurs propres sont nécessairement positives).
    La réciproque est immédiate.

  • (e)

    Soit Mn(). Pour p assez grand, la matrice

    Mp=M+1pIn

    est assurément inversible ce qui permet d’écrire Mp=UpSp avec Up orthogonale et Sp symétrique réelle.
    La suite (Up) évolue dans le compact On(), elle possède une valeur d’adhérence UOn() et la matrice S=U-1M est symétrique réelle en tant que limite d’une suite de matrices symétriques réelles.
    On peut donc conclure.

 [>] Isométries vectorielles



Édité le 08-12-2023

Bootstrap Bootstrap 3 - LaTeXML [LOGO] - Powered by MathJax Powered by MathJax