[<] Suites récurrentes linéaires d'ordre 2 [>] Couple de suites récurrentes

 
Exercice 1  2304  Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0=aetun+1=un2pour tout n.

Solution

On a u0=a,u1=a2,u2=a4. Par récurrence, on vérifie un=a2n.

Cas: |a|<1. un0

Cas: |a|=1. un1 et

Cas: |a|>1. un+.

 
Exercice 2  4935  

Étudier la suite (un) définie par

u0etun+1=un2+1pour tout n.
 
Exercice 3  2305  Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0etun+1=un2+1pour tout n.

Solution

La suite (un) est bien définie et supérieure à 1 à partir du rang 1 car la fonction itératrice f:xx2+1 est définie sur et à valeurs dans [1;+[.
un+1-un=un2-un+10 car le discriminant de x2-x+1 est Δ=-3<0.
La suite (un) est croissante.
Si celle-ci converge vers un réel alors en passant à la limite la relation d’itération: =2+1.
Or cette équation ne possède pas de racines réelles. Par suite, (un) diverge, or elle est croissante, donc (un) diverge vers +.

 
Exercice 4  331   Correction  

Soit

f:xx3+13

et (un) la suite définie par

u0etun+1=f(un)pour tout n.
  • (a)

    Justifier que l’équation f(x)=x possède trois racines réelles (que l’on n’exprimera pas).

  • (b)

    Étudier le signe de f(x)x ainsi que la monotonie de f.

  • (c)

    Préciser le comportement de (un) en discutant selon la valeur de u0.

Solution

  • (a)

    Il suffit de dresser le tableau de variation de f. On note α<β<γ ces trois racines.

  • (b)

    f est croissante et

    [Uncaptioned image]
  • (c)

    unun+1f(un)f(un+1) donc u0f(u0)(un) croissante.
    De même, unun+1f(un)f(un+1) donc u0f(u0)(un) décroissante.
    Les seules limites finies possibles pour (un) sont α,β,γ.
    Enfin si u0α (resp. β, γ) alors pour tout n, unα (resp. β, γ) et de même pour .
    Au final on peut conclure:
    u0];α[ donne (un) décroissant vers .
    u0=α donne (un) constante égale à α.
    u0]α;γ[ donne (un) convergeant vers β.
    u0=γ donne (un) constante égale à γ.
    u0]γ;+[ donne (un) croissant vers +.

 
Exercice 5  328  Correction  

Étudier la suite définie par

u0+etn,un+1=1+14un2.

Solution

Si (un) converge sa limite vérifie =1+2/4 d’où =2.

un+1-un=14(un-2)20

(un) est croissante.
Si u0>2 alors (un) diverge vers +.
Si u0[0;2] alors on vérifie aisément que (un) est majorée par 2 et l’on conclut un2.

 
Exercice 6  2303   Correction  

On considère la suite (un)n donnée par

u0=1etun+1=1+unpour tout n.
  • (a)

    Montrer que cette suite est correctement définie à termes tous positifs.

  • (b)

    Étudier la monotonie de (un)n.

  • (c)

    Déterminer la limite de (un)n.

Solution

  • (a)

    La fonction itératrice x1+x est définie sur + et à valeurs dans +. Puisque u0+, la suite est correctement définie à termes dans +.

  • (b)

    Pour tout n1

    un+1un=unun11+un+1+un1.

    Puisque u1u0=210, on montre par récurrence un+1un0 pour tout n: la suite (un)ç est croissante.

  • (c)

    Si (un)n converge vers alors la relation un+1=1+un donne à la limite =1+ donc 21=0. Au surplus, 0 car (un)n est à termes positifs. Après résolution,

    =1+52=α.

    Par récurrence, on montre n,unα par la croissance de f et la propriété f(α)=α. On en déduit que la suite (un)n est croissante et majorée donc convergente. Comme vu ci-dessus, sa limite est alors α.

 
Exercice 7  2306   

Étudier la suite (un) définie par

u01etun+1=1+ln(un)pour tout n.
 
Exercice 8  2307   Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0etun+1=eun-1pour tout n.

Solution

La suite (un) est bien définie car sa fonction itératrice f:xex-1 est définie sur .
Pour n1, un+1-un=eun-eun-1 est du signe de un-un-1.
La suite (un) est monotone et de monotonie déterminée par le signe de u1-u0=eu0-u0-1.
Étudions la fonction g(x)=ex-x-1 définie sur .
g est dérivable et g(x)=ex-1 du signe de x. g(0)=0 donc g est positive.
Si u0=0 alors (un) est constante égale à 0.
Si u0>0 alors (un) est croissante. Si (un) converge vers un réel alors =e-1 donc =0.
Or (un) est minorée par u0>0 donc ne peut converger vers 0. Par suite, (un) diverge vers +.
Si u0<0 alors (un) est croissante et majorée par 0 donc (un) converge vers la seule limite finie possible 0.

 
Exercice 9  2309   Correction  

Soit (un) la suite réelle définie par

u0=a[-2;2]etun+1=2-unpour tout n.
  • (a)

    Justifier que la suite (un) est bien définie et

    n,un[-2;2].
  • (b)

    Quelles sont les limites finies possibles pour (un)?

  • (c)

    Montrer que (|un-1|) converge puis que lim|un-1|=0. En déduire limun.

Solution

  • (a)

    L’application x2-x est définie de [-2;2] vers [0;2][-2;2].

  • (b)

    Supposons un. Puisque n1,un[0;2], à la limite [0;2].
    La relation un+1=2-un donne à la limite =2- donc 2+-2=0 d’où =1 ou =-2.
    Or 0 donc =1.

  • (c)
    |un+1-1|=|un-1|1+2-un|un-1|

    donc (|un-1|) est décroissante et par suite converge vers α0.
    Si α>0 alors

    1+2-un=|un-1||un+1-1|1

    donc 2-un0 puis un2. C’est impossible.
    Nécessairement |un-1|0 et donc un1.

 
Exercice 10  4936   

Étudier la suite (un) déterminée par

u0=2etun+1=3-unpour tout n.
 
Exercice 11  332   Correction  

Soient a>0,

f:xx3+3ax3x2+a

et (un) la suite définie par

u0>0etun+1=f(un)pour tout n.

Étudier les variations de f, le signe de f(x)-x et en déduire le comportement de (un).

Solution

f(x) est du signe de 3(x2-a)2 donc f est croissante et par suite (un) est monotone.
Les racines de l’équation f(x)=x sont 0,a et -a. Ce sont les seules limites possibles pour (un).
f(x)-x est du signe de ax-x3=-x(x-a)(x+a).
Si u0]0;a] la suite est croissante est majorée par a donc converge vers a
Si u0[a;+[ la suite est décroissante et minorée par a donc converge vers a.

 
Exercice 12  2308   Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0>0etun+1=12+unpour tout n.

Solution

La suite (un) est bien définie et strictement positive car de fonction itératrice f:x12+x définie sur +* et à valeurs dans +*. Si la suite (un) converge, sa limite vérifie =12+ et 0 donc =-1+2.

|un+1-|=|12+un-12+|=|un-|(2+un)(2+)14|un-|.

Par récurrence, on montre |un-|=14n|u0-| et l’on conclut un.

 
Exercice 13  2310   Correction  

Soit a tel que 0<|a|<1 et (un) la suite définie par

u0=aetun+1=un2-unpour tout n.

Montrer que (un) est bien définie et |un|<1. Étudier la limite de (un).

Solution

Par récurrence montrons un existe et |un|<1.
Pour n=0: ok
Supposons la propriété établie au rang n0.
Par HR, un existe et |un|<1 donc 2-un0 d’où un+1=un2-un existe et

|un+1||un||2-un||un|2-|un|<1.

Récurrence établie.

|un+1||un|2-|un||un|

donc (|un|) est décroissante d’où |un||a| puis

|un+1||un|2-|a|

puis

|un|(12-|a|)n|a|0.

Par suite, un0.

 
Exercice 14  4937   

(Algorithme de Babylone)

Soient a>0 et (un) la suite définie par

u0>0etun+1=12(un+aun)pour tout n.
  • (a)

    Étudier la convergence de la suite (un).

  • (b)

    Déterminer, si elle existe,

    limn+un+1-a(un-a)2.
 
Exercice 15  333   Correction  

Soient u0]0;1[ et pour tout n,

un+1=un-un2.

Montrer que (un) est monotone de limite nulle. Déterminer les limites des suites dont les termes généraux sont les suivants

k=0nuk2etk=0n(1-uk).

Solution

un+1-un=-un20 donc (un) est décroissante. Aisément, on montre que un]0;1[ pour tout n et donc on peut conclure que (un) converge. Sa limite vérifie

=-2

d’où =0.

Par télescopage,

k=0nuk2=k=0n(uk-uk+1)=u0-un+1n+u0

et

k=0n(1-uk)=k=0nuk+1uk=un+1u0n+0.
 
Exercice 16  329   Correction  

Soit (un) la suite définie par

u0]0;4[etun+1=4un-un2pour tout n.
  • (a)

    Montrer que (un) est bornée. Quelles sont les limites possibles de (un)?

  • (b)

    Montrer que si (un) converge alors (un) est soit stationnaire égale à 0, soit stationnaire égale à 3.

  • (c)

    En posant u0=4sin2(α), déterminer les valeurs de u0 pour lesquelles la suite (un) est stationnaire.

Solution

  • (a)

    On observe que x4x-x2 est une application de [0;4] dans lui-même. Par suite, un[0;4] pour tout n. Si (un) converge alors, en posant sa limite, on a =4-2 d’où =0 ou =3.

  • (b)

    Supposons que un0. S’il existe un rang n tel que un=0 alors la suite (un) est stationnaire égale à 0. Sinon on a un>0 pour tout n et donc un+1-un3un>0. Ainsi, à partir d’un certain rang, la suite est strictement croissante. De même, si un3 sans être stationnaire égale à 3, on observe que la suite |un-3| est strictement croissante à partir d’un certain rang.

  • (c)

    On obtient aisément un=4sin2(2nα). La suite est stationnaire si, et seulement si, il existe n tel que un=0 ou 3 c’est-à-dire sin2(2nα)=0,3/2,-3/2 soit encore 2nα=kπ/3 avec k. Ainsi les u0 pour lesquels la suite est stationnaire sont les sin(kπ/3.2n) avec k et n.

 
Exercice 17  94   

Établir

1+1+1+=1+11+11+.
 
Exercice 18  2313   Correction  

On considère l’équation ln(x)+x=0 d’inconnue x>0.

  • (a)

    Montrer que l’équation possède une unique solution α.

  • (b)

    Former, par l’algorithme de Newton, une suite récurrente réelle (un) convergeant vers α.

Solution

  • (a)

    f:xln(x)+x réalise une bijection strictement croissante de +* vers .
    L’équation proposée possède une unique solution α=f-1(0).

  • (b)

    L’algorithme de Newton, propose de définir la suite (un) par la relation:

    un+1=un-f(un)f(un)=un-ln(un)+un1/un+1=un(1-ln(un))un+1.

    La fonction f est de classe 𝒞2, f(x)=1x+1 et f′′(x)=-1x2 ne s’annulent pas.
    Pour u0>0 tel que f(u0)f′′(u0)0, la suite converge vers α.

 
Exercice 19  334   

Soit f:[a;b][a;b] une fonction de classe 𝒞1 vérifiant |f(x)|<1 pour tout x élément de [a;b].

  • (a)

    Montrer que f admet un unique point fixe α dans [a;b].

  • (b)

    Soit c[a;b]. Montrer la convergence vers α de la suite (un) déterminée par

    u0=cetun+1=f(un)pour tout n.
 
Exercice 20  335   

Soit f:[a;b][a;b] une fonction vérifiant11 1 On dit que f est 1-lipschitzienne. De telles fonctions sont évidemment continues.

(x,y)[a;b]2,|f(y)-f(x)||y-x|.

On considère la suite récurrente définie par

u0[a;b]etun+1=un+f(un)2pour tout n.

Montrer que (un) converge vers un point fixe de f.

 
Exercice 21  2783     MINES (MP)Correction  

Soit (xn)n* une suite de réels positifs. On pose, pour tout n>0,

yn=x1+x2++xn.
  • (a)

    Ici xn=a pour tout n, où a>0. Étudier la convergence de (yn).

  • (b)

    Même question dans le cas où xn=ab2n pour tout n, avec b>0.

  • (c)

    Montrer que (yn) converge si, et seulement si, la suite (xn2-n) est bornée.

Solution

Notons que la suite (yn) est croissante, elle est donc convergente si, et seulement si, elle est majorée.

  • (a)

    Ici yn+1=a+yn. Soit la racine positive de l’équation 2--a=0 c’est-à-dire

    =1+1+4a2.

    On remarque que y1=a et l’on montre par récurrence yn. La suite (yn) est croissante et majorée donc convergente.

  • (b)

    On observe que la nouvelle suite (yn) est désormais égale à b fois la précédente, elle est donc convergente.

  • (c)

    Si (yn) converge vers alors xn2-nyn donc (xn2-n) est bornée.
    Si (xn2-n) est bornée par une certain M alors xnM2n, la suite (yn) définie par (xn) est alors inférieure à celle obtenue par (M2n), cette dernière étant convergente, la suite (yn) converge.

 
Exercice 22  3229   Correction  

Soit (un) une suite réelle vérifiant

n,un[1/2;1].

Soit (vn) la suite déterminée par

v0=u0etvn+1=vn+un+11+un+1vnpour tout n.

Montrer que la suite (vn) converge et déterminer sa limite.

Solution

On vérifie sans difficultés que la suite (vn) est définie et que ses termes sont positifs.
De plus, on vérifie par récurrence que

n,vn1

car

(1-un+1)(1-vn)0vn+un+11+un+1vn1.

On a alors

vn+1-vn=un+1(1-vn2)1+un+1vn0

et la suite (vn) est donc croissante et majorée. Par conséquent, celle-ci converge vers une certaine limite .
Dans le cas où la suite (un) est constante égale à 1, on observe que =1. Peut-être est-ce encore vrai dans le cas général? Pour le voir, étudions la suite (1-vn). On a

01-vn+1=(1-un+1)(1-vn)1+un+1vn12(1-vn)

donc par récurrence

01-vn12n(1-v0)

et on en déduit

vn1.
 
Exercice 23  3165      X (MP)Correction  

Soient (an) une suite réelle positive, bornée et (un) la suite récurrente définie par

u0>0etun+1=1un+an+1 pour tout n.

Montrer que la suite (un) converge si, et seulement si, la suite (an) converge.

Solution

Posons

M=supnan.

On vérifie aisément que la suite (un) est bien définie et que pour tout n2

1M+2un1.

Supposons la convergence de la suite (un). Sa limite est strictement positive. En résolvant l’équation définissant un+1 en fonction de un, on obtient

an=1un+1-un-1.

On en déduit que la suite (an) converge.
Inversement, supposons que la suite (an) converge vers une limite , 0.
Considérons la suite (vn) définie par

v0=1 et vn+1=1vn++1 pour tout n.

On vérifie que la suite (vn) est bien définie et à termes strictement positifs.
L’équation

x=1x++1

possède une racine L>0 et l’on a

|vn+1-L||vn-L|1+L

ce qui permet d’établir que la suite (vn) converge vers L. Considérons ensuite la suite (αn) définie par

αn=un-vn.

On a

αn+1=αn+(-an)(un+an+1)(vn++1)

et donc

|αn+1|k(|αn|+|an-|)

avec

k=1m+1[0;1[

m>0 est un minorant de la suite convergente (vn).
Par récurrence, on obtient

|αn|kn|α0|+p=0n-1kn-p|ap-|.

Soit ε>0.
Puisque la suite (an) converge vers , il existe p0 tel que

pp0,|ap-|ε

et alors

p=p0n-1kn-p|ap-|εk=1+kp=kε1-k.

Pour n assez grand

p=0p0-1kn-p|ap-|=Cteknε et kn|α0|ε

et on en déduit

|αn|2ε+kε1-k.

Ainsi, αn0 et par conséquent

unL.

[<] Suites récurrentes linéaires d'ordre 2 [>] Couple de suites récurrentes



Édité le 08-12-2023

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