[<] Fonctions génératrices [>] Marches aléatoires

 
Exercice 1  4943    CCINP (MP)Correction  
  • (a)

    Donner le rayon de convergence de la série entière

    n0n2+n+1n!tn.

    On note S la somme de cette série entière.

  • (b)

    Rappeler le développement en série entière de la fonction exponentielle et calculer S(t) pour tout réel t convenable.

Une variable aléatoire X à valeurs dans vérifie GX(t)=λS(t) avec λ>0.

  • (c)

    Déterminer λ puis P(X=n) pour n.

  • (d)

    Rappeler les expressions de l’espérance et de la variance à l’aide de la fonction génératrice et en déduire E(X) et V(X).

Solution

  • (a)

    Par application de la règle de d’Alembert, R=+.

  • (b)

    Pour tout t

    et=n=0+1n!tn

    et donc

    S(t) =n=0+n(n1)+2n+1n!tn
    =n=2+1(n2)!tn+2n=1+1(n1)!tn+n=0+1n!tn
    =(t2+2t+1)et=(t+1)2et.
  • (c)

    GX(1)=1 détermine λ=e1/4. On en déduit

    P(X=n)=n2+n+14en!.
  • (d)

    Si GX est deux fois dérivable en 1,

    E(X)=GX(1)etV(X)=GX′′(1)+GX(1)(GX(1))2.

    Ici, on obtient E(X)=2 et V(X)=3/2.

 
Exercice 2  4369  

(Loi binomiale négative11 1 Cette loi étudie le nombre d’échecs précédant le r-ième succès lors de la répétition d’épreuves de Bernoulli indépendantes de même paramètre p.)

Soient r*, p]0;1[ et X une variable aléatoire à valeurs dans telle qu’il existe un réel a pour lequel

P(X=n)=a(n+r-1n)(1-p)npour tout n.
  • (a)

    Calculer la fonction génératrice de X.

    On rappelle l’identité binomiale22 2 Voir le sujet 3931. Cette identité est souvent utilisée en calcul des probabilités.:

    n=0+(n+mn)xn=1(1-x)m+1pour tous m et x]-1;1[.
  • (b)

    Déterminer la valeur de a.

  • (c)

    Calculer espérance et variance de la variable X.

 
Exercice 3  1740    MINES (MP)Correction  

Soient p]0;1[ et X une variable aléatoire à valeurs naturelles dont la loi est donnée par

P(X=k)=a(k+1)pkpour tout k.

En employant la fonction génératrice de X, déterminer a et calculer l’espérance et la variance de X.

Solution

On introduit la fonction génératrice de X:

GX(t)=ak=0+(k+1)(pt)k.

Puisque

k=0+(k+1)xk=ddx(11-x)=1(1-x)2

on obtient

GX(t)=a(1-pt)2.

Sachant GX(1)=1, on en tire la valeur de a

a=(1-p)2.

On peut ensuite calculer espérance et variance

E(X)=GX(1)=2p1-petV(X)=GX′′(1)+GX(1)-GX(1)2=2p(1-p)2.
 
Exercice 4  4117   Correction  

Soient n, p]0;1[ et X une variable aléatoire à valeurs naturelles dont la loi est donnée par

P(X=k)=a(n+kk)pkpour tout k.

En employant la fonction génératrice de X, déterminer a et calculer l’espérance et la variance de X.

Solution

On introduit la fonction génératrice de X:

GX(t)=an!k=0+(n+k)(k+1)(pt)k.

Puisque

k=0+(n+k)(k+1)xk=dndxn(11-x)=n!(1-x)n+1

on obtient

GX(t)=a(1-pt)n+1.

Sachant GX(1)=1, on en tire la valeur de a

a=(1-p)n+1.

On peut ensuite calculer espérance et variance

E(X)=GX(1)=(n+1)p1-p et V(X)=GX′′(1)+GX(1)-GX(1)2=(n+1)p(1-p)2.
 
Exercice 5  4024  Correction  

Soit X une variable aléatoire suivant une loi de Poisson de paramètre λ>0.

  • (a)

    Rappeler la fonction génératrice de la variable X.

  • (b)

    Exploiter celle-ci pour calculer le moment centré d’ordre 3 de la variable X.

Solution

  • (a)

    On a

    GX(t)=E(tX)=n=0+P(X=k)tk=eλ(t-1).
  • (b)

    GX(1)=E(X)=λ, GX′′(1)=E(X(X-1))=λ2 et GX(3)(1)=E(X(X-1)(X-2))=λ3.
    On en déduit

    E(X2)=λ2+λ et E(X3)=λ3+3λ2+λ

    puis

    E((X-λ)3)=E(X3)-3λE(X2)+3λ2E(X)-E(X)3=λ.
 
Exercice 6  4039  Correction  

Soit X une variable aléatoire suivant une loi de Poisson de paramètre λ>0.

  • (a)

    Calculer

    E(X(X-1)(X-r+1)).
  • (b)

    Retrouver ce résultat par les fonctions génératrices.

Solution

  • (a)

    Par la formule de transfert

    E(X(X-1)(X-r+1))=k=r+k!(k-r)!e-λλkk!=λr.
  • (b)

    La fonction génératrice de X est

    GX(t)=E(tX)=eλ(t-1).

    Celle-ci est indéfiniment dérivable sur et

    GX(r)(t)=E(X(X-1)(X-r+1)tX)=λreλ(t-1).

    En particulier

    GX(r)(1)=E(X(X-1)(X-r+1))=λr.
 
Exercice 7  4040  Correction  

Soit X une variable aléatoire suivant une loi géométrique de paramètre p]0;1[.

  • (a)

    Calculer

    E(X(X-1)(X-r+1)).
  • (b)

    Retrouver ce résultat par les fonctions génératrices.

Solution

  • (a)

    Par la formule de transfert

    E(X(X-1)(X-r+1))=k=r+k(k-1)(k-r+1)(1-p)k-1p.

    Or

    k=r+k(k-1)(k-r+1)xk-r=drdxr(11-x)=r!(1-x)r+1

    donc

    E(X(X-1)(X-r+1))=(1-p)r-1r!pr.
  • (b)

    La fonction génératrice de X est

    GX(t)=E(tX)=pt1-(1-p)t=pp-1+p1-p1-(1-p)t.

    Celle-ci est indéfiniment dérivable sur et

    GX(r)(t)=E(X(X-1)(X-r+1)tX)=p1-pr!(1-p)r(1-(1-p)t)r+1.

    En particulier

    GX(r)(1)=E(X(X-1)(X-r+1))=r!(1-p)r-1pr.
 
Exercice 8  4027   Correction  

On considère une expérience aléatoire ayant la probabilité p>0 de réussir et 1-p d’échouer.
On répète l’expérience indépendamment jusqu’à obtention de m succès et l’on note Tm le nombre d’essais nécessaires à l’obtention de ces m succès.

  • (a)

    Reconnaître la loi de T1.

  • (b)

    Déterminer la loi de Tm dans le cas général m*.

  • (c)

    Exprimer le développement en série entière de

    1(1-t)m.
  • (d)

    Déterminer la fonction génératrice de Tm et en déduire son espérance.

Solution

  • (a)

    T1 suit une loi géométrique de paramètre p.

  • (b)

    Notons (Xn)n* la suite des variables de Bernoulli testant la réussite de chaque expérience.
    L’évènement (Tm=n) est la réunion correspond à l’évènement X1++Xn=m et Xn=1 soit encore
    X1++Xn-1=m-1 et Xn=1. Par indépendance

    P(Tm=n)=P(X1++Xn-1=m-1)P(Xn=1).

    Puisque X1++Xn-1(n-1,p) et Xn(p), on obtient

    P(Tm=n)=(n-1m-1)pm(1-p)n-m

    et écriture vaut aussi quand nm car le coefficient binomial est alors nul.

  • (c)

    En exploitant le développement connu de (1+u)α, on obtient

    1(1-t)m=n=0+(n+m-1m-1)tn pour t]-1;1[.
  • (d)

    Par définition

    GTm(t)=n=0+(n-1m-1)pm(1-p)n-mtn.

    En isolant les premiers termes nuls et en décalant l’indexation

    GTm(t)=n=0+(n+m-1m-1)(pt)m((1-p)t)n=(pt)m(1-(1-p)t)m.

    On en déduit

    E(X)=GTm(1)=mp.
 
Exercice 9  5857   Correction  

(Urnes d’Ehrenfest)

On considère deux urnes A et B ainsi que N boules numérotées de 1 à N. Initialement, toutes les boules sont dans l’urne B. À chaque pas de temps, on tire un numéro i entre 1 et N selon une loi uniforme et l’on transfère la boule i dans l’urne où elle n’est pas. On note Xn le nombre de boules dans l’urne A au bout de n étapes. En particulier, X0 vaut 0.

  • (a)

    Déterminer la loi de X1 et X2.

  • (b)

    Pour n, exprimer la loi de Xn+1 en fonction de celle de Xn.

  • (c)

    On note Gn la fonction génératrice de la variable Xn. Établir

    t,Gn+1(t)=tGn(t)+1-t2NGn(t).
  • (d)

    Déterminer la limite de E(Xn) lorsque n tend vers l’infini.

Solution

  • (a)

    La variable X1 est constante égale à 1.

    La variable X2 prend les valeurs 0 ou 2 selon que la boule tirée est la première étape est la même ou non que celle tirée à la deuxième étape. En introduisant l’événement

    A=« Aux deux premières étapes on choisit la même boule »

    on obtient

    P(X2=0)=P(A)=1NetP(X2=2)=P(A¯)=N-1N.
  • (b)

    Soit n. Selon que la boule choisie lors de l’étape n+1 figure ou non dans l’urne A, on a Xn+1=Xn±1. Puisqu’il y a Xn boules dans l’urne A et que le tirage est uniforme

    P(Xn+1=k-1Xn=k)=kN,P(Xn+1=k+1Xn=k)=N-kN

    et

    P(Xn+1k±1Xn=k)=0.

    Par la formule des probabilités totales, on obtient

    P(Xn+1=k)=N-k+1NP(Xn=k-1)+k+1NP(Xn=k+1)

    pour k1;N-1 mais aussi pour k=0 et k=N.

  • (c)

    La variable Xn prend ses valeurs dans 0;N et donc

    t,Gn(t)=k=0NP(Xn=k)tk.

    Alors

    Gn+1(t)=k=1NN-k+1NP(Xn=k-1)tk+k=0N-1k+1NP(Xn=k+1)tk.

    Par glissement d’indice puis réorganisation du calcul,

    Gn+1(t) =k=0N-1N-kNP(Xn=k)tk+1+k=1NkNP(Xn=k)tk-1
    =k=0NN-kNP(Xn=k)tk+1+k=1NkNP(Xn=k)tk-1
    =tk=0NP(Xn=k)tk-t2Nk=1NkP(Xn=k)tk-1+1Nk=1NkP(Xn=k)tk-1
    =tGn(t)-t2NGn(t)+1NGn(t).
  • (d)

    On sait E(Xn)=Gn(1). Par dérivation, la relation précédente donne

    Gn+1(t)=Gn(t)+tGn(t)-2tNGn(t)+1-t2NGn′′(t)

    et donc

    E(Xn+1)=1+(1-2N)E(Xn).

    La suite (E(Xn))n est arithmético-géométrique. On sait exprimer son terme général

    n,E(Xn)=N2-N2(1-2N)n.

    On en déduit

    limn+E(Xn)=N2

    ce qui est conforme à l’intuition.

 
Exercice 10  4046   

(Processus de Galton-Watson11 1 Si la variable N détermine le nombre d’individus d’une population et X le nombre de descendants que chaque individu peut engendrer, la variable S correspond à la population à la génération suivante.)

Soit (Xn)n* une suite de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées selon la loi d’une variable X à valeurs dans . Soit aussi N une variable aléatoire à valeurs dans indépendantes des précédentes. On étudie S=X1++XN.

  • (a)

    Justifier que S est une variable aléatoire prenant ses valeurs dans .

  • (b)

    Établir GS(t)=GN(GX(t)) pour tout t de [1;1].

  • (c)

    On suppose que les variables N et X admettent chacune une espérance finie. Établir l’identité de Wald: E(S)=E(N)E(X).

 
Exercice 11  4180     CENTRALE (MP)Correction  

Soient (Ω,𝒜,P) un espace probabilisé, X une variable aléatoire à valeurs dans , (Xn)n1 une suite de variables aléatoires i.i.d suivant la loi de X et N une variable aléatoire indépendante des Xi et à valeurs dans . Pour ωΩ, on pose

S(ω)=k=1N(ω)Xk(ω).
  • (a)

    Soient GX, GS et GN les séries génératrices de X, S et N. Montrer

    t[0;1],GS(t)=GNGX(t).
  • (b)

    On suppose que X et N possèdent une espérance. Montrer que S possède une espérance et la calculer.

  • (c)

    On suppose que X et N ont un moment d’ordre 2. Montrer que S possède un moment d’ordre 2 et calculer la variance de S.

On étudie la transmission du nom de famille au cours des générations dans une société patriarcale. On suppose que le nombre de descendants masculins d’un individu suit une loi de Poisson de paramètre λ]0;+[. On note Z0 le nombre d’individus masculins au début de l’étude, Zn le nombre de descendants à la n-ième génération. On suppose que Z0=1.

  • (d)

    Écrire une fonction Python renvoyant le nombre de descendants masculins à la n-ième génération.

  • (e)

    Fixer λ et n. Calculer une moyenne, sur un grand nombre de mesures, du nombre de descendants masculins. Comparer à E(Zn).

Solution

  • (a)

    Pour t[1;1]

    GS(t) =m=0+P(S=m)tm
    =m=0+n=0+P(N=n,X1++Xn=m)tm

    car l’événement (S=m) est la réunion disjointe des événements (N=n,X1++Xn=m). Par indépendance puis réoganisation du calcul de la somme d’une famille sommable, il vient

    GS(t) =m=0+n=0+P(N=n)P(X1++Xn=m)tm
    =n=0+P(N=n)m=0+P(X1++Xn=m)tm
    =n=0+P(N=n)GX1++Xn(t).

    Enfin, par indépendance, GX1++Xn(t)=GX1(t)××GXn(t)=(GX(t))n et l’on conclut GS=GN(GX(t)).

  • (b)

    GN et GX sont dérivables en 1 donc aussi GNGX et alors S admet une espérance:

    E(S)=GS(1)=GX(1)×GN(GX(1))=E(X)E(N).
  • (c)

    GN et GX sont deux fois dérivables en 1 donc aussi GNGX et alors S admet un moment d’ordre 2.

    V(S) =E(S2)E(S)2=E(S(S1))+E(S)E(S)2
    =GS′′(1)+GS(1)(GS(1))2.

    Au terme des calculs,

    V(S)=E(N)V(X)+E(X)2V(N).
  • (d)

    On évite d’écrire lambda qui est un mot clé Python.

    import random as rnd
    import math
    
    def poisson(l):
        x = rnd.random()
        n = 0
        p = math.exp(-l)
        while x > p:
            x = x - p
            n = n + 1
            p = p * l/n
        return n
    
    def generation(n,l):
        Z = 1
        for k in range(n):
            S = 0
            for z in range(Z):
                S = S + poisson(l)
            Z = S
        return Z
    
  • (e)
    def esperance(N):
        n = 10
        l = 1.8
        E = 0
        for i in range(N):
            E = E + generation(n,l)
        E = E / N
        return E, l**n
    

    car E(Zn+1)=E(X)E(Zn) (car N correspond à Zn) et donc E(Zn)=λn.

 
Exercice 12  6046     CENTRALE (MP)Correction  

Soient (Xk)k* une suite de variables aléatoires i.i.d. à valeurs dans et N une variable aléatoire à valeurs dans , indépendante des Xk. On suppose que ces variables aléatoires admettent une espérance finie. On pose

SN=k=1NXk.
  • (a)

    Avec Python:

    1. (i)

      Pour ab, λ>0, X1𝒰(a;b) et N𝒫(λ), écrire une fonction qui simule SN.

    2. (ii)

      Vérifier que E(SN)=E(N)E(X1).

    3. (iii)

      Pour α<0<β, on pose T=min{k*|Skα ou Skβ} en convenant que T=0 si Sk]α;β[ pour tout k*.

      Dans le cas où X1𝒰({1,0,1}), écrire une fonction simulant la variable T et l’utiliser pour vérifier que

      E(T)=3|αβ|2.
  • (b)

    Montrer que pour tout t[1;1], GSN(t)=GN(GX1(t)).

  • (c)

    Montrer que E(SN)=E(N)E(X1).

  • (d)

    On suppose X1 bornée mais plus nécessairement à valeurs entières.

    On considère à nouveau la variable T précédemment introduite, on admet que T est d’espérance finie et on pose

    ST=k=1TXk.

    Justifier que ST est d’espérance finie et que E(ST)=E(T)E(X1).

    On montrera que

    E(ST)=E(j=1+Xj(11T<j))

Solution

  • (a)
    1. (i)
      import numpy.random as rd
      
      a = -1
      b = 2
      lamb = 4
      
      def S():
          N = rd.poisson(lamb)
          res = 0
          for _ in range(N):
              res += rd.uniform(a, b)
          return res
      
    2. (ii)
      def Esp_S(n = 10_000):
          E = 0
          for _ in range(n):
              E += S()
          return E/10_000
      
      print(Esp_S(), (a+b)*lamb/2)
      
    3. (iii)
      def T(alpha, beta, n = 100_000):
          S = 0
          for k in range(1, n+1):
              S += rd.randint(-1, 2)
              if S <= alpha or S >= beta:
                  return k
          return 0
      
      
      def Esp_T(alpha, beta, n = 10_000):
          E = 0
          for _ in range(n):
              E += T(alpha, beta)
          return E/10_000
      
      alpha = -2
      beta = 3
      print(Esp_T(alpha, beta), 3*abs(alpha*beta)/2)
      
  • (b)

    Soit t]1;1[.

    GSN(t)=E(tSN)=k=0+P(SN=k)tk.

    Par la formule des probabilités totales,

    GSN(t)=k=0+n=0+P(SN=kN=n)P(N=n)tk.

    La famille considérée est sommable et cela permet de réorganiser la sommation

    GSN(t) =n=0+k=0+P(SN=kN=n)P(N=n)tk
    =n=0+k=0+P(Sn=kN=n)P(N=n)tk.

    La variable Sn=X1++Xn étant indépendante de N,

    GSN(t)=n=0+k=0+P(Sn=k)tkP(N=n)=n=0+GSn(t)P(N=n).

    Or les variables Xi sont indépendantes et donc

    GSn(t)=GX1(t)××GXn(t)=(GX1(t))n.

    On conclut

    GSN(t)=n=0+(GX1(t))nP(N=n)=GN(GX1(t)).
  • (c)

    L’existence des espérances assurent la dérivabilité de GX1 et GN en 1. Par composition (et parce que GX1(1)=1 ), on peut affirmer que GSN est dérivable en 1. Ainsi, SN admet une espérance finie et

    E(SN)=GSN(1)=GX1(1)GN(1)=E(X1)E(N).
  • (d)

    On a

    ST=j=1TXk=j=1+Xj1Tj=j=1+Xj(11T<j).

    Les variables Xj sont bornées. On peut donc introduire m tel que Xj=Xj+m soit positive pour tout j*. En établissant la propriété demandée pour les variables positives Xj, on peut aisément l’étendre aux variables Xj initiales puisque

    ST=k=1TXk=k=1T(Xk+m)=ST+mT.

    Sans perte de généralité, on suppose désormais les variables Xj à valeurs positives. Cela permet de manipuler des espérances définies dans [0;+]. On introduit aussi M+ tel que XjM pour tout j*. On va établir

    E(j=1NXj(11T<j))N+E(j=1+Xj(11T<j)).

    Cela revient à démontrer

    E(j=N+1+Xj(11T<j))N+0.

    Par croissance,

    E(j=N+1+Xj(11T<j))E(j=N+1+M(11T<j))=j=N+1+MP(Tj).

    Or la variable T est à valeurs dans et d’espérance finie donc

    E(T)=j=1+P(Tj).

    On en déduit

    j=N+1+P(Tj)N+0.

    On a donc acquis

    E(j=1NXj(11T<j))N+E(j=1+Xj(11T<j)).

    Cela se relit par linéarité

    j=1N(E(Xj)E(Xj1T<j))N+E(j=1+Xj(11T<j)).

    L’événement (T<j) est fonction de X1,,Xj1 donc indépendant de Xj. On a alors

    j=1N(E(Xj)E(Xj1T<j)) =j=1N(E(Xj)E(Xj)P(T<j))
    =j=1NE(X1)P(Tj)N+E(X1)E(T).

    Par unicité des limites,

    E(ST)=E(X1)E(T).

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Édité le 09-06-2025

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