[<] Applications de la connexité par arcs [>] Continuité et densité
Montrer que est dense dans .
On pourra considérer, pour , les matrices de la forme .
Solution
L’application est polynomiale et non nulle, elle possède donc un nombre fini de racines. Par suite,
Montrer que l’ensemble des matrices diagonalisables de est une partie dense de .
Solution
Soit . On sait que la matrice est trigonalisable puisque est assurément scindé sur . Il existe donc telle que avec triangulaire supérieure. Pour , posons alors
Il est immédiat que
Par opérations sur les limites, on obtient alors
De plus, pour assez grand, la matrice est triangulaire supérieure à coefficients diagonaux deux à deux distincts. Cette matrice admet alors valeurs propres distinctes et est donc diagonalisable. Il en est de même pour qui lui est semblable. Ainsi, toute matrice de est limite d’une suite de matrices diagonalisables.
Dans , on note l’ensemble des polynômes de degré exactement. Montrer que est une partie ouverte et dense de .
Solution
L’application qui à associe son coefficient devant est linéaire. Cette application linéaire est au départ d’un espace de dimension finie, c’est donc une application continue. Par conséquent, est l’image réciproque d’un ouvert par une application continue définie sur , c’est un ouvert de .
Soit .
Si , la suite constante égale à est une suite d’éléments de de limite .
Si , la suite de terme général est une suite d’éléments de de limite .
Finalement, tout élément de est limite d’une suite d’éléments de . L’ensemble est une partie dense de .
On munit de la norme définie par
On pose . Déterminer la limite de la suite .
Justifier que l’application n’est pas continue sur .
Justifier que l’ensemble est une partie dense de .
Solution
La suite tend vers car
On remarque et donc
L’application n’est donc pas continue (en ).
Soit . Pour , on vérifie
Le polynôme est donc limite d’une suite d’éléments de .
En fait, est le noyau de la forme linéaire . C’est un exercice classique que de vérifier que le noyau d’une forme linéaire est un sous-espace vectoriel fermé ou une partie dense.
On note l’ensemble des suites réelles nulles à partir d’un certain rang.
Montrer que est une partie dense de l’espace des suites sommables normé par
est-il une partie dense de l’espace des suites bornées normé par
Solution
Soit une suite sommable. On a
donc pour tout , il existe tel que
Considérons alors définie par si et sinon.
On a et donc .
Non, en notant la suite constante égale à 1, .
Montrer qu’un hyperplan d’un espace normé est une partie dense ou fermée.
Soient et deux ouverts denses d’un espace vectoriel normé .
Établir que est encore un ouvert dense de .
En déduire que la réunion de deux fermés d’intérieurs vides est aussi d’intérieur vide.
Solution
Pour tout et tout , on a car est une partie dense. On peut donc introduire . Aussi, puisque est une partie ouverte, il existe tel que
Enfin, puisque est une partie dense . Par suite,
car contient qui est non vide.
Soient et deux fermés d’intérieurs vides.
avec et ouverts denses donc
puis
Soient et deux parties denses d’un espace normé .
On suppose la partie ouverte, montrer que est une partie dense.
Solution
Soient et .
Puisque est une partie dense, . On peut donc introduire . Or par intersection d’ouverts, est aussi une partie ouverte et donc il existe tel que . Puisque la partie est dense, et finalement .
On peut donc conclure que est une partie dense de .
Soit une partie convexe et dense d’un espace euclidien .
Montrer que .
Solution
Par l’absurde, supposons . Il existe un élément tel que . Par translation du problème (la partie est encore convexe et dense), on peut supposer . Posons .
Si est de dimension strictement inférieure à alors est inclus dans un hyperplan de et son adhérence aussi. C’est absurde car cela contredit la densité de .
Si est de dimension , on peut alors considérer une base de formée d’éléments de . Puisque , pour tout , on remarque
(car sinon, par convexité, ).
Par convexité de ,
et donc
Ainsi,
Or la partie est un ouvert non vide inclus dans le complémentaire de . Aucun de ses éléments n’est adhérent à . Cela contredit la densité de .
Soit un sous-groupe de non réduit à .
Justifier l’existence de .
On suppose . Établir que est élément de puis .
On suppose . Établir que est dense dans .
Solution
Il existe tel que car n’est pas réduit à .
Si alors . Si alors .
Dans les deux cas . De plus, et est minoré par 0 donc existe dans .
On suppose .
Si alors il existe tel que et alors est élément de et vérifie ce qui contredit la définition de . C’est absurde.
donc .
Inversement, soit . On peut écrire avec , (en fait et )
Puisque avec et on a .
Si alors et contredit la définition de .
Il reste et donc . Ainsi puis l’égalité.
Puisque , on peut affirmer que pour tout , il existe tel que .
Soient et . Montrons c’est-à-dire
Il existe tel que . Posons . On a avec .
et donc et donc .
Ainsi est dense dans .
Montrer que est dense dans .
Montrer que est dense dans .
Solution
On a
Puisque est un sous-groupe de et c’est un sous-groupe dense car il n’est pas monogène puisque n’est pas rationnel; c’est en effet un résultat classique bien que en dehors du programme, les sous-groupes de sont monogènes ou denses.
Pour tout , il existe tel que et puisque est dense dans , il existe une suite d’éléments convergeant vers . L’image de cette suite par la fonction continue cosinus détermine une suite d’élément de convergeant vers .
En notant que les avec sont des naturels non nuls, on observe
Ainsi,
Si et ne sont pas commensurables, on peut conclure en adaptant la démarche précédente. Si en revanche et sont commensurables (ce qui est douteux…), on reprend l’idée précédente avec au lieu de …
Assurément et ne sont pas commensurables car s’ils l’étaient, et le seraient aussi ce qui signifie qu’il existe tels que soit encore ce qui est faux!
Soient et deux suites réelles telles que
Soient et tels que pour tout , .
Montrer que pour tout , il existe tel que .
En déduire que est dense dans .
Montrer que l’ensemble est dense dans .
Solution
Posons
est une partie de , non vide car et majorée car .
La partie admet donc un plus grand élément et pour celui-ci .
Par suite, car .
Soient et .
Puisque , il existe tel que pour tout , .
Puisque , il existe tel que .
Par l’étude précédente, il existe tel que c’est-à-dire .
Par suite, l’ensemble est dense dans .
Remarquons que
Posons et . Les hypothèses précédentes sont réunies et donc
est dense dans .
Soient et .
Par densité, il existe une suite d’éléments de convergeant vers et, par continuité de la fonction cosinus, la suite de terme général converge vers .
Or cette suite est une suite d’éléments de et donc est dense dans .
Soit une suite réelle telle que et . Soit une suite réelle telle que .
On fixe deux réels et tels que . Pour et dans , on pose . Montrer que l’on peut choisir et de telle sorte que l’on ait et pour tout .
Montrer que est dense dans .
Déterminer l’adhérence de .
Déterminer l’adhérence de .
Quel est l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite ?
Solution
Sachant de limite nulle, pour , il existe un rang tel que
et alors
Sachant de limite , le terme tend vers lorsque tend vers et il existe donc un rang tel que .
Pour ces paramètres et , la suite de terme général vérifie les conditions requises.
Posons
La suite étant de limite , la suite l’est aussi et l’ensemble des vérifiant est une partie de non vide et majorée. On peut alors introduire le plus grand entier vérifiant . On vérifie
On a ainsi établi:
La partie est donc dense dans .
Introduisons de limite . La partie est dense dans et l’image de celle-ci par la fonction sinus est .
Cette partie est incluse dans le fermé et donc aussi.
Inversement, tout élément de est le sinus d’un angle et il existe une suite d’éléments de de limite . Par continuité de la fonction sinus, il existe une suite d’éléments de de limite . Au final,
Introduisons de limite . La partie est dense dans et l’image de celle-ci par la fonction est .
Cette partie est incluse dans le fermé et donc aussi.
Inversement, tout élément de est limite d’une suite d’éléments de . Les termes de cette suite appartiennent à à partir d’un certain rang et sont donc invariants par : ils appartiennent à . Ainsi,
Enfin, étant une partie fermée, on a aussi
puis l’égalité.
L’ensemble des valeurs d’adhérence de est
Par l’étude qui précède
et l’ensemble des valeurs d’adhérence de est exactement11 1 L’ensemble des valeurs d’adhérence d’une suite n’est pas immédiatement l’adhérence de l’ensemble de ses termes, par exemple, pour , la suite n’a pas de valeurs d’adhérence! .
Montrer que est dense dans .
Solution
Soient et .
Il existe tel que .
Pour et , on a .
On en déduit
Puisque , pour assez grand, on a et donc il existe vérifiant c’est-à-dire
Par suite, est dense dans .
Soit une suite de réels strictement positifs. On suppose
Montrer que l’ensemble
est une partie dense dans l’intervalle
Solution
Soit avec . Pour établir la densité de , montrons que est non vide.
Considérons tel que .
Il existe tel que
Considérons alors
est une partie de , non vide (car ) et majorée (car ). La partie possède donc un plus grand élément . Pour celui-ci, on a
Or
donc
Ainsi, est un élément de .
Soit une partie non vide de vérifiant
Montrer que est dense dans l’intervalle .
Solution
Soient .
Puisque , , puis et etc.
Par récurrence sur , montrons
La propriété est immédiate pour .
Supposons la propriété vraie au rang .
Soit .
Cas: pair.
avec et en vertu de l’hypothèse de récurrence.
Cas: impair. avec et
car par hypothèse de récurrence
La récurrence est établie.
Soit .
Il existe tel que ce qui permet d’écrire .
Soit et .
On vérifie aisément que car et pour tout
Ainsi, est dense dans .
Soit une partie non vide de vérifiant
Montrer que est dense dans .
Solution
Considérons l’ensemble .
Pour tout , .
En raisonnant par récurrence, on montre que pour tout , on a la propriété
Soit . Il existe tels que .
On a alors avec .
On peut écrire avec .
Posons alors la partie entière de et
Il est immédiat que avec pour tout , .
Si, dans cette suite, il existe une infinité d’irrationnels, alors est limite d’une suite d’éléments de .
Sinon, à partir d’un certain rang, les termes de la suite sont tous rationnels.
Le rapport est alors aussi rationnel; mais
S’il existe une infinité de tels que alors il existe une infinité de tels que
et puisque l’élévation au carré d’un rationnel est un rationnel, le nombre est lui-même rationnel. Or les racines carrées itérés d’un rationnel différent de 1 sont irrationnelles à partir d’un certain rang.
Il y a absurdité et donc à parti d’un certain rang .
Considérons à la suite définie par
On obtient une suite d’éléments de , convergeant vers et qui, en vertu du raisonnement précédent, est formée d’irrationnels à partir d’un certain rang.
Soit l’espace des fonctions de vers continues et de limite nulle en .
Montrer que l’on définit une norme sur en posant
Établir que est une partie dense de .
Solution
Les fonctions continues sur et de limite nulle en sont assurément bornées. L’espace est donc inclus dans l’espace des fonctions bornées de vers . Ce dernier est normé par . Par restriction, est aussi une norme sur .
Soit un élément arbitraire de . Considérons l’application définie sur par
L’application est continue et peut se prolonger par continuité en en posant . Par le théorème d’approximation uniforme de Weierstrass, on peut introduire une suite de fonctions polynomiales approchant uniformément sur . Pour , il existe tel que
En particulier,
Considérons alors . Les fonctions sont polynomiales et
Posons alors définie par . On a
De plsu, car et le coefficient constant du polynôme décrivant est nul.
Finalement, tout élément de est limite d’une suite d’éléments de au sens de la norme : est une partie dense de l’espace normé .
[<] Applications de la connexité par arcs [>] Continuité et densité
Édité le 23-02-2024
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