[<] Applications linéaires opérant sur les matrices [>] Isomorphisme induit
Soient et l’application définie11 1 L’écriture fait référence à la composition de deux polynômes et non à un produit: on remplace par dans l’expression du polynôme . L’écriture fait directement référence à . par
Montrer que définit une application linéaire.
Déterminer le noyau de et établir que l’application est surjective.
Soient des réels distincts et définie par
Montrer que est bijective.
Solution
est clairement linéaire et si alors a plus de racines (comptés avec multiplicité) que son degré donc . Ainsi est injective et puisque , est un isomorphisme.
(Interpolation de Lagrange)
Soient et des réels deux à deux distincts.
Montrer que l’application définie par
est linéaire et préciser son noyau.
Établir que la restriction de au départ de réalise un isomorphisme.
Soit .
Exprimer l’unique polynôme de vérifiant .
Exprimer en fonction de tous les polynômes vérifiant .
Soient , distincts.
Établir que l’application définie par
est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
En déduire qu’il existe une famille de polynômes telle que
Solution
L’application est clairement linéaire et opère entre deux espaces vectoriels de même dimension finie. Il suffit d’établir que est injective pour établir que est un isomorphisme. Soit . On a
Les réels et sont donc racines de multiplicité au moins de . Or donc .
Considérons la base canonique de dont on note les vecteurs . Pour tout , on peut écrire
Par l’isomorphisme ,
En introduisant pour , on obtient l’écriture
Notons que la famille est alors une base de en tant qu’image réciproque d’une base par un isomorphisme.
Soient , et l’endomorphisme de déterminé par .
Justifier que l’endomorphisme est nilpotent.
Déterminer des réels non triviaux vérifiant:
Solution
On remarque que si alors .
On en déduit , ,…puis .
Introduisons l’endomorphisme .
On a et par la formule du binôme de Newton( et commutent),
Ainsi pour
on a
Soit l’application définie par
Montrer que est un endomorphisme et que pour tout polynôme non constant .
Déterminer et .
Soit et . Montrer
En déduire que, si , alors
Solution
est clairement linéaire.
Soit non nul et . On peut écrire avec .
or et donc .
Si est constant alors et sinon donc .
Soit . La restriction de au départ et à l’arrivée dans est bien définie, de noyau de dimension 1 et en vertu du théorème du rang surjective. Il s’ensuit que est surjective.
Notons défini par .
donc
avec donc
Si alors donc
Soit définie par .
Justifier que est bien définie et que c’est une application linéaire.
Déterminer le noyau de .
En déduire que est surjective.
Solution
Si alors .
Si alors et ont même degré() et même coefficient dominant donc puis .
Finalement, pour tout , et l’application est donc bien définie.
Pour et tout :
et donc .
Soit .
Ainsi,
Par suite, .
Par le théorème du rang donc est surjective.
Montrer, pour tout , qu’il existe un unique tel que et .
Solution
Considérons l’application définie par . L’application est bien définie, linéaire et de noyau . Par le théorème du rang, elle est surjective et les solutions de l’équation se déduisent les unes des autres par l’ajout d’un élément de , c’est-à-dire d’une constante. Ainsi, il existe une unique solution vérifiant .
Montrer que définie par est bijective.
On en déduit qu’il existe un unique tel que
Montrer que pour tout , il existe unique tel que
Justifier que l’on peut exprimer en fonction de .
En calculant de deux façons déterminer une relation donnant en fonction de .
Solution
est linaire. Si alors donc . Par suite, est bijective.
est une famille de polynômes de degrés étagés, c’est donc une base de . Puisque , on peut écrire
D’une part
et d’autre part
On identifie et
puis
Pour et , on note l’ensemble des suites vérifiant
Montrer que si , est unique; on le notera .
Montrer que est un -espace vectoriel.
Montrer que , qui à associe , est linéaire et donner une base de son noyau.
Que représente son image?
Donner une base de (on pourra utiliser pour ).
Application : Déterminer la suite définie par
Solution
Si et si deux polynômes conviennent pour exprimer en fonction de alors
Puisque le polynôme possède une infinité de racines, c’est le polynôme nul et donc .
, (avec ).
Soient et .
Pour tout , on obtient aisément
et donc avec .
est un sous-espace vectoriel de donc c’est un -espace vectoriel.
Ci-dessus, on a obtenu ce qui correspond à la linéarité de l’application .
si, et seulement si, ce qui signifie que est une suite géométrique de raison .
On en déduit que la suite est un vecteur directeur de la droite vectorielle qu’est le noyau de .
L’image de est car l’application est surjective puisque pour tout polynôme , on peut définir une suite élément de par la relation
La famille est une famille de polynômes de degrés étagés de , elle forme donc une base de . Pour , il est facile de déterminer une suite vérifiant car
Ainsi la suite
convient.
Considérons alors la famille formée des suites
Supposons
En appliquant , on obtient
donc puis la relation initiale donne car .
La famille est donc libre.
De plus, en vertu de la formule du rang
donc la famille est une base de .
En reprenant les notations qui précèdent, on peut écrire
On a
Puisque et , on obtient et .
Par suite,
Puisque , on obtient .
Finalement,
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Édité le 29-08-2023
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