[<] Espaces normés usuels [>] Études dans un espace normé
Soient et des réels deux à deux distincts.
Sur l’espace des polynômes réels de degrés inférieurs à , on pose
Vérifier que définit une norme sur .
Sur l’espace des polynômes réels, on pose
Vérifier que définit une norme sur .
Pour , on pose
Montrer que est une norme matricielle, c’est-à-dire une norme sur vérifiant
Solution
est une norme sur car c’est la norme associée à la base canonique de .
On a
On réorganise le calcul des sommes
Pour tout ,
et donc
Pour , on pose
Montrer que est une norme matricielle, c’est-à-dire une norme sur vérifiant
Solution
est une norme sur car c’est la norme 2 associée à la base canonique de .
On a
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
donc
puis
Pour , on pose
Montrer que définit une norme sur .
Vérifier
Solution
L’application est bien définie de dans .
Si alors
et donc
ainsi la matrice est nulle.
De plus,
et
On a
Or
donc
Pour , on pose
Montrer que est une norme d’algèbre sur .
Montrer que si est valeur propre de alors .
Solution
L’application est bien définie de dans .
Si alors
et donc
ainsi la matrice est nulle.
De plus,
et
donc
Enfin
Or
donc
Soit , il existe , .
En notant les éléments de la colonne (non tous nuls) on a
Considérons tel que .
La relation précédente donne:
donc
Pour , on pose
Montrer que définit une norme sur .
Montrer que cette norme est sous-multiplicative ce qui signifie:
Pour colonne de , on pose
Vérifier
En déduire
On introduit une norme sur l’espace des colonnes en posant
et l’on note l’ensemble formé des colonnes de de norme égale à 1.
Soit . Montrer l’existence de
On pose
Justifier que pour tout , .
Vérifier que définit une norme sur .
Montrer
Solution
Pour , on a
et donc
Ainsi, l’ensemble est une partie de non vide et majorée, elle admet une borne supérieure.
Si , c’est immédiat.
Si , on introduit et l’on exploite .
L’application est bien définie à valeurs dans en vertu de ce qui précède.
Si alors pour tout , on a . En particulier, en prenant des colonnes élémentaires, on obtient que chaque colonne de est nulle.
Enfin
Finalement, définit bien une norme sur .
On a déjà vu
Soit l’indice pour lequel
Prenons ensuite avec de sorte que .
On a et donc
puis l’égalité voulue.
(Inégalités de Hölder et de Minkowski)
On considère deux réels et vérifiant .
Montrer que pour tous réels et positifs
Pour et , on pose:
Soient et dans .
Établir l’inégalité de Hölder:
En écrivant
Obtenir l’inégalité de Minkowski11 1 L’inégalité de Minkowski exprime que satisfait l’inégalité triangulaire: c’est le seul point véritablement délicat lorsque l’on souhaite établir que est une norme.:
Montrer que l’application définie par
est une norme sur .
Représenter la boule unité fermée pour cette norme et comparer celle-ci à .
Solution
Quand varie de à , l’expression varie de à .
Par suite, on peut exprimer plus simplement l’action de :
Soient deux vecteurs de .
Pour ,
Enfin, si alors et donc puis .
Ainsi, définie bien une norme sur .
Cas: . .
Cas: . .
Cas: . .
Cas: . .
Ces considérations permettent de représenter la boule unité fermée pour la norme .
De manière immédiate, .
Aussi, et, puisque , on a aussi . On en déduit .
Soient des réels et l’application définie par
À quelle(s) condition(s) sur les réels , l’application définit-elle une norme sur ?
Soient des fonctions continues de vers .
À quelle condition l’application
définit-elle une norme sur ?
Soient un -espace vectoriel muni d’une norme et un sous-groupe fini de . Pour tout , on pose
Montrer que définit une norme sur .
Montrer que pour tous et ,
Solution
L’application est bien définie sur et est à valeurs dans .
Soient et .
Si alors pour tout . En particulier, pour , on obtient .
De plus,
Enfin, pour tout ,
et donc
Ainsi, est une norme sur .
Méthode: Pour tout , l’application est une permutation du groupe .
Pour et ,
Pour , on pose
Montrer que est une norme que .
Vérifier que
Montrer que correspond en fait à la norme euclidienne sur .
Solution
Soit . L’application est linéaire au départ d’un espace de dimension finie, c’est donc une application continue. Par composition, l’application est continue. Au départ du compact non vide , cette application est bornée et atteint ses bornes. On en déduit que le max définissant est correctement défini. L’application est donc correctement définie.
Soient et .
Si alors, pour tout , . Cela vaut en particulier pour et donc . On en déduit .
Aussi,
Enfin, pour tout ,
En passant au max, on obtient .
Pour et ,
car est une bijection de vers lui-même.
Soit . Si , on a immédiatement . Supposons désormais .
Pour ,
Soit . Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
On en déduit
Puisque cela vaut pour tout , on obtient .
Inversement, considèrons la ligne
On peut compléter cette ligne unitaire en une base orthonormale de l’espace et former, par l’ensemble de ces lignes, une matrice orthogonale . Pour celle-ci,
et donc
Par double inégalité, .
Soit avec . On note l’espace des polynômes à coefficients complexes de degrés strictement inférieurs à et l’on introduit . Pour tout , on pose
Montrer que définit une norme sur .
Établir
Solution
L’application est correctement définie car la somme définissant comporte sur un nombre fini de réels positifs.
Soient et . On vérifie facilement
Si alors, par nullité d’une somme de termes positifs, pour et donc . Les étant deux à deux distincts (ce sont les racines -ièmes de l’unité), le polynôme admet au moins racines distinctes. Or et donc est le polynôme nul. On conclut que définit une norme sur .
Soit . On introduit les coefficients de
Pour ,
En sommant,
Or, par sommation géométrique de raison ,
et donc
On en déduit
On considère et .
Pour , on pose
Montrer que définit une norme sur .
Soit . Établir .
Soient de degré , et . Établir l’existence de et tels que
Montrer que
Solution
L’application est continue sur le compact donc bornée et atteint ses bornes. Cela assure la bonne définition de
L’application est donc correctement définie.
Sans peine, on vérifie et avec des notations entendues. On établit aussi en employant qu’un polynôme possédant une infinité de racines est nécessairement nul.
En introduisant les coefficients de , on établit
On en déduit
Le polynôme est un polynôme non nul admettant pour racine. L’écriture de selon les puissances croissantes est de la forme et l’on en déduit
L’application est continue sur le compact et présente donc un maximum en un certain . Par l’absurde, supposons . Avec les notations qui précèdent,
On écrit avec . On introduit tel que et l’on obtient
ce qui entraîne, pour au voisinage de ,
C’est absurde et l’on en déduit
(Norme conjuguée)
Soient le produit scalaire canonique sur et une norme quelconque sur .
Pour tout , on pose
Vérifier que la borne supérieure définissant existe et que celle-ci détermine un réel positif.
Montrer que définit une norme sur .
Déterminer lorsque , puis .
[<] Espaces normés usuels [>] Études dans un espace normé
Édité le 22-03-2025
Bootstrap 3
-
LaTeXML
-
Powered by MathJax