[>] Calculs dans un espace préhilbertien réel
Pour , on pose
Montrer que définit un produit scalaire sur .
En déduire
Soit .
Montrer que est un sous-espace vectoriel de et donner sa dimension.
Déterminer .
Démontrer l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
Solution
On trouvera cette démonstration dans le cours.
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
L’ensemble est le noyau de l’application linéaire trace sur , c’est donc un sous-espace vectoriel de . Au surplus, la trace est une forme linéaire non nulle, l’espace est donc un hyperplan de , c’est-à-dire un sous-espace vectoriel de dimension .
Pour tout , on remarque . La matrice appartient à . Or est un sous-espace vectoriel supplémentaire de et c’est donc un sous-espace vectoriel de dimension . Par inclusion et égalité des dimensions, on obtient .
On trouvera cette démonstration dans le cours.
Soit . Pour , on pose
Montrer que définit un produit scalaire sur .
Soit . Montrer que .
Soit . Montrer que .
Soit . Montrer que .
Solution
C’est une question de cours. Notons qu’avec des notations entendues
Pour , le produit est une matrice orthogonale. Or les coefficients d’une matrice orthogonale sont tous inférieurs à en valeur absolue. On en déduit
Soit .
On remarque
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz appliquée au produit scalaire ,
Or
et, par le même calcul,
On en déduit l’inégalité voulue.
Par développement,
D’une part,
D’autre part,
On obtient alors l’inégalité souhaitée.
Montrer que l’on définit un produit scalaire sur en posant
Solution
Soient . La fonction est définie et continue par morceaux sur . Elle est négligeable devant quand tend vers car
puisqu’une fonction polynomiale est négligeable devant en . La fonction est donc intégrable sur et l’intégrale définissant est convergente. L’application est donc bien définie de vers .
Soient et .
On vérifie sans peine la symétrie . Avec convergence de chacune des intégrales écrites, on a aussi
et donc . On en déduit que est linéaire en sa deuxième variable et donc bilinéaire par symétrie.
Il reste à montrer qu’elle est définie positive. Par positivité de l’intégrale,
De plus, si , on obtient une intégrale nulle d’une fonction continue et positive qui est donc la fonction nulle: pour tout . On en déduit que le polynôme admet une infinité de racines, c’est le polynôme nul.
Finalement, est un produit scalaire sur .
On note et l’on considère l’application donnée par
Montrer que définit un produit scalaire sur .
Pour , calculer .
Orthonormaliser la famille par le procédé de Gram-Schmidt.
Calculer
On note l’ensemble des suites réelles telles que la série converge.
Montrer que est un sous-espace vectoriel de l’espace des suites réelles.
Pour , on pose
Montrer que définit un produit scalaire sur .
On note le sous-espace vectoriel de constitué des suites nulles à partir d’un certain rang et l’on considère une suite élément de qui n’appartient pas à .
Déterminer . Les espaces et sont-ils supplémentaires?
On pose . Comparer et .
Soient un vecteur unitaire d’un espace préhilbertien réel , un réel et l’application déterminée par
Donner une condition nécessaire et suffisante pour que soit un produit scalaire.
Solution
Il est immédiat que est une forme bilinéaire symétrique sur avec
En particulier,
Pour que la forme bilinéaire symétrique soit définie positive, il est nécessaire que .
Inversement, supposons .
Si alors et donc
Si , avec et
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
donc
de sorte que
Ainsi, est une forme bilinéaire symétrique définie positive donc un produit scalaire.
Finalement, est un produit scalaire si, et seulement si, .
Soit . Pour , on pose
Montrer que définit un produit scalaire sur .
Solution
L’application est bien définie de et clairement bilinéaire et symétrique.
Soit .
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
et donc
puis
Au surplus, si alors , mais aussi . La fonction est donc constante égale à .
On munit l’espace du produit scalaire donné par
Déterminer l’orthogonal du sous-espace vectoriel .
Solution
Soit . Pour , considérons la fonction continue donnée par
Considérons ensuite . La fonction est élément de et donc . Or, par convergence dominée11 1 La domination a lieu par la fonction constante égale à .,
avec
On en déduit
Or on ne change pas la valeur d’une intégrale en modifiant la valeur de la fonction intégrée en un nombre fini de points. On a donc aussi
La fonction est continue, positive et d’intégrale nulle, c’est donc la fonction identiquement nulle. Cela donne .
Ainsi, . L’inclusion réciproque est immédiate et donc .
Soit
Montrer que est un produit scalaire.
On se place désormais dans l’espace préhilbertien .
Soit un sous-espace vectoriel de . Montrer .
On pose . Montrer que l’inclusion précédente est stricte.
Solution
C’est immédiat.
On sait que de façon générale pour toute partie d’un espace préhilbertien. On sait aussi que est une partie fermée pour toute partie d’un espace préhilbertien.
On a donc , puis par croissance du passage à l’adhérence, .
L’application est linéaire et continue car en notant la norme euclidienne associée au produit scalaire . On en déduit que est une partie fermée de l’espace préhilbertien : .
Soit . Pour tout , . En particulier, et donc
On en déduit que le polynôme est nul. Ainsi, puis . L’inclusion est stricte.
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Édité le 29-11-2025
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