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Exercice 1  115  Correction  

Montrer que le sous-ensemble formé des éléments d’ordre fini d’un groupe abélien en est un sous-groupe.

Solution

Notons T l’ensemble des éléments d’ordre fini d’un groupe abélien (G,*) de neutre e.
On a évidemment TG et eT.
Si x,yT avec xn=ym=e alors

(x*y-1)mn=xmn*y-mn=e

donc x*y-1T.

 
Exercice 2  4279  

Soit a un élément d’un groupe (G,).

  • (a)

    Montrer que l’application φ:kak définit un morphisme du groupe (,+) vers (G,).

  • (b)

    Déterminer l’image et le noyau de φ en discutant selon l’ordre de a.

 
Exercice 3  116  Correction  

Soient (G,*) un groupe fini commutatif d’ordre n et aG.

  • (a)

    Justifier que l’application xa*x est une permutation de G.

  • (b)

    En considérant le produit des éléments de G, établir que an=e.

Solution

  • (a)

    Puisque a est inversible, a est régulier ce qui fournit l’injectivité de l’application xa*x.
    Un argument de cardinalité finie donne la bijectivité de l’application.

  • (b)

    Par permutation

    xGx=xG(a*x)=an*xGx

    donc an=e.

 
Exercice 4  2363     CENTRALE (MP)Correction  

Quel est le plus petit entier n tel qu’il existe un groupe non commutatif de cardinal n?

Solution

Notons, pour n=6 que (𝒮3,) est un groupe non commutatif à 6 éléments.
Un groupe à n=1 élément est évidemment commutatif.
Pour n=2, 3 ou 5, les éléments d’un groupe à n éléments vérifient xn=e. Puisque n est premier, un élément autre que e de ce groupe est un élément d’ordre n et le groupe est donc cyclique donc commutatif.
Pour n=4, s’il y a un élément d’ordre 4 dans le groupe, celui-ci est cyclique. Sinon, tous les éléments du groupe vérifient x2=e. Il est alors classique de justifier que le groupe est commutatif.

 
Exercice 5  5493  Correction  

Soit a un élément d’ordre n d’un groupe multiplicatif (G,)

  • (a)

    Montrer que si d* divise n alors ad est d’ordre n/d.

  • (b)

    Plus généralement, montrer que am est d’ordre n/pgcd(n,m) pour tout m.

Solution

Rappelons que si a est un élément d’ordre n, son ordre est caractérisé par la propriété

k,ak=1nk.
  • (a)

    Posons d=n/d de sorte que n=dd.

    Pour tout k,

    (ad)k=1 adk=1
    ndk
    dk.

    On en déduit que ad est un élément d’ordre d.

  • (b)

    Posons d=pgcd(n,m). On peut écrire n=dn et m=dm avec n,m entiers premiers entre eux. Pour tout k,

    (am)k=1 amk=1
    nmk
    nmk
    nk

    car nm=1. On en déduit que am est d’ordre n.

 
Exercice 6  4280  

Soient a et b deux éléments d’un groupe11 1 Le groupe est ici noté multiplicativement. (G,).

  • (a)

    On suppose ab d’ordre fini égal à n. Que dire de ba?

  • (b)

    On suppose a d’ordre fini égal à n. Pour k, quel est l’ordre de ak?

 
Exercice 7  5506   Correction  

Pour tout (a,b)*×, on considère la fonction fa,b: définie par

fa,b(z)=az+b.
  • (a)

    Montrer que l’ensemble {fa,b|a*,b} est muni d’une structure de groupe pour la loi de composition des applications.

  • (b)

    Déterminer les éléments d’ordre fini de ce groupe.

Solution

  • (a)

    Notons

    H={fa,b|a*,b}

    et montrons que H est un sous-groupe du groupe (𝒮,) des permutations de .

    La permutation Id est élément de H car Id=f1,0.

    Pour tout z et tout Z,

    Z=az+bz=1aZ-ba.

    On en déduit que fa,b est une bijection de vers et fa,b-1=f1/a,-b/a. Ainsi, H𝒮 et

    fH,f-1H.

    Enfin,

    z,fa,bfc,d(z)=a(cz+d)+b=acz+(ad+b)

    donc fa,bfc,d=fac,ad+b. Ainsi,

    f,gH,fgH.

    On peut conclure que H est un sous-groupe de (𝒮,) et donc (H,) est un groupe.

  • (b)

    Par récurrence sur n, on vérifie

    fa,bn=fan,(an-1++a+1)b

    (où l’exposant n doit être compris comme un itéré de composition et non une puissance multiplicative).

    Pour que fa,b soit un élément d’ordre fini, il faut et il suffit qu’il existe n tel que fa,bn=Id c’est-à-dire fan,(an-1++a+1)b=f1,0. Puisque l’on vérifie aisément

    (a,b),(c,d)*×,fa,b=fc,d(a,b)=(c,d)

    on parvient au système

    {an=1(an-1++a+1)b=0.

    Cas: a=1. Le système se résume à la condition b=0.

    Cas: a1. La deuxième équation du système se relit par sommation géométrique

    1-an1-ab=0.

    Elle est automatiquement vérifiée lorsque la première équation l’est.

    En résumé, les éléments d’ordre fini de H sont l’application f1,0=Id et les applications fa,b pour a1 une racine de l’unité et b quelconque.

 
Exercice 8  4290   

Soit a un élément d’un groupe G noté multiplicativement. On suppose a d’ordre pq avec p et q dans * premiers entre eux.

Déterminer des éléments b et c d’ordres respectifs p et q tels que a=bc=cb.

 
Exercice 9  3332   

Soient a et b deux éléments d’ordres respectifs m et n d’un groupe abélien (G,).

  • (a)

    On suppose que m et n sont premiers entre eux. Montrer que ab est d’ordre mn.

  • (b)

    On ne suppose plus m et n premiers entre eux, l’élément ab est-il nécessairement d’ordre mn?

  • (c)

    Soit d un diviseur de m. Montrer qu’il existe un élément d’ordre d dans G.

  • (d)

    Existe-t-il dans G un élément d’ordre mn?

 
Exercice 10  4053   Correction  

Soit (G,) un groupe abélien fini de neutre e.

  • (a)

    Soient x et y deux éléments de G d’ordres finis p et q premiers entre eux.

    Montrer que l’élément z=xy est d’ordre pq.

  • (b)

    On note m le ppcm des ordres des éléments de (G,) et l’on introduit sa décomposition en facteurs premiers

    m=p1α1pNαN.

    Montrer qu’il existe un élément xi dans G d’ordre piαi pour chaque i1;N.

  • (c)

    Établir l’existence dans G d’un élément d’ordre m exactement.

Solution

  • (a)

    Puisque le groupe (G,) est commutatif,

    zpq=xpqypq=(xp)q(yq)p=e.

    De plus, pour k, si zk=e alors zkp=e donc ykp=e ce qui entraîne que q divise kp. Or p et q sont premiers entre eux donc q divise k. De même, on obtient que p divise k. À nouveau, puisque p et q sont premiers entre eux, on conclut que pq divise k. L’ordre de z est donc exactement pq.

  • (b)

    Puisque piαi est facteur du ppcm des ordres des éléments de (G,.), il existe un élément x dans G d’ordre piαid pour un certain d*. L’élément xi=xd est alors d’ordre exactement piαi.

  • (c)

    Une petite récurrence et l’élément y=x1xm fait l’affaire.

 
Exercice 11  4292   

Soient G et G deux groupes notés multiplicativement. On suppose que le groupe G est cyclique engendré par un élément a.

  • (a)

    Soit b un élément de G. Montrer qu’il existe un morphisme φ:GG vérifiant φ(a)=b si, et seulement si, b est d’ordre fini divisant celui de a.

  • (b)

    Combien existe-t-il de morphismes de (/n,+) dans lui-même?

  • (c)

    Combien existe-t-il de morphismes de (/n,+) dans (*,×)?

 
Exercice 12  3453   Correction  

Soit (G,) un groupe de cardinal 2n.

  • (a)

    Justifier que l’on définit une relation d’équivalence sur G en posant

    xyx=y ou x=y-1.
  • (b)

    En déduire l’existence dans G d’un élément d’ordre 2.

Solution

  • (a)

    La relation est immédiatement réflexive et symétrique.
    En discutant selon les cas d’égalité, on montre aussi qu’elle est transitive.

  • (b)

    S’il n’existe pas dans (G,) d’élément d’ordre 2, les classes d’équivalence de la relation comportent toutes deux éléments sauf celle de e qui ne comporte qu’un élément. Les classes d’équivalence étant disjointes de réunion G, le cardinal de G est alors impair ce qui est contraire aux hypothèses.

 
Exercice 13  6050   Correction  

On souhaite discuter les ordres possibles des éléments A de GL2(). Pour cela, on écrit :

χA(X)=X2tX+d.

Préciser les valeurs possibles de t et d et discuter ensuite des ordres possibles.

Fournir des exemples explicites pour les différents ordres proposés.

Solution

Soit A un élément d’ordre fini de GL2(). On introduit ses valeurs propres λ et μ dans . Celles-ci sont d’ordres finis: ce sont des racines de l’unité. En particulier, λ et μ sont de module 1.

Une matrice inversible à coefficients entiers est de déterminant ±1. On a donc

d=λμ=±1.

Aussi, t=λ+μ et |t||λ|+|μ|=2 donc t2;2.

Cas: λμ=1. On a μ=1/λ=λ¯ et donc t=2Re(λ). Ainsi, Re(λ){0,±1/2,±1}. On en déduit les couples (λ,μ) possibles (à l’ordre près):

(i,i),(j,j2),(j,j2),(1,1) et (1,1).

Cela conduit respectivement aux ordres 4, 3, 6, 1 et 2.

Cas: λμ=1. On a μ=1/λ=λ¯ et donc t=2iIm(λ). Ainsi, Im(λ)=0. On en déduit λ=±1 et μ=λ. Cela conduit à des éléments d’ordre 2.

Les ordres finis possibles sont donc 1, 2, 3, 4 et 6.

Les matrices suivantes sont des exemples respectifs de matrices de l’ordre souhaité:

(1001),(1001),(0111),(0101) et (0111).

Enfin,

(1101)

et d’ordre infini.

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Édité le 17-06-2025

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