[<] Idéaux [>] Classes de congruence
On considère l’ensemble .
Montrer que est un corps.
Solution
On établit que est un sous-corps de .
est une partie de contenant car on peut écrire .
Soient et deux éléments arbitraires de . On écrit et avec et alors
Ainsi, est un sous-anneau de .
De plus, si , on peut multiplier numérateur et dénominateur par la quantité conjuguée11 1 Celle-ci est non nulle car est un nombre irrationnel. et l’on obtient
Finalement, est un sous-corps de et c’est donc un corps pour les mêmes opérations.
Déterminer les tables d’opérations sur corps fini11 1 Un théorème hors-programme assure que, à isomorphisme près, il existe un unique corps de cardinal pour tout nombre premier et tout . Au surplus, un corps fini a nécessairement un cardinal de cette forme. à éléments.
On considère un anneau intègre de cardinal fini.
Soit non nul. Montrer que définit une permutation11 1 C’est-à-dire une bijection de vers de .
En déduire que tout élément non nul de est inversible.
Soit un anneau commutatif fini non nul.
Montrer que ne possède pas de diviseurs de zéro si, et seulement si, est un corps.
Solution
Tout élément non nul d’un corps est symétrisable donc régulier et n’est donc pas diviseurs de zéro.
Supposons que n’ait pas de diviseurs de zéros. Soit tel que . Montrons que est inversible Considérons l’application définie par .
n’étant pas diviseur de zéro, on démontre aisément que est injective, or est fini donc est bijective. Par conséquent, il existe tel que c’est-à-dire . Ainsi est inversible.
Finalement, est un corps.
Soit un corps, un espace vectoriel de dimension finie sur et un sous-corps de tel que est un espace vectoriel de dimension finie sur . Montrer que est un espace vectoriel de dimension finie sur . Relier .
Solution
Il est facile de justifier que est un -espace vectoriel sous réserve de bien connaître la définition des espaces vectoriels et de souligner que qui peut le plus, peut le moins…
Soit une base de -espace vectoriel et une base du -espace vectoriel .
Considérons la famille des . Il est facile de justifier que celle-ci est une famille libre et génératrice du -espace vectoriel . Par suite, est de dimension finie .
On considère le polynôme .
Justifier que est irréductible dans .
Montrer que le polynôme admet une unique racine réelle et vérifier que celle-ci n’est pas rationnelle.
Déterminer la dimension de .
L’espace est-il un corps pour les opérations usuelles?
Solution
Par l’absurde, si le polynôme n’est pas irréductible dans , il existe un polynôme de degré à coefficients dans qui le divise et donc possède une racine rationnelle . Soit le représentant irréductible de . L’égalité donne . On en déduit que divise et donc divise car et sont premiers entre eux. Aussi, divise et donc divise . Ainsi, ou . Cependant, ni , ni ne sont racines de . C’est absurde.
Le polynôme réel est de degré impair, il possède au moins une racine réelle. L’étude des variations de assure que celle-ci est unique. De plus, cette racine n’est pas rationnelle comme on l’a vu au-dessus.
Soit . Il existe et tels que
Considérons alors le polynôme de sorte que . Par division euclidienne, on peut écrire
et alors
Ainsi, on peut écrire avec .
De plus, supposons avec .
Introduisons le polynôme . Par l’absurde, supposons . Par division euclidienne, on écrit
et alors
Or le polynôme est à coefficients rationnels. Il ne peut être de degré car alors serait un nombre rationnel. Le polynôme est donc constant et c’est alors nécessairement le polynôme nul car il possède une racine. Ainsi, divise et cela contredit l’irréductibilité de . On conclut que et donc .
Finalement, est une famille libre et génératrice de . On peut alors conclure .
L’ensemble est clairement un sous-anneau du corps . Vérifions que c’est un sous-corps.
Soit . Il existe non tous nuls tels que . Introduisons alors le polynôme . Puisque est irréductible et qu’il ne divise pas , ces deux polynômes sont premiers entre eux. Il existe donc tels que et alors . Ainsi, l’inverse de est et c’est un élément de .
Finalement, est un corps pour les opérations usuelles.
Soit .
Montrer que est une -base du -espace vectoriel .
Montrer que est un sous-corps de .
Solution
Il est clair que est un sous-espace vectoriel de et que la famille est -génératrice.
Montrons qu’elle est libre en raisonnant par l’absurde.
Supposons avec non tous nuls.
Quitte à réduire au même dénominateur, on peut supposer non tous nuls.
Quitte à factoriser, on peut aussi supposer .
On a donc
Par l’irrationalité de on parvient au système
Par suite, et donc et .
Ceci entraîne et donc et .
Ceci contredit .
Ainsi la famille est -libre et c’est donc une -base de .
Sans peine, on vérifie que est un sous-anneau de .
Soit avec non tous nuls.
puis
et donc est un sous-corps de .
Notons que les quantités conjuguées par lesquelles on a ci-dessus multiplié ne sont pas nuls car est non nul et la famille est -libre.
(Groupe des inversibles d’un corps fini)
On étudie le groupe des inversibles d’un corps fini .
Soient un élément de d’ordre et un élément de vérifiant . Montrer que appartient au groupe engendré par .
On admettra que l’on peut étendre11 1 En particulier, un polynôme à coefficients dans ne peut avoir plus de racines dans que son degré. la théorie des polynômes à ceux dont les coefficients appartiennent au corps .
Pour , on note le nombre d’éléments d’ordre dans . Justifier où désigne la fonction indicatrice d’Euler.
En déduire que est un groupe cyclique.
Soit un corps fini11 1 avec premier est un exemple de tel corps.. Calculer
Solution
Méthode: Dans le produit, on regroupe chaque facteur avec son inverse.
Lorsque est différent de son inverse, les deux facteurs correspondant dans le produit se simplifient. Une fois ces simplifications faites, il ne reste dans le produit que les facteurs égaux à leur inverse:
Cependant, la condition équivaut à c’est-à-dire . Un corps étant intègre, cette équation a pour seules solutions et . Que celles-ci soient ou non distinctes22 2 Dans le corps , les éléments et sont confondus., on obtient
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Édité le 29-08-2023
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