[<] Dénombrements élémentaires [>] Composition d'un entier
En écriture binaire, combien de fois utilise-t-on le chiffre « 1 » pour énumérer tous les entiers compris entre et ?
Soit une relation d’équivalence sur un ensemble de cardinal . On suppose que possède classes d’équivalence et l’on note le nombre de couples vérifiant . Établir .
Soit un ensemble fini à éléments. Combien existe-t-il
de relations binaires sur ?
de relations binaires réflexives et symétriques11 1 Le nombre de relations d’équivalence sur est l’objet du sujet 4443. sur ?
de relations binaires réflexives et antisymétriques sur ?
(Nombre de surjections)
Soient et deux ensembles finis non vides de cardinaux respectifs et . On note le nombre de surjections de sur .
Déterminer , et lorsque .
On suppose , et l’on introduit un élément arbitraire de . En étudiant la restriction d’une surjection au départ de , établir
En déduire que pour tout entier et tout entier ,
On note l’ensemble des permutations de et le sous-ensemble de constitué des permutations possédant exactement points fixes. Enfin, on pose
Calculer
Soient . En calculant de deux façons le nombre de couples constitués de et point fixe de , établir
En déduire
Retrouver directement le résultat précédent.
Solution
La somme étudiée dénombre les permutations de selon leur nombre de points fixes
Pour chaque permutation de de il y a points fixes possibles. Le nombre de couples cherché est donc .
Pour chaque , une permutation possédant points fixes (dont ) est entièrement déterminée par sa restriction à qui est une permutation à points fixes. Ainsi, le nombre de couples cherché est aussi .
En itérant la formule ci-dessus obtenue
Pour déterminer une permutation élément de , on choisit l’ensemble de ses points fixes (il y a possibilités) et l’on construit ses valeurs sur le complémentaire de l’ensemble des points fixes à partir d’une permutation de éléments sans points fixes (il y a possibilités). Au total, il y a
applications de la forme voulue.
On considère une matrice composée de jetons numérotés de à .
On cherche à déterminer la probabilité pour que le déterminant de la matrice soit un entier impair.
Soit . Montrer que la classe de congruence du déterminant de modulo est égale à la classe du déterminant de la matrice dont les coefficients sont les restes de la division euclidienne de par .
On note l’ensemble des matrices carrées d’ordre composées des jetons. Déterminer .
On définit et l’ensemble des matrices carrées d’ordre dont cinq coefficients sont égaux à , quatre sont nuls et de déterminant impair.
Donner une relation entre et .
On considère une matrice de dont une colonne possède trois coefficients égaux à .
Donner le nombre de ces matrices.
On considère une matrice de dont deux colonnes possèdent exactement un coefficient nul.
Déterminer le nombre de ces matrices.
Calculer et en déduire .
Déterminer la probabilité .
Solution
Le déterminant de se calcule par une formule compatible avec le calcul en congruence modulo 2.
Répartir les jetons dans la matrice revient à déterminer une bijection de vers lui-même. On en déduit .
À chaque matrice de on fait correspondre une matrice de par calcul des restes des divisions euclidiennes modulo . Pour une matrice de , si l’on permute les jetons impairs d’une part, et les jetons pairs d’autre part, la matrice de obtenue à la fin est la même. On en déduit
Formons une matrice de dont une colonne possède trois coefficients égaux à . On choisit cette colonne et il reste deux à positionner. Ceux-ci ne peuvent figurer sur la même colonne car on obtient sinon un déterminant nul. Ils ne peuvent figurer sur la même ligne pour la même raison. S’ils ne figurent ni sur la même ligne, ni sur la même colonne, la matrice est convenable. On en déduit
On choisit la colonne comportant un et deux , les deux autres colonnes comportant un et deux , puis on positionne le dans la première colonne et les deux zéros dans les deux autres. Pour que la matrice obtenue soit de déterminant impair, il faut et il suffit que ces deux derniers zéros ne soient pas choisis sur la même ligne. On en déduit
Si une matrice de possède une colonne dont trois coefficients sont égaux à , elle ne possède pas deux colonnes possédant exactement un coefficient nul. Aussi, si une matrice de ne possède pas de colonne dont trois coefficients sont égaux à , elle possède deux colonnes possédant exactement un coefficient nul.
.
(Nombres de Catalan)
Soient et deux entiers naturels non nuls.
On appelle chemin monotone, tout déplacement sur une grille de coordonnées entières obtenu en partant de la case et en se déplaçant successivement d’une unité vers la droite ou d’une unité vers le haut.
Combien existe-t-il de chemins monotones rejoignant la case ?
On s’intéresse désormais aux chemins monotones rejoignant la case . On dit qu’un tel chemin est sous-diagonal si les cases qu’il emprunte vérifient la condition .
On considère un chemin qui n’est pas sous-diagonal et on lui associe un nouveau chemin déterminé en changeant les mouvements vers la droite par des mouvements vers le haut, et inversement, dès son premier franchissement11 1 Ce premier franchissement est nécessairement dirigé vers le haut et peut éventuellement avoir lieu dès le premier déplacement. de la diagonale.
Quelle nouvelle case rejoint ce chemin?
Combien existe-t-il de chemins sous-diagonaux rejoignant la case ?
(Nombres de Bell)
On appelle partition d’un ensemble , tout ensemble constitué de parties deux à deux disjointes, non vides et de réunion égale à . On note le nombre de partitions11 1 Une relation d’équivalence est caractérisée pas ses classes d’équivalences qui constituent une partition de l’ensemble: détermine le nombre de relations d’équivalence sur un ensemble à éléments. d’un ensemble fini à éléments et l’on pose . Établir que pour tout entier naturel ,
(Nombre de dérangements)
Un dérangement sur un ensemble est une permutation de vérifiant pour tout . On note le nombre de dérangements existant sur un ensemble à éléments.
Établir pour tout .
En déduire pour tout .
Conclure
Soit . Déterminer le nombre moyen de points fixes d’une permutation de l’ensemble .
Solution
Notons l’ensemble des permutations de . On sait
Pour , notons le nombre de points fixes de
Le nombre moyen de points fixes d’une permutation de est
Réorganisons le calcul de cette somme en introduisant les couples formés par et . Pour un tel couple, posons
On remarque
et alors
On réorganise le calcul de la somme
avec
Or, pour , une permutation qui fixe peut s’identifier à une permutation de , il y en a exactement . On peut alors achever le calcul
puis
(Formule d’inversion de Pascal)
Soient et des entiers naturels.
Pour tels que , comparer et .
Soient une suite de nombres réels et la suite déterminée par
Établir la formule d’inversion
Application : On note le nombre de surjections d’un ensemble à éléments sur un ensemble à éléments. Déterminer une expression de en observant
Application : On note le nombre de dérangements11 1 Voir le sujet 4444. sur un ensemble à éléments. Déterminer une expression de en commençant par observer
Soit . On note l’ensemble de suites avec
À chaque suite élément de on associe la suite avec
Celle-ci détermine une ligne brisée déterminée par les points de coordonnées comme illustrée ci-dessous
Cette ligne brisée définit un chemin joignant à .
On note le nombre de 1 dans la suite . Exprimer en fonction de , et la valeur de .
Étant donnée , combien existe-t-il de chemin ?
On suppose . En exploitant la figure ci-dessous
expliquer pourquoi il y a autant de chemins joignant à que de chemins joignant à et coupant l’axe des abscisses.
En déduire le nombre de chemins joignant à dont tous les points sont d’ordonnées strictement positives.
Solution
Le nombre de est de et donc .
Si n’est pas un nombre pair, il n’y a pas de chemin solutions.
Sinon, on introduit pour lequel .
Si ou , on ne pourra trouver de chemin solutions.
Si , chemins solutions correspondent aux suites pour lesquels on positionne termes 1 et les autres égaux à . Il y a positions possibles pour les termes 1 et autant de chemins solutions.
Tout chemin joignant à et coupant l’axe des abscisses peut être associé de façon bijective à un chemin joignant à , il suffit pour cela de passer à l’opposer les termes jusqu’au premier pour lequel et ne pas modifier les autres comme dans la figure proposé (ce résultat est connu sous le nom de principe de réflexion).
Si est impair, il n’y a aucun chemins possible d’aucune sorte.
Sinon, on peut écrire avec et il y a alors chemins possibles (ce nombre étant nul lorsque ou ).
Parmi ceux-ci, on retire ceux coupant l’axe abscisse qui par l’étude au dessus sont au nombre de .
Finalement, il y a
chemins solutions
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Édité le 29-08-2023
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