[<] Partie compacte [>] Raisonnement de compacité
Soient une partie compacte non vide d’un espace vectoriel normé et .
On définit la distance du vecteur à la partie en posant
Montrer qu’il existe tel que
Soient et deux compacts non vides et disjoints. Montrer
Solution
Considérons l’application
Cette application est continue. Par produit cartésien de parties compactes, l’ensemble est un compact. De plus, celui-ci est non vide et l’on peut affirmer que l’application précédente présente un minimum en un certain :
On en déduit
En effet, puisque .
Soient un espace vectoriel normé de dimension finie non nulle et .
Montrer qu’il existe un vecteur unitaire tel que
Solution
Par définition,
Or est une partie compacte non vide. En effet, c’est une partie fermée car image réciproque du fermé par l’application continue norme. C’est aussi une partie bornée et puisque l’espace est de dimension finie, c’est une partie compacte. L’application est à valeurs réelles et continue, elle admet donc un maximum sur le compact en un élément : cela résout le problème posé.
Soient et des parties compactes de . Montrer que l’ensemble
est une partie compacte de .
Soit une partie compacte non vide d’un espace normé .
Montrer l’existence de deux éléments extrémaux dans le sens où
Soit un espace vectoriel normé de dimension finie.
Soit une partie non vide de . Montrer que l’application est continue sur .
Soit un compact non vide inclus dans un ouvert .
Montrer qu’il existe tel que
Solution
Soient .
donc puis et .
Ainsi et par symétrie .
Finalement, est -lipschitzienne donc continue.
Considérons l’application définie sur le compact .
Cette application est bornée et atteint ses bornes. Posons atteint en .
Si alors or est fermé et donc or .
Nécessairement et alors
Soient une application continue de dans et un segment inclus dans l’image de .
Montrer qu’il existe un segment tel que
Solution
Notons les extrémités de .
Soient des antécédents de respectivement. Malheureusement, on ne peut pas déjà affirmer car les variations de sur sont inconnues.
Posons
Considérons ensuite
est une partie de non vide et minorée. On peut donc introduire sa borne inférieure . Par la caractérisation séquentielle des bornes inférieures, il existe deux suites et vérifiant
La partie étant fermée et bornée, on peut extraire de la suite une suite convergeant dans . De la suite , on peut aussi extraire une suite convergeant dans et en notant et les limites de ces deux suites, on obtient deux éléments vérifiant
Autrement dit, on a défini des antécédents des extrémités de dans les plus proches possibles.
Pour fixer les idées, supposons et considérons .
On a et intervalle (car image continue d’un intervalle) donc
Soit . Il existe tel que .
Si alors en appliquant le théorème de valeurs intermédiaires sur , on peut déterminer un élément de plus proche de que ne l’est . Cela contredit la définition de ces deux éléments.
De même, est impossible et donc puis l’égalité.
Soit .
Justifier qu’il existe vérifiant pour toute matrice .
Montrer que la matrice est alors symétrique à valeurs propres positives.
On pourra commencer par étudier le cas .
Solution
La fonction est linéaire donc continue sur . Sa restriction au départ du compact non vide est donc bornée et atteint ses bornes. En particulier, il existe telle que
Posons . Puisque est un groupe, le résultat qui précède donne
Cas: . On écrit
Pour tout ,
et donc ce qui donne
La fonction est dérivable sur et présente un maximum en donc
On en déduit que : la matrice est symétrique.
La matrice est alors orthogonalement diagonalisable: on peut écrire
D’une part,
D’autre part, pour
et l’on a
On peut considérer (ou plus exactement telle que corresponde à cette matrice ) et la comparaison qui précède donne
et donc . On montre de même .
Finalement, la matrice est symétrique à valeurs propres positives.
Cas général: On suit la même démarche!
Soient et deux espaces vectoriels normés de dimensions finies.
Soient un compact de et une application continue injective.
On pose . Montrer que est compact.
Montrer que est continue.
Solution
est l’image d’un compact par une application continue donc est compact.
Supposons non continue. Il existe et tels que
Posons et, en prenant , définissons puis tels que
est une suite d’éléments du compact , on peut donc en extraire une suite convergente de limite . Comme est continue,
Or tend vers et, par unicité de la limite, puis .
Cela est absurde puisque pour tout .
Soient une partie compacte non vide d’un espace normé et une application de vers vérifiant
Montrer que la fonction possède un point fixe et que celui-ci est unique.
Soit une suite déterminée par
Montrer que la suite converge vers le point fixe .
Soient un espace normé et une application vérifiant
On suppose qu’il existe une partie compacte de telle que .
Pour , on considère la suite récurrente donnée par
Montrer que est une valeur d’adhérence de la suite .
En déduire que .
Soit une partie compacte non vide d’un espace vectoriel normé de dimension finie.
On considère une application -lipschitzienne c’est-à-dire vérifiant
On suppose . Montrer que admet un point fixe.
On suppose et étoilé en . Montrer à nouveau que admet un point fixe. On pourra introduire, pour , les fonctions
Solution
La fonction est continue car lipschitzienne. Considérons . La fonction est réelle, continue et définie sur un compact non vide, elle admet donc un minimum en un certain . Puisque
On a nécessairement et donc ce qui fournit un point fixe pour .
Par le caractère étoilé de en , on peut affirmer que est une application de vers .
De plus,
avec .
Par l’étude ci-dessus, la fonction admet un point fixe . La suite est une suite du compact , il existe donc une suite extraite convergeant vers un élément . La relation
donne
et donc à la limite
désigne un espace vectoriel euclidien et un endomorphisme de .
Soient et . Justifier que la boule est compacte. Que dire de ?
Soient et un réel tel que . On note et l’on suppose .
On fixe et l’on pose, pour tout
Justifier que est une suite d’éléments de et que tend vers . En déduire qu’il existe un vecteur tel que .
On reprend les notations précédentes et l’on suppose toujours .
Montrer que et .
À l’aide d’un exemple choisi en dimension 3, montrer que n’est pas nécessairement diagonalisable.
Dans cette dernière question, on choisit , base orthonormée de et
On suppose . Montrer que 1 ou est valeur propre de .
Solution
est une partie fermée et bornée en dimension finie donc compacte. L’application linéaire étant continue (car au départ d’un espace de dimension finie), l’image est aussi compacte.
La partie est convexe et donc aussi car est linéaire. Les vecteurs étant tous éléments de , la combinaison convexe définissant détermine un élément de .
Après simplification
La partie étant bornée, la suite l’est aussi et donc .
Enfin, la suite évolue dans le compact , elle admet donc une valeur d’adhérence :
et la propriété
donne à la limite .
et donc . L’égalité assure que 1 est valeur propre de .
Soient une valeur propre de et un vecteur propre associé avec .
Le vecteur est élément de et donc ses itérés le sont encore. Puisque le compact est borné, les suites et le sont aussi et donc l’est encore. On en déduit .
Choisissons l’endomorphisme de canoniquement représenté par
L’endomorphisme n’est pas diagonalisable et cependant, en choisissant et , la condition est remplie.
Puisque , les vecteurs , et sont des valeurs prises par . On en déduit que l’endomorphisme est nécessairement bijectif.
Soient une valeur propre de et un vecteur propre associé. Quitte à réduire la norme de , on peut supposer . On a alors pour tout ce qui oblige .
Sachant , un raisonnement symétrique donne et donc .
Enfin, en dimension impaire, un endomorphisme réel admet nécessairement une valeur propre!
Soient un endomorphisme d’un espace normé réel et un compact convexe non vide de stable par . Pour , on pose
Montrer pour tout .
Soit un élément de . Proposer un majorant de .
Montrer que
Conclure que possède un point fixe dans .
Soient et . On souhaite établir qu’il existe une matrice telle que les coefficients diagonaux de soient tous égaux.
Établir la propriété quand .
Pour , on pose
Montrer que la fonction présente un minimum.
Conclure.
Solution
Introduisons les coefficients de la matrice
et recherchons sous la forme d’une matrice de rotation
Après calculs,
Les coefficients diagonaux de sont égaux si, et seulement si,
La fonction ainsi définie est continue, prend la valeur en et la valeur opposée en . Le théorème des valeurs intermédiaires assure que cette fonction s’annule ce qui détermine un réel pour lequel les coefficients diagonaux de sont égaux11 1 Il sont alors égaux à car la matrice est de trace ..
Méthode: On montre que la fonction à valeurs réelles est continue sur une partie fermée bornée.
Commençons par établir que est continue sur . Pour tous , la fonction est continue car linéaire au départ de . Par composition, est donc aussi continue. De plus, lorsque et sont deux fonctions continues définies sur un même domaine et à valeurs réelles, la fonction est aussi continue car on peut écrire
Par récurrence, on généralise cette propriété au cas où l’on considère le max de plusieurs fonctions. On en déduit la continuité de l’application .
Pour tout , on sait . L’application est linéaire donc continue sur et l’on en déduit la continuité22 2 Plus généralement, il est possible d’établir que est continue sur . de sur . Par produit de fonctions continues puis par composition, on acquiert successivement les continuités des fonctions et sur . Enfin, est une partie fermée bornée33 3 Voir sujet 20180318. non vide et donc est bornée et atteint ses bornes. En particulier, présente un minimum.
Soit une matrice de réalisant le minimum de . Montrons que est nul ce qui entraîne immédiatement que les coefficients diagonaux de la matrice sont tous égaux.
Par l’absurde, supposons et introduisons tels que
Tous les coefficients diagonaux de sont alors compris entre et et l’on a . Pour , considérons ensuite la matrice définie par
La matrice est orthogonale car ses colonnes sont unitaires et deux à deux orthogonales. Comme cela a été vu dans la première question, il est possible de choisir de sorte que
avec . Les coefficients diagonaux d’indices et du produit sont alors égaux à tandis que les autres restent inchangés.
S’il n’existe qu’une seule paire d’indices pour lesquels et soient les coefficients diagonaux extrêmes de , on est assuré que ce qui est absurde car
Sinon, on poursuit ce qui précède avec une autre paire convenable et cela autant de fois que nécessaire pour qu’au moins l’une des deux valeurs extrêmes parmi les coefficients diagonaux initiaux de ait disparu. Cela permet de parvenir de nouveau à l’absurdité précédente.
Soit une fonction continue admettant une limite finie en .
Démontrer que est uniformément continue sur .
Solution
Soit . Il existe tel que
et alors
(1) |
De plus, est continue sur donc uniformément continue et il existe tel que
(2) |
Soient avec . On peut supposer .
Cas: . On a en vertu de (2).
Cas: . On a à nouveau cette fois-ci en vertu de (1).
Cas: et . On a nécessairement . Les propriétés (1) et (2) donnent alors
Quitte à adapter le de départ, on obtient ce que l’on veut.
On peut aussi introduire définie sur que l’on prolonge par continuité en . Ce prolongement est continue sur un segment donc uniformément continue. Puisque avec lipschitzienne, on obtient uniformément continue!
[<] Partie compacte [>] Raisonnement de compacité
Édité le 29-08-2023
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