Montrer que l’ensemble des parties finies de est dénombrable.
Solution
Notons l’ensemble des parties finies de et l’ensemble des parties finies de . Puisque toute partie finie de est nécessairement majorée, on peut affirmer l’égalité
Les ensembles étant finis et la réunion dénombrable, on peut affirmer que est dénombrable en tant qu’ensemble infini réunion dénombrable de parties au plus dénombrables. On peut aussi propose un dénombrement expliciter. Si l’on note les éléments d’une partie finie de , on peut lui associer l’entier
L’existence et l’unicité de la décomposition d’un entier en somme de puissances de assurant la bijectivité de cette association.
Soient et sont deux parties dénombrables de . Montrer que
est dénombrable.
Solution
On remarque
Or, pour chaque , l’ensemble est en bijection avec via l’application . L’ensemble est donc dénombrable et, par réunion dénombrable d’ensembles dénombrables, est dénombrable.
Existe-t-il une fonction continue de dans envoyant les rationnels dans les irrationnels et les irrationnels dans les rationnels?
Solution
Une telle fonction ne prendre qu’un nombre dénombrable de valeurs, or si celle-ci n’est pas constante, elle prend toutes les valeurs d’un intervalle non singulier ce qui constitue un nombre non dénombrable de valeurs. Une telle fonction ne peut donc exister.
On appelle nombre algébrique, tout nombre complexe solution d’une équation de la forme
On appelle degré d’un nombre algébrique , le plus petit tel que soit solution d’une équation comme ci-dessus.
Quels sont les nombres algébriques de degré 1?
Montrer que l’ensemble des nombres algébriques de degré au plus est dénombrable.
L’ensemble de tous les nombres algébriques est-il dénombrable?
Solution
Ce sont les nombres rationnels.
Les nombres algébriques de degré au plus sont les solutions des équations
Puisque est un ensemble dénombrable, ces équations sont en nombre dénombrable. De plus, chacune possède au plus solutions. On peut donc percevoir l’ensemble des nombres algébriques comme une réunion dénombrable d’ensembles tous finis, c’est donc un ensemble dénombrable.
L’ensemble des nombres algébriques est la réunion dénombrable des ensembles précédents, c’est donc un ensemble dénombrable.
On souhaite établir que l’ensemble des parties de n’est pas dénombrable.
Pour cela on raisonne par l’absurde et l’on suppose qu’il existe une bijection de vers .
Établir une absurdité en introduisant l’ensemble
Solution
L’ensemble est par définition une partie de . Puisque l’application est bijective, il existe tel que . Étudions alors l’appartenance de à la partie .
Si alors mais : c’est absurde.
Si alors et donc : c’est à nouveau absurde.
Justifier que l’ensemble des parties finies de est dénombrable.
Montrer que l’ensemble des parties de n’est pas dénombrable.
On pourra raisonner par l’absurde et introduire lorsque désigne une bijection de vers .
Soit une suite d’éléments de . Pour tout , on pose
Montrer que pour tout entier naturel , le segment n’est pas inclus dans la réunion .
On peut alors construire une suite d’éléments de choisis tels que n’appartienne pas à .
Établir que l’intervalle n’est pas dénombrable11 1 A fortiori, la droite réelle n’est pas non plus dénombrable. On peut aussi montrer que est en bijection avec mais cela n’a rien d’évident..
Justifier que l’ensemble des points de discontinuité d’une fonction continue par morceaux de vers est au plus dénombrable.
Solution
Soit une fonction continue par morceaux. Par définition, pour tout segment , il existe une subdivision de telle que est continue11 1 et présente des limites finies aux bornes. sur chaque intervalle pour . En particulier, ne possède qu’un nombre fini de points de discontinuité dans .
En notant l’ensemble des points de discontinuité de dans pour , l’ensemble des points de discontinuité de vérifie
L’ensemble est une réunion dénombrable d’ensembles finis, c’est un ensemble au plus dénombrable.
Soit une famille sommable de réels.
On fixe . Montrer que l’ensemble est fini
En déduire que l’ensemble11 1 Celui-ci se nomme le support de la famille . est au plus dénombrable.
Solution
Puisque la famille est sommable, on peut introduire
Puisque les termes sommés sont positifs,
On en déduit que l’ensemble est fini.
On peut écrire
Cependant, l’ensemble n’est pas dénombrable. Écrivons plutôt
s’exprime alors comme une réunion dénombrable d’ensembles finis, c’est donc un ensemble fini ou dénombrable.
Montrer que l’ensemble des racines complexes des polynômes non nuls à coefficients dans est dénombrable.
Solution
L’ensemble des polynômes à coefficients dans est la réunion des ensembles pour :
est en bijection avec , cet ensemble est donc dénombrable. Par réunion dénombrable d’ensembles dénombrables, est dénombrable. A fortiori, l’est aussi.
Chaque ne possède qu’un nombre fini de racines dans :
La réunion des racines de polynômes non nuls à coefficients entiers est donc dénombrable en tant que réunion dénombrable d’ensembles finis:
Soit une fonction croissante.
Montrer que l’ensemble des points de discontinuité de est au plus dénombrable.
Solution
Puisque la fonction est croissante, elle admet une limite à droite et une limite à gauche en tout point de . De plus, en notant et ces limites, on sait
Par conséquent, la fonction est continue en si, et seulement si, . Les points de discontinuité de autres que et constituent donc l’ensemble
Soit . Considérons l’ensemble
Cet ensemble est fini car, en chaque point de celui-ci, la fonction progresse d’au moins mais ne peut varier en tout que de à . Puisque est la réunion des ensembles pour , on peut affirmer que est une réunion dénombrable d’ensembles finis, c’est donc un ensemble au plus dénombrable.
[<] Ensemble dénombrable[>] Construction d'une probabilité
Soient une tribu sur un ensemble et une partie de .
Vérifier que définit une tribu sur .
Solution
avec donc .
Soit . On peut écrire avec et alors avec . Ainsi, le complémentaire de dans est élément de .
Soit une suite d’éléments de . On peut écrire avec et alors
Ainsi,
Soit une tribu sur vérifiant
Montrer que tout intervalle de est élément de .
Solution
Par définition d’une tribu, les intervalles et sont éléments de .
Par hypothèse, les intervalles avec sont éléments de .
Par passage au complémentaire, les intervalles sont aussi éléments de .
Aussi, on remarque
Par stabilité par réunion dénombrable, les intervalles avec sont éléments de .
Par passage au complémentaire, les intervalles sont aussi éléments de .
Enfin, pour tous , les intervalles bornés , , et appartiennent à en tant qu’intersection de deux intervalles de la forme précédente:
On note l’ensemble des parties de vérifiant
Établir que est une tribu sur .
Solution
L’ensemble est constitué de parties de et .
Pour , on vérifie que le complémentaire appartient à . En effet, pour ,
Soit une suite d’éléments de . Étudions la réunion de ses termes
Pour ,
Ainsi, est une partie de .
On peut conclure que est une tribu sur .
Soit un élément d’une tribu sur un ensemble .
Montrer que est une tribu sur .
Montrer que est une tribu sur .
Que dire de ?
Solution
est une partie de qui contient puisque .
Si alors et donc, par passage au complémentaire puis . Or
Ainsi, : est stable par passage au complémentaire.
Enfin, soit est une suite d’éléments de . On observe
et donc
Finalement, est une tribu sur .
On peut adapter la démonstration qui précède ou observer
Par l’étude précédente,
est une tribu sur . Celle-ci étant stable par passage au complémentaire,
et donc
est une tribu sur .
Pour , on remarque
Si alors donc . Si de plus , l’égalité précédente assure que . Ainsi,
L’inclusion réciproque est immédiate et donc .
Dans ce sujet dénombrable signifie « au plus dénombrable ».
Soit un ensemble. On introduit
Vérifier que est une tribu sur .
Justifier que est la plus petite tribu (au sens de l’inclusion) contenant les singletons pour parcourant .
Vérifier que si est dénombrable alors .
Solution
donc est dénombrable et .
est évidemment stable par passage au complémentaire.
Soit une suite d’éléments de .
Cas: Tous les sont dénombrables.
La réunion est dénombrable en tant qu’union dénombrable de parties dénombrables.
Cas: L’un des n’est pas dénombrable.
Posons ce vilain canard. On a nécessairement dénombrable.
Or
donc est dénombrable car inclus dans une partie qui l’est.
Dans les deux cas, l’union des est élément de .
est une tribu contenant tous les pour parcourant .
Soit une tribu contenant tous les pour parcourant .
Les parties dénombrables de peuvent se percevoir comme réunion dénombrable de leurs éléments et sont donc éléments de la tribu .
Les partie dont le complémentaire est dénombrables sont alors aussi éléments de la tribu .
On en déduit que .
Si est dénombrable alors toute partie de peut s’écrire comme réunion dénombrable de parties et est donc élément de . On en déduit .
Soient une application et une tribu sur . Vérifier que
définit une tribu sur .
Solution
avec donc
Soit . Il existe tel que . On a alors
donc
Soit . Il existe telle que
Or
donc
Soit une application et l’ensemble
Vérifier que est une tribu sur .
Solution
On a donc .
Soit . Vérifions c’est-à-dire .
L’inclusion directe est toujours vraie. Inversement, soit . Il existe tel que . Si par l’absurde alors . Ceci étant exclu, et donc puis égal.
Soit une suite d’éléments de .
On a
puis
On peut donc conclure
(Tribu engendrée par une partie)
Soit un univers.
Soit une famille de tribus sur . Montrer que détermine une tribu sur .
Soit une partie de . Montrer qu’il existe une unique tribu contenant et incluse dans toutes les tribus contenant .
Soit une suite d’évènements de l’espace probabilisable .
Vérifier que l’ensemble suivant est un événement:
Comment exprimer l’événement en langage naturel?
Mêmes questions avec
Solution
Pour tout , est un évènement car c’est une intersection dénombrable d’évènements. On en déduit que est un évènement par union dénombrable d’évènements.
L’évènement sera réalisé si, et seulement si, est réalisé pour un certain . Cela signifie que les évènements de la suite sont réalisés à partir d’un certain rang (ou encore que seul un nombre fini de ne sont pas réalisés).
est un évènement par des arguments analogues aux précédents.
La non réalisation de signifie la réalisation de
ce qui revient à signifier que seul un nombre fini de sont réalisés.
Par négation, la réalisation de signifie qu’une infinité de sont réalisés.
Soit un événement d’un espace probabilisé .
Montrer que l’ensemble des événements indépendants de
contient ,
est stable par passage au complémentaire,
est stable par réunion dénombrable d’événements deux à deux incompatibles,
ne forme généralement pas une tribu sur .
Soient un ensemble infini et une famille de parties de vérifiant
On pose
Montrer que est une tribu de .
On suppose l’ensemble dénombrable.
Montrer que toute tribu infinie sur est de la forme ci-dessus pour une certaine famille .
Existe-t-il des tribus dénombrables?
Solution
Considérons l’application qui envoie sur l’unique tel que .
Pour chaque , on a et donc se comprend comme l’image réciproque de la tribu par l’application . C’est donc bien une tribu.
Soit une tribu sur l’ensemble dénombrable . On définit une relation d’équivalence sur en affirmant que deux éléments et sont en relation si, et seulement si,
Les classes d’équivalence de la relation constituent une partition de et puisque l’ensemble est dénombrable, ces classes d’équivalence sont au plus dénombrables.
Par construction
Aussi, si alors il existe tel que
Quitte à considérer , on peut supposer et et l’on note cet ensemble.
On a alors
En effet:
l’intersection est élément de car il s’agit d’une intersection au plus dénombrable;
la classe est incluse dans l’intersection car est élément de cette intersection;
si un élément n’est par dans la classe, il n’est pas non plus dans l’ensemble figurant dans l’intersection.
De plus, les éléments de la tribu se décrivent sous la forme
S’il n’y a qu’un nombre fini de classe d’équivalence, la tribu est de cardinal fini ce que les hypothèses excluent. Les classes d’équivalences sont donc en nombre dénombrables, on peut les décrire par une suite vérifiant les hypothèses du sujet et les éléments de la tribu apparaissent comme ceux de la forme
L’ensemble n’étant pas dénombrable, ce qui précède assure l’inexistence de tribus dénombrables.
[<] Tribu[>] Propriétés d'une probabilité
Soit un élément d’un ensemble muni d’une tribu . Montrer que l’on définit une probabilité sur en posant, pour tout ,
Solution
L’application est correctement définie de vers .
On vérifie immédiatement .
Soit une suite d’événements deux à deux incompatibles et la réunion de ceux-ci.
Cas: . L’élément n’appartient à aucun et alors
Cas: . Il existe tel que et l’élément n’appartient à aucun autre car les événements sont incompatibles. On vérifie alors
Soit une suite strictement décroissante de réels positifs de limite nulle.
Déterminer tel qu’il existe une probabilité sur vérifiant
Solution
On remarque car est une suite strictement décroissante de limite nulle.
Analyse: Si est solution alors et donc . On en déduit .
De plus,
Cela détermine .
Synthèse: Posons
Les sont des réels positifs car la suite est décroissante. De plus,
car la suite est de limite nulle. La famille est donc une distribution de probabilités discrètes sur . Il existe donc une probabilité sur vérifiant
Au surplus,
La probabilité résout le problème posé.
Soit un ensemble. On introduit
Vérifier que est une tribu sur .
On suppose l’ensemble infini et non dénombrable.
Montrer que l’on définit une probabilité sur en posant, pour tout de ,
Soit une fonction de classe à valeurs positives. Pour tout , on pose
À quelles conditions sur existe-t-il une probabilité sur pour laquelle
Solution
Une telle probabilité existe si, et seulement si, les forment une famille de réels positifs de somme égale à , c’est-à-dire une distribution de probabilités discrètes. Il est immédiat d’affirmer que les sont positifs. Étudions à quelles conditions sur ils forment une famille sommable de somme égale à .
Pour ,
On écrit astucieusement
et l’on obtient la décomposition
où l’intégrale intermédiaire existe car la fonction intégrée se prolonge par continuité avec la valeur en .
À rebours des calculs précédents,
Aussi,
avec
On en déduit que la famille est sommable de somme égale à si, et seulement si,
[<] Construction d'une probabilité[>] Événements Indépendants
Soit une probabilité sur .
Montrer que
Solution
On a et . Par -additivité d’une probabilité
Puisque cette série converge, son terme général tend vers 0.
Par considération de reste de série convergente, on a aussi
Soit une suite d’événements deux à deux incompatibles d’un espace probabilisé . Montrer
Soient et deux événements d’un espace probabilisé .
On suppose que est négligeable. Vérifier .
On suppose que est presque sûr. Vérifier .
Solution
Par croissance, car .
Par l’inégalité de Boole, .
Par double inégalité,
Par expression de la probabilité d’une réunion,
Or et car contient . Après simplification, il vient alors
Soit un espace probabilisé. Pour , on pose
Soient . Vérifier
En déduire
Soit une probabilité sur un univers .
Montrer que pour tout événement , .
En déduire que, pour tous événements et ,
Solution
Pour , l’inégalité voulue se réécrit . Une étude de la fonction sur suffit à valider cette inégalité (classique).
L’événement est la réunion des événements incompatibles et et donc
mais aussi
On en déduit l’inégalité voulue.
On considère un espace probabilisé .
Montrer qu’une réunion finie ou dénombrable d’événements négligeables est un événement négligeable.
Que dire d’une intersection dénombrable d’événements presque sûrs?
(Lemme de Borel-Cantelli)
Soit une suite d’événements d’un espace probabilisé . On considère l’événement
Exprimer l’événement en langage naturel.
On suppose la convergence de la série . Montrer .
(Inégalités de Fatou)
Soit une suite d’événements de l’espace probabilisé .
On introduit
Vérifier que et sont des événements. Comment interpréter simplement ceux-ci?
Montrer .
Établir les inégalités
Déterminer un exemple où ces inégalités sont strictes.
[<] Propriétés d'une probabilité[>] Calculs de probabilités
Soit .
On repète fois et indépendamment une expérience qui a la probabilité de réussite. Établir que la probabilité d’obtenir au moins un succès est supérieure à
Solution
Pour , on introduit l’événement
L’événement étudié s’exprime
Par passage à l’événement contraire,
Par indépendance des événements , on a aussi l’indépendance des événements et donc
Or, sachant pour tout ,
et donc
Soit une famille d’évènements indépendants. Pour chaque , on pose ou . Vérifier la famille est constituée d’évènements indépendants.
Étendre le résultat au cas d’une famille .
Solution
Un calcul facile fournit
Il est alors immédiat de vérifier que
En enchaînant les négations, on obtiendra
C’est immédiat puisque l’indépendance d’une famille infinie se ramène à celle des sous-familles finies.
Soit une suite d’évènements indépendants.
Vérifier que, pour tout réel, .
Montrer que la probabilité qu’aucun des ne soit réalisé est inférieure à
Solution
La fonction est dérivable sur avec du signe de . La fonction présente un minimum en de valeur . Cette fonction est donc positive ce qui produit l’inégalité voulue.
On étudie
Par indépendances des , on a
Or pour tout donc
À la limite quand
où l’on comprend l’exponentielle nulle si la série des diverge.
(Loi du zéro-un de Borel)
Soit une suite d’événements indépendants d’un espace probabilisé . On considère l’événement
Exprimer l’événement en langage naturel.
Selon la nature de la série , établir que vaut ou .
On pourra employer l’inégalité valable pour tout réel.
Solution
Pour , introduisons
L’événement signifie l’existence d’au moins un réalisé parmi ceux d’indices supérieurs à . L’intersection définissant signifie que cela a lieu pour tout . L’événement signifie donc qu’il y a une infinité de réalisés.
Cas: converge.
La suite d’événements est décroissante car pour tout .
Par continuité monotone,
Par l’inégalité de Boole,
Le majorant est ici le reste d’une série convergente, il est donc de limite nulle lorsque tend vers l’infini. Par le théorème de convergence par encadrement, on conclut .
Notons que l’indépendance des événements n’a pas été employée ici. En fait, on retrouve ici la lemme de Borel-Cantelli (sujet 4000).
Cas: diverge.
En passant à l’événement contraire,
Par continuité monotone,
Soit . Par indépendance11 1 L’indépendance des événements entraîne celle des événements contraires: voir le sujet 4585.,
Par l’inégalité donnée en indication,
La divergence de la série à termes positifs donne
et donc, par théorème de convergence par encadrement, . On peut alors conclure puis .
Soit un réel strictement supérieur à .
Pour quelle valeur de , existe-t-il une probabilité sur telle que
On munit l’espace de cette probabilité.
Pour , on introduit l’événement et l’on note l’ensemble des nombres premiers.
Montrer que les événements pour parcourant sont indépendants.
En étudiant , établir
Soient un espace probabilisé et une suite d’événements indépendants.
Démontrer
On suppose pour tout . Démontrer
Solution
On a
Par continuité décroissante,
Enfin, par indépendance,
La relation demandée est dès lors immédiate.
Supposons . On a donc
Sachant , on peut introduire et l’on a
Ainsi, la série est divergente.
Distinguons alors deux cas:
Cas: La suite tend vers . On a
Par équivalence de séries à termes positifs, la série diverge.
Cas: La suite ne tend pas vers . La série diverge grossièrement et donc diverge.
Supposons la divergence de .
On sait
On en déduit
Par comparaison de séries à termes positifs, la série diverge. Ses sommes partielles croissent alors vers et donc
Par composition avec la fonction exponentielle,
Ce qui nous mène à
[<] Événements Indépendants[>] Tournois
On lance indéfiniment un dé équilibré à six faces et l’on admet11 1 L’ensemble des suites d’entiers compris entre et n’est pas dénombrable, il n’est alors pas immédiat de définir une tribu et une probabilité permettant d’étudier l’expérience en cours. qu’il existe un espace probabilisé qui permet d’étudier la succession des valeurs obtenues.
Calculer la probabilité d’obtenir un six pour la première fois lors du -ième lancer.
Montrer qu’il est presque sûr d’obtenir un six.
Montrer qu’il est presque sûr d’obtenir une infinité de six.
Une urne contient une boule blanche. Un joueur lance un dé équilibré à six faces. S’il obtient un six, il tire une boule dans l’urne, note sa couleur et l’expérience s’arrête. Sinon, il ajoute une boule rouge dans l’urne et répète l’expérience. On admet l’existence d’un espace probabilisé permettant l’étude de cette expérience.
Quelle est la probabilité que le joueur tire la boule blanche?
On donne:
On suppose que le joueur a tiré la boule blanche. Quelle est la probabilité qu’il n’y ait pas d’autres boules dans l’urne?
On lance indéfiniment un dé équilibré. On sait qu’il est presque certain d’obtenir un six. Quelle est la probabilité que tous les lancers qui ont précédé le premier six soient distincts de un?
Solution
Pour , on introduit les événements
On veut déterminer la probabilité de l’événement
Les événements sont deux à deux incompatibles et donc, par -additivité,
Or, puisque le dé est équilibré,
Par la formule des probabilités composées,
Une urne contient une boule blanche et une boule rouge. On tire dans cette urne une boule, on note sa couleur et on la remet dans l’urne accompagnée de deux autres boules de la même couleur. On répète cette opération indéfiniment.
Quelle est la probabilité que les premières boules tirées soient rouges?
Justifier qu’il est presque sûr que la boule blanche initiale sera tirée.
On effectue des tirages dans une urne contenant initialement boules blanches et boules rouges. Après chaque tirage, la boule est remise dans l’urne accompagnée de boules de la même couleur.
Pour , calculer la probabilité qu’une première boule blanche soit obtenue lors du -ième tirage.
On introduit
Établir que pour .
Calculer et interpréter.
Solution
Introduisons l’événement
Par définition,
Par la formule des probabilités composées
À chaque calcul, la composition de l’urne est connue donc
On a donc
Pour ,
Pour ,
Pour ,
Or et
avec
Par équivalence de séries divergentes à termes négatifs,
et donc, par composition avec la fonction exponentielle,
On en déduit
Quel que soit les paramètres , et retenus, une boule blanche sera tirée.
Dans une population, la probabilité qu’une famille ait enfants est
Déterminer la valeur de .
Une famille comporte au moins un enfant. Quelle est la probabilité que la famille ait exactement deux enfants?
On suppose qu’il est équiprobable qu’un enfant soit une fille ou un garçon et l’indépendance des sexes des enfants à l’intérieur d’une même famille.
Calculer la probabilité qu’une famille comporte au moins une fille.
On suppose qu’une famille a au moins une fille. Quelle est la probabilité que la famille soit constituée de deux enfants exactement?
Un étudiant passe une épreuve constituée par une série illimitée de questions numérotées . Ces questions lui sont posées dans cet ordre et sont ordonnées en difficulté croissante de sorte que la probabilité que l’étudiant réponde correctement à la question d’indice est égale à . L’épreuve s’arrête dès que l’étudiant se trompe.
Soit .
Quelle est la probabilité que l’étudiant réponde correctement à au moins questions.
Quelle est la probabilité que l’étudiant réponde correctement à exactement questions.
Quelle est la probabilité que l’étudiant réponde indéfiniment aux questions posées?
Solution
Pour , on introduit les événements
On remarque . Par indépendance (présupposée),
On étudie ici la probabilité de . Puisque est inclus dans ,
La probabilité de est de limite nulle: la probabilité que l’étudiant réponde indéfiniment aux questions posées est nulle.
On étudie la descendance d’une variété de fleurs. À l’instant , on dispose d’une fleur qui meurt à l’instant suivant en engendrant deux fleurs avec la probabilité ou aucune avec la probabilité . Chaque nouvelle fleur à la même destinée indépendamment de ses congénères.
On admet l’existence d’un espace probabilisé permettant l’étude de cette expérience. Pour , on introduit la probabilité de l’événement
Calculer et .
Établir que la suite converge. On note sa limite.
Montrer que, pour tout , .
En déduire
Solution
À l’instant initiale, il y a une fleur et donc .
À l’instant suivant, il y a deux fleurs avec la probabilité ou aucune avec la probabilité . On a donc .
En figurant un arbre visualisant l’expérience, on obtient
ce que l’on comprend « soit la fleur initiale s’éteind immédiatement, soit elle génère deux fleurs qui s’éteignent immédiatement ».
Les événements constituent une suite croissante et donc . La suite est croissante et majorée (par ), elle admet donc une limite finie .
Méthode: On applique la formule des probabilités totales en discutant selon le début du processus.
On introduit le système complet d’événement avec
Soit . Par la formule des probabilités totales,
Lorsque la fleur initiale a généré deux fleurs, il faut et il suffit que les générations d’ordre de ces deux-ci soient éteintes pour que la génération d’ordre de la fleur initiale le soit. Par indépendance des deux lignées,
On forme ainsi la relation de récurrence attendue pour tout .
Méthode: On passe la relation de récurrence à la limite.
Les suites et étant de limite , la relation précédente donne à la limite
Cette équation possède deux solutions: et . Poursuivons en comparant celles-ci.
Cas: . Les termes de la suite appartiennent à et donc la limite aussi. On en déduit car est la seule limite possible.
Cas: . On vérifie par récurrence que les termes de la suite sont tous inférieurs à . En effet, cela est vrai pour le terme d’indice et si alors
La suite est alors croissante et majorée par : elle ne peut pas tendre vers et est donc sa limite.
On suppose disposer d’une pièce dont la probabilité de donner pile n’est pas connue.
Proposer une expérience employant cette pièce permettant de définir un événement de probabilité .
[<] Calculs de probabilités[>] Temps d'attente
Deux archers tirent à tour de rôle sur une cible. Le premier qui touche a gagné. Le joueur qui commence a la probabilité de toucher à chaque tir et le second la probabilité (avec ).
Quelle est la probabilité que le premier archer gagne?
Montrer qu’il est quasi certain que le tournoi se termine.
Pour quelles valeurs de existe-t-il une valeur de pour laquelle le tournoi est équitable?
Deux joueurs et s’affrontent dans un tournoi jusqu’à la victoire de l’un d’eux. Le tournoi consiste en une succession de manches indépendantes. À chaque manche, le joueur peut l’emporter avec la probabilité , le joueur avec la probabilité ou bien il peut y avoir match nul avec la probabilité . S’il l’un des joueurs emporte la manche, il est déclarer vainqueur du tournoi. S’il y a match nul, on passe à la manche suivante.
Justifier que le tournoi s’arrête et calculer la probabilité de victoire de chaque joueur.
Solution
Pour , introduisons les événements:
L’événement « Le tournoi ne s’arrête pas » correspond à
Par continuité monotone puis indépendance,
L’événement « Le tournoi s’arrête » est donc presque sûr.
La victoire du joueur correspond à l’existence d’une manche à laquelle celui-ci gagne précédée uniquement de manches nulles. L’événement correspondant est
Par incompatibilité puis indépendance,
Par les mêmes calculs, la probabilité de victoire du joueur est
Deux joueurs et s’affrontent lors d’un tournoi constitué de parties indépendantes. Initialement, les joueurs possèdent pièces à eux deux. À chaque tour, le joueur a la probabilité d’emporter la partie et le joueur la probabilité complémentaire . Le joueur perdant cède alors une pièce au vainqueur. La succession de parties continue jusqu’à ce que l’un des deux joueurs ne possède plus de pièces, l’autre est alors déclaré vainqueur du tournoi.
Soit . On note la probabilité que le joueur gagne le tournoi lorsqu’il possède initialement pièces.
Déterminer et et établir pour tout .
Calculer en introduisant pour .
Montrer que le tournoi s’arrête presque sûrement.
Deux joueurs s’affrontent dans un tournoi constitué de plusieurs manches indépendantes. À chacune d’elles, le premier joueur a la probabilité de l’emporter et le tournoi s’arrête lorsque l’un des joueurs à emporter deux parties de plus que son adversaire et est déclaré vainqueur.
Justifier que le tournoi ne peut s’arrêter qu’après un nombre pair de manches.
Calculer la probabilité de l’événement
« Les joueurs sont à égalité au bout de manches ». |
Quelle est la probabilité que le premier joueur gagne?
Montrer que le tournoi s’arrête presque sûrement.
Solution
Avant de gagner la manche où l’un des joueurs emporte le tournoi, celui-ci avait gagné une manche de plus que son adversaire et, avant celle-ci, les deux joueurs étaient nécessairement à égalité. Ils avaient donc emporter chacun le même nombre de manches et la partie s’est arrêté au bout de manches.
Posons la probabilité de l’événement
Méthode: On forme une relation de récurrence satisfaite par la suite des en déduisant l’événement de l’événement .
L’événement est presque sûr et donc . Aussi, est inclus dans car si les joueurs ne sont pas à égalité au bout de manches c’est que l’un des deux a déjà emporté le tournoi. Si, pour , on introduit l’événement
on remarque
Par incompatibilité,
Par l’indépendance des résultats des différentes manches,
ce qui donne la relation de récurrence géométrique
On en déduit
On veut déterminer la probabilité de l’événement
L’événement est la réunion disjointe pour parcourant des événements
Avant de gagner à la -ième manche, les joueurs étaient à égalité lors de la -ième et donc
Par indépendance des différentes manches,
Par additivité dénombrable11 1 La série de terme général est assurément convergente car les événements sont deux à deux incompatibles. La série géométrique de terme général est donc convergente ce qui assure que sa raison est strictement inférieur à . On peut aussi retrouver cette affirmation en employant l’inégalité classique .,
On détermine la probabilité de l’événement contraire
On peut percevoir l’événement comme une succession de situation d’égalités
Les événements formant une suite décroissante, on obtient par continuité monotone
On en déduit que l’événement contraire est presque sûr.
Deux joueurs et s’affrontent dans un tournoi constitué d’une succession de manches indépendantes. À chaque manche, le joueur a la probabilité de remporter celle-ci et la probabilité . Le premier joueur gagnant deux manches consécutives est déclarée vainqueur.
Calculer la probabilité que le joueur soit déclaré vainqueur.
Solution
Pour , on introduit les événements
L’événement correspond à la victoire du joueur lors des -ième et -ième manches précédé d’une alternance de défaites et de victoires. Selon la parité de , il est possible de décrire l’événement à partir des événements pour :
Par indépendance des manches,
L’événement est la réunion des événements incompatibles . Par -additivité,
Par sommation géométrique de raison , on conclut
On pourra vérifier que lorsque ce qui est conforme aux attentes.
Deux joueurs de tennis s’affrontent au tie-break. À chaque point, le premier joueur a la probabilité de l’emporter et l’autre joueur la probabilité . Le premier joueur ayant emporté au moins sept points dont deux de plus que son adversaire gagne le tie-break.
Quelle est la probabilité que ce soit le joueur ?
Solution
Distinguons deux cas selon que le score de la partie passe par l’égalité six-six ou non.
Affirmer que le premier joueur gagne le tie-break sans passer par le score six-six signifie qu’il l’emporte avec un score du type sept-k avec . Afin de gagner avec le score sept-k, le premier joueur doit atteindre le score six-k puis l’emporter. La probabilité correspondante et
La probabilité d’une victoire du premier joueur sans passer par le score six-six vaut donc
Si le premier joueur emporte le tie-break en passant par le score six-six, son score final sera de la forme - avec . La probabilité d’atteindre le score de six-six vaut
Avant de gagner - le premier joueur passe par les scores intermédiaires - pour tout et arbitrairement par les scores - ou - pour tout . La probabilité que le premier joueur gagne avec un score de - vaut donc
La probabilité de victoire du premier joueur en passant par le score de six-six vaut donc
Finalement, la probabilité de victoire du premier joueur est
Trois joueurs , et participent à un tournoi selon les règles qui suivent. À chaque partie, deux joueurs entrent en concurrence et chacun peut gagner l’affrontement avec la même probabilité. Le gagnant d’une partie affronte à la partie suivante le joueur n’ayant pas participé. Le tournoi s’arrête lorsque l’un des joueurs gagne deux parties consécutives. Celui-ci est alors déclaré vainqueur.
Établir que le tournoi s’arrête presque sûrement.
Les joueurs et s’affrontent en premier. Quelles sont les probabilités de gagner le tournoi de chaque joueur?
[<] Tournois[>] Marches aléatoires
Une urne contient des boules blanches et des boules noires.
La proportion de boules blanches dans cette urne vaut .
On tire successivement et avec remise des boules dans cette urne jusqu’à tirer une première boule noire.
Quelle est la probabilité d’avoir tiré au moins une boule blanche avant d’avoir tiré cette première boule noire?
On ajoute des boules rouges à l’urne. Les boules blanches sont alors en proportion et les boules rouges en proportion . On reprend l’expérience et l’on tire successivement et avec remise des boules dans cette urne jusqu’à tirer une première boule noire.
Quelle est la probabilité d’avoir tiré au moins une boule rouge et une boule blanche avant d’avoir tiré cette première boule noire?
Solution
On introduit les événements:
La famille est un système complet d’événements. Par la formule des probabilités totales,
On introduit les événements:
La famille est un système complet d’événements. Par la formule des probabilités totales,
Sachant que la première boule tirée est blanche, l’événement est réalisé sous réserve qu’une boule rouge soit tirée avant la première boule noire, peu importe les boules blanches qui sont peut-être à nouveau tirées dans l’entre-temps. En retirant de l’expérience tous les tirages de boules blanches, on se ramène à la situation où l’on tire avec remise dans une urne contenant des boules rouges et noires et où l’on étudie si au moins une boule rouge a été tirée avant la première boule noire. Puisque dans cette urne reformulée, les boules rouges sont en proportion , il vient
Par un argument semblable,
et donc
On lance un dé équilibré jusqu’à l’obtention d’un premier six.
Quelle est la probabilité d’avoir obtenu toutes les valeurs entre et avant d’obtenir ce premier six?
Solution
Prolongeons l’expérience et lançons le dé jusqu’à obtenir les six valeurs allant de à . On est presque sûr que cette expérience s’arrête et la probabilité qu’elle s’arrête sur un six vaut . Or cette expérience s’arrête sur un six si, et seulement si, toutes les valeurs de à sont sorties avant ce premier six. La probabilité recherchée est donc égale à .
On lance six fois un dé équilibré à six faces. Quelle a la probabilité d’avoir obtenu toutes les valeurs allant de à .
Même question en lançant le dé sept fois.
Solution
Introduisons les événements
Il s’agit de calculer .
On applique la formule des probabilités composées sachant
On obtient
En lançant le dé sept fois, une des valeurs sera obtenue en double à un certain rang .
Obtenir toutes les valeurs et la valeur en double au -ème lancer correspond à l’événement
Par probabilités composées,
L’événement étudié est la réunion . Par incompatibilité,
On lance un dé équilibré jusqu’à l’obtention d’un six. Quelle est la probabilité que tous les lancers qui ont précédé soient pairs?
Solution
Pour , on introduit les événements
On veut déterminer la probabilité de l’événement
Les événements sont deux à deux incompatibles et donc, par -additivité,
Or, puisque le dé est équilibré,
Par la formule des probabilités composées,
Par sommation géométrique,
On lance une pièce avec la probabilité de faire pile. On note l’événement
« On obtient pour la première fois deux piles consécutifs lors du -ième lancer » |
et l’on désire calculer sa probabilité .
Déterminer et .
Exprimer en fonction de et pour .
Calculer et interpréter le résultat obtenu.
Solution
Pour , on introduit l’événement
Les événements sont indépendants et chacun de probabilité .
Immédiatement, et donc .
Aussi, . Par indépendance des lancers, .
Enfin, ce qui donne .
Visualisons l’expérience par un arbre des cas
Considérons les résultats des deux premiers lancers11 1 On omet le symbole d’intersection pour alléger les écritures.:
On forme un le système complet d’événements en regroupant
Par translation du problème,
tandis que
Par la formule des probabilités totales,
soit encore
Les événements étant deux a deux incompatibles,
Notons cette valeur (élément de ). En sommant pour la relation de la question précédente, on obtient
ce qui donne par translation d’indice
On en déduit
On en tire : il est quasi-certain que deux piles consécutifs apparaissent.
On effectue une suite de lancers indépendants d’une pièce équilibrée et l’on désigne par la probabilité de ne pas avoir obtenu trois côtés piles consécutifs lors des premiers lancers.
Calculer et .
Pour , exprimer en fonction de , et .
Déterminer la limite de la suite .
On répète successivement et indépendamment une expérience qui a la même probabilité de réussir que d’échouer. Pour , on introduit les événements:
Enfin, on pose et .
Calculer , et .
Pour , vérifier
En déduire une relation entre , et valable pour tout .
Exprimer le terme général de la suite .
Solution
Notons l’événement « L’expérience au rang est un succès ». On sait
On peut exprimer simplement11 1 L’expression de est plus complexe: . , et en fonctions des événements :
Par indépendance des résultats des différentes expériences
L’événement est la réunion des pour allant de à et ces derniers sont deux à deux incompatibles. Par additivité, on a donc
Étudions ensuite .
Méthode: On exprime comme intersection d’événements indépendants.
L’événement signifie que deux succès consécutifs sont rencontrés aux rangs et et que cette situation n’a pas été rencontrée précédemment:
Cependant, si l’expérience a réussi au rang mais que l’on n’a pas rencontré deux succès consécutifs avant ce rang, c’est qu’elle a échoué au rang . Ainsi, et donc
Aussi, sachant que l’expérience a échoué au rang , affirmer qu’il n’y a pas eu deux succès consécutifs avant le rang revient à signifier que l’on n’a pas rencontré deux succès consécutifs avant le rang :
Ainsi, on a l’égalité
Enfin, les différentes expériences étant indépendantes et l’événement n’étant que fonctions des événements , les événements de l’intersection précédentes sont indépendants ce qui donne
L’égalité précédente démontrée pour est aussi vraie pour . Pour , on peut alors écrire à la fois
Par différence, on obtient et cette égalité est encore vraie pour .
Méthode: est une suite récurrente linéaire d’ordre : l’expression de son terme général se déduit du calcul des puissances d’une matrice traduisant la relation de récurrence.
Pour , introduisons la colonne de coefficients et . On a
Par récurrence, on obtient pour tout . Afin de calculer la puissance de , on étudie la réduction de cette matrice. Son polynôme caractéristique est
de racines distinctes:
Pour valeur propre de , l’espace propre associé est engendré par la colonne et l’on peut donc écrire
Après calculs, on obtient
soit
Enfin, l’égalité permet de conclure:
(Succès consécutifs)
On effectue une succession de lancers indépendants d’une pièce ayant la probabilité de tomber du côté pile et de tomber du côté face. Pour , on introduit les événements et .
Soit . On s’intéresse à l’obtention d’une série de côtés piles consécutifs. Pour , on introduit l’événement « Au -ième tirage, on obtient pour la première fois une série de côtés piles consécutifs » dont on note la probabilité. On convient que est nul.
Calculer et .
Soit . Exprimer l’événement à l’aide des événements et d’événements et d’indices bien choisis. En déduire
On introduit la série entière dont on note la somme.
Montrer que la fonction est bien définie sur et vérifier
Exprimer .
Trois individus , et se lancent une balle. À chaque instant :
si le joueur a la balle, il la lance au joueur avec la probabilité ou au joueur avec la probabilité ;
si le joueur a la balle, il la lance au joueur avec la probabilité ou au joueur avec la probabilité ;
si le joueur a la balle, il la lance au joueur avec la probabilité ou au joueur avec la probabilité .
Les différents lancers sont indépendants et c’est le joueur qui a la balle à l’instant initial . On note les probabilités respectives que les joueurs aient la balle à l’instant .
Exprimer en fonction de , et .
On introduit la colonne de coefficients .
Déterminer une matrice de telle que .
En déduire les expressions de , et en fonction de .
Un individu se déplace sur l’axe des . À l’instant , il se positionne en et, à chaque instant , il se déplace à droite ou à gauche d’une unité, de façon équiprobable et indépendante des mouvements qui précèdent. Soit .
Calculer la probabilité que l’individu soit de nouveau en à l’instant .
Calculer la probabilité que l’individu soit de nouveau en pour la première fois à l’instant .
Établir que l’individu repasse presque sûrement par .
(Retour à l’origine)
Un individu se déplace sur l’axe des . Il est initialement en et, à chaque instant , il a la probabilité de se déplacer sur la droite et de se déplacer sur la gauche. Pour , on pose la probabilité que l’individu soit en à l’instant . Pour , on pose la probabilité qu’il soit une première fois de retour en à l’instant . Enfin, on introduit les fonctions
Montrer que la fonction est définie sur et calculer pour .
On donne:
Montrer que la fonction est définie et continue sur .
Vérifier que pour tout .
Calculer la probabilité de l’événement « L’individu repasse par ».
Calculer la probabilité de « L’individu repasse au moins deux fois par ».
On suppose . Établir que l’individu repasse presque sûrement une infinité de fois par .
Édité le 23-02-2024
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