[>] Construction d'une probabilité

 
Exercice 1  4571  

Soient A, B et C trois événements d’un univers fini Ω.

  • (a)

    Exprimer en langage naturel les événements

    (i) ABC¯ (ii) (ABC)(ABC) (iii) (AB)(BC)(CA).

  • (b)

    Exprimer par les opérations ensemblistes les événements:

    (i) «  Seul un des trois événements A, B ou C est réalisé11 1 On dit qu’un événement est réalisé si l’issue de l’expérience aléatoire lui appartient.  »;

    (ii) «  Au plus deux des trois événements A, B ou C sont réalisés  ».

  • (c)

    Exprimer les propriétés:

    (i) «  Si A est réalisé, aucun des événements B ou C ne l’est  »;

    (ii) «  Lorsque A est réalisé, un et un seul des événements B ou C a lieu  ».

 
Exercice 2  4003  Correction  

Soient A,B,C trois évènements d’un espace probabilisable. Exprimer les évènements suivants:

  • (a)

    Aucun des évènements A,B ou C n’est réalisé.

  • (b)

    Un seul des trois évènements A,B ou C est réalisé.

  • (c)

    Au moins deux des trois évènements A,B ou C sont réalisés.

  • (d)

    Pas plus de deux des trois évènements A,B ou C sont réalisés.

Solution

  • (a)

    A¯B¯C¯.

  • (b)

    (AB¯C¯)(A¯BC¯)(A¯B¯C).

  • (c)

    (AB)(BC)(AC).

  • (d)

    ABC¯.

 
Exercice 3  4004   Correction  

Soient A,B,C trois évènements.

  • (a)

    Vérifier que (AB)C entraîne A(BC).

  • (b)

    À quelle condition sur A et C les deux évènements précédents sont-ils égaux?

Solution

  • (a)

    En développant

    (AB)C=(AC)(BC)A(BC).
  • (b)

    AC=A c’est-à-dire AC est une condition évidemment suffisante. Elle est aussi nécessaire car si

    (AB)C=A(BC)

    alors

    AA(BC)(AB)CC.

[<] Événements et langage ensembliste[>] Propriétés d'une probabilité

 
Exercice 4  4577  

Pour chacune des expériences qui suit, proposer un espace probabilisé (Ω,P) permettant de l’étudier.

  • (a)

    On tire successivement et sans remise six boules dans une urne contenant des boules numérotées de 1 à 49.

  • (b)

    On lance deux dés équilibrés.

  • (c)

    Dix individus prennent place sur dix chaises réparties autour d’une table.

  • (d)

    On lance une pièce équilibrée. Si celle-ci tombe du côté pile, on tire une boule dans une urne contenant une boule blanche et deux boules rouges. Sinon, on tire une boule dans une urne contant trois boules blanches et une boule rouge.

 
Exercice 5  3821  Correction  

Déterminer une probabilité sur Ω={1,2,,n} telle que la probabilité de l’événement {k} soit proportionnelle à k.

Solution

Par hypothèse, il existe α tel que P({k})=αk. Or par additivité

k=1nP({k})=P(Ω)=1

donc

α=2n(n+1).
 
Exercice 6  4578  

Soit n*. Déterminer une probabilité sur l’univers Ω={1,2,,n} telle que la probabilité de l’événement {1,2,,k} soit proportionnelle à k2.

 
Exercice 7  3823   

À quelle(s) condition(s) sur les réels x et y existe-t-il une probabilité P sur l’ensemble à 3 éléments Ω={a,b,c} vérifiant P({a,b})=x et P({b,c})=y?

 
Exercice 8  3824   Correction  

Soient A,B deux parties d’un ensemble Ω fini vérifiant

AB,AB¯,A¯B et A¯B¯.

À quelle condition sur (a,b,c,d)]0;1[4 existe-t-il une probabilité P sur Ω vérifiant

P(AB)=a,P(AB)¯=b,P(BA)=c et P(BA)¯=d?

Solution

Soit P une probabilité solution. Posons

x=P(AB),y=P(AB¯),z=P(A¯B) et t=P(A¯B¯).

On a x,y,z,t0 et par additivité

x+y+z+t=P(A)+P(A¯)=1.

Inversement, si x,y,z,t sont quatre réels positifs de somme égale à 1, on peut déterminer une probabilité P sur Ω vérifiant les conditions ci-dessus: il suffit d’introduire un élément de chacun des ensembles disjoints AB, AB¯, A¯B et A¯B¯, de poser la probabilité de l’événement élémentaire associé égale à x,y,z et t respectivement, puis les probabilités des autres événements élémentaires égaux à 0.
Le problème revient alors à déterminer sous quelle condition, il existe x,y,z,t0 de somme égale à 1 tels que

P(AB)=a,P(AB)¯=b,P(BA)=c et P(BA)¯=d.

Par additivité

P(A)=x+y et P(B)=x+z.

On a alors P(AB)=a si, et seulement si, x=a(x+z).
De même, les autres conditions fournissent les équations

y=b(1-(x+z)),x=c(x+y) et z=d(1-(x+y))

ce qui nous conduit à un système linéaire de quatre équations et trois inconnues

{(1-a)x-az=0bx+y+bz=b(1-c)x-cy=0dx+dy+z=d.

Les trois premières équations conduisent à la solution

x=abca(1-c)+bc,y=ab(1-c)a(1-c)+bc et z=(1-a)bca(1-c)+bc

avec le dénominateur commun non nul car somme de quantités strictement positives.
La quatrième équation du système est alors vérifiée si, et seulement si,

ad(1-b)(1-c)=bc(1-a)(1-d).

La solution (x,y,z) alors obtenue vérifie x,y,z0 et x+y+z1 de sorte que l’on peut encore déterminer t0 tel que x+y+z+t=1.
Finalement, il existe une probabilité telle que voulue si, et seulement si,

ad(1-b)(1-c)=bc(1-a)(1-d)

ce qui, en divisant par abcd, peut encore s’énoncer

(1-1b)(1-1c)=(1-1a)(1-1d).

[<] Construction d'une probabilité[>] Calcul de probabilités

 
Exercice 9  4582  

Soient A et B deux événements d’un espace probabilisé (Ω,P).

  • (a)

    On suppose AB. Démontrer P(A)P(B).

  • (b)

    On suppose AB=. Montrer P(A)1-P(B).

  • (c)

    On suppose P(A)=0,3, P(B)=0,5 et P(AB)=0,6. Calculer P(A¯B).

 
Exercice 10  3829  Correction  

Soient A et B deux événements d’un espace probabilisé.
Montrer

max{0,P(A)+P(B)-1}P(AB)min{P(A),P(B)}.

Solution

On a ABA donc P(AB)P(A) et de même P(AB)P(B) donc

P(AB)min{P(A),P(B)}.

Bien évidemment P(AB)0. De plus, P(AB)1 avec

P(AB)=P(A)+P(B)-P(AB)

donc

P(AB)P(A)+P(B)-1

puis

max{0,P(A)+P(B)-1}P(AB).
 
Exercice 11  4050   

Soient P une probabilité sur un ensemble Ω et A, B deux événements de Ω. On pose

x=P(AB),y=P(AB¯),z=P(A¯B)ett=P(A¯B¯).
  • (a)

    Vérifier

    P(A)P(B)-P(AB)=yz-xt.
  • (b)

    En déduire

    |P(A)P(B)-P(AB)|14.
 
Exercice 12  4589    
  • (a)

    Soient A1,,An des événements d’un espace probabilisé (Ω,P). Montrer

    P(i=1nAi)i=1nP(Ai)-1i<jnP(AiAj).
  • (b)

    Montrer que la probabilité qu’un Valet côtoie une Dame dans un jeu mélangé de cinquante-deux cartes est supérieure à 0,47.

 
Exercice 13  5739    Correction  

Soit (A1,,An) une famille d’événements d’un espace probabilisé (Ω,𝒜,P).

Pour n*, on note In l’ensemble des multiplets (B1,,Bn) avec Bi=Ai ou Bi=Ai¯ pour i=1,,n.

Vérifier

(B1,,Bn)InP(B1Bn)=2n-1.

Solution

On raisonne par récurrence sur n*.

Pour n=1, considérons A1 un événement. On a I1={A1,A1¯} et donc

B1I1P(B1)=P(A1)+P(A1¯)=1=2n-1.

Supposons la propriété établie au rang n1.

Soit (A1,,An,An+1) une famille d’événements. En discutant selon que Bn+1=An+1 ou An+1¯,

(B1,,Bn,Bn+1)In+1P(B1BnBn+1) =(B1,,Bn)InP(B1BnAn+1)
+(B1,,Bn)InP(B1BnAn+1¯).

Pour C=B1Bn,

P(CAn+1)+P(CAn+1¯)=2P(C)+P(An+1)+P(An+1¯)-P(CAn+1)-P(CAn+1¯).

Or, par incompatibilité,

P(CAn+1)+P(CAn+1¯)=P((CAn+1)(CAn+1¯))=P(C)

et donc

P(CAn+1)+P(CAn+1¯)=P(C)+1.

On en déduit

(B1,,Bn,Bn+1)In+1P(B1BnBn+1)=(B1,,Bn)In(P(B1Bn)+1).

En employant l’hypothèse de récurrence et en remarquant que la somme contient 2n termes, on conclut

(B1,,Bn,Bn+1)In+1P(B1BnBn+1)=2n-1+2n=2n+1-1.

La récurrence est établie.

[<] Propriétés d'une probabilité[>] Calcul de probabités par dénombrement

 
Exercice 14  4587  

On lance deux fois un même dé. Montrer que la probabilité d’obtenir deux fois la même valeur est minimale lorsque le dé est équilibré.

 
Exercice 15  4116   Correction  

Une urne contient des boules blanches et noires en proportion p et q (avec p+q=1). On opère à des tirages successifs avec remise.

  • (a)

    Quelle est la probabilité que la première boule blanche tirée apparaisse lors du n-ième tirage?

  • (b)

    Quelle est la probabilité que la k-ième boule blanche tirée apparaisse lors du n-ième tirage?

Solution

Notons Ai l’événement «  une boule blanche est obtenue lors du i-ème tirage  ».
Les événements Ai sont indépendants et P(Ai)=p pour tout i.

  • (a)

    Notons Bn l’événement «  la première boule blanche apparaît lors du n-ième tirage  ».
    On peut écrire

    Bn=A1¯An-1¯An.

    Par indépendance, on obtient

    P(Bn)=(1-p)n-1p.
  • (b)

    Notons Cn-1 l’événement «  k-1 boules sont apparues lors des n-1 premiers tirages  »
    et Dn l’événement «  la k-ième boule blanche tirée apparaît lors du n-ième tirage  ».

    On a Dn=Cn-1An et

    P(Cn-1)=(n-1k-1)pk-1(1-p)n-k

    car il s’agit de la probabilité d’obtenir k-1 succès dans la répétition indépendante d’épreuves de Bernoulli indépendantes de même paramètre p. Par indépendance, on conclut

    P(Dn)=P(Cn-1An)=(n-1k-1)pk(1-p)n-k.
 
Exercice 16  4588   

Un archer a la probabilité p[0;1] d’atteindre une cible à chaque essai.

Soient n* et k1;n.

  • (a)

    Quelle est la probabilité qu’il atteigne au moins une fois la cible en n tentatives?

  • (b)

    Quelle est la probabilité qu’il touche sa cible pour la première fois lors du n-ième essai?

  • (c)

    Quelle est la probabilité qu’il touche exactement k cibles en n essais?

  • (d)

    Quelle est la probabilité qu’il touche sa k-ième cible lors du n-ième essai?

 
Exercice 17  5213   

Un concierge dispose d’un trousseau de n clés semblables (avec n2) et d’un sérieux penchant pour l’alcool…

  • (a)

    Lorsque le concierge n’est pas ivre et qu’il doit ouvrir une porte, il choisit une clé au hasard et, si celle-ci n’ouvre pas la porte, il essaie une autre clé parmi celles qu’il n’a pas encore testées. Calculer la probabilité qu’il ouvre la porte lors de sa k-ième tentative.

  • (b)

    Lorsque le concierge est ivre, il choisit une clé sans se soucier de celles qu’il a déjà essayées. Calculer de nouveau la probabilité qu’il ouvre la porte lors de sa k-ième tentative.

  • (c)

    Le concierge est ivre un jour sur deux. Sachant qu’il a déjà essayé n-1 clés sans succès, quelle est la probabilité qu’il soit ivre?

[<] Calcul de probabilités[>] Couples d'événements indépendants

 
Exercice 18  4586  

On considère des dés équilibrés. Lequel des événements qui suivent est le plus probable?

  • (a)

    A=«  Ne pas obtenir de un ni de six en 2 lancers  ».

  • (b)

    B=«  Obtenir un six en moins de 4 lancers  ».

  • (c)

    C=«  Obtenir un double - six en moins de 24 lancers de deux dés  ».

  • (d)

    D=«  Obtenir toutes les valeurs de un à six en moins de 8 lancers  ».

 
Exercice 19  3957  Correction  

On dispose r boules à l’intérieur de n urnes (avec rn), chaque urne pouvant contenir plusieurs boules.
Les répartitions possibles sont équiprobables.

  • (a)

    Déterminer la probabilité de l’évènement:

    A=«  chaque urne contient au plus une boule  ».
  • (b)

    Déterminer la probabilité de l’évènement:

    B=«  il existe une urne contenant au moins deux boules  ».

Solution

En discernant les boules et les urnes, chaque tirage se comprend comme une application φ de {1,,r} vers {1,,n} associant à la boule d’indice i l’urne de numéro φ(i) qui la contient.
Il y a nr répartitions possible.

  • (a)

    La probabilité cherchée correspond à celle de choisir une fonction φ injective soit

    P(A)=n×(n-1)×(n-r+1)nr.
  • (b)

    La probabilité cherchée est complémentaire de la précédente

    P(B)=1-P(A).
 
Exercice 20  3958   Correction  
  • (a)

    Combien de fois faut-il lancer un dé équilibré pour avoir au moins une chance sur deux d’obtenir un six?

  • (b)

    Même question avec deux dés pour obtenir un double-six.

Solution

  • (a)

    La probabilité de ne pas obtenir de 6 lors de k lancers est (5/6)k. Il s’agit donc ici de trouver le plus petit k pour lequel (5/6)k1/2. On obtient k=4.

  • (b)

    On veut (35/36)k<1/2 et l’on obtient k=25.

 
Exercice 21  5344   Correction  

Deux joueurs s’affrontent aux dés. Le premier joueur lance deux dés et s’il obtient six, il gagne la partie. Sinon, c’est au second joueur de lancer deux dés et s’il obtient sept, c’est lui qui a gagné. Si aucun des joueurs n’a gagné, ils rejouent. Le premier joueur a l’avantage de commencer alors que le second a l’avantage qu’il est plus facile d’obtenir sept que six. Lequel des deux joueurs a le plus de chance de gagner?

Solution

La probabilité d’obtenir un six en lançant deux dés vaut p1=5/36 alors que celle d’obtenir sept est de p2=7/36. Lors d’un tour de jeu, pour que le premier joueur gagne, il lui d’obtenir immédiatement six. Sa probabilité de victoire est donc simplement de

5360.139 à 10-3 près.

Pour que le second joueur gagne, il faut qu’il fasse sept sans que son adversaire ait fait six au préalable. Sa probabilité de victoire est

(1-536)736=21712960.167 à 10-3 près.

La situation du second joueur est préférable.

 
Exercice 22  4120   Correction  

Une urne contient des boules numérotées de 1 à 10. On tire, sans remise, trois boules dans cette urne.

  • (a)

    Quelle est la probabilité d’obtenir des numéros en ordre croissant?

  • (b)

    Même question pour un tirage avec remise et des numéros en ordre strictement croissant.

  • (c)

    Même question pour un tirage avec remise et des numéros en ordre croissant au sens large.

Solution

  • (a)

    Pour chaque tirage faisant apparaître les nombres a,b,c dans le bon ordre, il y en a 5 autres où ces mêmes nombres apparaissent dans le désordre. La probabilité recherchée est donc égale à 1/6.

  • (b)

    Un tirage s’apparente à une fonction de 1;3 vers 1;10. Il y a 103 fonctions toutes équiprobables. Parmi celles-ci, on recherche les fonctions strictement croissantes. Celles-ci sont simplement déterminées par les 3 valeurs distinctes qu’elles prennent qu’il suffit ensuite d’ordonner. Déterminer ces trois valeurs revient à choisir 3 éléments dans un ensemble à 10 éléments, il y a (103) possibilités. La probabilité recherchée vaut donc

    (103)103=12100.
  • (c)

    Il s’agit maintenant de dénombrer les fonctions croissantes de 1;3 vers 1;10. À une telle fonction f, on peut associer la fonction g:1;31;12 déterminée par

    g(1)=f(1),g(2)=f(2)+1 et g(3)=f(3)+2.

    La fonction f étant croissante, la fonction g est strictement croissante. Inversement, à une fonction g strictement croissante de 1;3 vers 1;12 correspond une unique fonction f croissante de 1;3 vers 1;10. Il y a donc autant de fonctions croissantes de 1;3 vers 1;10 que de fonctions strictement croissantes de 1;3 vers 1;12 à savoir (123). La probabilité recherchée vaut donc

    (123)103=22100.
 
Exercice 23  5740   Correction  

Une urne contient n boules distinctes. On prélève dans cette urne une poignée constituée d’un certain nombre de boules de sorte que toutes les composition soient équiprobables.

Après un premier tirage, on remet les boules dans l’urne et l’on procède à un second tirage.

Quelle est la probabilté que les deux tirages comportent une boule en commun?

Solution

Introduisons les événements:

Ak =«  Le premier tirage comporte k boules  » pour k=0,,n
B =«  Les deux tirages comportent au moins une boule en commun  »
C =«  Les deux tirages ne comportent pas de boules en commun  ».

Calculons la probabilité de C=B¯.

La famille des Ak pour k=0,,n est un système complet d’événements. Par la formule des probabilités totales,

P(C)=k=0nP(Ak)P(CAk).

Lors du premier tirage dans l’urne, il y a 2n résultats équiprobables possibles. Parmi ceux-ci, il y en a (nk) pour lequel le tirage comporte k boules. On en déduit

P(Ak)=12n(nk).

Lors du second tirage dans l’urne, il y a encore 2n résultats équiprobables possibles. Si le premier tirage comporte k éléments, il y a 2n-k second tirages possibles n’ayant pas d’éléments commun avec le premier. On en déduit

P(CAk)=2n-k2n=12k.

Par la formule du binôme de Newton,

P(C)=k=0n(nk)12n+k=12nk=0n(nk)12k=12n(1+12)n=3n4n.

Finalement,

P(B)=1-P(C)=4n-3n4n.
 
Exercice 24  5340    Correction  

On répartit au hasard les entiers de 1 à 9 dans une matrice carrée de taille 3.

Calculer la probabilité que le déterminant de cette matrice soit un nombre impair.

Solution

Méthode: On étudie le déterminant modulo 2.

Notons A=(ai,j)3() la matrice formée. Son déterminant est défini par la formule

det(A)=σ𝒮3ε(σ)i=13aσ(i),i.

Celui-ci est un nombre entier et il s’agit d’un entier impair si, et seulement si, il vaut 1 modulo 2. Le calcul du déterminant étant compatible avec le calcul en congruence modulo 2, le problème est alors de savoir quelles sont les matrices dont le déterminant vaut 1 modulo 2 parmi les matrices dont les coefficients sont constitués par quatre 0 et cinq 1 (car il y a quatre nombres pairs et cinq nombres impairs entre 1 et 9).

Une telle matrice peut avoir une colonne comportant trois 1 et deux colonnes comportant chacune un seul 1 (type I) ou bien deux colonnes comportant deux 1 et une colonne comportant un seul 1 (type II).

Les matrices de type I sont au nombre de

3×3×2=18

car elles s’obtiennent en choisissant la colonne contenant trois 1 (3 possibilités), la position du 1 dans la première des deux colonnes restantes (3 possibilités) et la position du dernier 1 dans la dernière colonne sur une ligne différente de celle précédemment occupées11 1 Cela est nécessaire sans quoi la matrice n’est pas inversible. Inversement, le déterminant d’une telle matrice vaut alors 1 ou -1. (2 possibilités).

Les matrices du type II sont au nombre de

3×3×3×2=54

car elles s’obtiennent en choisissant la colonne qui ne contient qu’un seul 1 (3 possibilités), la position de ce 1 (3 possibilités), la position du 0 dans la première des colonnes qui contient deux 1 (3 possibilités) et la position du 0 dans l’autre colonne à une position différente de la précédente22 2 Une matrice inversible est nécessairement de cette forme et inversement une telle matrice est de déterminant ±1. (2 possibilités).

Au total, il y a 72 matrices possibles formées de quatre 0 et de cinq 1 dont le déterminant vaut 1 modulo 2. Il y a un total de (95) matrices de cette forme possibles et donc une probabilité de

72(95)=47

qu’une matrice constituée de quatre 0 et de cinq 1 soit de déterminant égal à 1 modulo 2.

Enfin, puisque chaque matrice constituée de quatre 0 et de cinq 1 possède le même nombre d’antécédents (à savoir 4!×5!) parmi les matrices formées des entiers allant de 1 à 9, la probabilité que le déterminant d’une telle matrice soit impair vaut aussi 4/7.

 
Exercice 25  4593    

Soit n*. À chaque suite finie x=(x1,,xn) élément de {-1,1}n, on associe la suite s=(s0,,sn) avec

s0etsk=sk-1+xk pour k1;n.

La suite s détermine une ligne brisée articulée autour des points de coordonnées (k,sk) avec k allant de 0 à n. On dit que cette ligne brisée détermine un chemin allant de s0 à sn en n étapes.

  • (a)

    Soient et m. Combien existe-t-il de chemins allant de à m en n étapes?

  • (b)

    On suppose ,m. Expliquer pourquoi il y a autant de chemins joignant - à m en n étapes que de chemins joignant à m en n étapes et coupant l’axe des abscisses.

  • (c)

    Application : À une élection opposant deux candidats, l’un l’emporte avec 42 voix contre 24 pour l’autre. Quelle est la probabilité que le candidat vainqueur ait été majoritaire (au sens large) tout au long du dépouillement?

[<] Calcul de probabités par dénombrement[>] Famille d'événements indépendants

 
Exercice 26  3948  Correction  

On lance à dé à six faces parfaitement équilibré. Justifier l’indépendance des évènements

A=«  on obtient le tirage 2, 4 ou 6  »  et B=«  on obtient le tirage 3 ou 6   ».

Solution

P(A)=1/2, P(B)=1/3 et P(AB)=P({6})=1/6 donc

P(AB)=P(A)×P(B).

Les évènements A et B sont bien indépendants.

 
Exercice 27  4584  

Deux urnes contiennent des boules blanches et rouges. Les proportions de boules blanches dans ces urnes sont respectivement égales à p et q avec p,q]0;1[.

De façon équiprobable, on choisit l’une des deux urnes et l’on tire avec remise deux boules dans celle-ci. À quelle condition a-t-on l’indépendance des deux événements «  La première boule tirée est blanche  » et «  La seconde boule tirée est blanche  »?

 
Exercice 28  3953  Correction  

Montrer qu’un évènement A est indépendant de tout autre évènement si, et seulement si, P(A)=0 ou 1.

Solution

Si A et indépendant de tout évènement alors A est indépendant de lui-même et donc

P(A)=P(AA)=P(A)2.

On en déduit P(A)=0 ou 1.
Inversement, supposons P(A)=0. Pour tout évènement B, on a ABA et donc P(AB)P(A)=0. Ainsi,

P(AB)=0=P(A)P(B).

Supposons maintenant P(A)=1. On a P(A¯)=0 et donc A¯ est indépendant de tout évènement B. Par suite, A est aussi indépendant de tout évènement B.

 
Exercice 29  3830  

Soient A et B deux événements incompatibles d’un espace probabilisé (Ω,P).

À quelle condition les événements A et B sont-ils indépendants?

 
Exercice 30  3951  Correction  

Soient A et B deux évènements indépendants. Les évènements A et B¯ sont-ils aussi indépendants?

Solution

Puisque A est la réunion disjointe de AB et AB¯, on a

P(A)=P(AB)+P(AB¯)

et donc

P(A)=P(A)P(B)+P(AB¯)

puis

P(AB¯)=P(A)(1-P(B))=P(A)P(B¯).

Les évènements A et B¯ sont indépendants.

 
Exercice 31  3949   Correction  

Soient A,B,C trois évènements tels que A et B d’une part, A et C d’autre part, sont indépendants.

Les événements A et BC sont-ils indépendants? Même question avec A et BC.

Solution

Considérons le tirage équilibré d’un dé à six faces et les événements

A={2,4,6},B={1,2}etC={2,3}.

On vérifie aisément

P(AB)=P(A)P(B)etP(AC)=P(A)P(C).

Cependant

P(A(BC))=1/6P(A)P(BC)=1/4

et

P(A(BC))=1/6P(A)P(BC)=1/12.

Ainsi, A et BC ne sont pas indépendants. Les événements A et BC ne le sont pas plus.

 
Exercice 32  3950   Correction  

Soient A,B,C trois évènements tels que A et BC d’une part, A et BC d’autre part, soient indépendants.

Les événements A et B sont-ils indépendants?

Solution

Considérons le tirage équilibré d’un dé à six faces et considérons les événements

A={2,4,6},B={1,2,3}etC={1,2,4}.

On vérifie aisément

P(A(BC))=1/3=P(A)P(BC) et P(A(BC))=1/6=P(A)P(BC).

Cependant,

P(AB)=1/6P(A)P(B)=1/4.

Les événements A et B ne sont pas indépendants?

 
Exercice 33  3952   

Soient A,B,C trois événements d’un espace probabilisé (Ω,P).

On suppose A indépendant de BC, B indépendant de AC et C indépendant de AB. On suppose aussi A indépendant de BC et P(A)>0.

Établir que les événements A,B,C sont indépendants.

[<] Couples d'événements indépendants[>] Probabilités conditionnelles

 
Exercice 34  4581  

On lance successivement deux dés équilibrés et l’on considère les événements:

A =«  La valeur du premier dé lancé est paire  »,
B =«  La valeur du second dé lancé est paire  »,
C =«  La somme des valeurs des deux dés est paire  ».

Vérifier que les événements A, B et C sont deux à deux indépendants sans être indépendants.

 
Exercice 35  4583  

Soient A,B,C trois événements d’un espace probabilisé (Ω,P).

  • (a)

    On suppose les événements A, B et C indépendants. Montrer que les événements A et BC sont indépendants.

  • (b)

    On suppose A et B d’une part, A et C d’autre part, indépendants. Les événements A et BC sont-ils assurément indépendants?

 
Exercice 36  3819     NAVALE (MP)

(Fonction indicatrice d’Euler11 1 Cette étude propose un calcul probabiliste des valeurs de la fonction indicatrice d’Euler.)

Soit n un entier naturel supérieur à 2. On munit l’univers Ω=1;n de la probabilité uniforme et, pour tout entier d divisant n, on introduit l’événement

Ad={1kn|d divise k}.
  • (a)

    Calculer P(Ad).

Soient p1,,pr les facteurs premiers n.

  • (b)

    Montrer que les événements Ap1,,Apr sont indépendants.

On note

B={1kn|k et n sont premiers entre eux}.
  • (c)

    Montrer

    P(B)=i=1r(1-1pi)

    et donner une expression de Card(B).

 
Exercice 37  5215   

Soient A1,,An des événements indépendants.

Montrer que la probabilité qu’au moins l’un des Ai soit réalisé est supérieure à

1-exp(-i=1nP(Ai)).
 
Exercice 38  4585    

Soit (Ω,P) un espace probabilisé.

  • (a)

    Montrer que, si A et B sont deux événements indépendants, alors A et B¯ sont aussi indépendants.

Pour ε=1 ou -1 et A un événement de Ω, on note

Aε={A si ε=1A¯ si ε=-1.
  • (b)

    Soient n2 et A1,,An des événements indépendants de (Ω,P). Montrer que pour tout (ε1,,εn){-1,1}n, les événements A1ε1,,Anεn sont indépendants.

[<] Famille d'événements indépendants[>] Formule des probabilités totales et composées

 
Exercice 39  4012  Correction  

Soient A,B,C trois évènements avec P(BC)>0. Vérifier

P(ABC)P(BC)=P(ABC).

Solution

On a

P(ABC)P(BC)=P(ABC)P(BC)P(BC)P(C)=P(ABC).
 
Exercice 40  3361  Correction  

Soient A et B deux évènements avec P(A)>0. Comparer les probabilités conditionnelles

P(ABAB)etP(ABA).

Solution

Puisque AAB, on a P(AB)P(A) puis

P(AB)P(AB)P(AB)P(A)

c’est-à-dire

P(ABAB)P(ABA).
 
Exercice 41  3841  Correction  

Une urne contient 8 boules blanches et deux boules noires.
On tire sans remise et successivement 3 boules de cette urne.

  • (a)

    Quelle est la probabilité qu’au moins une boule noire figure à l’intérieur du tirage?

  • (b)

    Sachant qu’une boule noire figure dans le tirage. Quelle est la probabilité que la première boule tirée soit noire?

Solution

  • (a)

    L’évènement contraire est que le tirage ne comporte que des boules blanches. Par dénombrement, sa probabilité est

    (83)/(103)=715

    et la probabilité cherchée est

    1-715=815.
  • (b)

    Notons A l’événement, la première boule tirée est noire. En raisonnant comme au dessus

    P(A)=9×8+9×810×9×8=15.

    L’événement B, au moins une boule tirée est noire a été mesurée ci-dessus et donc

    P(AB)=P(AB)P(B)=P(A)P(B)=38.
 
Exercice 42  3955   Correction  

Cinq cartes d’un jeu de cinquante deux cartes sont servies à un joueur de Poker.

  • (a)

    Quelle est la probabilité que celle-ci comporte exactement une paire d’As?

  • (b)

    Même question sachant que le jeu distribué comporte au moins un As?

Solution

  • (a)

    Il y a (525) distributions possibles équiprobables.
    Il y a exactement (42) paires d’As, (483) façons de compléter ce jeu avec d’autres cartes que des As.
    Au final, ce la donne la probabilité

    (42)(483)(525)=2162541450,04.
  • (b)

    La probabilité que le jeu distribué ne comporte pas d’As est

    (485)(525)

    et par complément, celle que le jeu distribué comporte au moins un As est

    1-(485)(525).

    La probabilité conditionnelle cherchée est donc

    (42)(483)(525)-(485)=108192360,12.
 
Exercice 43  3954   

(Paradoxe des deux enfants)

Une famille a deux enfants.

  • (a)

    Quelle est la probabilité que les deux soient des garçons?

  • (b)

    Quelle est cette probabilité sachant que l’aîné est un garçon?

  • (c)

    On sait qu’au moins l’un des enfants est un garçon, quelle est la probabilité que les deux le soient?

  • (d)

    On sait que l’un des deux enfants est un garçon et qu’il est né un 29 février. Quelle est la probabilité que l’autre enfant soit aussi un garçon?

 
Exercice 44  5738   Correction  

Une famille à deux enfants.

  • (a)

    L’aîné est un garçon. Quelle est la probabilité que le cadet soit un garçon?

  • (b)

    L’un des deux enfants est un garçon. Quelle est la probabilité que l’autre enfant soit un garçon?

  • (c)

    On sait que l’un des enfants est un garçon et qu’il s’appelle «  Pierre  ». Quelle est la probabilité que l’autre enfant soit un garçon? (il est entendu que les deux enfants ne portent pas le même prénom).

Solution

On introduit les événements

G1 =«  L’aîné de la famille est un garçon  »
G2 =«  Le cadet de la famille est un garçon  ».
  • (a)

    Par indépendance, P(G2G1)=P(G2)=1/2.

  • (b)

    On étudie P(G1G2G1G2). Par définition d’une probabilité conditionnelle,

    P(G1G2G1G2) =P(G1G2(G1G2))P(G1G2)=P(G1G2)P(G1G2)
    =P(G1G2)P(G1)+P(G2)-P(G1G2).

    Par indépendance, P(G1G2)=P(G1)P(G2) et donc

    P(G1G2G1G2)=1412+12-14=13.
  • (c)

    On introduit les événements

    T1 =«  L’aîné de la famille est un garçon et il s’appelle Pierre  »
    T2 =«  Le cadet de la famille est un garçon et il s’appelle Pierre  ».

    L’événement «  L’un des enfants est un garçon et il s’appelle Pierre  » correspond à

    A=T1T2.

    Il s’agit ici de calculer P(G1G2A). Par la définition des probabilités conditionnelles,

    P(G1G2A)=P(G1G2A)P(A).

    En notant p, la probabilité qu’un garçon s’appelle «  Pierre  » et sachant que les deux enfants ne portent pas le même prénom,

    P(A)=P(T1)+P(T2)=P(G1)P(TG1)+P(G2)P(TG2)=12p+12p=p.

    Parallèlement,

    P(G1G2A) =P(G1G2T1)+P(G1G2T2)
    =P(G1G2)P(T1G1G2)+P(G1G2)P(T2G1G2)
    =14p+14p=12p

    et donc

    P(G1G2A)=12.
 
Exercice 45  5932   Correction  

On dispose de trois boîtes. Il y a la probabilité p qu’un trésor se trouve dans l’une des boîtes et la probabilité 1-p qu’il n’y ait pas de trésor dans celles-ci.

  • (a)

    On ouvre une première boîte au hasard. Quelle est la probabilité d’y trouver un trésor?

  • (b)

    On a ouvert deux boîtes sans y trouver de trésor. Quelle est la probabilité de trouver le trésor en ouvrant la troisième boîte?

Solution

Introduisons les événements:

T=« Le trésor se trouve dans une boîte »

et

Ai=« Le trésor se trouve dans la i-ème boîte ouverte » pour i=1,2,3.

Le contexte donne

P(T)=petP(AiT)=13

avec A1, A2 et A3 incompatibles de réunion T.

  • (a)

    Par la formule des probabilités composées,

    P(A1)=P(A1T)=P(T)P(A1T)=p3.
  • (b)

    Il s’agit de déterminer P(A3A1¯A2¯).

    Par la formule des probabilités conditionnelles,

    P(A3A1¯A2¯)=P(A3A1¯A2¯)P(A1¯A2¯)=P(A3)P(A1¯A2¯).

    Or

    P(A1¯A2¯)=P(A1A2¯)=1-P(A1A2)=1-P(A1)-P(A2).

    En généralisant la résolution de la question précédente, on a P(Ai)=p/3 et donc

    P((A3A1¯A2¯))=p/31-2p/3=p3-2p.
 
Exercice 46  3826   Correction  

On considère N coffres. Avec une probabilité p, un trésor à été placé dans l’un de ces coffres, chaque coffre pouvant être choisi de façon équiprobable. On a ouvert N-1 coffres sans trouver le trésor. Quelle est la probabilité pour qu’il figure dans le dernier coffre?

Solution

Considérons l’événement A: un trésor est placé dans l’un des coffres. Par hypothèse

P(A)=p.

Considérons l’événement Ai: un trésor est placé dans le coffre d’indice i. Par hypothèse P(Ai)=P(Aj) et puisque les événements Ai sont deux à deux incompatibles

P(Ai)=p/N.

La question posée consiste à déterminer

P(ANA¯1A¯N-1).

On a

P(A¯1A¯N-1)=1-P(A1AN-1)=1-N-1Np

et

P(ANA¯1A¯N-1)=P(AN)=pN

donc

P(ANA¯1A¯N-1)=pN-(N-1)p.
 
Exercice 47  3828   

(Loi des successions de Laplace)

On dispose de N+1 urnes numérotées de 0 à N. L’urne de numéro k contient k boules blanches et N-k boules rouges. On choisit une urne au hasard, chaque choix étant équiprobable. Dans l’urne choisie, on tire des boules avec remise.

  • (a)

    Soit n. Quelle est la probabilité que la (n+1)-ième boule tirée soit blanche sachant que les n précédentes le sont toutes?

  • (b)

    Que devient cette probabilité lorsque N tend vers l’infini?

[<] Probabilités conditionnelles[>] Formule de Bayes

 
Exercice 48  3831  Correction  

Soient A et B deux événements d’un espace probabilisé.
On suppose 0<P(B)<1. Établir

P(A)=P(AB)P(B)+P(AB)¯P(B¯).

Solution

On a

P(A)=P(A(BB¯))=P((AB)(AB¯)).

Les événements AB et AB¯ étant disjoints

P(A)=P(AB)+P(AB¯).

Or P(AB)=P(AB)P(B) et P(AB¯)=P(AB¯)P(B¯).

 
Exercice 49  4579  

On tire successivement deux boules dans une urne contenant 7 boules blanches et 3 boules rouges.

  • (a)

    Quelle est la probabilité que la première boule tirée soit rouge?

  • (b)

    Quelle est la probabilité d’avoir tiré deux boules rouges?

  • (c)

    Quelle est la probabilité que la seconde boule tirée soit rouge?

  • (d)

    Quelle est la probabilité qu’au moins l’une des deux boules soit rouge?

  • (e)

    La seconde boule tirée est rouge. Quelle est la probabilité que la première boule tirée le soit aussi?

 
Exercice 50  3842  Correction  

Une urne contient 8 boules blanches et deux boules noires.
On tire sans remise et successivement 3 boules de cette urne.
Quelle est la probabilité que la troisième boule du tirage soit noire?

Solution

Notons Ai l’événement la boule obtenue lors du i-ème tirage est noire.

On introduit un système complet d’événements en considérant B1,,B4 égaux à

A1A2,A1A¯2,A¯1A2 et A¯1A¯2.

Par la formule des probabilités totales,

P(A3)=k=14P(A3Bk)P(Bk).

Il ne reste plus qu’à évaluer…

P(A3B1)=0

et

P(A3B2)=P(A3B3)=1/8 avec P(B2)=P(B3)=8/10×2/9

et

P(A3B4)=2/8 avec P(B4)=8/10×7/9.

Au final,

P(A3)=25×19+15×79=945=15.

C’est aussi la probabilité que la première boule tirée soit noire et par un argument de symétrie ce n’est pas si étonnant…

 
Exercice 51  4205  Correction  

Une pochette contient deux dés. L’un est parfaitement équilibré, mais le second donne un six une fois sur deux. On tire un dé au hasard de la pochette et on le lance une première fois. On obtient un six. Quelle est la probabilité d’obtenir un six au lancer suivant avec le même dé?

Solution

On introduit les événements

D =«  Le dé tiré est équilibré  »,
A =«  On obtient un six lors du premier lancer  »,
B =«  On obtient un six lors du second lancer  ».

Le cadre hypothétique donne

P(D)=12,P(AD)=P(BD)=16etP(AD)¯=P(BD)¯=12.

On veut calculer

P(BA)=P(AB)P(A).

Les événements D et D¯ forment un système complet d’événements. Par la formule des probabilités totales, on a

P(A)=P(AD)P(D)+P(AD)¯P(D¯)=1612+1212=13

et aussi

P(AB)=P(ABD)P(D)+P(ABD¯)P(D¯)=13612+1412=536

donc

P(BA)=512.
 
Exercice 52  5554   Correction  

Une urne contient n boules blanches et n boules rouges.

On tire successivement et sans remise n boules dans cette urne.

Déterminer la probabilité qu’au moins une boule rouge figure dans ce tirage.

Solution

Notons A l’événement « Au moins une boule rouge figure dans le tirage ». L’événement contraire est « Le tirage est uniquement constituée de boule blanche ».

Introduisons Bi l’événement « La i-ème boule tirée est blanche ». On a

A¯=B1Bn.

Par probabilités composées,

P(A¯)=P(B1)P(B2B1)××P(BnB1Bn-1).

Chaque probabilité composée peut être calculée car la composition de l’urne est connue,

P(A¯)=n2nn-12n-1××1n+1=(2nn)-1.

On a donc

P(A)=1-(2nn)-1.
 
Exercice 53  5842  Correction  

Une urne contient b>0 boules blanches et r0 boules rouges. On tire sans remise dans cette urne jusqu’à épuisement les boules contenues et, pour k=1,,r+1, on étudie les événements

Ak=« Une première boule blanche apparaît lors du k-ième tirage ».
  • (a)

    Calculer P(Ak) pour k=1,,r+1.

  • (b)

    En déduire l’identité

    k=1r+1(b+rkb1)=(b+rb).

Solution

  • (a)

    Pour i=1,,b+r, on introduit les événements

    Bi=« Une boule blanche est obtenue lors du i-ème tirage ».

    Pour k=1,,r+1, la probabilité de tirer pour la première fois une boule blanche lors du k-ième tirage est

    P(Ak)=P(B1¯Bk1¯Bk).

    Par probabilités composées,

    P(Ak)=P(B1¯)P(B2¯B1¯)××P(Bk1¯B1¯Bk2¯)P(BkB1¯Bk1¯).

    Les compositions d’urnes étant alors connues

    P(Ak)=rb+r××r(k2)b+r(k2)k1 facteurs×bb+r(k1).

    On réécrit les produits d’entiers successifs à l’aide de quotient de nombres factoriels

    P(Ak)=r!(rk+1)!(b+rk)!(b+r)!b.

    Afin de reconnaître des coefficients binomiaux, on introduit (b1)! dans le calcul

    P(Ak) =r!(rk+1)!(b+rk)!(b+r)!(b1)!(b1)!b
    =b!r!(b+r)!(b+rk)!(b1)!(rk+1)
    =(b+rb)1(b+rkb1).
  • (b)

    Les Ak pour k=1,,r+1 constituent un système complet d’événements: ils sont deux à deux incompatibles (par définition) et de réunion l’univers entier car une première boule blanche sera assurément tirée avant le (r+1)-ième tirage. On a donc

    k=1r+1P(Ak)=1

    ce qui entraîne la relation voulue.

    Notons que l’identité demandée correspond à une réécriture11 1 Moyennant symétrie des coefficients binomiaux et changement d’indice de la somme de la relation

    k=0p(n+kk)=(n+p+1p).

    Cette dernière s’établit facilement par récurrence à l’aide de la formule du triangle de Pascal.

 
Exercice 54  5841   Correction  

Une urne contient b>1 boules blanches et r boules rouges. On tire sans remise dans cette urne jusqu’à épuisement les boules contenues et, pour k=2,,r+2, on étudie les événements

Ak=« Une deuxième boule blanche apparaît lors du k-ième tirage ».
  • (a)

    Calculer P(Ak) pour k=2,,r+2.

  • (b)

    En déduire l’identité

    k=2r+2(k1)(b+rkb2)=(b+rb).

Solution

  • (a)

    Pour i=1,,b+r, on introduit les événements

    Bi=« Une boule blanche est obtenue lors du i-ème tirage »

    Pour i=1,,r+1, la probabilité de tirer pour la première fois une boule blanche lors du i-ème tirage est

    pi=P(B1¯Bi1¯Bi)

    Par probabilités composées,

    pi=P(B1¯)P(B2¯B1¯)××P(Bi1¯B1¯Bi2¯)P(BiB1¯Bi1¯)

    Les compositions d’urnes étant alors connues

    pi=rb+r××r(i2)b+r(i2)i1 facteurs×bb+r(i1)

    Par la même démarche et en discutant selon le rang i=1,,k1 lors duquel une première boule blanche est tirée, on obtient

    P(Ak) =i=1k1pi×r(i1)b+ri××r(k3)b+r(k1)ki1 facteurs×b1b+r(k1).

    On réécrit les produits d’entiers successifs à l’aide de quotient de nombres factoriels et l’on constate que les termes sommés sont identiques

    P(Ak) =i=1k1r!(rk+2)!(b+rk)!(b+r)!×b(b1)
    =(k1)r!(rk+2)!(b+rk)!(b+r)!×b(b1).

    On introduit artificiellement (b2)! dans le calcul afin de reconnaître des coefficients binomiaux

    P(Ak) =(k1)r!(b2)!(b+r)!(b+rk)!(b2)!(rk+2)!×b(b1)
    =(k1)b!r!(b+r)!(b+rk)!(b2)!(rk+2)!
    =(k1)(b+rb)1(b+rkb2).
  • (b)

    Les Ak pour k=2,,r+2 constituent un système complet d’événements: ils sont deux à deux incompatibles (par définition) et de réunion l’univers entier car une deuxième boule blanche sera assurément tirée entre le deuxième et le (r+2)-ième tirage. On a donc

    k=2r+2P(Ak)=1

    ce qui entraîne la relation voulue.

 
Exercice 55  3827   Correction  

Une succession d’individus A1,,An se transmet une information binaire du type «  oui  » ou «  non  ».
Chaque individu Ak transmet l’information qu’il a reçu avec la probabilité p à l’individu Ak+1 ou la transforme en son inverse avec la probabilité 1-p. Chaque individu se comporte indépendamment des autres.
Calculer la probabilité pn pour que l’information reçue par An soit identique à celle émise par A1.
On suppose 0<p<1. Quelle est la limite de pn quand n tend vers l’infini?

Solution

On a p1=1 et p2=p.
Supposons connu pn. Selon que An émet la même information que A1 ou non, on a par la formule des probabilités totales

pn+1=ppn+(1-p)(1-pn).

La suite (pn) vérifie donc la relation de récurrence

pn+1=(2p-1)pn+1-p.

Sachant la condition initiale p1=1, cette suite arithmético-géométrique a pour terme général

pn=1+(2p-1)n-12.

Si p]0;1[ alors |2p-1|<1 et donc pn1/2.

 
Exercice 56  4592   

Une lampe est éteinte dans une pièce lorsque survient une coupure d’électricité. Des individus pénètrent dans cette pièce et basculent plusieurs fois l’interrupteur en espérant que la lumière s’allume, sans succès… Quand l’électricité revient, quelle est la probabilité que la lumière soit allumée sachant que n individus sont entrés dans la pièce et que chacun a la probabilité p]0;1[ d’avoir repositionné l’interrupteur dans l’état où celui-ci figurait lorsqu’il est entré.

 
Exercice 57  5736  Correction  

On lance indéfiniment une pièce qui donne pile avec la probabilité p]0;1[.

On note an la probabilité que le nombre de piles obtenus lors des n premiers lancers soit pair.

  • (a)

    Calculer a2 et a3.

  • (b)

    Calculer an pour tout n.

Solution

  • (a)

    On introduit

    Pn =« On obtient pile lors du n-ième lancer »,Fn=Pn¯
    An =« On obtient un nombre pair de pile lors des npremiers lancers ».

    On a immédiatement

    A2=P1P2F1F2.

    Par incompatibilité puis indépendance,

    a2=P(A2)=p2+(1-p)2=1-2p+2p2.

    De même, on décrit A3

    A3=P1P2F3P1F2P3F1P2P3F1F2F3

    et l’on en déduit

    a3=P(A3)=3p2(1-p)+(1-p)3=1-3p+6p2-4p3.
  • (b)

    La famille (P1,F1) est un système complet d’événements. La formule des probabilités totales donne

    P(An+1)=P(P1)P(An+1P1)+P(F1)(An+1F1).

    Par translation de l’expérience,

    P(An+1P1)=1-anetP(An+1F1)=an.

    On obtient donc la relation de récurrence

    an+1=p(1-an)+(1-p)an=p+(1-2p)an.

    La suite (an) est arithmético-géométrique de raison 1-2p, de point fixe 1/2 et de premier terme a0=1. On en déduit

    n,an=1+(1-2p)n2.
 
Exercice 58  5212   

Une urne contient n* boules numérotées de 1 à n. On tire avec remise n+1 boules dans cette urne et, pour tout k1;n+1, on introduit l’événement:

Ak=« Lors du k-ième tirage, on obtient une boule déjà sortie précédemment ».
  • (a)

    Soit k1;n+1. Interpréter l’événement Bk=A1Ak¯.

  • (b)

    Soit k1;n. Calculer P(Ak+1Bk) et en déduire une expression de P(Bk).

  • (c)

    Soit k2;n+1. Exprimer la probabilité que l’on obtienne une boule tirée précédemment pour la première fois lors du k-ième tirage.

 
Exercice 59  4591   

Chaque jour, du lundi au vendredi, le professeur Zinzin a la probabilité p]0;1[ d’égarer ses notes de cours en salle de classe. Peu lui importe car il improvise à chaque fois, mais ce vendredi soir il ne les retrouve plus et cela le contrarie car il s’y trouvait un dessin de sa fille Libi. Il est cependant certain de les avoir eues en sa possession le lundi matin. Quelle est la probabilité pour le professeur d’avoir perdu ses notes de cours le mercredi?

 
Exercice 60  5438   Correction  

Un panier contient r pommes rouges et v pommes vertes. On pioche arbitrairement une pomme dans le panier et on la mange. On s’arrête quand il n’y a plus de pommes rouges. Vérifier que la probabilité que le panier soit alors vide vaut

rr+v.

Solution

Notons p(r,v) la probabilité que le panier soit vide à la fin du processus sachant qu’il était initialement constitué de r pommes rouges et de v pommes vertes. On a immédiatement

p(r,v)={1 si v=00 si r=0 et v>0

ce qui est conforme à la formule proposée.

On introduit l’événement:

A=«  La première pomme piochée est rouge  ».

Pour r1 et v1,

P(A)=rr+vetP(A¯)=vr+v.

Par la formule des probabilités totales et les symétries du processus,

p(r,v)=P(A)p(r-1,v)+P(A¯)p(r,v-1)

et donc

p(r,v)=rr+vp(r-1,v)+vr+vp(r,v-1)

ce qui est à nouveau compatible avec la formule proposée.

En raisonnant par récurrence sur r+v, on peut alors vérifier

p(r,v)=rr+vpour tout (r,v)2.
 
Exercice 61  4015   Correction  

Deux entreprises asiatiques produisent des «  langues de belle-mère  » en proportion égale. Cependant certaines sont défectueuses, dans la proportion p1 pour la première entreprise, dans la proportion p2 pour la seconde. Un client achète un sachet contenant n articles. Il souffle dans une première et celle-ci fonctionne: le voilà prêt pour fêter le nouvel an!

  • (a)

    Quelle est la probabilité pour qu’une seconde langue de belle-mère choisie dans le même sachet fonctionne?

  • (b)

    Quelle est la probabilité que le sachet comporte k articles fonctionnels (y compris le premier extrait)?

Solution

  • (a)

    Notons Ai l’évènement

    «  le sachet est produit dans l’entreprise d’indice i   ».

    Notons B1 l’évènement

    «  la première langue de belle-mère choisie dans le sachet est fonctionnelle  »

    Puisque les entreprises produisent en proportion égale

    P(A1)=P(A2)=1/2

    et par la formule des probabilités totales

    P(B1¯)=P(B1¯A1)P(A1)+P(B1¯A2)P(A2)=p1+p22

    puis

    P(B1)=(1-p1)+(1-p2)2.

    Notons B2 l’évènement «  la deuxième langue de belle-mère choisie dans le sachet est fonctionnelle  » On veut calculer

    P(B2B1)=P(B1B2)P(B1).

    Par la formule des probabilités totales

    P(B1B2)=P(B1B2A1)P(A1)+P(B1B2A2)P(A2).

    On peut supposer l’indépendance des défectuosités à l’intérieur d’une même usine et l’on obtient

    P(B1B2)=(1-p1)2+(1-p2)22.

    On en déduit

    P(B2B1)=(1-p1)2+(1-p2)2(1-p1)+(1-p2).
  • (b)

    Pour 0kn, notons Ck l’évènement

    «  le sachet contient k articles fonctionnels  ».

    On veut mesurer

    P(CkB1)=P(CkB1)P(B1).

    Pour k=0, cette probabilité est nulle car C0B1=.
    Pour k1;n-1

    CkB1=B1Dk-1

    avec Dk-1 l’évènement

    «  en dehors du premier article, le sachet contient k-1 articles fonctionnels  ».

    On peut mesurer la probabilité de ces évènements dès que l’on connaît l’usine de production

    P(B1Dk-1Ai)=(1-pi)(n-1k-1)(1-pi)k-1pin-k.

    Par probabilités totales

    P(B1Dk-1)=12(n-1k-1)((1-p1)kp1n-k+(1-p2)kp2n-k)

    et enfin

    P(CkB1)=(n-1k-1)((1-p1)kp1n-k+(1-p2)kp2n-k)(1-p1)+(1-p2).
 
Exercice 62  5777     X (PC)Correction  

N2 passagers montent successivement dans un avion. Le premier passager se trompe et choisit une place autre que la sienne. Les passagers suivants prennent leur place attitrée si disponible ou une place au hasard parmi les places disponibles sinon. Déterminer la probabilité que le dernier passage soit à sa place.

Solution

Notons pN la probabilité recherchée. On a immédiatement p2=0.

Introduisons les événements

A =« Le deuxième passager choisit la place qui lui est attitrée »
B =« Le dernier passager choisit la place qui lui est attitrée ».

Les événements A et A¯ forment un système complet d’événements. Par la formule des probabilités totales,

P(B)=P(BA)P(A)+P(BA¯)P(A¯).

Si le deuxième passager ne prend pas la place qui lui est attribuée, cela signifie que le premier passager l’occupait. Dans ce cas, le second passager choisit une place au hasard et l’expérience est analogue à celle qui serait conduite en supprimant le premier passager et en faisant entrer directement le second passager qui se trompe de place.

Si le deuxième passager prend sa place, on peut le retirer de l’expérience sans que cela ait d’incidence sur son déroulement. On en déduit

pN=pN-1P(A)+pN-1P(A)=P(A)=N-2N-1.
 
Exercice 63  5573   Correction  

On réalise n expériences de Bernoulli indépendantes.

Pour k1;n, la probabilité de succès de la k-ième expérience vaut 12k+1.

Déterminer la probabilité que le nombre total de succès obtenus soit pair.

Solution

Notons pn la probalité recherchée.

On remarque

p0=1,p1=23etp2=1315+2345=915=35.

Par la formule des probabilités totales en discutant selon la nature du la dernière expérience

pn=2n2n+1pn-1+12n+1(1-pn-1).

Par récurrence, on valide la formule

pn=n+12n+1pour tout n.
 
Exercice 64  2417    

(Urne de Pólya)

Une urne contient initialement b boules blanches et r boules rouges. On tire dans celle-ci une boule, on note sa couleur et on la remet accompagnée de d boules de la même couleur. On réalise l’expérience n fois (avec n*).

Déterminer la probabilité que la boule obtenue soit blanche lors du n-ième tirage.

[<] Formule des probabilités totales et composées

 
Exercice 65  3962  Correction  

Une pochette contient deux dés. L’un est parfaitement équilibré, mais le second donne un «  six  » une fois sur deux (les autres faces étant supposées équilibrées).
On tire au hasard un dé la pochette et on le lance.

  • (a)

    On obtient un «  six  ». Quelle est la probabilité que le dé tiré soit équilibré?

  • (b)

    Au contraire, on a obtenu un «  cinq  ». Même question.

Solution

  • (a)

    Notons D l’évènement le dé tiré est équilibré et A l’évènement: on a obtenu un «  six  »

    P(D)=P(D¯)=1/2,P(AD)=1/6 et P(AD)¯=1/2.

    Par la formule de Bayes

    P(DA)=P(AD)P(D)P(A)

    avec par la formule des probabilités totales

    P(A)=P(AD)P(D)+P(AD)¯P(D¯).

    On obtient

    P(DA)=14.
  • (b)

    Notons B l’évènement: on a obtenu un «  cinq  » Par des calculs analogues aux précédents

    P(DB)=16×12112+12×110=58.
 
Exercice 66  3820  Correction  

Dans une population, une personne sur 10 000 souffre d’une pathologie. Un laboratoire pharmaceutique met sur le marché un test sanguin. Celui-ci est positif chez 99 % des malades mais aussi faussement positif chez 0,1 % des personnes non atteintes. Un individu passe ce test et obtient un résultat positif.
Quelle est sa probabilité d’être malade? Qu’en conclure?

Solution

Notons Ω la population, M le sous-ensemble constitué des individus malades et T celui constitué des individus rendant le test positif. On a

P(M)=10-4,P(TM)=0,99etP(TM)¯=10-3.

Par la formule des probabilités totales

P(T)=P(TM)P(M)+P(TM)¯P(M¯)

puis par la formule de Bayes

P(MT)=P(MT)P(T)=P(TM)P(M)P(T)

ce qui numériquement donne 9 %.
La personne n’a en fait qu’environ une chance sur 10 d’être malade alors que le test est positif! Cela s’explique aisément car la population de malade est de 1/10000 et celle des personnes saines faussement positives est de l’ordre de 1/1000.

 
Exercice 67  4119   

Dans une usine, 2 % des articles produits sont défectueux. Un contrôle qualité permet d’écarter 99 % des articles lorsqu’ils sont défectueux mais aussi 5 % des articles qui ne le sont pas!

  • (a)

    Quelle est la probabilité qu’il y ait une erreur de contrôle?

  • (b)

    Quelle est la probabilité qu’un article écarté par le contrôle soit défectueux?

  • (c)

    Quelle est la probabilité qu’un article en sortie d’usine soit défectueux?



Édité le 23-02-2024

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