Les applications entre -espaces vectoriels suivantes sont-elles linéaires:
définie par
définie par
définie par
définie par ?
Solution
oui.
non.
non.
oui.
Étudier la linéarité des applications suivantes, préciser leur noyau et leur image, préciser aussi si celles-ci sont injectives ou surjectives:
définie par .
définie par .
définie par .
définie par .
définie par .
Soit définie par .
Montrer que est un automorphisme de et déterminer son automorphisme réciproque.
Solution
Soient et
donne
donc
De plus, donc est un endomorphisme de .
Pour tout et tout
Par suite, chaque possède un unique antécédent par :
est donc bijective.
Finalement, est un automorphisme de et
Soit définie par .
Montrer que est une forme linéaire.
Solution
Soient et ,
et par linéarité de l’intégrale
De plus, donc est une forme linéaire sur .
Soit définie par .
Montrer que est un endomorphisme et préciser son noyau.
Solution
Soient et ,
puis
donc
De plus, donc est un endomorphisme .
C’est une équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants d’équation caractéristique de racines et . La solution générale est
Par suite,
Soient un élément d’un ensemble non vide et un -espace vectoriel.
Montrer que définie par est une application linéaire.
Déterminer l’image et le noyau de l’application .
Solution
Soient et ,
Par suite, est une application linéaire.
. .
et pour tout , en considérant la fonction constante égale à , on a . Par suite, et donc . Par double inclusion .
On note l’espace vectoriel réel des applications indéfiniment dérivables de vers . Soient et les applications qui associent à respectivement sa dérivée et sa primitive s’annulant en .
Vérifier que et sont des endomorphismes de .
Exprimer et .
Déterminer les images et noyaux de et .
Montrer que l’application partie entière est linéaire et déterminer son noyau.
Solution
Soient et . On peut écrire
avec .
Puisque
avec on a
Ainsi est linéaire.
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel réel . On considère l’application donnée par .
Montrer que est linéaire et préciser son noyau.
Solution
Soient et . Par opérations sur les endomorphismes,
L’application est linéaire (et c’est un endomorphisme de , autrement dit un élément de ).
Pour , on sait
Le noyau de correspond à l’ensemble des endomorphismes à valeurs dans , autrement dit .
[<] Étude de linéarité[>] Image directe ou réciproque de sous-espaces vectoriels
Soient , et des espaces vectoriels et , . Montrer
Soient et deux endomorphismes d’un espace vectoriel . Vérifier:
.
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel . Établir
.
.
Soient un -espace vectoriel et tel que
Montrer que est inversible et exprimer son inverse en fonction de .
Établir que et sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de .
Solution
Posons . On a et de même donc est un automorphisme et .
En tant que noyaux d’applications linéaires, et sont des sous-espaces vectoriels de .
Soit . On a et donc . Ainsi,
Soit . Posons et .
On a , donc et donc . Ainsi,
Finalement, et sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de .
(Noyaux et images itérés)
Soient un endomorphisme d’un espace vectoriel et . On note
Montrer que, si , alors pour tout .
Établir la même propriété avec les espaces images.
Donner un exemple d’endomorphisme pour lequel il n’existe pas d’entiers tels que .
Même question avec les espaces images.
Soient tels que , et .
Montrer que , et ont même noyau et même image.
Vérifier .
En déduire que l’image et le noyau de sont supplémentaires dans .
Soient et deux endomorphismes d’un -espace vectoriel vérifiant .
Montrer que , puis que et sont supplémentaires.
Solution
On a toujours .
Inversement, pour , on a donc . Or donc .
Ainsi puis .
On a toujours .
Inversement, pour , il existe tel que et alors .
Ainsi puis
Soit . Il existe tel que et alors donne d’où car . On en déduit et donc .
Soit . On peut écrire avec et car
Ainsi et finalement et sont supplémentaires dans .
Soient et deux endomorphismes d’un espace vectoriel sur ou vérifiant .
Montrer que et .
Montrer
Dans quel cas peut-on conclure ?
Calculer et caractériser
Solution
Evidemment et .
Pour , on a donc .
Pour , il existe tel que et alors .
Si alors on peut écrire et puisque , donc .
Pour , on peut écrire avec et .
Si est inversible alors entraîne .
Cette condition suffisante est aussi évidemment nécessaire.
et donc est un projecteur.
Soient tels que
Montrer que les espaces et sont supplémentaires dans .
Justifier que .
Solution
Soit .
Il existe tel que donc
Soit .
Analyse: Supposons avec et .
donc .
Synthèse: Posons et .
On a , et c’est-à-dire .
On a immédiatement .
Inversement, pour , on peut écrire avec .
Par symétrie, on a et l’on peut écrire
On a alors et l’on obtient l’inclusion .
Soient tels que
Montrer que et .
On pose
Montrer que
Solution
Si alors donc . Par symétrie
Si alors il existe tel que donc . Par symétrie
Soit . Il existe tel que or
Ainsi d’où .
Soit .
Analyse: Supposons avec et .
On a
donc
Synthèse: Puisque , il existe tel que
Posons alors et . On a immédiatement et .
On a aussi car
et
Ainsi,
puis
Soient et deux endomorphismes d’un espace vectoriel tels que .
Montrer que et sont stables par , c’est-à-dire
En déduire que, si est un projecteur de alors
Solution
Soit , donc . Ainsi est stable par .
Soit . Il existe tel que et alors donc est stable par .
C’est immédiat via la résultat précédent.
Si et sont stables par alors, puisque ces derniers sont supplémentaires dans . Soit , on peut écrire avec et .
On a alors et car et . Ainsi,
puis et commutent.
Soit un endomorphisme d’un -espace vectoriel vérifiant . Montrer
Solution
Soit .
On a et l’on peut écrire .
, puis .
Or donc .
Soit .
Analyse: Supposons avec et .
On peut écrire .
Ainsi .
Donc .
Synthèse: Posons et .
On a car et
donc
Finalement,
Soient trois espaces vectoriels et , et .
À quelles conditions sur et peut-on affirmer que est un isomorphisme?
[<] Images et noyaux[>] Linéarité et colinéarité
Soit une application linéaire d’un espace vers un espace . Montrer que pour toute partie de ,
Soient et deux -espaces vectoriels, et deux sous-espaces vectoriels de . Montrer
Solution
Supposons l’inclusion .
Soit . On peut écrire avec et . On a alors et il existe donc tel que .
On a alors
avec et . Ainsi, .
Supposons l’inclusion .
Soit . Il existe tel que . Or et l’on peut donc écrire avec et . On a alors
Soient et des -espaces vectoriels. On se donne , une famille de sous-espaces vectoriels de et une famille de sous-espaces vectoriels de .
Montrer
Montrer que si est injective et si la somme des est directe alors la somme des est directe.
Montrer
Montrer que cette inclusion peut être stricte. Donner une condition suffisante pour qu’il y ait égalité.
Solution
Si alors on peut écrire avec . On alors avec et ainsi
Si alors on peut écrire avec . On a alors avec donc
Si avec alors donc car injective puis car les sont en somme directe et enfin . Ainsi les sont en somme directe.
Soit . On peut écrire avec donc . Ainsi,
On obtient une inclusion stricte en prenant par exemple pour une projection sur une droite et en prenant deux droites distinctes de et vérifiant .
ou sont des conditions suffisantes faciles…
Plus finement, supposons chaque inclus dans (et )
Pour , on peut écrire avec . Or donc il existe vérifiant . Évidemment, . Considérons alors , on a donc et . Ainsi,
puis l’égalité.
Soient un endomorphisme d’un -espace vectoriel et un sous-espace vectoriel de .
Exprimer en fonction de et de .
Exprimer en fonction de et de .
À quelle condition a-t-on ?
Solution
est un sous-espace vectoriel de qui contient et donc
Inversement, soit . On a donc il existe tel que et alors pour on a avec et . Ainsi,
est un sous-espace vectoriel de inclus dans et dans donc
Inversement, soit . Il existe tel que . Or, puisque , et donc . Ainsi,
On a si, et seulement si,
Si cette condition est vérifiée alors
et donc
ce qui entraîne
Inversement, si ces conditions sont vérifiées, on a immédiatement .
Finalement, si, et seulement si, .
[<] Image directe ou réciproque de sous-espaces vectoriels[>] Image d'une famille de vecteurs
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel tel que la famille est liée pour tout vecteur de .
Justifier que pour tout , il existe un scalaire tel que .
En déduire que est une homothétie vectorielle.
Soient . On suppose
Montrer qu’il existe tel que
Solution
Soient .
Si la famille est libre alors les deux égalités
entraînent par identification des coefficients.
Si la famille est liée avec alors on peut écrire
et donc . Or il est immédiat d’observer que le noyau de est inclus dans celui de et donc
De plus,
donc à nouveau .
Posons la valeur commune des scalaires pour parcourant .
Pour tout , qu’il soit dans ou non, on peut affirmer
et donc .
Soit un -espace vectoriel de dimension . Pour , on note l’ensemble des endomorphismes de tels que, pour tout , la famille est liée.
Déterminer lorsque puis lorsque .
Montrer que est un espace vectoriel pour tout .
Soit un espace vectoriel de dimension finie. Caractériser les endomorphismes de tels que pour tout , la famille soit liée.
Déterminer la dimension de .
Solution
Si ou , la famille est assurément liée, peu importe l’endomorphisme : .
et . Soit et .
Pour tout , les familles et sont liées.
Si est liée alors assurément liée.
Si est libre
et donc est liée.
« Classiquement », ce sont les homothéties vectorielles: .
Les cas et étant déjà résolus, on suppose et .
Soit une forme linéaire telle que , son noyau et la projection sur parallèlement à :
Pour tout , on a
Si la famille est liée alors la famille l’est aussi. On en déduit qu’il existe tel que
On a alors
avec une forme linéaire.
Pour suivre, montrons que est colinéaire à .
Soit un vecteur indépendant de .
La famille est liée donc .
La famille est liée donc puis .
Soit un vecteur n’appartenant pas à (possible car ). Par le raisonnement ci-dessus, et donc
On en déduit que la fonction s’exprime
La réciproque étant immédiate, et l’écriture ci-dessus étant unique, on peut conclure
[<] Linéarité et colinéarité[>] L'anneau des endomorphismes
Soit une application linéaire d’un -espace vectoriel vers un -espace vectoriel .
Soit un sous-espace vectoriel de dimension finie de . Montrer
avec égalité si, et seulement si, et sont en somme directe.
Soit une famille de vecteurs de . Montrer
À quelle condition y a-t-il égalité?
Soient une application linéaire d’un -espace vectoriel vers un -espace vectoriel et une famille de vecteurs de .
Montrer
On suppose la famille génératrice de et l’application linéaire surjective. Que dire de la famille image ?
On suppose la famille libre et l’application linéaire injective. Montrer que la famille image est libre.
[<] Image d'une famille de vecteurs[>] Projections et symétries vectorielles
À quelle condition une translation et un endomorphisme d’un -espace vectoriel commutent-ils?
Solution
Soient et où . Soit
Une translation et un endomorphisme commutent si, et seulement si, le vecteur de translation est invariant par l’endomorphisme.
Soient deux réels non nuls distincts et un endomorphisme d’un espace réel vérifiant
(1) |
Montrer que est inversible et exprimer son inverse en fonction de .
Établir que et sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de .
Vérifier .
Soient un -espace vectoriel et un endomorphisme de nilpotent, c’est-à-dire tel qu’il existe pour lequel .
Montrer que est inversible et exprimer son inverse en fonction de .
Solution
Puisque les endomorphismes et commutent, la formule de factorisation géométrique donne
On a aussi
On en déduit que l’endomorphisme est inversible et
Soit . Montrer que la suite vérifie une relation de récurrence linéaire à coefficients constants.
Solution
Posons et endomorphismes de . On a
On vérifie que si alors et donc, si ,
car les endomorphismes et commutent. On en déduit
et, en particulier, pour tout ,
[<] L'anneau des endomorphismes[>] Formes linéaires et hyperplans
Dans l’espace vectoriel , on considère le plan d’équation11 1 Une telle équation détermine un plan de , voir le sujet 5187. et la droite vectorielle engendrée par .
Vérifier que et sont des espaces supplémentaires.
On note la projection sur parallèlement à . Exprimer .
On note la symétrie par rapport à parallèlement à . Exprimer .
Soient un -espace vectoriel et .
Montrer que est un projecteur si, et seulement si, l’est.
Exprimer alors et en fonction de et .
Solution
donc .
donc .
Inversement, soit , on a donc . Ainsi .
Finalement, et de même .
Soient et deux projecteurs d’un espace vectoriel .
Montrer que et ont le même noyau si, et seulement si, et .
Énoncer une condition semblable pour que et possèdent la même image.
Soient un -espace vectoriel et deux projecteurs de qui commutent.
Montrer que est un projecteur de . En déterminer noyau et image.
Solution
On a donc est un projecteur. Soit . Il existe tels que et alors
donc .
Ainsi,
Inversement, soit . On peut écrire avec et .
donc . Par suite, .
Par double inclusion,
Soit , il existe tel que . On a et donc . Ainsi .
Inversement, soit . Il existe et .
Ainsi, puis l’égalité.
Soient et deux projecteurs d’un -espace vectoriel vérifiant
Montrer que est un projecteur et préciser son image et son noyau.
Solution
Puisque , on a et en développant puis en simplifiant
On peut donc conclure que est un projecteur.
Montrons
L’inclusion est immédiate car
Inversement, soit . On peut écrire avec . On a alors par le calcul
et ainsi .
Montrons aussi
L’inclusion est immédiate. Inversement, pour on a
En appliquant , on obtient puis on en déduit aussi et ainsi .
Soient et deux projections d’un espace vectoriel .
Montrer que est une projection si, et seulement si, .
Préciser alors les espaces et .
Soient un -espace vectoriel et .
On suppose qu’il existe un projecteur de tel que .
Montrer que et .
En déduire .
Réciproque?
Solution
Si alors donc . Ainsi, .
Si alors donc d’où . Par suite, donc et enfin la relation précédente donne . Ainsi, .
Pour ,
Or car et
donc .
Supposons . On a . Soit une projection sur . On a car les vecteurs de sont invariants par et l’on a car . Ainsi, il existe une projection pour laquelle . La réciproque est vraie.
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel .
À quelle condition existe-t-il un projecteur de vérifiant ?
Solution
Supposons qu’un tel projecteur existe.
En composant la relation par à gauche, on obtient . On en déduit .
En composant la relation par à droite, il vient . On en déduit .
En composant la relation par à gauche, il vient . On en déduit .
L’endomorphisme doit donc vérifier .
Inversement, si alors . Considérons un projecteur sur un sous-espace vectoriel vérifiant et parallèlement à un sous-espace vectoriel supplémentaire arbitraire. On a car prend ses valeurs dans . On a aussi car prend ses valeurs dans . On vérifie alors .
En résumé, l’existence d’un projecteur tel que souhaité a lieu si, et seulement si, .
Soient un -espace vectoriel et un projecteur de . On pose et l’on considère
Montrer que et sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de .
Solution
est un endomorphisme de donc est un sous-espace vectoriel de .
est un endomorphisme de donc est un sous-espace vectoriel de .
Soit . Il existe tels que .
On a et car donc . Ainsi .
Soit . On a . Ainsi .
Finalement, et sont supplémentaires dans .
Soit un -espace vectoriel.
Soit un endomorphisme de involutif, c’est-à-dire tel que .
On pose et .
Montrer que et sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de .
Montrer que est la symétrie vectorielle par rapport à et parallèlement à .
Plus généralement, soient et un endomorphisme de tel que .
On pose et .
Montrer que et sont supplémentaires dans .
Montrer que est l’affinité par rapport à , parallèlement à et de rapport .
Solution
et sont des sous-espaces vectoriels car noyaux d’endomorphismes.
Soit . On a et donc . Ainsi .
Soit . Posons et .
On a , donc et donc .
Ainsi . et sont donc supplémentaires dans .
Pour tout , il existe un unique couple tel que .
On a donc est la symétrie par rapport à parallèlement à .
et sont des sous-espaces vectoriels car noyaux d’endomorphismes.
Soit . On a et donc . Ainsi .
Soit . Posons et .
On a , donc et donc .
Ainsi . et sont donc supplémentaires dans .
Pour tout , il existe un unique couple tel que .
On a donc est l’affinité par rapport à parallèlement à et de rapport .
Soit tel que . Montrer
Quelle transformation vectorielle réalise ?
Solution
Soit . On a et donc .
Soit . Posons et .
On a avec et après calculs.
est l’affinité vectorielle par rapport à , parallèlement à et de rapport 3.
Soient et deux endomorphismes d’un espace vectoriel sur ou vérifiant .
Montrer que et .
Montrer
Dans quel cas peut-on conclure ?
Décrire l’endomorphisme .
Solution
Evidemment et .
Pour , on a donc .
Pour , il existe tel que et alors .
Si alors on peut écrire et puisque , donc .
Pour , on peut écrire avec et .
Si est inversible alors entraîne .
Cette condition suffisante est aussi évidemment nécessaire.
et donc est un projecteur, plus précisément, c’est la projection sur parallèlement à .
Soient un polynôme non constant de et l’application de vers lui-même qui à associe le reste de la division euclidienne de par .
Vérifier que est un endomorphisme de .
Calculer et préciser la transformation géométrique réalisée par .
Soient et deux sous-espaces vectoriels supplémentaires d’un espace vectoriel réel de dimension finie. Pour toute application , on introduit l’application linéaire
et l’on note .
Soit . Vérifier que l’application est injective et établir que est un sous-espace vectoriel supplémentaire de dans .
Soient . On suppose . Établir .
Soit un sous-espace supplémentaire de dans . Déterminer une application linéaire telle que .
En déduire une application bijective entre l’espace et l’ensemble des sous-espaces vectoriels supplémentaires de dans .
Solution
Soit . On a et donc . Or , et donc . L’application linéaire est donc injective.
En tant qu’image d’une application linéaire, l’ensemble est un sous-espace vectoriel de . Puisque l’application linéaire est injective,
Aussi, pour tout , il existe tel que . On a alors
Or et donc puis . Ainsi,
Les espaces et sont donc en somme directe et puisque
les espaces et sont supplémentaires dans .
Soit . On a et il existe donc tel que
En réorganisant les membres,
Or et donc puis . Ainsi, les applications et sont égales.
Introduisons la projection sur parallèlement à et considérons la restriction de cette projection au départ de et à valeurs dans . Cette restriction est bien définie et détermine une application linéaire de vers .
Pour tout , et donc . Par égalité des dimensions, .
Notons l’ensemble des sous-espaces vectoriels supplémentaires de dans et considérons l’application
Par la première question, l’application est bien définie. Par la question suivante, on observe que l’application est injective. Enfin, par la question précédente, on a acquis que l’application est surjective. Finalement, est une bijection.
Soient un espace vectoriel, et deux sous-espaces vectoriels de .
Montrer que si et ont un supplémentaire commun alors ils sont isomorphes.
Montrer que la réciproque est fausse.
Solution
Supposons que soit un supplémentaire commun à et . Considérons la projection sur parallèlement à . Vérifions que définit par restriction un isomorphisme de vers .
L’application linéaire restreinte est bien définie de vers . Si alors est élément de et de , c’est donc le vecteur nul. Aussi, pour , on peut écrire avec et et alors
Finalement, définit un isomorphisme de vers .
En dimension finie, la réciproque est vraie car l’isomorphisme entraîne l’égalité des dimensions des espaces et l’on peut alors montrer l’existence d’un supplémentaire commun (voir l’exercice d’identifiant 181).
En dimension infinie, nous allons définir un contre-exemple.
Posons et prenons , . Les espaces et sont isomorphes via l’application . Ils ne possèdent pas de supplémentaires communs car seul est supplémentaire de et cet espace n’est pas supplémentaire de .
[<] Projections et symétries vectorielles
Soit un hyperplan d’un -espace vectoriel de de dimension quelconque.
Soit un vecteur de qui n’appartient pas à . Montrer
Solution
Puisque , on vérifie aisément
Soit une forme linéaire non nulle telle que .
Pour tout , on peut écrire
Puisque , on a et puisque , on obtient
Soit un hyperplan d’un -espace vectoriel de de dimension quelconque.
On suppose que est un sous-espace vectoriel de contenant . Montrer
Solution
Si alors il existe tel que .
On a alors
et puisque et , on peut conclure
Soient telles que .
Montrer qu’il existe tel que .
Solution
Si est la forme linéaire nulle, la conclusion est immédiate.
Sinon, on introduit de sorte que et sont supplémentaires. On introduit ensuite tel que que . On peut alors conclure que la forme linéaire est nulle car s’annule sur les deux espaces supplémentaires et .
Édité le 05-04-2024
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