[>] Groupe engendré par une partie
Montrer que
est un sous-groupe de .
Solution
Pour , avec , et . On a donc
puis . Ainsi .
On vérifie car on peut écrire avec .
Pour , on a avec des notations immédiates,
avec , et . Ainsi .
Enfin, pour et avec des notations immédiates,
On vérifie , et . De plus, puisque et , on a donc . Ainsi .
Finalement, est un sous-groupe de .
Un sous-groupe d’un groupe produit est-il nécessairement produit de deux sous-groupes?
Solution
Non, est un sous-groupe de mais n’est pas produit de deux sous-groupes de !
Soient un groupe, un sous-groupe de , une partie non vide de . On pose . Montrer que si, et seulement si, .
Solution
Supposons .
donc .
Supposons . Pour , avec , . Or donc . Ainsi, .
Inversement, pour (il en existe car ) et pour tout , avec donc . Ainsi, puis .
Soit un espace euclidien. On note l’ensemble des endomorphismes de vérifiant
Montrer que est un groupe pour la loi de composition des applications.
Solution
On vérifie que est un sous-groupe du groupe des automorphismes de .
Soit . Pour , on a donc pour tout . On en déduit
Le vecteur est orthogonal à tout vecteur de , c’est donc le vecteur nul. Ainsi, . L’endomorphisme est donc bijectif: .
L’endomorphisme est bien évidemment élément de .
Pour ,
et donc .
Enfin
et donc .
On peut conclure que est un sous-groupe de , c’est donc un groupe pour la loi de composition des applications.
En fait, est le groupe des similitudes de , c’est l’ensemble des endomorphismes de la forme avec et .
Soient et deux sous-groupes d’un groupe . Montrer que est un sous-groupe de si, et seulement si, ou .
(Sous-groupe distingué)
Un sous-groupe de est dit distingué lorsque
Montrer que le noyau d’un morphisme de groupes au départ de est distingué.
Soient deux sous-groupes de . On suppose le sous-groupe distingué, montrer que l’ensemble
est un sous-groupe de .
Solution
Soient un tel morphisme et son noyau.
On sait déjà que est un sous-groupe de .
Soient et . Par morphisme,
donc .
Le sous-groupe est donc distingué.
On a immédiatement et .
Soient . On peut écrire
On a alors
Puisque , on a encore
Aussi
avec .
Ainsi, est bien un sous-groupe de .
(Sous-groupe distingué)
Un sous-groupe de est dit distingué lorsque
Montrer que le noyau d’un morphisme de groupes au départ de est distingué.
Soit un sous-groupe d’un groupe .
Montrer que l’on définit une relation d’équivalence sur en posant
On note la classe d’équivalence d’un élément de pour la relation et l’on note l’ensemble des classes d’équivalence pour la relation .
On suppose le sous-groupe distingué. Vérifier que l’on définit une opération sur en posant
Établir qu’alors est un groupe.
Solution
Soient un tel morphisme et son noyau.
On sait déjà que est un sous-groupe de .
Soient et . Par morphisme,
donc .
Le sous-groupe est donc distingué.
Soient .
On vérifie car .
Si alors donc et ainsi .
Si et alors et donc et ainsi .
est donc une relation d’équivalence.
Il s’agit de vérifier que le résultat du calcul ne dépend pas des réprésentants et choisis pour et .
Supposons et . On a et donc
En effet, il s’agit du produit de deux éléments de car est de la forme avec .
On a donc vérifié .
Pour ,
La loi est associative
Aussi,
La loi possède un neutre .
Enfin,
Tout élément de est donc inversible avec .
Finalement, est un groupe.
(Théorème de Lagrange)
Soient un groupe de cardinal fini et un sous-groupe de .
Pour tout , on note .
Observer pour tout .
Montrer que les ensembles sont disjoints ou confondus.
En déduire que le cardinal de divise celui de .
Application : Décrire lorsque et sont deux sous-groupes de de cardinaux premiers entre eux.
Montrer que
est un sous-groupe de .
Vérifier
En déduire que .
Solution
Pour , avec , et . On a donc
puis . Ainsi .
On vérifie car on peut écrire avec .
Pour , on a avec des notations immédiates,
avec , et . Ainsi .
Enfin, pour et avec des notations immédiates,
On vérifie , et . De plus, puisque et , on a donc . Ainsi .
Finalement, est un sous-groupe de .
On remarque que si est un élément de alors . Ainsi,
Par conséquent,
La plus petite valeur que l’on peut acquérir de cette forme est obtenue pour et cela donne
On a immédiatement .
Soit . Il existe tel que
On vérifie alors
et donc puis . Ainsi, puis l’égalité.
(Sous-groupes additifs de )
Soit un sous-groupe de non réduit à . On pose
On suppose . Montrer que appartient à puis que .
On suppose . Montrer que est une partie dense de .
Application : Établir11 1 Ici, la notation désigne l’adhérence topologique d’une partie. .
Montrer que tout sous-groupe additif de qui n’est pas monogène est dense dans .
Soit . Montrer qu’il existe une infinité de tels que
Montrer la divergence de la suite de terme général
Solution
Soit un tel groupe. Nécessairement ce qui permet d’introduire
Si , on montre que puis par division euclidienne que tout est multiple de . Ainsi, ce qui est exclu. Il reste et alors pour tout , il existe . On a alors et donc pour tout , il existe vérifiant . Ainsi, est dense dans .
Soit . Pour , considérons l’application
définie par . Puisque les valeurs prises par sont dans les intervalles (avec ), il existe au moins deux valeurs prises dans le même intervalle. Ainsi, il existe tel que
. En posant et , on a et donc
En faisant varier , on peut construire des couples distincts et donc affirmer qu’il existe une infinité de couple vérifiant
Puisque est irrationnel, il existe une suite de rationnels vérifiant
avec .
On a alors
Ainsi, la suite ne tend pas vers .
Puisque le sous-groupe , n’est pas monogène (car irrationnel), est dense dans et par l’application qui est une surjection continue de sur , on peut affirmer que est dense dans .
En particulier, il existe une infinité de tel que et pour ceux-ci .
Ainsi, il existe une suite extraite de convergeant vers .
Au final, la suite diverge.
(Description des sous-groupes )
Dans ce sujet, on étudie les sous-groupes de .
Soient et deux éléments de . Montrer
Soit un sous-groupe de non réduit au neutre. On note le plus petit pgcd de et pour parcourant et l’on introduit et tels que .
Soit . Montrer qu’il existe tel que
Déterminer .
On introduit et avec
Montrer que et qu’il existe tel que .
Vérifier que divise .
[<] Sous-groupes[>] Groupes cycliques
Vérifier que
est un sous-groupe monogène de .
Même question avec
Solution
Par opérations sur les sous-groupes d’un groupe commutatif11 1 Dans un groupe commutatif, on vérifie que est un sous-groupe lorsque et le sont, on peut affirmer que est un sous-groupe de .
Il s’agit de déterminer tel que et . Les éléments de s’écrivent
Les entiers et étant premiers entre eux, il existe tel que (en l’occurrence et ). On en déduit
Inversement, on vérifie
On en déduit
On remarque
La même étude qu’au-dessus conduit à
Dans , déterminer le sous-groupe engendré par l’ensemble des nombres premiers.
Solution
Tout entier naturel est un produit d’un nombre fini de nombres premiers et est donc élément . Aussi, le neutre est élément de et donc
Par stabilité d’un groupe par produit et passage à l’inverse, on peut affirmer que
Ainsi,
Or est un sous-groupe de contenant et donc
Par double inclusion,
Soit un sous-groupe d’un groupe distinct de .
Déterminer le groupe engendré par le complémentaire de dans .
Soient et deux sous-groupes d’un groupe abélien . Montrer que le sous-groupe engendré par est
Montrer qu’un groupe fini de cardinal possède une partie génératrice constituée d’au plus éléments.
Dans le groupe des permutations de , déterminer le sous-groupe engendré par les fonctions et définies par
(Sous-groupe engendré par deux éléments)
Soient deux éléments d’un groupe noté multiplicativement et
l’ensemble des produits finis d’itérés de et de .
Montrer que est le sous-groupe engendré par .
Simplifier la description de lorsque et commutent.
Soit est une partie non vide d’un groupe .
Montrer
en notant
Solution
Notons
Montrons l’égalité par double inclusion.
Par définition, .
Pour tout , car le sous-groupe est stable par passage à l’inverse. On a donc .
Pour tout et tous , on a car le sous-groupe est stable par composition.
Ainsi, on dispose d’une première inclusion . Pour établir l’inclusion réciproque, il suffit d’observer que est un sous-groupe de contenant .
Pour tout , on peut écrire avec . On a donc ce qui fournit l’inclusion . Vérifions maintenant que est un sous-groupe de .
Immédiatement, est une partie non vide de .
Soit . On peut écrire avec et .
On a avec donc .
Soit de plus . On peut écrire avec et .
On a alors en posant ,
de sorte que . Ainsi, .
Finalement, est un sous-groupe de contenant . Or est le plus petit sous-groupe contenant donc .
Par double inclusion, .
Soient et deux éléments du groupe .
Établir .
Montrer que est une partie génératrice de si, et seulement si, .
Solution
Considérons
Pour tout , . Aussi, pour tout , . Par additition,
Ainsi, .
Inversement, on vérifie que est un sous-groupe de contenant les éléments et et donc .
Par double inclusion,
Si , on observe
Par conséquent,
On en déduit
Si , on opère de façon semblable.
Supposons . Il existe tels que
Il existe aussi tels que
On en déduit
En passant au déterminant,
Or donc .
Dans on considère les permutations
Calculer pour .
En déduire que tout élément de peut s’écrire comme un produit de et de .
Solution
, ,… .
Il est « connu » que toute permutation de peut s’écrire comme produit de transpositions de la forme . Ces dernières peuvent s’écrire comme produit de , de , et de . Or et donc et par conséquent, peut s’écrire comme produit de .
Soit tel que . Dans le groupe des permutations de , on considère la transposition et le cycle de longueur .
Justifier que l’ensemble constitue une partie génératrice de .
Existe-t-il une partie génératrice de formée d’un seul élément?
Soit un entier naturel non nul, la base canonique de .
Soit l’ensemble des permutations de . Soit .
Pour , on définit .
Montrer que engendre .
Interpréter géométriquement lorsque est une transposition.
Soit . On suppose que est la composée de transpositions. Montrer que .
Quel est le cardinal minimal d’une famille de transpositions génératrice de ?
Solution
Pour ,
Toute transposition appartient à et puisque celles-ci engendrent ,
Si , est la réflexion par rapport à l’hyperplan de vecteur normal .
Si est le produit de transpositions alors contient l’intersection de hyperplans (ceux correspondant aux transpositions comme décrit ci-dessus). Or, ici et donc .
en conséquence de ce qui précède.
On note l’ensemble des matrices carrées de taille à coefficients entiers et de déterminants .
Montrer que est un groupe multiplicatif.
On note le sous-groupe de engendré par les matrices avec éléments distincts de .
Vérifier l’appartenance à des matrices pour tous indices distincts dans et tout .
Soit . Montrer qu’il existe une matrice telle que la première colonne de est constituée d’un suivi de .
Montrer .
[<] Groupe engendré par une partie[>] Éléments d'ordre fini
Soit est un élément d’un groupe cyclique de cardinal . Calculer .
Solution
Soit un générateur du groupe cyclique introduit dans l’énoncé.
On sait
Puisque est élément de , il existe tel que et alors
On désire établir que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est lui-même cyclique.
Soient un groupe cyclique de générateur et un sous-groupe de .
Justifier l’existence d’un plus petit entier naturel non nul tel que .
Établir que est alors le sous-groupe engendré par .
Soit un groupe cyclique de cardinal .
Montrer que pour tout diviseur11 1 On a vu que le cardinal d’un sous-groupe divise le cardinal du groupe (voir le sujet 117): l’hypothèse que divise est nécessaire à l’existence d’un sous-groupe de cardinal . de , il existe un unique sous-groupe de cardinal dans .
Soit un groupe cyclique à éléments engendré par .
Pour , on introduit l’application définie par
Enfin, on pose .
Vérifier que est un endomorphisme du groupe .
Déterminer le noyau .
Montrer que l’image de est le sous-groupe engendré par .
Pour , combien l’équation possède-t-elle de solutions?
Solution
Le groupe est nécessairement commutatif car cyclique. Pour tout , on a
Pour , on peut écrire avec et alors
Puisque est d’ordre
Pour , on peut écrire et avec et alors le théorème de Gauss donne
Par conséquent,
Par l’égalité de Bézout, on peut écrire et alors
Puisque est un sous-groupe, on a déjà .
Inversement, soit . On peut écrire avec de la forme où . On a donc
Or et donc . Ainsi, puis l’égalité.
Si , l’équation n’a pas de solution. Sinon, il existe tel que et alors
Cela permet de mettre en correspondance bijective les solutions de l’équation avec les éléments du noyau de . Dans ce cas, il y a exactement solutions à l’équation.
Soient et deux sous-groupes d’un groupe abélien de cardinaux et nombres premiers distincts.
Montrer que est un sous-groupe cyclique de .
Soient et deux groupes notés multiplicativement.
Montrer que si est un élément d’ordre de et un élément d’ordre de alors est un élément d’ordre de .
On suppose et cycliques. Montrer que le groupe produit est cyclique si, et seulement si, les ordres de et sont premiers entre eux.
Solution
et donc est un élément d’ordre .
Posons et les ordres de et .
Supposons et premiers entre eux.
Si et sont générateurs de et alors est un élément d’ordre de .
Or donc est cyclique.
Inversement, supposons cyclique.
Si est générateur de alors et sont respectivement générateurs de et .
On en déduit que est un élément d’ordre , d’ordre et puisque est d’ordre et , on conclut que et sont premiers entre eux.
(Groupe -quasi-cyclique de Prüfer)
Soit un nombre premier. On pose
Montrer que est un groupe multiplicatif dont tous les éléments sont d’ordre finis.
Montrer que les sous-groupes propres11 1 Un sous-groupe propre d’un groupe est un sous-groupe non trivial, c’est-à-dire un sous-groupe distinct de et de . de sont cycliques.
[<] Groupes cycliques[>] Groupes isomorphes
Montrer que le sous-ensemble formé des éléments d’ordre fini d’un groupe abélien en est un sous-groupe.
Solution
Notons l’ensemble des éléments d’ordre fini d’un groupe abélien de neutre .
On a évidemment et .
Si avec alors
donc .
Soit un élément d’un groupe .
Montrer que l’application définit un morphisme du groupe vers .
Déterminer l’image et le noyau de en discutant selon l’ordre de .
Soient un groupe fini commutatif d’ordre et .
Justifier que l’application est une permutation de .
En considérant le produit des éléments de , établir que .
Solution
Puisque est inversible, est régulier ce qui fournit l’injectivité de l’application .
Un argument de cardinalité finie donne la bijectivité de l’application.
Par permutation
donc .
Quel est le plus petit entier tel qu’il existe un groupe non commutatif de cardinal ?
Solution
Notons, pour que est un groupe non commutatif à 6 éléments.
Un groupe à élément est évidemment commutatif.
Pour , ou , les éléments d’un groupe à éléments vérifient . Puisque est premier, un élément autre que de ce groupe est un élément d’ordre et le groupe est donc cyclique donc commutatif.
Pour , s’il y a un élément d’ordre 4 dans le groupe, celui-ci est cyclique. Sinon, tous les éléments du groupe vérifient . Il est alors classique de justifier que le groupe est commutatif.
Soit un élément d’ordre d’un groupe multiplicatif
Montrer que si divise alors est d’ordre .
Plus généralement, montrer que est d’ordre pour tout .
Solution
Rappelons que si est un élément d’ordre , son ordre est caractérisé par la propriété
Posons de sorte que .
Pour tout ,
On en déduit que est un élément d’ordre .
Posons . On peut écrire et avec entiers premiers entre eux. Pour tout ,
car . On en déduit que est d’ordre .
Soient et deux éléments d’un groupe11 1 Le groupe est ici noté multiplicativement. .
On suppose d’ordre fini égal à . Que dire de ?
On suppose d’ordre fini égal à . Pour , quel est l’ordre de ?
Pour tout , on considère la fonction définie par
Montrer que l’ensemble est muni d’une structure de groupe pour la loi de composition des applications.
Déterminer les éléments d’ordre fini de ce groupe.
Solution
Notons
et montrons que est un sous-groupe du groupe des permutations de .
La permutation est élément de car .
Pour tout et tout ,
On en déduit que est une bijection de vers et . Ainsi, et
Enfin,
donc . Ainsi,
On peut conclure que est un sous-groupe de et donc est un groupe.
Par récurrence sur , on vérifie
(où l’exposant doit être compris comme un itéré de composition et non une puissance multiplicative).
Pour que soit un élément d’ordre fini, il faut et il suffit qu’il existe tel que c’est-à-dire . Puisque l’on vérifie aisément
on parvient au système
Cas: . Le système se résume à la condition .
Cas: . La deuxième équation du système se relit par sommation géométrique
Elle est automatiquement vérifiée lorsque la première équation l’est.
En résumé, les éléments d’ordre fini de sont l’application et les applications pour une racine de l’unité et quelconque.
Soit un élément d’un groupe noté multiplicativement. On suppose d’ordre avec et dans premiers entre eux.
Déterminer des éléments et d’ordres respectifs et tels que .
Soient et deux éléments d’ordres respectifs et d’un groupe abélien .
On suppose que et sont premiers entre eux. Montrer que est d’ordre .
On ne suppose plus et premiers entre eux, l’élément est-il nécessairement d’ordre ?
Soit un diviseur de . Montrer qu’il existe un élément d’ordre dans .
Existe-t-il dans un élément d’ordre ?
Soit un groupe abélien fini de neutre .
Soient et deux éléments de d’ordres finis et premiers entre eux.
Montrer que l’élément est d’ordre .
On note le ppcm des ordres des éléments de et l’on introduit sa décomposition en facteurs premiers
Montrer qu’il existe un élément dans d’ordre pour chaque .
Établir l’existence dans d’un élément d’ordre exactement.
Solution
Puisque le groupe est commutatif,
De plus, pour , si alors donc ce qui entraîne que divise . Or et sont premiers entre eux donc divise . De même, on obtient que divise . À nouveau, puisque et sont premiers entre eux, on conclut que divise . L’ordre de est donc exactement .
Puisque est facteur du ppcm des ordres des éléments de , il existe un élément dans d’ordre pour un certain . L’élément est alors d’ordre exactement .
Une petite récurrence et l’élément fait l’affaire.
Soient et deux groupes notés multiplicativement. On suppose que le groupe est cyclique engendré par un élément .
Soit un élément de . Montrer qu’il existe un morphisme vérifiant si, et seulement si, est d’ordre fini divisant celui de .
Combien existe-t-il de morphismes de dans lui-même?
Combien existe-t-il de morphismes de dans ?
Soit un groupe de cardinal .
Justifier que l’on définit une relation d’équivalence sur en posant
En déduire l’existence dans d’un élément d’ordre .
Solution
La relation est immédiatement réflexive et symétrique.
En discutant selon les cas d’égalité, on montre aussi qu’elle est transitive.
S’il n’existe pas dans d’élément d’ordre , les classes d’équivalence de la relation comportent toutes deux éléments sauf celle de qui ne comporte qu’un élément. Les classes d’équivalence étant disjointes de réunion , le cardinal de est alors impair ce qui est contraire aux hypothèses.
[<] Éléments d'ordre fini[>] Groupe fini
Les groupes et sont-ils isomorphes?
Solution
Non, l’équation admet deux solutions dans alors que l’équation analogue dans , à savoir , n’admet qu’une solution.
Soient et premiers entre eux.
Établir que l’application
est un isomorphisme de groupes.
Solution
L’application est correctement définie car, si , on vérifie et . L’application est aussi un morphisme de groupes multiplicatifs car, pour ,
Étudions le noyau de . Pour , supposons , c’est-à-dire . Puisque les entiers et sont premiers entre eux, il existe tels que et alors . Ainsi, .
Le morphisme est donc injectif. Or donc l’application est bijective. Finalement, est un isomorphisme de groupe.
Soient deux entiers naturels premiers entre eux et . Soit un groupe fini commutatif vérifiant pour tout . On forme
Montrer que et sont des sous-groupes de .
Vérifier .
Établir que l’application
est un isomorphisme de groupes.
Solution
est une partie de contenant car .
Pour , on vérifie par commutativité, et donc . Ainsi, .
Pour , on vérifie
et donc . Ainsi, est un sous-groupe de et l’on montre qu’il en est de même pour .
Par le théorème de Bézout, il existe tels que .
Pour ,
Ainsi, et l’inclusion réciproque est entendue.
L’application est correctement définie. Au départ, l’ensemble est muni de la loi produit définie
Pour ,
L’application est bien un morphisme de groupes.
Soit . On a . D’une part, et, d’autre part, donne . On en déduit . Ainsi, ce qui permet d’affirmer que le morphisme est injectif.
Soit . On peut écrire
On remarque alors
Ainsi, avec ce qui assure la surjectivité de .
Finalement, est un isomorphisme de groupes.
Parmi les groupes suivants, lesquels sont isomorphes?
.
Soient et .
Montrer que l’application déterminée par est un isomorphisme du groupe vers .
Quelles sont les générateurs du groupe ?
On note l’ensemble des matrices à coefficients entiers du type
et l’ensemble des inversibles dans et dont l’inverse est dans .
Quelle est la structure de ?
Soit . Montrer que si, et seulement si, .
Donner un groupe standard isomorphe à muni du produit.
Solution
, est non vide, stable par passage à l’inverse et par produit car l’est. Ainsi est un sous-groupe de donc un groupe.
Si alors et donc .
Inversement, si alors est à coefficients entiers. On peut remarquer que
est un sous-espace vectoriel de stable par produit et contenant . L’application y définit un endomorphisme injectif donc bijectif. On en déduit que est élément de donc de . Par conséquent, .
donc
La résolution de ce système à coefficients entiers donne à l’ordre près: .
Posons la matrice obtenue pour et . On vérifie .
L’application définie par est bien définie, c’est un morphisme de groupe, injectif et surjectif. Ainsi est isomorphe à ou plus élégamment à .
À isomorphisme près, déterminer tous les groupes à éléments.
Soit un groupe fini tel que
où est le neutre de . On suppose non réduit à .
Montrer qu’il existe tel que est isomorphe à .
Solution
Le groupe est abélien. En effet, pour tout , on a donc, pour , . Or donc .
Pour et , posons
On vérifie que l’on définit alors un produit extérieur sur munissant le groupe abélien d’une structure de -espace vectoriel. En effet, pour et on a
De plus, cet espace est de dimension finie car , il est donc isomorphe à l’espace pour un certain .
En particulier, le groupe est isomorphe à .
[<] Groupes isomorphes[>] Groupe des classes de congruence
Établir que tout groupe fini dont le cardinal est un nombre premier est isomorphe à .
Décrire les sous-groupes finis de .
Soit une partie d’un groupe fini telle que .
Montrer que tout élément de peut s’écrire comme le produit de deux éléments de .
Soit un morphisme de groupes au départ d’un groupe fini.
Montrer la formule
Soient et deux sous-groupes d’un groupe fini noté multiplicativement. On note . Montrer
Solution
Introduisons l’application définie par . L’ensemble est exactement l’ensemble des valeurs prises par .
Méthode: On étudie l’ensemble des antécédents de chaque valeur prise par .
Soit une valeur prise par sur un certain couple . Déterminons les autres couples envoyés sur . Si est un tel couple, on a et donc . Notons cette valeur. Par opérations, l’élément est commun aux sous-groupes et et permet d’écrire et . Inversement, si et avec , et sont des éléments de et de produit . L’ensemble des antécédents de est donc
À chaque valeur de correspond un couple distinct, l’ensemble a donc le cardinal de .
Résumons, les valeurs de l’application sont les éléments de et chacun est une valeur prise fois. On a donc
Soient un groupe de cardinal et un entier premier avec .
Montrer que l’application est une permutation de .
Soit un groupe fini de cardinal impair. Montrer que pour tout , l’équation d’inconnue possède une solution unique.
Solution
Notons avec le cardinal de . On sait pour tout .
Analyse: Si est solution de l’équation alors
Cela détermine de façon unique.
Synthèse:
Pour , on vérifie
Ainsi, est solution de l’équation .
Soit un groupe commutatif de cardinal avec premiers entre eux.
On pose
Montrer que et sont des sous-groupes de .
Vérifier et .
Solution
Par commutativité du groupe , l’application est un morphisme de groupes pour toute valeur . Les ensembles et sont les noyaux du morphisme déterminé pour et : ce sont des sous-groupes de .
Par le théorème de Bézout, il existe tels que .
Pour , on peut écrire
Ainsi, puis car l’inclusion réciproque est entendue.
Pour , on sait et l’on peut écrire
On vérifie alors
et donc avec .
Ainsi, puis car l’inclusion réciproque est entendue.
(Lemme de Cauchy)
Soient un groupe fini noté multiplicativement et un nombre premier divisant le cardinal du groupe . On ambitionne de montrer qu’il existe au moins un élément d’ordre dans . On introduit pour cela l’ensemble
et la relation d’équivalence sur déterminée par
où l’on adopte une notation circulaire11 1 Plus précisément, on pose pour .: , , etc.
Déterminer le cardinal de .
Montrer qu’une classe d’équivalence pour la relation est de cardinal ou .
En déduire l’existence d’un élément de différent de et vérifiant .
[<] Groupe fini[>] Groupes en algèbre linéaire
Déterminer les morphismes de groupes entre et .
Solution
Notons les éléments de et ceux de .
Posons . On peut écrire
Soit un morphisme de vers .
On a
Si l’on note , on a donc d’où puis car et sont premiers entre eux.
Ainsi pour un certain puis alors
Inversement, si l’on considère pour , l’application donnée par
on vérifie que est définie sans ambigu$̈\mathrm{i}$té car
On vérifie sans peine que est un morphisme de groupe.
Justifier que les éléments inversibles de l’anneau constitue un groupe cyclique.
Solution
est un corps, ses éléments inversibles sont les avec . Ceux-ci constituent un groupe multiplicatif à éléments. Pour vérifier qu’il est cyclique, il suffit de déterminer un élément d’ordre parmi ceux-ci. On sait que chaque élément de ce groupe est d’ordre divisant , c’est-à-dire ou . Évidemment est d’ordre . L’ordre est , ou . En l’occurrence et . L’élément est donc d’ordre , il est générateur du groupe des inversibles de l’anneau . Ce dernier est donc cyclique.
Soit . Déterminer, pour chaque , l’ordre de dans le groupe .
Solution
Pour , on sait . On a donc
Introduisons . On peut écrire et avec et entiers premiers entre eux. On poursuit à l’aide du théorème de Gauss
On en déduit que est d’ordre
Soit un entier . Combien le groupe admet-il de sous-groupes?
Solution
On note la classe d’un entier dans .
Soit un sous-groupe de .
On peut introduire
car toute partie non vide de possède un plus petit élément.
Considérons alors le groupe engendré par la classe de . On peut décrire ce groupe
C’est le plus petit sous-groupe contenant l’élément car il est inclus dans tout sous-groupe contenant cet élément. Par conséquent, est inclus dans . Montrons qu’il y a en fait égalité.
Soit . Par division euclidienne de par , on écrit
On a alors et donc, par opérations dans le groupe , on obtient . On ne peut alors avoir car cela contredirait la définition de . Il reste donc et par conséquent .
Finalement,
De plus, en appliquant le raisonnement précédent avec (ce qui est possible car ), on obtient que est un diviseur de .
Inversement, considérons un diviseur de . On peut écrire
et on peut alors décrire les éléments du groupe engendré par , ce sont
On constate alors que les diviseurs de déterminent des sous-groupes deux à deux distincts de .
On peut conclure qu’il y a autant de sous-groupe de que de diviseurs positifs de .
Soient . Montrer que est cyclique si, et seulement si, .
Solution
Commençons par décrire les éléments du groupe produit étudié
en notant la classe de congruence de modulo et celle de modulo . Il s’agit d’un groupe additif de neutre .
Supposons . Il existe tel que . Considérons l’élément dans . On remarque
Les éléments et appartiennent donc au groupe engendré par . Or
et donc
puis . Le groupe est cyclique.
Par contraposition, supposons . Introduisons . Pour tout dans , on remarque
Les éléments de sont tous d’ordres strictement inférieurs à
Le groupe n’est pas cyclique.
Soit un entier naturel non nul.
Montrer que pour tout entier impair ,
Montrer que pour tout entier impair , on a
Le groupe des éléments inversibles de l’anneau est-il cyclique?
Solution
On remarque . Les entiers et sont deux entiers pairs consécutifs. L’un est donc divisible par et l’autre est au moins divisible par . On en déduit que divise .
On raisonne par récurrence sur .
Le cas correspond à l’étude au-dessus.
Supposons la propriété vraie au rang .
Par la factorisation ,
Par hypothèse de récurrence, divise . Aussi, divise car il s’agit d’un nombre pair. On en déduit que divise
La récurrence est établie.
Notons l’ensemble des éléments inversibles de l’anneau . Le cours nous assure que est un groupe.
Aussi, les éléments inversibles de l’anneau sont les classes de congruence des entiers premiers avec : ce sont les classes de congruence des entiers impairs:
Par l’absurde, supposons que le groupe multiplicatif soit cyclique.
Il existe donc un élément générateur du groupe. Cet élément est d’ordre
Pour cet élément , l’entier est le plus petit exposant pour lequel , c’est-à-dire
Cependant, on a précèdemment établit
C’est absurde.
[<] Groupe des classes de congruence
Soit
Calculer le polynôme caractéristique de . La matrice est-elle diagonalisable? est-elle inversible?
Soit . Montrer que est une groupe cyclique et préciser son cardinal.
Solution
On obtient .
Les racines de sont les racines de l’unité, il y en a ce qui est la taille de la matrice et donc est diagonalisable.
Puisque 0 n’est pas racine de , la matrice est inversible.
Par Cayley-Hamilton, nous savons et donc est un élément d’ordre fini du groupe . Par calcul ou par considération de polynôme minimal, on peut affirmer que est le plus petit exposant tel que et donc est un élément d’ordre exactement . On en déduit que est un groupe cyclique de cardinal .
Soit une partie de telle que soit un groupe11 1 On ne suppose pas a priori que soit un sous-groupe de . En particulier, le neutre du groupe peut être différent de la matrice ..
Que peut-on dire du rang des matrices de ?
Soit une partie de non réduite à la matrice nulle.
On suppose que est un groupe. Montrer qu’il existe tel que le groupe soit isomorphe à un sous-groupe de .
Solution
Notons la matrice correspondant à l’élément neutre de . Celle-ci est nécessairement non nulle car sinon la partie serait réduite à la matrice nulle.
Puisque la matrice est neutre, on a et donc est la matrice d’une projection. En posant , il existe telle que
Pour toute matrice , on peut écrire par blocs
L’identité donne la nullité des blocs et .
On peut alors introduire l’application qui associe à le bloc de la description ci-dessus. On vérifie aisément que l’application est injective et que
Enfin, on a aussi de sorte que l’on peut affirmer que l’image de est un sous-groupe de . Le groupe alors isomorphe à ce sous-groupe.
Soient et deux sous-espaces vectoriels supplémentaires d’un espace et
Soit appartenant à . Justifier que la restriction de au départ de et à valeurs dans est un automorphisme.
Vérifier que est stable pour le produit de composition des applications.
Établir que est un groupe dont on précisera l’élément neutre.
Montrer que les sous-groupes finis du groupe des rotations du plan sont cycliques.
Solution
Commençons par rappeler que les éléments de sont les matrices
Soit un sous-groupe fini de .
L’ensemble est une partie non vide (car en est élément) et minorée de . On peut donc introduire
Commençons par établir que est élément de .
On peut construire une suite d’éléments de convergeant vers . Puisque l’ensemble est fini, l’ensemble des est lui aussi fini. Il existe donc une infinité d’indices pour lesquels les sont égaux modulo à une valeur . Puisque , il y a une infinité de égaux à et donc .
Puisque , on a .
Inversement, soit un élément de . Il existe tel que . On peut écrire avec et . On a alors
Si alors ce qui contredit la définition de car .
Nécessairement et donc ce qui donne .
Finalement,
Soit une matrice de . Établir que les assertions suivantes sont équivalentes:
est élément d’un groupe multiplicatif inclus dans ;
;
;
et sont supplémentaires dans ;
et .
Solution
(i)(ii) Supposons que soit élément d’un groupe multiplicatif .
On sait que le rang d’un produit est inférieur au rang des facteurs. On a donc immédiatement . Soit l’inverse de dans le groupe . On a et donc . Par double inégalité11 1 Plus généralement, dans le groupe , toutes les matrices ont le rang de la matrice élément neutre (qui n’est pas supposé nécessairement égale à car le sujet parle de groupe multiplicatif inclus dans et non de sous-groupe de )., .
(ii)(iii) Supposons .
Par la formule du rang, . Sachant , il vient .
(iii)(iv) Supposons .
Soit . Il existe tel que . Aussi, et donc . Ainsi, et donc ce qui donne . Ainsi, . Les espaces et sont en somme directe. Par la formule du rang, on conclut que ceux-ci sont supplémentaires.
(iv)(v) Supposons que les espaces et soient supplémentaires dans . Soit la matrice de passage de la base canonique de à une base adaptée à la supplémentarité des espaces et . Par formule de changement de base,
La matrice est inversible car . On peut alors introduire
et l’on vérifie les relations voulues.
(v)(i) Supposons qu’il existe tel que , et . On vérifie que est un groupe multiplicatif de neutre et pour lequel et sont inverses l’un de l’autre.
Soit un -espace vectoriel. On considère
Pour tout de , on note la restriction de au départ de et à valeurs dans . Montrer que est un automorphisme de .
On note l’application définie par .
Montrer que est une loi interne dans .
Montrer que est un morphisme injectif de dans .
Montrer que est surjectif.
En déduire que est un groupe. Quel est son élément neutre?
Solution
est stable pour donc est bien défini. Par le théorème du rang la restriction de à tout supplémentaire de définit un isomorphisme avec . Ici cela donne automorphisme.
Soient . Si alors donc et puis . Ainsi et l’inclusion réciproque est immédiate.
car est un automorphisme de . Ainsi .
Si alors . Or donc les applications linéaires et coïncident sur des sous-espaces vectoriels supplémentaires et donc .
Une application linéaire peut être définie de manière unique par ses restrictions linéaires sur deux sous-espaces vectoriels supplémentaires. Pour considérons déterminé par et . On vérifie aisément et . Pour , avec et . La relation donne alors c’est-à-dire . Or donc puis . Ainsi et finalement . Pour , il existe tel que . Or on peut écrire avec et . La relation donne alors . Ainsi et finalement . On peut conclure que et : est surjectif.
est un morphisme bijectif: il transporte la structure de groupe existant sur en une structure de groupe sur . Le neutre est l’antécédent de c’est-à-dire la projection sur parallèlement à .
Édité le 29-08-2023
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