[>] Définition quantifiée des limites

 
Exercice 1  4922  

Étudier la monotonie de la suite (un) dans chacun des cas suivants:

  • (a)

    un=2nsin(θ2n) avec θ[0;2π]

  • (b)

    un+1=eun-1 et u0

  • (c)

    un=k=1n1n+k avec n1

  • (d)

    un=k=1n(1-12k2) avec n1.

 
Exercice 2  2066  Correction  

Montrer que la suite de terme général un=k=1n1n+k est strictement croissante.

Solution

En étant attentif à l’expression de la somme associée à un+1, on a

un+1-un =k=1n+11n+1+k-k=1n1n+k
=12n+2+12n+1-1n+1=12n+1-12n+2>0.
 
Exercice 3  4926   

Donner dans chaque cas un exemple de suite (un):

  • (a)

    ni minorée, ni majorée;

  • (b)

    minorée, non majorée et qui ne tend pas vers +;

  • (c)

    positive qui tend vers 0 sans être décroissante.

[<] Étude de suites numériques[>] Limite par opérations

 
Exercice 4  5270  
  • (a)

    Soit (un) une suite réelle convergeant vers >0. Montrer que les termes de la suite (un) sont strictement positifs à partir d’un certain rang.

  • (b)

    Soient (un) et (vn) deux suites réelles convergeant vers et avec <. Montrer que un est strictement inférieur à vn à partir d’un certain rang.

 
Exercice 5  2248   

Soit (un) une suite dont les termes sont tous entiers.

Montrer que (un) converge si, et seulement si, (un) est stationnaire.

 
Exercice 6  4939   

Soit (un) une suite dont les termes sont deux à deux distincts et appartiennent à . Étudier son éventuelle limite.

 
Exercice 7  4932    

(Lemme de Cesàro)

Soient (un)n1 une suite réelle et (vn)n1 la suite des moyennes

vn=u1+u2++unnpour tout n1.

On suppose que (un)n1 converge vers un réel , montrer que (vn)n1 converge aussi vers .

 
Exercice 8  3184      CENTRALE (PC)Correction  

Soient K un réel strictement supérieur à 1 et (εn) une suite de réels positifs convergeant vers 0. Soit (un) une suite de réels de [0;1] vérifiant

n, 0un+1un+εnK.

La suite (un) converge-t-elle vers 0?

Solution

Montrons que la suite (un) converge vers 0 par l’epsilontique…
Soit ε>0. Puisque la suite (εn) converge vers 0, il existe un rang N pour lequel

nN, 0εnε

et alors pour tout nN

0un+1un+εK.

On en déduit

0un+2unK2+εK2+εK

et par récurrence

p, 0un+punKp+i=1pεKi.

La suite (un) est majorée par 1 et l’on peut encore écrire

p, 0un+p1Kp+εK1-(1/K)p1-1/K1Kp+εK-1.

Pour p assez grand, on a 1/Kpε et alors

0un+pε+εK-1=λε

avec λ une constante strictement positive ce qui permet de conclure.

[<] Définition quantifiée des limites[>] Limite par encadrement

 
Exercice 9  4925  

Soient u et v deux suites réelles.

  • (a)

    On suppose que les suites u et u+v convergent. Montrer que la suite v converge.

  • (b)

    On suppose que les suites u et uv convergent. Peut-on affirmer la convergence de la suite v?

 
Exercice 10  2250  Correction  

Soit (un) et (vn) deux suites réelles telles que (un+vn) et (un-vn) convergent.
Montrer que (un) et (vn) convergent.

Solution

Supposons un+vn et un-vn.
un=12(un+vn)+12(un-vn)+2 et de même vn-2.

 
Exercice 11  5022   

Soit (un) une suite de réels strictement positifs. On suppose

un+1unn+2.

Étudier la limite de (un).

 
Exercice 12  3196     ENTPE (MP)Correction  

Étudier la convergence de deux suites réelles (un) et (vn) vérifiant

limn+(un+vn)=0etlimn+(eun+evn)=2.

Solution

Exploitons

Sn=eun+evn2 et Pn=eun.evn=eun+vn1.

Les nombres eun et evn sont solutions de l’équation

(X-eun)(X-evn)=0c’est-à-direX2-SnX+Pn=0.

À l’ordre près, on peut exprimer eun et evn à partir du discriminant de cette équation. Or Sn2 et Pn1, le discriminant tend alors vers 0 et les deux suites tendent vers 1. On en déduit un0 puis vn0.

[<] Limite par opérations[>] Calcul de limites

 
Exercice 13  4924  

Étudier la convergence du produit d’une suite bornée par une suite de limite nulle.

 
Exercice 14  2253  Correction  

Soient (un) et (vn) deux suites telles que

0un1,0vn1etunvnn+1.

Que dire de ces suites?

Solution

On a

unvnun,vn1.

Par le théorème d’encadrement on obtient

limun=limvn=1.
 
Exercice 15  2249   Correction  

Soient (a,b)2, (un) et (vn) deux suites telles que

{n,una et vnbun+vnn+a+b.

Montrer que (un) tend vers a et (vn) vers b.

Solution

On a l’encadrement

0aun(aun)+(bvn)=(a+b)(un+vn)n+0

donc (un) tend vers a puis

vn=(un+vn)unn+(a+b)a=b.
 
Exercice 16  2251   Correction  

Soient (un) et (vn) deux suites convergentes. Étudier

limn+max(un,vn).

Solution

On a

max(a,b)=12((a+b)+|a-b|)

donc

max(un,vn)=12((un+vn)+|un-vn|)n+max(limun,limvn).
 
Exercice 17  2252   Correction  

Soient (un) et (vn) deux suites réelles telles que

un2+unvn+vn2n+0.

Démontrer que les suites (un) et (vn) convergent vers 0.

Solution

On a

0(un+vn)2=un2+2unvn+vn22(un2+unvn+vn2)0.

Ainsi un+vn0 puis

unvn=(un+vn)2(un2+unvn+vn2)0

et donc

un2+vn2=2(un2+unvn+vn2)(un+vn)20

qui permet de conclure un0 et vn0.

 
Exercice 18  3497   Correction  

Soit (un) une suite de réels non nuls vérifiant

un+1unn+0.

Déterminer la limite de (un).

Solution

Puisque |un+1/un|0<1/2, il existe un rang N vérifiant

nN,|un+1/un|1/2

c’est-à-dire

nN,|un+1|12|un|.

On a alors par récurrence

nN,|un|12n-N|uN|

et donc, par comparaison,

unn+0.
 
Exercice 19  2260   Correction  

Soit (un)n une suite de réels strictement positifs. On suppose

un+1unn+.
  • (a)

    Montrer que si <1 alors unn+0.

  • (b)

    Montrer que si >1 alors unn++.

  • (c)

    Observer que dans le cas =1 on ne peut rien conclure.

Solution

  • (a)

    Soit ρ=+12 de sorte que <ρ<1.

    Comme

    un+1unn+<ρ,

    il existe un rang N au delà duquel

    un+1unρ.

    On a alors

    0un=unun-1un-1un-2uN+1uNuNρn-NuNn+0

    Par encadrement, la suite (un) est de limite nulle.

    On peut aussi raisonner en observant que la suite (un) est décroissante à partir d’un certain rang, donc convergente et que sa seule limite possible est nulle.

  • (b)

    Même démarche mais par minoration ou par croissance.

  • (c)

    un=n, un=1 et un=1/n sont des exemples prouvant que l’on ne peut rien dire.

 
Exercice 20  2259   

Soit (un) une suite de réels strictement positifs. On suppose

unnn+.
  • (a)

    Montrer que (un) tend vers 0 lorsque <1.

  • (b)

    Montrer que (un) tend vers + lorsque >1.

  • (c)

    Observer que, dans le cas =1, on ne peut rien conclure.

 
Exercice 21  2781    MINES (MP)Correction  

Étudier la convergence de la suite (an1/n), où a>0.

Solution

Si a]0;1[, la suite est constante égale à 0.
Si a=1, la suite est constante égale à 1.
Si a>1 alors an-1<anan donne (an-1)1/n<an1/na et donc, par encadrement, la suite converge vers a.

[<] Limite par encadrement[>] Limites des suites monotones

 
Exercice 22  4928  

Étudier11 1 Étudier une limite consiste à savoir si celle-ci existe (ce qui n’est pas automatique) et déterminer sa valeur si tel est le cas. les limites suivantes:

  • (a)

    limn+en-n

  • (b)

    limn+n3+n+12n2+1

  • (c)

    limn+n+1-n

  • (d)

    limn+n1/n

  • (e)

    limn+(2+cos(n))1/n

  • (f)

    limn+(2n)!(n!)2

  • (g)

    limn+einθn avec θ.

 
Exercice 23  2254  Correction  

Déterminer la limite, si celle-ci existe, des suites (un) suivantes:

  • (a)

    un=3n-(-2)n3n+(-2)n

  • (b)

    un=n2+n+1-n2-n+1

  • (c)

    un=n-n2+1n+n2-1

  • (d)

    un=1n2k=1nk

Solution

  • (a)
    un=1-(-2/3)n1+(-2/3)n1.
  • (b)
    un=2nn2+n+1+n2-n+1=21+1n+1n2+1-1n+1n21.
  • (c)
    un=1-1+1/n21+1-1/n20.
  • (d)
    un=(n+1)2n12.
 
Exercice 24  2255  Correction  

Déterminer les limites des suites dont les termes généraux sont les suivants:

  • (a)

    un=(1+1n)n

  • (b)

    un=n2n

  • (c)

    un=(sin(1n))1/n

  • (d)

    un=(n-1n+1)n

Solution

  • (a)

    un=en(ln(1+1/n)) or

    nln(1+1n)=11/nln(1+1n)n+1

    car ln(1+x)xx01. Par suite, une.

  • (b)
    un=e2nln(n)n+1

    car

    ln(n)nn+0.
  • (c)
    (sin(1n))1/n=e1nln(sin(1n))

    or

    1nln(sin(1n))n+1nln(1n)n+0

    donc (sin(1n))1/nn+1.

  • (d)
    (n-1n+1)n=enln(1-2n+1)

    or

    nln(1-2n+1)n+-2n+-2

    donc

    (n-1n+1)nn+e-2.
 
Exercice 25  2256  Correction  

Déterminer par comparaison, la limite des suites (un) suivantes:

  • (a)

    un=sin(n)n+(-1)n+1

  • (b)

    un=n!nn

  • (c)

    un=n-(-1)nn+(-1)n

  • (d)

    un=ennn

  • (e)

    un=2+(-1)nn

Solution

  • (a)

    |un|1n-10 donc un0.

  • (b)

    0un1.2nn.nn1n0 donc un0.

  • (c)

    n-1n+1unn+1n-1 avec n-1n+1,n+1n-11 donc un1.

  • (d)

    Pour n3, 0un(e3)n0 donc un0.

  • (e)

    1un3n=e1nln(3)1 donc un1.

 
Exercice 26  298   Correction  

Déterminer les limites des suites dont les termes généraux sont les suivants:

  • (a)

    un=nn

  • (b)

    un=(1+xn)n

  • (c)

    un=(n-1n+1)n+2

  • (d)

    un=n2(cos(1n)-cos(1n+1))

  • (e)

    un=(tan(π4+αn))n

  • (f)

    un=(ln(n+1)ln(n))nln(n)

  • (g)

    un=(2n+3n+4n3)n

  • (h)

    un=(arctan(n+1)arctan(n))n2

Solution

  • (a)

    un=exp(ln(n)/n)1.

  • (b)
    un=exp(nln(1+xn))=exp(x+o(1))ex.
  • (c)
    un=exp((n+2)ln(1-2n+1))=exp(-2+o(1))e-2.
  • (d)
    un=-2n2sin((1n+1n+1)/2)sin((1n-1n-1)/2)=O(1n)0.
  • (e)
    tan(π4+αn)=1+2αn+o(1n)

    donc

    un=exp(nln(1+2αn+o(1n)))=exp(2α+o(1))e2α.
  • (f)
    un=(1+1nln(n)+o(1nln(n)))nln(n)e.
  • (g)
    2n=exp(1nln(2))=1+1nln(2)+o(1).
    un=(1+ln(24)3n+o(1n))n243.
  • (h)

    Par le théorème des accroissements finis

    ln(arctan(n+1))-ln(arctan(n))=11+c21arctan(c)

    avec ncn+1 donc

    un=exp(n211+c21arctan(c))e2/π.
 
Exercice 27  4927  

Soit θ]0;2π[. Montrer la divergence des suites de termes généraux un avec:

  • (a)

    un=(-1)n

  • (b)

    un=cos(nθ)

  • (c)

    un=einθ.

 
Exercice 28  2258  Correction  

Comparer

limm+limn+(1-1n)m,limn+limm+(1-1n)m et limn+(1-1n)n.

Solution

limn+(1-1n)m=1m et limm+limn+(1-1n)m=1.
limm+(1-1n)m=0 et limn+limm+(1-1n)m=0.
(1-1n)n=enln(1-1n)e-1.

 
Exercice 29  4929   

Étudier les limites quand n croît vers l’infini des termes suivants:

  • (a)

    Sn=k=1n1n+k

  • (b)

    Sn=k=1n1n+k

  • (c)

    Sn=k=1nsin(k)(n+k)2.

 
Exercice 30  2257   Correction  

Déterminer les limites des sommes suivantes:

  • (a)

    Sn=k=1nk

  • (b)

    Sn=k=1n1k

  • (c)

    Sn=k=1n1n2+k2

  • (d)

    Sn=k=n+12n1k2

  • (e)

    Sn=k=1nnn2+k

  • (f)

    Sn=k=1n1n2+k

  • (g)

    Sn=k=0n(-1)n-kk!

Solution

  • (a)

    Snk=1n1=n+

  • (b)

    Snk=1n1n=n+.

  • (c)

    0Snk=1n1n2+1=nn2+10 donc un0.

  • (d)

    0Snk=n+12n1(n+1)2n(n+1)20.

  • (e)

    k=1nnn2+nSnk=1nnn2+1 donc nn+1Snn2n2+1 puis un1.

  • (f)

    nn2+n=k=1n1n2+nSnk=1n1n2+1=nn2+1 par le théorème des gendarmes: Sn1.

  • (g)

    Sn=n!-(n-1)!+(n-2)!++(-1)n. Par regroupement de termes.
    Si n est pair alors Snn!-(n-1)! et si n est impair Snn!-(n-1)!-1.
    Puisque

    n!-(n-1)!=(n-1)(n-1)!n++,

    on a Sn+.

 
Exercice 31  320   Correction  

Soient α>0 et

un=k=1n1nα+kα.
  • (a)

    Montrer que si α>1 alors un0 tandis que si α<1, un+.

  • (b)

    Montrer que si α=1, la suite est monotone et convergente.

  • (c)

    Toujours dans le cas α=1 et en exploitant l’encadrement ln(1+x)x-ln(1-x) valable pour tout x[0;1[, établir unln(2).

Solution

  • (a)

    Si α>1 alors 0unnnα+10 donc un0.
    Si α<1 alors unnnα+nα=12n1-α+ donc un+.

  • (b)

    un+1-un=12n+1+12n+2-1n+1>0 donc (un) est croissante. De plus, unnn+11 donc (un) est majorée et par conséquent convergente.

  • (c)
    un=k=1n1n+k-ln(k=1n(1-1n+k))=-ln(n2n)=ln(2)

    et

    un=k=1n1n+kln(k=1n(1+1n+k))=ln(2n+1n+1)n+ln(2)

    donc

    unn+ln(2).
 
Exercice 32  319     CENTRALE (MP)Correction  
  • (a)

    Soit

    un=k=1np1n+k

    p* est fixé. Montrer que la suite (un) converge. Sa limite sera notée (on ne demande pas ici de la calculer)

  • (b)

    Soit f:+ de classe 𝒞1 et telle que f(0)=0. Soit

    vn=k=1npf(1n+k).

    Montrer que (vn) converge. Exprimer sa limite en fonction de .

  • (c)

    Calculer en utilisant f(x)=ln(1+x).

  • (d)

    Si f de + dans est continue et vérifie f(0)=0, montrer qu’il peut y avoir divergence de la suite (vn).

Solution

  • (a)

    La suite (un) est croissante car

    un+1-un=1n(p+1)+1++1(n+1)(p+1)-1n+10

    et unnpn+1p donc (un) converge vers une limite .

  • (b)

    Commençons par le cas où f(0)=0.
    Soit ε>0, il existe α>0 tel que pour tout x[0;α] on ait |f(x)|ε et par l’inégalité des accroissements finis, on obtient

    x[0;α],|f(x)|ε|x|.

    On a alors

    |vn|=k=1npεn+kpε

    et donc vn0.
    Pour le cas général, il suffit d’introduire g(x)=f(x)-xf(0). Puisque g(0)=0, on a

    k=1npg(1n+k)n+0

    et donc

    vn-unf(0)n+0

    et finalement vnf(0).

  • (c)

    Pour f(x)=ln(1+x),

    vn=k=1npln(n+k+1)-ln(n+k)=ln(n(p+1)+1)-ln(n+1)ln(p+1).

    On conclut =ln(p+1).

  • (d)

    Pour f(x)=x,

    vn=k=1np1n+knp(n+1)p+.
 
Exercice 33  2261   Correction  

Pour tout n, on pose

Sn=k=1n1n+ketSn=k=1n(-1)k-1k.
  • (a)

    Établir que pour tout p>1,

    pp+1dxx1pp-1pdxx.

    En déduire la limite de (Sn).

  • (b)

    Établir que S2n=Sn. En déduire la limite de (Sn).

Solution

  • (a)

    On a

    pp+1dxxpp+1dxp=1p

    car la fonction décroissante x1x est majorée par 1p sur [p;p+1].
    Par un argument semblable

    p-1pdxxp-1pdxp=1p.

    Pour n1,

    n+kn+k+1dxx1n+kn+k-1n+kdxx

    donne en sommant

    n+12n+1dxxSnn2ndxx.

    Or

    n+12n+1dxx=ln(2n+1n+1)n+ln(2)

    et

    n2ndxx=ln(2)

    donc Snln(2).

  • (b)

    On a

    S2n=11-12+13-14++12n-1-12n=(11+12++12n)-2(12+14++12n)

    donc

    S2n=k=12n1k-k=1n1k=k=n+12n1k=k=1n1n+k=Sn.

    Par suite, S2nln(2). De plus,

    S2n+1=S2n+12n+1n+ln(2)

    donc

    Snn+ln(2).
 
Exercice 34  2263   Correction  

Déterminer la limite de

un=k=0n(nk)1.

Solution

On a

un=1+1n+k=2n2(nk)1+1n+1.

Or pour k{2,,n2},

(nk)(n2)=n(n1)2

donc

0k=2n2(nk)12(n3)n(n1)n+0

puis unn+2.

 
Exercice 35  2264   Correction  

Soit p{0,1}. Pour n* on pose

un=(n+pn)-1etSn=k=1nuk.
  • (a)

    Montrer que

    n,(n+p+2)un+2=(n+2)un+1.
  • (b)

    Montrer par récurrence

    Sn=1p-1(1-(n+p+1)un+1).
  • (c)

    Pour n*, on pose vn=(n+p)un. Montrer que (vn) converge vers 0.

  • (d)

    En déduire la limite de (Sn) en fonction de p.

Solution

  • (a)
    (n+p+2n+2)=n+p+2n+2(n+p+1n+1)

    d’où la relation.

  • (b)

    Par récurrence sur n:
    Pour n=1:

    S1=1(p+11) et 1p-1(1-(p+2)2(p+2)(p+1))=1p+1

    ok
    Supposons la propriété établie au rang n1.

    Sn+1=Sn+un+1=HR1p-1(1-(n+p+1)un+1)+un+1=1p-1(1-(n+2)un+1)=1p-1(1-(n+p+2)un+2).

    Récurrence établie.

  • (c)
    0vn=n+p(n+pn)=n!p!(n+p-1)!p!n+1n+0.
  • (d)

    Par opérations

    Snn+1p-1.
 
Exercice 36  3039     X (MP)Correction  

Soit z avec |z|<1. Existence et calcul de

limn+k=0n(1+z2k).

Solution

On a

(1-z)k=0n(1+z2k)=(1-z)(1+z)(1+z2)(1+z2n).

Or (1-z)(1+z)=1-z2 donc

(1-z)k=0n(1+z2k)=(1-z2)(1+z2)(1+z2n).

En répétant la manipulation

(1-z)k=0n(1+z2k)=(1-z2n+1).

Or z2n+10 donc

limn+k=0n(1+z2k)=11-z.
 
Exercice 37  2262   Correction  

Soient a et pour n,

Pn=k=1ncos(a2k).

Montrer que

sin(a2n)Pn=12nsin(a)

et déterminer limn+Pn.

Solution

En exploitant la formule sin(2x)=2sin(x)cos(x)

sin(a2n)Pn=12sin(a2n-1)cos(a2n-1)cos(a2)==12nsin(a).

Si a=0 alors Pn=11.
Si a0 alors, pour n assez grand, sin(a/2n)0 et

Pn=sin(a)2nsin(a2n).

Puisque

sin(x)x=sin(x)-sin(0)x-0x0cos(0)=1

on a

sin(a)/2na/2nn+1

puis

Pn=sin(a)2nsin(a2n)n+sin(a)a

car

2nsin(a2n)n+2na2n=a.
 
Exercice 38  321   Correction  
  • (a)

    Établir que pour tout x0 on a

    x-12x2ln(1+x)x.
  • (b)

    En déduire la limite de

    un=k=1n(1+kn2).

Solution

  • (a)

    Il suffit de dresser le tableau de variation des fonctions xln(1+x)-x+12x2 et xx-ln(1+x).

  • (b)
    ln(un)k=1nkn2=(n+1)2n12

    et

    ln(un)k=1n(kn2-k2n4)=n+12n-(n+1)(2n+1)6n312

    donc

    une.
 
Exercice 39  5757   Correction  

Pour n*, on pose

un=(1+1n)netvn=k=0n1k!.
  • (a)

    Étudier la limite de la suite (un)n1.

  • (b)

    Établir que pour tout entier n2

    un=2+k=2n1k!(1-1n)(1-2n)××(1-k-1n)

    et en déduire unvn pour tout n*.

  • (c)

    Soit N avec N2. Observer que pour tout entier nN

    un2+k=2N1k!(1-1n)(1-2n)××(1-k-1n)

    et en déduire vN.

  • (d)

    Établir que (vn)n1 tend vers .

Solution

  • (a)

    Pour n*,

    un=exp(nln(1+1n))n+e car nln(1+1n)n+n×1nn+1.

    La suite (un)n1 tend vers =e.

  • (b)

    Par la formule du binôme de Newton,

    un=k=0n(nk)1nk.

    Les deux premiers termes de la somme sont égaux à 1. Les suivants se réexpriment

    (nk)1nk=n(n-1)××(n-k+1)k!nk=1nknnn-1n××n-k+1n

    ce qui donne

    (nk)1nk=1k!(1-1n)(1-2n)××(1-k-1n).

    Pour k compris entre 2 et n,

    1k!(1-1n1)(1-2n1)××(1-k-1n1)1k!.

    En sommant,

    un2+k=2n1k!=vn.

    L’inégalité est aussi vraie pour n=1 (et c’est une égalité).

  • (c)

    Soient nN2. Par troncature d’une somme de termes positifs,

    un2+k=2N1k!(1-1n)(1-2n)××(1-k-1n).

    En passant à la limite quand n tend vers l’infini, il vient alors

    2+k=2N1k!=vN.
  • (d)

    Par ce qui précède, on peut affirmer l’encadrement

    uNyNpour tout N2.

    Par théorème d’encadrement,

    yNN+=e.

[<] Calcul de limites[>] Suites adjacentes

 
Exercice 40  4923  

Soit (un) une suite croissante de réels strictement positifs. On suppose que la suite (un) converge. Montrer que sa limite est strictement positive.

 
Exercice 41  4933  

(Somme harmonique)

Pour tout n*, on pose

Hn=k=1n1k=1+12++1n.
  • (a)

    Vérifier que

    H2n-Hn12pour tout n*.
  • (b)

    En déduire que la suite (Hn) tend11 1 La suite (Hn) est un exemple fameux de suite divergente dont la différence de deux termes consécutifs Hn+1-Hn=1n+1 tend vers 0. vers +.

 
Exercice 42  4930  

Montrer la convergence de la suite (un) de terme général

un=k=1n1k2.
 
Exercice 43  2266  Correction  

Soit (un) une suite réelle convergente. Étudier la limite de la suite vn=suppnup.

Solution

(un) converge donc (un) est bornée. La suite (vn) est donc bien définie et elle-même bornée.
On a vn+1vn donc (vn) est décroissante et donc converge.
Posons =limun et =limvn.
vnun donc à la limite .
Si > alors >+2>.
À partir d’un certain rang vn>+2 et un<+2. Impossible. Il reste =.

 
Exercice 44  2267   

Soit (un) une suite réelle bornée. On pose

an=infpnupetbn=suppnup.
  • (a)

    Montrer que les suites (an) et (bn) convergent.

  • (b)

    Montrer que la suite (un) converge si, et seulement si, les limites des suites (an) et (bn) sont identiques.

 
Exercice 45  2265   Correction  

Soit (un)n1 une suite réelle croissante de limite . On pose

vn=u1++unnpour tout n*.
  • (a)

    Montrer que (vn) est croissante.

  • (b)

    Établir que 2v2nun+vn pour tout n*.

  • (c)

    En déduire que (vn) tend vers .

Solution

  • (a)
    vn+1-vn=nun+1-(u1++un)n(n+1)0

    donc (vn) est croissante.

  • (b)
    v2n=u1++un2n+un+1++u2n2nvn2+un2.
  • (c)

    On a vn pour tout n* et (vn) croissante. La suite (vn) converge donc vers un réel avec .

    La relation précédente donne à la limite, donne 2+. Cela permet de conclure =.

 
Exercice 46  2269   

Soit (un) une suite réelle vérifiant

n(un-un-1)n+ avec 0.

Montrer que (un) diverge vers un infini.

 
Exercice 47  2270   Correction  

Pour n*, on pose

un=1×3×5××(2n-1)2×4×6××(2n)etvn=(n+1)un2
  • (a)

    Exprimer un à l’aide de nombres factoriels.

  • (b)

    Montrer que la suite (un) converge.

  • (c)

    Montrer que la suite (vn) converge. En déduire la limite de la suite (un)

  • (d)

    Simplifier

    k=22n(1-1k)

    et comparer ce produit à 2un2.

  • (e)

    En déduire que la limite C de la suite (vn) est strictement positive.

Solution

  • (a)
    un=(2n)!22n(n!)2.
  • (b)

    On a

    un+1un=(2n+2)(2n+1)4(n+1)2=2n+12n+21

    donc (un) est décroissante. Or (un) est minorée par 0 donc (un) converge.

  • (c)
    vn+1vn=n+2n+1un+12un2=n+2n+1(2n+12n+2)2

    or (n+2)(2n+1)2-4(n+1)3=-3n-2<0 donc vn+1-vn0.
    (vn) est décroissante et minorée par 0 donc (vn) converge.
    Nécessairement limun=0 car sinon vn=(n+1)un2+.

  • (d)

    Par télescopage des facteurs

    k=22n(1-1k)=12×23××2n-12n=12n.

    Parallèlement

    un2=k=1n(1-12k)2(12)2k=2n(1-12k)(1-12k-1)=12k=22n(1-1k).

    Ainsi, 2un2 est supérieur au produit.

  • (e)

    On en déduit

    (n+1)un2(n+1)4n

    et donc C1/4.
    On peut montrer que C=1/π en exploitant dès la première question la formule de Stirling (si celle-ci est connue…).

 
Exercice 48  300   Correction  

Soient a>0 et

un=(1+a)(1+a2)(1+an)pour tout n*.
  • (a)

    Montrer que si a1 alors (un) tend vers +.

  • (b)

    On suppose 0<a<1. Montrer que la suite (un)n1 est convergente.

    On pourra employer l’inégalité 1+xex valable pour tout x après avoir préalablement établie celle-ci.

Solution

  • (a)

    Si a1 alors 1+ak2 pour tout k*. On en déduit un2n. Or 2nn++ donc, par minoration, unn++.

  • (b)

    La fonction f:xexx1 est définie et dérivable sur avec f(x)=ex1. On en déduit les variations suivantes

    [Uncaptioned image]

    Sur ce tableau, on lit que f est positive et donc

    x,ex1+x.

    Pour n*, un+1=un(1+an+1) avec un0 et 1+an+11. On a donc un+1un: la suite (un)n1 est croissante.

    Pour tout k*, 1+akeak et donc

    uneaea2ean=exp(a1an1a)exp(a1a)=M.

    La suite (un)n1 est croissante et majorée, elle converge.

 
Exercice 49  330   Correction  

Soit a>0. On considère la suite (un)n1 définie par

u1=a,u2=a+a,u3=a+a+a,

Montrer que (un) est convergente.

Solution

Pour tout n1, un+1un et (un) est donc croissante.

Par récurrence, on vérifie una+1: la relation est vraie pour n=1 et l’hérédité s’obtient par

un+1=a+un2a+1a+1.

La suite (un) est croissante et majorée donc convergente.

[<] Limites des suites monotones[>] Suites extraites

 
Exercice 50  2271  Correction  

Pour θ]0;π/2[, on pose pour tout n

un=2nsin(θ2n)etvn=2ntan(θ2n).

Montrer que les suites (un) et (vn) sont adjacentes. Quelle est leur limite commune?

Solution

Via sin(2a)=2sin(a)cos(a), on obtient

un=2n+1sin(θ2n+1)cos(θ2n+1)un+1.

Via tan(2a)=2tan(a)1-tan2(a), on obtient

vn=2n+1tan(θ/2n+1)1-tan2(θ/2n+1)vn+1

sin(x)x0x et tan(x)x0x donc unθ et vnθ d’où vn-un0.
Les suites (un) et (vn) sont adjacentes de limite commune égale à θ.

 
Exercice 51  4931  

(Approximation décimale d’un réel)

Soit x un réel. On étudie les suites (an)n et (bn)n déterminées par

an=10nx10netbn=10nx+110n.

Montrer que celles-ci forment un couple de suites adjacentes convergeant vers x.

 
Exercice 52  2272  Correction  

Pour tout n*, on pose

Sn=k=1n1k2etSn=Sn+1n.

Montrer que les suites (Sn) et (Sn) sont adjacentes.
On peut montrer que leur limite commune est π2/6, mais c’est une autre histoire…

Solution

On a

Sn+1-Sn=1(n+1)20.
Sn+1-Sn=1(n+1)2+1n+1-1n=1(n+1)2-1n(n+1)0

et

Sn-Sn=1n0.
 
Exercice 53  2273  

(Critère spécial des séries alternées11 1 Ce résultat figurera dans le cours de seconde année.)

Soit (un) une suite réelle décroissante et de limite nulle. Pour n, on pose

Sn=k=0n(-1)k+1uk.

Montrer la convergence de (Sn) en étudiant les suites extraites (S2p) et (S2p+1).

 
Exercice 54  5918   Correction  

Pour n1, on pose

an=k=n+12n1ketbn=k=n2n11k.
  • (a)

    Montrer que que les suites (an)n1 et (bn)n1 sont adjacentes.

  • (b)

    Établir l’inégalité ln(1+x)x pour tout x]1;+[.

    En déduire xln(1x) pour tout x];1[

  • (c)

    Justifier

    n*,anln(2)bn.

    Que peut-on en déduire?

Solution

  • (a)

    Pour n1,

    an+1an=k=n+22n+21kk=n+12n1k.

    En simplifiant les termes communs aux deux sommes,

    an+1an=12n+2+12n+11n+1=12n+112n+20.

    La suite (an)n1 est croissante.

    Pour n1,

    bn+1bn=k=n+12n+11kk=n2n11k.

    En simplifiant les termes communs aux deux sommes,

    bn+1bn=12n+1+12n1n=12n+112n0.

    La suite (bn)n1 est décroissante.

    Enfin,

    bnan=k=n2n11kk=n+12n1k=1n12nn+0.

    Les suites (an)n1 et (bn)n1 sont adjacentes.

  • (b)

    On introduit la fonction f:xxln(1+x). Celle-ci est définie et dérivable sur ]1;+[ avec

    f(x)=111+x=x1+x.

    On en déduit le tableau de variation

    [Uncaptioned image]

    La fonction f est positive et donc xln(1+x) pour tout x>1.

    En considérant, x au lieu de x, on obtient xln(1x). En passant à l’opposé, on obtient l’inégalité voulue.

  • (c)

    Pour n1, l’inégalité xln(1x) avec x=1/k donne

    an k=n+12nln(11k)=k=n+12nln(k+1k)
    =k=n+12n(ln(k)ln(k1))=ln(2n)ln(n)=ln(2).

    Pour n1, l’inégalité xln(1+x)x donne

    bn k=n2n1ln(1+1k)=k=n2n1ln(k+1k)
    =k=n2n1(ln(k+1)ln(k))=ln(2n)ln(n)=ln(2).

    On en déduit que la limite commune des suites (an)n1 et (bn)n1 est ln(2).

 
Exercice 55  325   Correction  

On pose

un=k=1n1k-2netvn=k=1n1k-2n+1.
  • (a)

    Montrer que les suites (un) et (vn) sont adjacentes.

  • (b)

    En déduire un équivalent de

    k=1n1k.
  • (c)

    Étudier

    limn+k=n+12n1k.

Solution

  • (a)

    Pour n,

    un+1-un=1n+1-2(n+1-n)=1n+1-2n+1+n0.

    De même, vn+1-vn0 et l’on vérifie aisément que (vn-un) est de limite nulle. Les suites sont donc adjacentes.

  • (b)

    Notons leur limite commune, on a

    k=1n1k=n+2n++o(1)=n+2n+o(n)n+2n.
  • (c)

    Pour n, on écrit par télescopage

    k=n+12n1k=k=12n1k-k=1n1k.

    Par ce qui précède,

    k=n+12n1k=n+2n-n+o(n)n+(2-1)nn++.
 
Exercice 56  2274   

(Irrationalité du nombre de Neper)

Pour n*, on pose

an=k=0n1k!etbn=k=0n1k!+1nn!=an+1nn!.
  • (a)

    Montrer que les suites (an) et (bn) sont strictement11 1 Les suites sont strictement adjacentes quand elles sont adjacentes et strictement monotones. adjacentes.

  • (b)

    Montrer que leur limite commune22 2 Dans le sujet 4850, on voit que leur limite commune est le nombre de Neper e2,718 à 10-3 près. est un nombre irrationnel.

 
Exercice 57  2275   Correction  

(Moyenne arithmético-géométrique)

  • (a)

    Pour (a,b)+2, établir:

    2aba+b.
  • (b)

    On considère les suites de réels positifs (un) et (vn) définies par

    u0=a,v0=b et n,un+1=unvn,vn+1=un+vn2.

    Montrer que, pour tout n1, unvn, unun+1 et vn+1vn.

  • (c)

    Établir que (un) et (vn) convergent vers une même limite.
    Cette limite commune est appelée moyenne arithmético-géométrique de a et b et est notée M(a,b).

  • (d)

    Calculer M(a,a) et M(a,0) pour a+.

  • (e)

    Exprimer M(λa,λb) en fonction de M(a,b) pour λ+.

Solution

  • (a)

    (a-b)20 donne l’inégalité demandée.

  • (b)

    Pour n1, un=un-1vn-1un-1+vn-12=vn en vertu de a.
    un+1=unvnun2=un et vn+1=un+vn22vn2=vn.

  • (c)

    La suite (un)n1 est croissante et majorée par v1 donc elle converge vers une limite notée .
    La suite (vn)n1 est décroissante est minorée par u1 donc elle converge vers une limite notée .
    En passant la relation vn+1=un+vn2 à la limite, on obtient =+2 d’où =.

  • (d)

    Si b=a alors les deux suites (un) et (vn) sont constantes égales à a et donc M(a,a)=a.
    Si b=0 alors la suite (un)n1 est constante égale à 0 et donc M(a,0)=0.

  • (e)

    Notons (un) et (vn) les suites définies par le procédé précédent à partir de u0=λa et v0=λb.
    Par récurrence, un=λun et vn=λvn donc M(λa,λb)=λM(a,b).

 
Exercice 58  4934   

Pour n*, on pose

un=1×3×5××(2n-1)2×4×6××(2n),an=nun2etbn=(n+12)un2.

Montrer que les suites (an) et (bn) convergent vers une même limite strictement positive.

[<] Suites adjacentes[>] Limite de suites de solutions d'une équation

 
Exercice 59  2276  Correction  

On suppose que (un) est une suite réelle croissante telle que (u2n) converge.
Montrer que (un) converge.

Solution

La suite (un) étant croissante, elle admet une limite (finie ou infinie).
La suite (u2n) qui en est extraite a la même limite.
Or (u2n) converge, il en est donc de même de (un).

 
Exercice 60  5271   

Soit (un) une suite réelle.

  • (a)

    Montrer que (un) converge si, et seulement si, les suites extraites (u2p) et (u2p+1) convergent vers la même limite11 1 Ce résultat sera souvent utilisé par la suite..

  • (b)

    Montrer que, si les suites extraites (u2p), (u2p+1) et (uq2) convergent, alors (un) converge.

 
Exercice 61  2278  Correction  

Justifier que la suite de terme général cos(n) diverge.

Solution

Par l’absurde, supposons la suite (cos(n))n de limite . On sait

cos(p)+cos(q)=2cos(p+q2)cos(p-q2)

et donc

cos(n+1)+cos(n-1)=2cos(n)cos(1).

À la limite, on obtient 2=2cos(1) ce qui entraîne =0.

Or cos(2n)=2cos2(n)-1 donne alors à la limite 0=-1. C’est absurde.

 
Exercice 62  327  Correction  

Montrer que la suite de terme général sin(n) diverge.

Solution

Par l’absurde, supposons sin(n).

sin(p)-sin(q)=2sin(p-q2)cos(p+q2)

donne

sin(n+1)-sin(n-1)=2sin(1)cos(n).

À la limite, on obtient cos(n)0.
Or cos(2n)=2cos2(n)-1 donne alors à la limite 0=-1. Absurde.

 
Exercice 63  2279   Correction  

Soit (un) une suite réelle telle que

n,p*, 0un+pn+pnp.

Montrer que (un) tend vers 0.

Solution

D’une part

0u2n2nn2=2n0.

D’autre part

0u2n+12n+1n(n+1)0.

On en déduit un0.

 
Exercice 64  3234      X (MP)

Soit (un) une suite réelle vérifiant

un+1-unn+0etunn++.

Montrer qu’il existe une application φ: strictement croissante vérifiant

uφ(n)-nn+0.
 
Exercice 65  266   Correction  

Soit f:[a;b] de classe 𝒞1 et s’annulant une infinité de fois. Montrer qu’il existe α[a;b] tel que f(α)=f(α)=0.

Solution

Soit (an) une suite de valeurs d’annulation deux à deux distinctes de f. Par le théorème de Bolzano-Weierstrass, on peut extraire de la suite bornée (an) une sous-suite convergente (aφ(n)). Posons α sa limite. Par continuité, on a f(α)=0. En appliquant le théorème de Rolle entre aφ(n) et aφ(n+1), il existe bn compris entre ces deux nombres tel que f(bn)=0. Quand n+, on a bnα par encadrement et donc par continuité de f, on a f(α)=0.

Finalement, f(α)=f(α)=0.

 
Exercice 66  2593     NAVALE (MP)Correction  

Soit (rn) une suite de nombres rationnels strictement positifs que l’on écrt

rn=pnqn avec pn,qn*

On suppose que la suite (rn) converge vers un réel r avec r.

Montrer que les deux suites (pn) et (qn) tendent vers +.

Solution

Méthode: Une suite d’entiers qui converge est nécessairement11 1 Si (un) est une suite d’entiers de limite alors, pour n assez grand |un+1-un||un+1-|+|-un|<1 et alors un+1=un. stationnaire: cela signifie qu’elle est constante à partir d’un certain rang et que sa limite est un entier.

Par l’absurde, supposons que la suite (qn) ne tende pas vers +.

Il existe A+ tel que

N,nN,qn<A

La suite (qn) comporte donc une infinité de termes strictement inférieurs à A. On peut alors extraire de la suite (qn) une suite bornée. De cette dernière, le théorème de Bolzano-Weierstrass permet d’extraire une suite convergente. Or il s’agit d’une suite d’entiers et une suite d’entiers convergente est nécessairement constante au delà d’un certain rang. Finalement, on peut extraire de la suite (qn) une suite (qφ(n)) constante égale à q*. Puisque

pφ(n)=rφ(n)qn+rq

La suite extraite (pφ(n)) admet une limite finie. Or c’est aussi une suite d’entiers, cette limite est donc un entier p et l’on en déduit r=p/q. C’est absurde.

Ainsi, la suite (qn) est de limite + et, par opérations sur les limites,

pn=rnqnn++

car rn tend vers r>0.

 
Exercice 67  4940    

(Critère de Cauchy)

On dit qu’une suite réelle (un) satisfait le critère de Cauchy lorsqu’elle vérifie11 1 Cette propriété signifie que les termes de la suite sont asymptotiquement proches les uns des autres.

ε>0,N,(p,q)2,(pN et qN)|up-uq|ε.
  • (a)

    Montrer qu’une suite convergente satisfait le critère de Cauchy.

  • (b)

    Inversement, montrer à l’aide du théorème de Bolzano-Weierstrass qu’une suite vérifiant le critère de Cauchy est convergente.

[<] Suites extraites[>] Expression du terme général d'une suite récurrente

 
Exercice 68  2290  Correction  

Soit n un entier naturel et (En) l’équation x+tan(x)=n d’inconnue x]π/2;π/2[.

  • (a)

    Montrer que l’équation (En) possède une solution unique notée xn.

  • (b)

    Montrer que la suite (xn) converge et déterminer sa limite.

Solution

  • (a)

    Le tableau de variation de f:xx+tan(x) permet d’affirmer que cette fonction réalise une bijection croissante de ]π/2;π/2[ vers . L’équation En possède alors pour solution unique

    xn=f1(n).
  • (b)

    On a xn+tan(xn)=n avec xn]π/2;π/2[ donc

    xn=arctan(nxn).

    Or nxnn++ car (xn) bornée et donc

    xnn+π2.
 
Exercice 69  2288  Correction  

Montrer que l’équation xex=n possède pour tout n, une unique solution xn dans +.
Étudier la limite de (xn).

Solution

Soit f:+ définie par f(x)=xex.
f est dérivable et f(x)=(x+1)ex>0 donc f est strictement croissante.
f(0)=0 et lim+f=+ donc l’équation xex=n possède une unique solution xn.
xn=f-1(n)+.

 
Exercice 70  2291   Correction  

Soient n un entier naturel non nul et (En) l’équation: xnln(x)=1 d’inconnue x+*.

  • (a)

    Montrer que l’équation (En) admet une unique solution xn, et que xn1.

  • (b)

    Montrer que la suite (xn) est décroissante et converge vers 1.

Solution

  • (a)

    Le tableau de variation de fn:xxnln(x) permet d’affirmer que l’équation fn(x)=1 possède une unique solution xn sur +* et que de plus xn[1;+[.

  • (b)

    1=xn+1n+1ln(xn+1)=xn+1fn(xn+1) donc fn(xn+1)=1xn+11=fn(xn) donc xn+1xn car f est strictement croissante sur [1;+[.

    La suite (xn) est décroissante et minorée par 1 donc elle converge. Posons sa limite, on a 1.

    Par l’absurde, si >1 alors

    xnnln(xn)nln()n++

    C’est absurde car xnnln(xn)=1. Il reste =1.

 
Exercice 71  314   Correction  

Montrer que pour tout n1, l’équation

xnn!=k=0n-1xkk!

possède une unique racine xn dans ]0;+[. Déterminer limxn.

Solution

On pose fn(x)=xnn!-k=0nxkk!. On observe que fn(0)=-1, limx+fn(x)=+ et fn+1=fn. La propriété est vrai pour n=1 et si elle est vrai au rang n, le tableau de signe de fn permet d’assurer que fn+1 est décroissante (et donc strictement négative) sur [0;xn] puis strictement croissante sur [xn;+]. Par le théorème des valeurs intermédiaires, on peut assurer que f s’annule en un xn+1>xn et celui-ci est unique.
La suite (xn) est croissante. Si elle est majorée alors elle converge vers un réel et xnnn!0. Or la suite de terme général est k=0nxnkk! est croissante et strictement positive. Elle ne peut donc converger vers 0. Par conséquent, la suite (xn) n’est pas majorée et, étant croissante, elle diverge vers +.

 
Exercice 72  315   Correction  

Montrer que la relation nunn+1-(n+1)unn=1 définit une suite positive (un) unique.
Étudier sa convergence et préciser sa limite.

Solution

L’étude des variations de la fonction xnxn+1-(n+1)xn assure l’existence et l’unicité de un>0 vérifiant la relation

nunn+1-(n+1)unn=1.

De plus, on peut affirmer un1.
Puisque

unn(n(un-1)-1)=1 et unn1

on a

n(un-1)-11

puis

0un-12/n

permet de conclure un1.

 
Exercice 73  2292    

Pour n*, on étudie l’équation

(En):xn+xn-1++x=1.
  • (a)

    Montrer que l’équation (En) possède une unique solution xn dans + et que xn est élément de l’intervalle [1/2;1].

  • (b)

    Montrer la convergence de la suite (xn) et déterminer sa limite.

[<] Limite de suites de solutions d'une équation[>] Suites récurrentes linéaires d'ordre 2

 
Exercice 74  4413  

Exprimer simplement le terme général de la suite réelle (un) déterminée par:

  • (a)

    u0=0 et un+1=un+2n+1 pour tout n.

  • (b)

    u0=1,u1=1 et un+2=(n+1)(un+1+un) pour tout n.

  • (c)

    u0=1 et un+1=u0+u1++un pour tout n.

 
Exercice 75  4921  

Exprimer le terme général de la suite réelle (un) définie par:

  • (a)

    u0=0 et un+1=3un+1 pour tout n.

  • (b)

    u0=1, u1=-3 et un+2+2un+1+un=0 pour tout n.

  • (c)

    u0=1, u1=2 et un+2-2un+1+2un=0 pour tout n.

 
Exercice 76  2293  Correction  

Donner l’expression du terme général et la limite de la suite récurrente réelle (un)n0 définie par:

  • (a)

    u0=0 et n,un+1=2un+1

  • (b)

    u0=0 et n,un+1=un+12.

Solution

  • (a)

    Posons vn=un+1. (vn) est géométrique de raison 2 et v0=1 donc un=2n-1+.

  • (b)

    Posons vn=un-1. (vn) est géométrique de raison 1/2 et v0=-1 donc un=1-12n1.

 
Exercice 77  2056  Correction  

Soit (un) une suite réelle telle que

u0=1 et n,un+1=(1+1n+1)un.

Donner l’expression du terme général un de cette suite.

Solution

u0=1, u1=2, u2=3,…
Par récurrence, on montre aisément

n,un=n+1.
 
Exercice 78  2296   Correction  

Soient (un) et (vn) les suites déterminées par u0=1, v0=2 et pour tout n:

un+1=3un+2vnetvn+1=2un+3vn.
  • (a)

    Montrer que la suite (un-vn) est constante.

  • (b)

    Prouver que (un) est une suite arithmético-géométrique.

  • (c)

    Exprimer les termes généraux des suites (un) et (vn).

Solution

  • (a)

    un+1-vn+1=un-vn et u0-v0=-1 donc (un-vn) est constante égale à -1.

  • (b)

    vn=un+1 donc un+1=5un+2. La suite (un) est arithmético-géométrique.

  • (c)

    un+1-a=5(un-a)+4a+2. Pour a=-1/2, (un-a) est géométrique de raison 5 et de premier terme 3/2. Ainsi,

    un=3.5n-12 et vn=3.5n+12.
 
Exercice 79  2297   

Soient r>0 et θ]0;π[. Déterminer la limite de la suite complexe (zn) définie par

z0=reiθetzn+1=zn+|zn|2pour tout n.

[<] Expression du terme général d'une suite récurrente[>] Suites récurrentes

 
Exercice 80  2298  Correction  

Donner l’expression du terme général de la suite récurrente complexe (un)n0 définie par: u0=0,u1=1+4i et

n,un+2=(3-2i)un+1-(5-5i)un.

Solution

(un) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristique r2-(3-2i)r+(5-5i)=0.
On obtient

un=(2+i)n-(1-3i)n.
 
Exercice 81  2299  Correction  

Donner l’expression du terme général des suites récurrentes réelles suivantes:

  • (a)

    (un)n0 définie par u0=1,u1=0 et n,un+2=4un+1-4un

  • (b)

    (un)n0 définie par u0=1,u1=-1 et n, 2un+2=3un+1-un

  • (c)

    (un)n0 définie par u0=1,u1=2 et n,un+2=un+1-un.

Solution

Ce sont des suites récurrentes linéaire d’ordre 2 dont le terme général s’obtient à partir de la résolution de l’équation caractéristique associée.

  • (a)

    un=2n(1-n).

  • (b)

    . un=-3+22-n

  • (c)

    un=2cos((n-1)π3).

 
Exercice 82  2300   Correction  

Soit θ]0;π[. Déterminer le terme général de la suite réelle (un) définie par:

u0=u1=1 et n,un+2-2cos(θ)un+1+un=0.

Solution

(un) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristique

r2-2cos(θ)r+1=0

de solutions r=eiθ et r=e-iθ.
Par suite, il existe α,β tels que

n,un=αcos(nθ)+βsin(nθ)

n=0 donne α=1 et n=1 donne αcos(θ)+βsin(θ)=1 donc

β=1-cos(θ)sin(θ)=2sin2(θ)/2sin(θ)=tan(θ2).

Finalement,

n,un=cos(nθ)+tan(θ2)sin(nθ)=cos((2n-1)θ/2)cos(θ/2).
 
Exercice 83  2683      ENS (MP)Correction  

Déterminer les fonctions f:+*+* vérifiant

x>0,f(f(x))=6x-f(x).

Solution

Soit f une fonction solution.
Pour x>0, on considère la suite (un) déterminée par

u0=x et n,un+1=f(un).

La suite (un) est formée de réels strictement positifs et satisfait la relation de récurrence linéaire

n,un+2+un+1-6un=0.

Les racines de l’équation caractéristique associée sont 2 et -3 de sorte qu’il existe λ,μ vérifiant

n,un=λ2n+μ(-3)n.

Puisque la suite (un) n’est formée que de réels strictement positifs, il est nécessaire que μ soit nul.
Après résolution cela donne f(x)=2x.
Inversement, cette fonction est bien solution.

 
Exercice 84  5016    

Déterminer les fonctions f:+*+* vérifiant

f(f(x))+f(x)=2xpour tout x>0.

[<] Suites récurrentes linéaires d'ordre 2[>] Couple de suites récurrentes

 
Exercice 85  2304  Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0=aetun+1=un2pour tout n.

Solution

On a u0=a,u1=a2,u2=a4. Par récurrence, on vérifie un=a2n.

Cas: |a|<1. un0

Cas: |a|=1. un1 et

Cas: |a|>1. un+.

 
Exercice 86  4935  

Étudier la suite (un) définie par

u0etun+1=un2+1pour tout n.
 
Exercice 87  2305  Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0etun+1=un2+1pour tout n.

Solution

La suite (un) est bien définie et supérieure à 1 à partir du rang 1 car la fonction itératrice f:xx2+1 est définie sur et à valeurs dans [1;+[.
un+1-un=un2-un+10 car le discriminant de x2-x+1 est Δ=-3<0.
La suite (un) est croissante.
Si celle-ci converge vers un réel alors en passant à la limite la relation d’itération: =2+1.
Or cette équation ne possède pas de racines réelles. Par suite, (un) diverge, or elle est croissante, donc (un) diverge vers +.

 
Exercice 88  331   Correction  

Soit

f:xx3+13

et (un) la suite définie par

u0etun+1=f(un)pour tout n.
  • (a)

    Justifier que l’équation f(x)=x possède trois racines réelles (que l’on n’exprimera pas).

  • (b)

    Étudier le signe de f(x)x ainsi que la monotonie de f.

  • (c)

    Préciser le comportement de (un) en discutant selon la valeur de u0.

Solution

  • (a)

    Il suffit de dresser le tableau de variation de f. On note α<β<γ ces trois racines.

  • (b)

    f est croissante et

    [Uncaptioned image]
  • (c)

    unun+1f(un)f(un+1) donc u0f(u0)(un) croissante.
    De même, unun+1f(un)f(un+1) donc u0f(u0)(un) décroissante.
    Les seules limites finies possibles pour (un) sont α,β,γ.
    Enfin si u0α (resp. β, γ) alors pour tout n, unα (resp. β, γ) et de même pour .
    Au final on peut conclure:
    u0];α[ donne (un) décroissant vers .
    u0=α donne (un) constante égale à α.
    u0]α;γ[ donne (un) convergeant vers β.
    u0=γ donne (un) constante égale à γ.
    u0]γ;+[ donne (un) croissant vers +.

 
Exercice 89  328  Correction  

Étudier la suite définie par

u0+etn,un+1=1+14un2.

Solution

Si (un) converge sa limite vérifie =1+2/4 d’où =2.

un+1-un=14(un-2)20

(un) est croissante.
Si u0>2 alors (un) diverge vers +.
Si u0[0;2] alors on vérifie aisément que (un) est majorée par 2 et l’on conclut un2.

 
Exercice 90  2303   Correction  

On considère la suite (un)n donnée par

u0=1etun+1=1+unpour tout n.
  • (a)

    Montrer que cette suite est correctement définie à termes tous positifs.

  • (b)

    Étudier la monotonie de (un)n.

  • (c)

    Déterminer la limite de (un)n.

Solution

  • (a)

    La fonction itératrice x1+x est définie sur + et à valeurs dans +. Puisque u0+, la suite est correctement définie à termes dans +.

  • (b)

    Pour tout n1

    un+1un=unun11+un+1+un1.

    Puisque u1u0=210, on montre par récurrence un+1un0 pour tout n: la suite (un)ç est croissante.

  • (c)

    Si (un)n converge vers alors la relation un+1=1+un donne à la limite =1+ donc 21=0. Au surplus, 0 car (un)n est à termes positifs. Après résolution,

    =1+52=α.

    Par récurrence, on montre n,unα par la croissance de f et la propriété f(α)=α. On en déduit que la suite (un)n est croissante et majorée donc convergente. Comme vu ci-dessus, sa limite est alors α.

 
Exercice 91  2306   

Étudier la suite (un) définie par

u01etun+1=1+ln(un)pour tout n.
 
Exercice 92  2307   Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0etun+1=eun-1pour tout n.

Solution

La suite (un) est bien définie car sa fonction itératrice f:xex-1 est définie sur .
Pour n1, un+1-un=eun-eun-1 est du signe de un-un-1.
La suite (un) est monotone et de monotonie déterminée par le signe de u1-u0=eu0-u0-1.
Étudions la fonction g(x)=ex-x-1 définie sur .
g est dérivable et g(x)=ex-1 du signe de x. g(0)=0 donc g est positive.
Si u0=0 alors (un) est constante égale à 0.
Si u0>0 alors (un) est croissante. Si (un) converge vers un réel alors =e-1 donc =0.
Or (un) est minorée par u0>0 donc ne peut converger vers 0. Par suite, (un) diverge vers +.
Si u0<0 alors (un) est croissante et majorée par 0 donc (un) converge vers la seule limite finie possible 0.

 
Exercice 93  2309   Correction  

Soit (un) la suite réelle définie par

u0=a[-2;2]etun+1=2-unpour tout n.
  • (a)

    Justifier que la suite (un) est bien définie et

    n,un[-2;2].
  • (b)

    Quelles sont les limites finies possibles pour (un)?

  • (c)

    Montrer que (|un-1|) converge puis que lim|un-1|=0. En déduire limun.

Solution

  • (a)

    L’application x2-x est définie de [-2;2] vers [0;2][-2;2].

  • (b)

    Supposons un. Puisque n1,un[0;2], à la limite [0;2].
    La relation un+1=2-un donne à la limite =2- donc 2+-2=0 d’où =1 ou =-2.
    Or 0 donc =1.

  • (c)
    |un+1-1|=|un-1|1+2-un|un-1|

    donc (|un-1|) est décroissante et par suite converge vers α0.
    Si α>0 alors

    1+2-un=|un-1||un+1-1|1

    donc 2-un0 puis un2. C’est impossible.
    Nécessairement |un-1|0 et donc un1.

 
Exercice 94  4936   

Étudier la suite (un) déterminée par

u0=2etun+1=3-unpour tout n.
 
Exercice 95  332   Correction  

Soient a>0,

f:xx3+3ax3x2+a

et (un) la suite définie par

u0>0etun+1=f(un)pour tout n.

Étudier les variations de f, le signe de f(x)-x et en déduire le comportement de (un).

Solution

f(x) est du signe de 3(x2-a)2 donc f est croissante et par suite (un) est monotone.
Les racines de l’équation f(x)=x sont 0,a et -a. Ce sont les seules limites possibles pour (un).
f(x)-x est du signe de ax-x3=-x(x-a)(x+a).
Si u0]0;a] la suite est croissante est majorée par a donc converge vers a
Si u0[a;+[ la suite est décroissante et minorée par a donc converge vers a.

 
Exercice 96  2308   Correction  

Étudier la suite (un) définie par

u0>0etun+1=12+unpour tout n.

Solution

La suite (un) est bien définie et strictement positive car de fonction itératrice f:x12+x définie sur +* et à valeurs dans +*. Si la suite (un) converge, sa limite vérifie =12+ et 0 donc =-1+2.

|un+1-|=|12+un-12+|=|un-|(2+un)(2+)14|un-|.

Par récurrence, on montre |un-|=14n|u0-| et l’on conclut un.

 
Exercice 97  2310   Correction  

Soit a tel que 0<|a|<1 et (un) la suite définie par

u0=aetun+1=un2-unpour tout n.

Montrer que (un) est bien définie et |un|<1. Étudier la limite de (un).

Solution

Par récurrence montrons un existe et |un|<1.
Pour n=0: ok
Supposons la propriété établie au rang n0.
Par HR, un existe et |un|<1 donc 2-un0 d’où un+1=un2-un existe et

|un+1||un||2-un||un|2-|un|<1.

Récurrence établie.

|un+1||un|2-|un||un|

donc (|un|) est décroissante d’où |un||a| puis

|un+1||un|2-|a|

puis

|un|(12-|a|)n|a|0.

Par suite, un0.

 
Exercice 98  4937   

(Algorithme de Babylone)

Soient a>0 et (un) la suite définie par

u0>0etun+1=12(un+aun)pour tout n.
  • (a)

    Étudier la convergence de la suite (un).

  • (b)

    Déterminer, si elle existe,

    limn+un+1-a(un-a)2.
 
Exercice 99  333   Correction  

Soient u0]0;1[ et pour tout n,

un+1=un-un2.

Montrer que (un) est monotone de limite nulle. Déterminer les limites des suites dont les termes généraux sont les suivants

k=0nuk2etk=0n(1-uk).

Solution

un+1-un=-un20 donc (un) est décroissante. Aisément, on montre que un]0;1[ pour tout n et donc on peut conclure que (un) converge. Sa limite vérifie

=-2

d’où =0.

Par télescopage,

k=0nuk2=k=0n(uk-uk+1)=u0-un+1n+u0

et

k=0n(1-uk)=k=0nuk+1uk=un+1u0n+0.
 
Exercice 100  329   Correction  

Soit (un) la suite définie par

u0]0;4[etun+1=4un-un2pour tout n.
  • (a)

    Montrer que (un) est bornée. Quelles sont les limites possibles de (un)?

  • (b)

    Montrer que si (un) converge alors (un) est soit stationnaire égale à 0, soit stationnaire égale à 3.

  • (c)

    En posant u0=4sin2(α), déterminer les valeurs de u0 pour lesquelles la suite (un) est stationnaire.

Solution

  • (a)

    On observe que x4x-x2 est une application de [0;4] dans lui-même. Par suite, un[0;4] pour tout n. Si (un) converge alors, en posant sa limite, on a =4-2 d’où =0 ou =3.

  • (b)

    Supposons que un0. S’il existe un rang n tel que un=0 alors la suite (un) est stationnaire égale à 0. Sinon on a un>0 pour tout n et donc un+1-un3un>0. Ainsi, à partir d’un certain rang, la suite est strictement croissante. De même, si un3 sans être stationnaire égale à 3, on observe que la suite |un-3| est strictement croissante à partir d’un certain rang.

  • (c)

    On obtient aisément un=4sin2(2nα). La suite est stationnaire si, et seulement si, il existe n tel que un=0 ou 3 c’est-à-dire sin2(2nα)=0,3/2,-3/2 soit encore 2nα=kπ/3 avec k. Ainsi les u0 pour lesquels la suite est stationnaire sont les sin(kπ/3.2n) avec k et n.

 
Exercice 101  94   

Établir

1+1+1+=1+11+11+.
 
Exercice 102  2313   Correction  

On considère l’équation ln(x)+x=0 d’inconnue x>0.

  • (a)

    Montrer que l’équation possède une unique solution α.

  • (b)

    Former, par l’algorithme de Newton, une suite récurrente réelle (un) convergeant vers α.

Solution

  • (a)

    f:xln(x)+x réalise une bijection strictement croissante de +* vers .
    L’équation proposée possède une unique solution α=f-1(0).

  • (b)

    L’algorithme de Newton, propose de définir la suite (un) par la relation:

    un+1=un-f(un)f(un)=un-ln(un)+un1/un+1=un(1-ln(un))un+1.

    La fonction f est de classe 𝒞2, f(x)=1x+1 et f′′(x)=-1x2 ne s’annulent pas.
    Pour u0>0 tel que f(u0)f′′(u0)0, la suite converge vers α.

 
Exercice 103  334   

Soit f:[a;b][a;b] une fonction de classe 𝒞1 vérifiant |f(x)|<1 pour tout x élément de [a;b].

  • (a)

    Montrer que f admet un unique point fixe α dans [a;b].

  • (b)

    Soit c[a;b]. Montrer la convergence vers α de la suite (un) déterminée par

    u0=cetun+1=f(un)pour tout n.
 
Exercice 104  335   

Soit f:[a;b][a;b] une fonction vérifiant11 1 On dit que f est 1-lipschitzienne. De telles fonctions sont évidemment continues.

(x,y)[a;b]2,|f(y)-f(x)||y-x|.

On considère la suite récurrente définie par

u0[a;b]etun+1=un+f(un)2pour tout n.

Montrer que (un) converge vers un point fixe de f.

 
Exercice 105  2783     MINES (MP)Correction  

Soit (xn)n* une suite de réels positifs. On pose, pour tout n>0,

yn=x1+x2++xn.
  • (a)

    Ici xn=a pour tout n, où a>0. Étudier la convergence de (yn).

  • (b)

    Même question dans le cas où xn=ab2n pour tout n, avec b>0.

  • (c)

    Montrer que (yn) converge si, et seulement si, la suite (xn2-n) est bornée.

Solution

Notons que la suite (yn) est croissante, elle est donc convergente si, et seulement si, elle est majorée.

  • (a)

    Ici yn+1=a+yn. Soit la racine positive de l’équation 2--a=0 c’est-à-dire

    =1+1+4a2.

    On remarque que y1=a et l’on montre par récurrence yn. La suite (yn) est croissante et majorée donc convergente.

  • (b)

    On observe que la nouvelle suite (yn) est désormais égale à b fois la précédente, elle est donc convergente.

  • (c)

    Si (yn) converge vers alors xn2-nyn donc (xn2-n) est bornée.
    Si (xn2-n) est bornée par une certain M alors xnM2n, la suite (yn) définie par (xn) est alors inférieure à celle obtenue par (M2n), cette dernière étant convergente, la suite (yn) converge.

 
Exercice 106  3229   Correction  

Soit (un) une suite réelle vérifiant

n,un[1/2;1].

Soit (vn) la suite déterminée par

v0=u0etvn+1=vn+un+11+un+1vnpour tout n.

Montrer que la suite (vn) converge et déterminer sa limite.

Solution

On vérifie sans difficultés que la suite (vn) est définie et que ses termes sont positifs.
De plus, on vérifie par récurrence que

n,vn1

car

(1-un+1)(1-vn)0vn+un+11+un+1vn1.

On a alors

vn+1-vn=un+1(1-vn2)1+un+1vn0

et la suite (vn) est donc croissante et majorée. Par conséquent, celle-ci converge vers une certaine limite .
Dans le cas où la suite (un) est constante égale à 1, on observe que =1. Peut-être est-ce encore vrai dans le cas général? Pour le voir, étudions la suite (1-vn). On a

01-vn+1=(1-un+1)(1-vn)1+un+1vn12(1-vn)

donc par récurrence

01-vn12n(1-v0)

et on en déduit

vn1.
 
Exercice 107  3165      X (MP)Correction  

Soient (an) une suite réelle positive, bornée et (un) la suite récurrente définie par

u0>0etun+1=1un+an+1 pour tout n.

Montrer que la suite (un) converge si, et seulement si, la suite (an) converge.

Solution

Posons

M=supnan.

On vérifie aisément que la suite (un) est bien définie et que pour tout n2

1M+2un1.

Supposons la convergence de la suite (un). Sa limite est strictement positive. En résolvant l’équation définissant un+1 en fonction de un, on obtient

an=1un+1-un-1.

On en déduit que la suite (an) converge.
Inversement, supposons que la suite (an) converge vers une limite , 0.
Considérons la suite (vn) définie par

v0=1 et vn+1=1vn++1 pour tout n.

On vérifie que la suite (vn) est bien définie et à termes strictement positifs.
L’équation

x=1x++1

possède une racine L>0 et l’on a

|vn+1-L||vn-L|1+L

ce qui permet d’établir que la suite (vn) converge vers L. Considérons ensuite la suite (αn) définie par

αn=un-vn.

On a

αn+1=αn+(-an)(un+an+1)(vn++1)

et donc

|αn+1|k(|αn|+|an-|)

avec

k=1m+1[0;1[

m>0 est un minorant de la suite convergente (vn).
Par récurrence, on obtient

|αn|kn|α0|+p=0n-1kn-p|ap-|.

Soit ε>0.
Puisque la suite (an) converge vers , il existe p0 tel que

pp0,|ap-|ε

et alors

p=p0n-1kn-p|ap-|εk=1+kp=kε1-k.

Pour n assez grand

p=0p0-1kn-p|ap-|=Cteknε et kn|α0|ε

et on en déduit

|αn|2ε+kε1-k.

Ainsi, αn0 et par conséquent

unL.

[<] Suites récurrentes[>] Suites récurrentes multiples

 
Exercice 108  2294  Correction  

Soient (xn) et (yn) deux suites réelles telles que

xn+1=xn-yn2etyn+1=xn+yn2.

En introduisant la suite complexe de terme général zn=xn+iyn, montrer que les suites (xn) et (yn) convergent et déterminer leurs limites.

Solution

On a

zn+1=1+i2zn

donc

zn=(1+i2)nz0.

Or |1+i2|<1 donc zn0 puis xn,yn0.

 
Exercice 109  2295  Correction  

Soit (zn) une suite complexe telle que

n,zn+1=13(zn+2z¯n).

Montrer que (zn) converge et exprimer sa limite en fonction de z0.

Solution

Introduisons xn=Re(zn) et yn=Im(zn). On a

xn+1=xn et yn+1=-yn3

xnx0 et yn0 donc znRe(z0).

 
Exercice 110  4938   

(Moyenne arithmético-géométrique)

Soit (a,b)+2. On considère les suites (un) et (vn) définies par

u0=a,v0=betun+1=unvn,vn+1=un+vn2pour tout n.

Montrer que les suites (un) et (vn) sont bien définies et convergent vers une même limite. Celle-ci est appelée moyenne arithmético-géométrique des réels a et b.

 
Exercice 111  326   Correction  

Pour α]0;π/2], on étudie les suites (un) et (vn) définies par

{u0=cos(α)v0=1et{un+1=(un+vn)/2vn+1=un+1vnpour tout n.
  • (a)

    Établir que pour tout n,

    un=vncos(α2n) et vn=k=1ncos(α2k).
  • (b)

    Étudier sin(α2n)vn et en déduire les limites de (un) et (vn).

Solution

  • (a)

    Exploiter 1+cos(x)=2cos2(x2) et raisonner par récurrence.

  • (b)
    sin(α2n)vn=12nsin(α)

    via sin(a)cos(a)=12sin(2a). Par suite,

    vnsin(α)2nsin(α/2n)sin(α)α

    et aussi

    unsin(α)α.

[<] Couple de suites récurrentes

 
Exercice 112  2301   Correction  

Soit a+*. On définit une suite (un) par

u0=aetun+1=k=0nukpour tout n.
  • (a)

    Déterminer la limite de (un).

  • (b)

    Déterminer la limite de un+1-un.

Solution

  • (a)

    Pour n1,

    un+1-un=k=0nuk-k=0n-1uk=unk=0nuk+k=0n-1uk0

    donc (un)n1 est croissante.
    Supposons un. On a u1=a>0
    En passant la relation précédente à la limite: 0=+=12. C’est absurde.

    Par suite, un+.

  • (b)
    un+1-un=unun+1+un

    donc

    un+1un-1=1un+1+unn+0.

    Par suite,

    un+1-un=1un+1/un+1n+12.
 
Exercice 113  2311   Correction  

Déterminer le terme général de la suite (un) définie par:

u0=a>0,u1=b>0etun+2un=un+12pour tout n.

À quelle condition (un) converge?

Solution

Par récurrence, on montre que un existe et un>0. La relation de récurrence donne alors

un+2un+1=un+1un.

La suite (un+1/un) est constante égale à u1/u0=b/a. La suite (un) est donc géométrique de raison b/a et finalement

un=a(ba)n.

La suite (un) converge si, et seulement si, ba.

 
Exercice 114  338   

Soit (un) une suite de réels positifs telle que

un+212(un+un+1)pour tout n.

Montrer que la suite (un) converge.

On pourra étudier la monotonie de la suite (vn) avec vn=max(un+1,un).



Édité le 08-12-2023

Bootstrap Bootstrap 3 - LaTeXML [LOGO] - Powered by MathJax Powered by MathJax