[>] Équations à inconnue polynomiale
Soit la suite de polynômes définie par
Calculer le coefficient de dans .
Solution
Notons , et les coefficients de et dans .
Puisque , on a , et .
Puisque , on a , et .
On en déduit , et puis pour : , ,
Pour , développer le polynôme
En déduire que tout entier s’écrit de façon unique comme somme de puissance de 2:
Solution
Posons
En exploitant successivement , on obtient
On en déduit
Lorsque l’on développe directement le polynôme , le coefficient de obtenu correspond au nombre de fois qu’il est possible d’écrire comme la somme des puissances de 2 suivantes: . Ce nombre vaut 1 compte tenu de l’exercice précédent.
Soit .
Pour et , calculer
En déduire que, s’il existe tel que pour tout , alors est un polynôme constant.
Solution
Pour On remarque
Par combinaison linéaire,
Supposons pour tout . Pour ,
et donc
On en déduit et le polynôme est constant.
Soit non constant et tel que . Montrer que:
Solution
Puisque le polynôme est non constant, on peut écrire
avec et .
Posons un argument du complexe et considérons la suite de terme général
On a et
On en déduit que pour assez grand.
Trouver les tels que .
Trouver les tels que .
Solution
Parmi les polynômes constants, seuls le polynôme nul est solution.
Si alors, pour vérifier l’équation, il est nécessaire que . On peut alors écrire sous la forme . Parmi, les polynômes de cette forme, ceux solutions sont ceux obtenus pour et . Conclusion, les polynômes solutions sont les avec .
Déterminer les polynômes de vérifiant .
Résoudre les équations suivantes:
d’inconnues
d’inconnue .
Solution
Si est un couple solution de polynômes non nuls alors donne avec ce qui est impossible. Il reste le cas où l’un des polynômes ou est nul et l’autre, alors, l’est aussi. Inversement, le couple nul est effectivement solution.
Si alors et donc n’est pas solution.
Si alors on peut écrire et alors
Après résolution on obtient
Finalement, les solutions sont le polynôme et les polynômes constants.
Résoudre les équations suivantes:
d’inconnue
d’inconnue .
Solution
Parmi les polynômes constants, seul le polynôme nul est solution.
Parmi les polynômes non constants, si est solution alors et donc . On peut alors écrire avec .
Les solutions de l’équation sont et avec .
Parmi les polynôme de degré inférieur à 1, seul le polynôme nul est solution.
Pour polynôme tel que alors la relation implique, en raisonnant sur l’annulation des coefficients dominants, donc .
En cherchant sous la forme avec , on obtient que seuls les polynômes avec sont solutions.
Finalement, les polynômes solutions sont les avec .
Soit . Montrer qu’il existe un unique polynôme tel que
et exprimer celui-ci en fonction du polynôme .
[<] Équations à inconnue polynomiale[>] Fonctions polynomiales
Montrer que pour tout entier naturel , il existe un unique polynôme tel que
Exprimer les coefficients de à l’aide de nombres factoriels.
Solution
Les polynômes solutions de sont nécessairement de degré .
Cherchons ceux-ci de la forme:
équivaut à
Par suite, l’équation possède une et une seule solution qui est:
Trouver tous les polynômes tels que
Solution
Soit un polynôme et un polynôme primitif de . est solution du problème posé si, et seulement si,
En raisonnant par coefficients inconnus, on observe que est solution.
Si est aussi solution alors
et on en déduit que le polynôme est constant.
On en déduit que
est l’unique solution du problème posé.
Soit .
En étudiant la dérivée -ième du polynôme , établir
Déterminer les polynômes de divisibles par leur polynôme dérivé.
Soit . On suppose que vérifie
Montrer que le polynôme ne possède pas de racines dans .
Solution
Par la formule de Taylor, on a pour tout
Soit . Montrer
Solution
Par la formule de Taylor
donc
et plus généralement
Par la formule de Taylor
puis en permutant les sommes (qui se limitent à un nombre fini de termes non nuls)
Autre méthode: On exploite les ingrédients suivants:
- l’application qui à associe est linéaire;
- par la formule du binôme, cette application envoie chaque sur ;
- deux applications linéaires égales sur une base sont égales sur l’espace.
Montrer qu’il existe un unique polynôme vérifiant
Soit . Montrer qu’il existe un unique polynôme vérifiant
On pose
Démontrer l’existence d’un polynôme de degré et à coefficients positifs ou nul vérifiant
Préciser et calculer .
Solution
Montrons la propriété par récurrence sur .
Pour , convient.
Supposons la propriété vraie au rang .
En dérivant la relation
on obtient
Posons alors
de sorte que
On peut écrire
et alors
est un polynôme de degré à coefficients positif ou nul.
Récurrence établie.
Par la relation de récurrence obtenue ci-dessus
et
donc
Soit un polynôme à coefficients complexes.
Pour , calculer
En déduire que pour tout
On commencera par justifier l’existence de la borne supérieure considérée.
Solution
Pour , on remarque
Aussi, pour ,
Par linéarité,
Par l’identité qui précède,
Introduisons le réel
Cela est possible car la fonction est continue sur le segment donc bornée. On obtient alors
On en déduit .
[<] Fonctions polynomiales[>] Divisibilité
Justifier que tout polynôme réel de degré impair possède au moins une racine réelle:
en employant le théorème des valeurs intermédiaires;
en employant le théorème de décomposition en facteurs irréductibles.
Solution
Soit un polynôme réel de degré impair avec :
avec , .
La fonction polynomiale est définie et continue sur avec
La fonction continue prend donc des valeurs positives et des valeurs négatives, le théorème des valeurs intermédiaires assure que cette fonction s’annule. Par conséquent, le polynôme admet au moins une racine réelle.
Si le polynôme ne présente pas de racines réelles, sa décomposition en facteurs irréductibles est un produit de polynômes de degrés . Le polynôme est alors de degré pair. Par contraposition, si est de degré impair, il possède au moins une racine réelle.
Donner une condition nécessaire et suffisante sur pour que le polynôme admette une racine multiple et déterminer celle-ci.
Soit
Montrer que, si un nombre complexe est racine de , alors
Soit . On pose
Montrer
On pourra employer des racines de l’unité.
Solution
Soit une racine -ième de l’unité. On a
car
On en déduit puis .
De façon plus générale, on a
et on en déduit .
Soient trois éléments, non nuls et distincts, du corps .
Démontrer que le polynôme
peut s’écrire sous la forme où est une constante que l’on déterminera.
Solution
et deux à deux distincts donc
De plus, donc il existe tel que
Puisque , on a .
Soit . Montrer que les racines du polynôme
sont simples.
Soit
un polynôme à coefficients entiers tel que et .
On suppose que admet une racine rationnelle exprimée sous forme irréductible. Montrer que et .
Factoriser dans
Montrer que est racine d’un polynôme de degré trois à coefficients dans .
Justifier que le nombre est irrationnel.
Solution
On a
donc
Ainsi est racine du polynôme .
Soit une racine rationnelle de ce polynôme. On peut écrire avec . On a alors
On en déduit . Or et sont premiers entre eux et donc par le théorème de Gauss . De plus, et, par un argument analogue au précédent, . Ainsi ou .
Or et ne sont pas les valeurs de . On peut donc conclure que est irrationnel.
Soit . Exprimer en fonction de et .
En déduire que les racines du polynôme:
sont de la forme . Déterminer les .
Solution
L’égalité
donne en développant
On observe
Posons pour . Les sont racines distinctes de , or , ce sont donc exactement les racines de .
Soit
un polynôme réel de degré . On dit que ce polynôme est réciproque lorsque
Montrer que le polynôme est réciproque si, et seulement si,
On suppose que est un polynôme réciproque. Montrer que si est une racine de alors et est aussi racine de de même multiplicité.
Vérifier que si est un polynôme réciproque de degré pair alors il existe tel que
Vérifier que si est un polynôme réciproque de degré impair alors il existe tel que
Solution
On remarque
Deux polynômes étant égaux si, et seulement si, leurs coefficients le sont, on obtient
Le coefficient constant d’un polynôme réciproque est égal à son coefficient dominant, il n’est donc pas nul et cela assure que n’est pas racine de .
Si est racine de alors on peut introduire est l’égalité précédente donne
On en déduit que est aussi racine de .
Si , et désignent la même racine et il y a donc égalité des multiplicités. Sinon, on peut factoriser par . Ce polynôme est réciproque et l’égalité avec et réciproques implique réciproque. En effet,
avec , , et les degrés des polynômes , et .
On en déduit que les racines et ont la même multiplicité.
On raisonne par récurrence forte sur .
Pour , c’est immédiat.
Supposons la propriété vérifiée jusqu’au rang (avec ).
Soit un polynôme réciproque de degré . Notons sont coefficients dominant et posons
On vérifie que est un polynôme et qu’il s’écrit
Si le polynôme est nul, on conclut avec .
Sinon, on introduit la multiplicité de en tant que racine de et l’on observe
Le polynôme est réciproque de degré exactement.
Par hypothèse de récurrence forte, il existe tel que
et alors
La récurrence est établie.
On remarque que si est un polynôme réciproque de degré impair alors en est racine. On peut alors factoriser par et écrire . Le polynôme est réciproque et donc le polynôme l’est aussi. De plus, est de degré pair et l’on peut conclure en employant le résultat de la question précédente.
Soient et les polynômes
On suppose que possède une racine dans . Montrer que possède au moins une racine réelle.
Solution
Pour , on remarque
donc
Si est raine de , il vient donc
Les valeurs et sont de signes opposés, la fonction polynôme s’annule alors car continue.
Soient , des réels deux à deux distincts et .
Simplifier l’expression du polynôme
Calculer
Soient deux polynômes complexes et non constants vérifiant
Montrer que les polynômes et sont égaux.
[<] Racines[>] Division euclidienne
Montrer les divisibilités suivantes et déterminer les quotients correspondant:
.
Solution
.
.
.
Vérifier que pour tout ,
Déterminer le quotient de cette division.
Vérifier que pour tous et ,
Soit .
Montrer que divise .
En déduire que divise .
On note (composition à facteurs).
Établir que divise
Solution
On écrit
On a
avec divisant car
divise le polynôme et le polynôme . Il divise donc leur somme .
Par récurrence sur .
La propriété est immédiate pour et vient d’être établie pour .
Supposons la propriété vraie au rang .
divise donc divise .
Par hypothèse de récurrence, divise alors et enfin on en déduit que divise .
Récurrence établie.
Soit . Montrer que divise .
[<] Divisibilité[>] Arithmétique
Calculer le quotient et le reste de la division euclidienne de par avec
En réalisant une division euclidienne, former une condition nécessaire et suffisante sur pour que divise .
Solution
.
Le polynôme divise si, et seulement si, .
Soient et deux éléments distincts de et .
Exprimer en fonction de le reste de la division de par .
Exprimer en fonction de le reste de la division de par .
Soient et .
Déterminer le reste de la division euclidienne dans de par .
Solution
avec ce qui permet d’écrire avec .
Cette relation doit être aussi vraie dans et peut donc être évaluée en :
or donc et .
Soit et le reste de la division euclidienne de par .
Montrer que le reste de la division euclidienne de par est .
Solution
On a avec .
Or et . On peut donc écrire
puis
ce qui permet de reconnaître le reste de division euclidienne cherchée.
Soient .
De la division euclidienne de par , déduire celle de par .
Établir que
Solution
avec .
or donc avec et .
Puisque , est le reste de la division euclidienne de par .
Suivons l’algorithme d’Euclide calculant le pgcd de et .
, puis tant que , on pose le reste de la division euclidienne de par .
Cet algorithme donne avec le dernier reste non nul.
Par la question ci-dessus on observe que si on pose alors , et pour tout tel que , et est le reste de la division euclidienne de par .
Par suite, car puisque .
Soient distincts. Montrer qu’il existe un unique endomorphisme de vérifiant
Solution
Supposons solution. Soit . Par division euclidienne de par , on peut écrire
En évaluant cette identité en et , on détermine et
Par linéarité de , on obtient
car . Ainsi,
ce qui détermine de façon unique.
Inversement, on vérifie aisément que l’application définie sur par la relation précédente est un endomorphisme de résolvant le problème posé.
[<] Division euclidienne[>] Racines et arithmétique
Vérifier que divise11 1 Le sujet ne précise pas si la divisibilité est à entendre dans ou dans car cela est sans incidence. En effet, les deux polynômes étant réels, quotient et reste de la division euclidienne de l’un par l’autre peuvent se calculer dans et ce sont les mêmes que l’on retrouve dans . .
Montrer que et sont premiers entre eux22 2 Encore une fois il n’est pas nécessaire de préciser si l’étude a lieu dans ou dans car le pgcd se calcule par une succession de divisions euclidiennes et ce sont les mêmes qui sont réalisées dans et dans . En substance le pgcd unitaire de deux polynômes réels est identique dans et dans ..
Soient et
Calculer le quotient et le reste de la division euclidienne de par .
Calculer un pgcd des polynômes et .
Déterminer deux polynômes et tels que .
Soient non nuls.
Montrer que et sont premiers entre eux si, et seulement si, et le sont.
Solution
Si alors il existe tels que . On a alors donc . De même, et, par produit, .
Si alors, puisque et , on a puis .
Soient tels que et soient premiers entre eux.
Montrer
Solution
et donc puis .
Inversement. Posons . On a et donc .
De plus, donc par le théorème de Gauss, et finalement .
Soient tels que . Montrer que .
Solution
Posons . On a associé à donc puis .
Or et les polynômes et sont donc associés. Puisque , on obtient .
Soient et deux polynômes non constants de premiers entre eux.
Montrer qu’il existe un unique couple vérifiant
Soient non nuls. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes:
et ne sont pas premiers entre eux.
il existe tel que
Solution
(i)(ii) Posons qui est non constant.
Puisque et on peut écrire et avec et .
de sorte que .
(ii)(i) Supposons (ii).
Si par l’absurde alors, puisque on a .
Or donc ce qui est exclu. Absurde.
On cherche les polynômes
tels que divise .
Montrer que, si , et que si et , il existe 6 polynômes dont 4 dans .
Trouver les polynômes si et et en déduire que 13 polynômes en tout conviennent, dont 7 dans .
Solution
Si alors divise si, et seulement si, est racine au moins double de . Ceci équivaut à ce qui donne .
Les polynômes solutions correspondant sont alors et , tous réels.
Si alors divise si, et seulement si, et et sont racines de .
Si alors et sont racines si, et seulement si,
Dans le premier cas, sachant , on parvient aux polynômes et .
Puisque
dans le second cas, on parvient à , et .
Ainsi quand et , on parvient à 6 polynômes dont 4 réels.
Enfin, si et alors divise si, et seulement si, ou . Quitte à échanger et , on peut supposer et l’on parvient alors aux polynômes , , et selon que ou (le cas étant à exclure car entraînant ).
Au final on obtient polynômes solutions dont réels.
Montrer que le polynôme est irréductible dans .
Solution
Par l’absurde, si le polynôme n’est pas irréductible dans , il est possible de l’écrire comme produit de deux polynômes à coefficients rationnels non constants. L’un d’eux est de degré et détermine donc une racine de . On écrit sous forme irréductible (avec , et ) et l’égalité donne, après réduction au même dénominateur,
L’entier divise et donc divise . Or est premier avec et donc (par le lemme de Gauss) divise , c’est-à-dire . Aussi, divise mais est premier avec et donc . Ainsi, . Cependant, ni , ni , ne sont racines de . C’est absurde. Le polynôme est donc irréductible dans .
Le polynôme est-il irréductible dans ? dans ?
Mêmes questions avec .
(Équation de Fermat polynomiale)
Soit un polynôme complexe non nul. Montrer que le nombre de ses racines distinctes vérifie:
Soient deux polynômes complexes premiers entre eux et vérifiant
On note , et le nombre de racines distinctes des polynômes , et . En introduisant le polynôme , vérifier
Soit avec . Déterminer les triplets de polynômes complexes tels que
[<] Arithmétique[>] Racines et équations polynomiales
Justifier les divisibilités suivantes:
Solution
Posons . On a et donc .
0 est au moins racine double de donc .
Posons . On observe .
1 est au moins racine triple de donc .
Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur pour que
Solution
On peut factoriser
avec . On en déduit
Puisque est un polynôme réel en est racine si, et seulement si, l’est.
Finalement,
Soient et deux entiers supérieurs à 2 et premiers entre eux.
Montrer
Solution
Les racines de sont simples et toutes racines de .
Les racines de sont simples et toutes racines de .
En dehors de 1, les racines de et sont distinctes.
Comme 1 racine double de , on peut conclure .
Déterminer les polynômes réels de degré au plus tels que
Trouver les tels que
Solution
Dans un premier temps cherchons vérifiant , , , , et puis on considèrera au terme des calculs.
Un polynôme vérifiant et est de la forme
Pour que le polynôme vérifie , , et
on veut que vérifie , , et .
Le polynôme vérifie les deux premières conditions et vérifie les deux suivantes si et .
Le polynôme convient.
Finalement,
est solution du problème transformé et
est solution du problème initial.
Les autres solutions s’en déduisent en observant que la différence de deux solutions possède 1 et 2 comme racine triple.
Finalement, la solution générale est
avec .
Soient un polynôme à coefficients entiers et quatre entiers distincts tels que pour allant de à .
Montrer que l’équation n’admet pas de solution entière.
Solution
Par l’absurde, supposons que l’équation possède une solution entière . Puisque sont racines de , on peut écrire
avec un polynôme qui est à coefficients entiers car il se calcule par la division euclidienne de par le polynôme unitaire . L’égalité donne alors
où les différents facteurs sont entiers et les distincts. Or est nombre premier et la seule façon de l’exprimer comme produit d’entiers distincts est
L’écriture précédente est donc impossible.
Soient et deux entiers relatifs avec et irrationnel.
Exemple: montrer que est irrationnel.
Quelle est la forme de ?
Montrer que si est racine de alors aussi.
On suppose que est racine double de . Montrer que avec et dans .
Solution
Supposons avec . On a donc pair, . On obtient alors et donc est pair. Absurde car et sont premiers entre eux.
Par développement selon la formule du binôme de Newton
racine de donne
L’irrationalité de entraîne
ce qui permet de justifier qu’alors .
Posons
Par division euclidienne avec . Or en posant cette division euclidienne, on peut affirmer que avec et unitaire. racine de entraîne et donc avec . En dérivant et entraîne racine de donne racine de . On peut alors comme ci-dessus justifier avec et conclure.
[<] Racines et arithmétique[>] Factorisation
Soit un polynôme non nul tel que
Montrer que si est racine de alors l’est aussi
En déduire que ou bien est racine de l’unité.
Solution
Si alors donc est racine de .
Si et non racine de l’unité alors la suite des est une suite de complexe deux à deux distincts, or tous les termes de cette suite sont racines de or donc ce polynôme ne peut avoir une infinité de racines. Absurde.
Déterminer les de tels que
Solution
Soit solution. donc puis donc puis etc.
Ainsi on obtient que avec donc constant.
La réciproque est immédiate.
Montrer que si vérifie
ses racines sont parmi . En déduire tous les polynômes solutions.
Solution
Si est racine de alors le sont aussi. Comme un polynôme non nul n’a qu’un nombre fini de racines, on peut affirmer que les sont redondants ce qui implique ou .
Si est racine de alors l’est aussi donc ou .
Si et on a nécessairement . Via parties réelle et imaginaire, on obtient ou .
Si est solution, non nulle, alors son coefficient dominant vaut 1 et l’on peut écrire:
. En injectant une telle expression dans l’équation, on observe que celle-ci est solution si, et seulement si, et .
Déterminer les polynômes non nuls de vérifiant:
.
[<] Racines et équations polynomiales[>] Polynômes scindés
Factoriser dans puis dans les polynômes suivants:
.
Solution
Dans
et dans
Dans
et dans
Dans
et dans
Décomposer en facteurs irréductibles dans .
Décomposer en facteurs irréductibles dans .
Factoriser dans les polynômes suivants:
Solution
puis
.
Soit .
Décomposer en facteurs irréductibles dans .
Décomposer en facteurs irréductibles dans .
Former la décomposition primaire dans de (avec ).
Solution
Les racines complexes de sont les avec .
On observe pour donc
Factoriser le polynôme pour .
Solution
Les racines de sont les avec .
Par suite,
et il existe tel que
Le coefficient dominant de étant , on obtient
Soient et . Décomposer en facteurs irréductibles dans
Pour on pose .
Former la décomposition en facteurs irréductibles de dans .
En déduire la valeur de .
Solution
On a
donc
D’une part,
D’autre part,
Cependant,
et donc
Soient , et
Déterminer les racines du polynôme ainsi que leurs multiplicités.
En déduire la valeur de
Soit .
On suppose pour tout réel .
Montrer qu’il existe deux polynômes tels que .
On suppose pour tout réel .
Montrer qu’il existe deux polynômes tels que .
[<] Factorisation[>] Relations entre coefficients et racines d'un polynôme scindé
Soit un polynôme unitaire de degré .
Montrer que est scindé sur si, et seulement si,
Soit un polynôme complexe non constant. Existe-t-il tel que soit scindé à racines simples?
Soit un polynôme de degré à coefficients réels possédant racines réelles distinctes.
Montrer que son polynôme dérivé possède exactement racines réelles distinctes.
En déduire que les racines du polynôme sont toutes simples dans .
Solution
Notons les racines de .
En appliquant le théorème de Rolle à la fonction sur l’intervalle , on justifie l’existence d’un réel tels que . Puisque
les réels sont deux à deux distincts ce qui fournit racines réelles au polynôme .
Puisque , il ne peut y en avoir d’autres.
Une racine multiple de est aussi racine du polynôme dérivé
Or les racines de ne sont pas racines de et les racines de sont réelles et ne peuvent donc être racines de . Par suite, et n’ont aucunes racines communes: les racines de sont simples.
Soit scindé à racines simples dans . Montrer que pour tout les racines de dans sont toutes simples.
Solution
Notons que par application du théorème de Rolle, les racines de sont réelles (et simples)
Les racines multiples de sont aussi racines de .
Or les racines de ne peuvent être réelles et les racines de sont toutes réelles.
Il n’y a donc pas de racines multiples au polynôme .
Soit un polynôme de degré possédant au moins racines distinctes. Peut-il y en avoir d’autres? Quelles sont leurs multiplicités?
Soit un polynôme réel non constant.
On suppose que est scindé sur à racines simples. Montrer que le polynôme est lui aussi scindé sur .
Montrer que le résultat perdure même si les racines de ne sont plus supposées simples.
Le polynôme est-il scindé sur ?
Si est scindé sur , montrer que est scindé ou constant sur .
Si , montrer que n’est pas scindé sur .
Solution
Si est degré 1 alors est constant. Si est de degré , par application du théorème de Rolle, il figure une racine de entre deux racines consécutives de . De surcroît, si est racine de multiplicité de , est aussi racine de multiplicité de . Par suite, en admet racines comptées avec multiplicité et est donc scindé.
0 est racine multiple du polynôme dérivé à l’ordre 2. Si le polynôme était scindé, l’étude qui précède permet d’observer que 0 est racine du polynôme. Ce n’est pas le cas.
Soit un polynôme réel scindé à racines simples de degré .
Montrer que ne peut pas posséder deux coefficients nuls successifs.
Montrer que les coefficients situés de part et d’autre d’un coefficient nul de ne peuvent être de même signe.
Soit scindé sur .
Montrer que pour tout réel , le polynôme est scindé sur .
Solution
Rappelons qu’un polynôme est scindé sur un corps si, et seulement si, la somme des multiplicités des racines de ce polynôme sur ce corps égale son degré.
Notons les racines réelles de et leurs multiplicités respectives. Le polynôme étant scindé, on peut écrire
On convient de dire qu’une racine de multiplicité 0 n’est en fait pas racine d’un polynôme. Avec ses termes, si est racine de multiplicité de alors est racine de multiplicité du polynôme et donc racine de multiplicité au moins (et même exactement) du polynôme . Ainsi, les fournissent
racines comptées avec multiplicité au polynôme .
Considérons ensuite la fonction réelle .
Cette fonction est indéfiniment dérivable et prend la valeur 0 en chaque .
En appliquant le théorème de Rolle à celle-ci sur chaque intervalle , on produit des réels vérifiant . Or
et donc est racine du polynôme .
Ajoutons à cela que les sont deux à deux distincts et différents des précédents car, par construction
On vient donc de déterminer nouvelles racines au polynôme et ce dernier possède donc au moins
racines comptées avec multiplicité.
Cas: . Ce qui précède suffit pour conclure car .
Cas: . Il manque encore une racine car . Par les racines précédentes, il est possible de factoriser par un polynôme scindé de degré et le facteur correspondant étant de degré , cela donne une écriture scindé du polynôme . On peut aussi considérer \ogune racine \ogen selon le signe de .
Soit un polynôme non constant dont les racines complexes sont de parties imaginaires positives ou nulles. Montrer que le polynôme est scindé dans .
Solution
On peut écrire sous forme factorisée
avec et vérifiant .
Un complexe est racine du polynôme si, et seulement si,
Si alors
et donc
Ainsi, ne peut être racine de et non plus par le même raisonnement ou parce que est un polynôme réel.
On en déduit que les racines de sont toutes réelles et donc est scindé dans .
Ainsi, le polynôme est scindé dans .
Soient deuxs réels.
Montrer que est scindé sur si, et seulement si, .
Solution
Étudions les variations de la fonction
Cette fonction est dérivable de dérivée .
Cas: . La dérivée est strictement positive et la fonction polynomiale est strictement croissante. Dans ce cas, le polynôme n’admet qu’une seule racine réelle et c’est une racine simple car elle n’est pas racine de . Le polynôme n’est alors pas scindé sur . La condition n’est quant à elle pas vérifiée.
Cas: . À nouveau la fonction polynomiale est strictement croissante et admet une seule racine. Si , cette racine est non nulle et c’est une racine simple. Si , cette racine est une racine triple. Le polynôme est donc scindé sur si, et seulement si, ce qui est aussi la seule situation où dans le cas considéré.
Cas: . La dérivée de s’annule en et avec .
On dresse le tableau des variations de la fonction
Compte tenu de ces variations, le polynôme présente trois racines réelles si, et seulement si, et (un cas d’égalité correspondant à une situation de racine double). Puisque , la condition précédente équivaut encore à avec
Ainsi, est scindé sur si, et seulement si, .
Pour , on pose
Déterminer le degré et le coefficient dominant de .
Déterminer toutes les racines de .
En déduire la valeur de
Solution
On amorce le développement des puissances par la formule du binôme de Newton pour écrire
Après simplification,
On résout l’équation
d’inconnue .
On commence par remarquer que n’est pas solution. Pour ,
On remarque que la valeur n’est pas possible et l’on poursuit
Les racines de sont donc les réels
Ceux-ci sont deux à deux distincts car la fonction cotangente est strictement décroissante donc injective sur . Puisque le polynôme est de degré , ces racines sont des racines simples de .
Ce qui précède permet d’écrire la factorisation
Puisque , on peut aussi écrire
En évaluant en ,
mais aussi
On a donc
[<] Polynômes scindés[>] Familles de polynômes classiques
Déterminer les triplets complexes tels que:
Déterminer les triplets tels que:
Solution
Soit un triplet solution
On a et
Par suite, sont les racines de:
Donc .
Inversement, de tels triplets sont solutions.
Soit un triplet solution de
donne , donne donc .
De même, on obtient .
Ainsi ou .
Inversement, de tels triplets sont solutions.
Soit un triplet solution.
Posons et .
Déterminons et .
On a .
. Par suite, .
Posons .
On a d’où
On a d’où .
Par suite, sont les racines de
Donc .
Inversement, de tels triplets sont solutions.
Résoudre dans le système
Solution
Soit un triplet de complexes et avec
On a
Posons et
On a
donc .
Puisque sont racines de , on a
Puisque sont racine de , on a
On en déduit que est solution du système posé si, et seulement si,
c’est-à-dire, sachant ,
Ce système équivaut encore à
et aussi à
Que soit nul ou non, le système entraîne et est donc équivalent au système
Ainsi, un triplet est solution du système proposé si, et seulement si, , et sont les trois racines du polynôme (pour quelconque).
En introduisant tel que , les racines de sont et .
Finalement, les solutions du système sont les triplets avec
pour quelconque.
Trouver les racines dans du polynôme sachant qu’il possède deux racines dont la somme est 2.
Solution
Notons les racines du polynôme considéré avec .
donne , donne et donne .
On obtient et .
et sont les racines de c’est-à-dire .
et sont les racines de c’est-à-dire .
Donner une condition nécessaire et suffisante sur pour que admette une racine qui soit le double d’une autre. Résoudre alors l’équation.
Solution
Notons les racines de . On peut supposer .
Les relations entre coefficients et racines donnent:
d’où
puis
Pour que admette une racine double d’une autre il est nécessaire que .
Pour , admet pour racines.
Pour , admet pour racines.
Résoudre sachant que la somme de deux des racines est égale à la troisième.
Solution
Notons les racines de . On peut supposer .
Les relations entre coefficients et racines donnent:
d’où .
Pour déterminer il reste à résoudre .
Finalement, et .
On considère l’équation: de racines .
Former une équation dont et seraient racines.
En déduire les valeurs de .
Solution
,
On en déduit , et .
Donc et sont racines de .
2 est racine de l’équation ci-dessus: .
Quitte à réindexer: et d’où et .
Puisque , on a et .
Déterminer les triplets vérifiant
Solution
Soit un triplet solution. Les complexes sont les trois racines du polynôme
avec
On a immédiatement . Aussi,
et donc
Ainsi,
À l’ordre près, , et sont égaux à , et .
Inversement, on vérifie que de tels triplets sont solutions.
Soit un polynôme complexe de racines . Calculer
Solution
Puisque , on a
et réduisant au même dénominateur
car et .
Soit non nul et .
Montrer que les sommes des zéros de sont en progression arithmétique.
Solution
On écrit
Notons la somme des zéros de . Par les relations coefficients racines d’un polynôme scindé
Les sont donc en progression arithmétique de raison .
Soient trois nombres complexes de somme nulle. Vérifier
Déterminer trois éléments de , non tous réels, tels que , et soient trois réels.
Montrer que, si sont trois éléments de de modules différents et si , et , alors , et sont trois réels.
Énoncé fourni par le concours CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA
Solution
conviennent.
Introduisons le polynôme . Les coefficients de ce polynôme s’expriment à partir de , et , le polynôme est donc à coefficients réels. S’il n’admet pas trois racines, il possède deux racines complexes conjuguées. Celles-ci sont alors de même module ce qui est exclu.
On considère le polynôme
de racines comptées avec multiplicité.
Pour tout , on pose
Établir
Solution
On a
donc
Par développement limité à un ordre , on a quand
puis
Or
et
avec
Par unicité des coefficients de de notre développement limité généralisé, on obtient
Pour , on obtient (ce qui était immédiat) et l’on en déduit
Par unicité des coefficients de de notre développement limité généralisé, on obtient
[<] Relations entre coefficients et racines d'un polynôme scindé
(Polynômes d’interpolation de Lagrange)
Soit une famille d’éléments de deux à deux distincts.
Pour tout on pose
Observer que, pour tout , on a
(où est le symbole de Kronecker (1823-1891) qui est égal à 1 lorsque et 0 sinon).
Montrer que
Solution
sont racines de donc .
De plus,
Donc
Posons , on a
et sont deux polynômes de degré inférieur à et prenant mêmes valeurs aux points ils sont donc égaux.
(Polynômes de Tchebychev)
Soit . On pose l’application définie par
Soit . Simplifier , et .
Pour , exprimer en fonction de et donner .
Établir qu’il existe un unique polynôme de dont la fonction polynomiale associée coïncide avec sur .
Donner le degré de ainsi que son coefficient dominant.
Montrer que possède racines distinctes toutes dans l’intervalle .
Soit . Montrer qu’il existe un unique polynôme tel que pour tout réel. On le note .
Lier et .
Donner une équation différentielle vérifiée par .
Calculer et .
Solution
On a
donc
est un polynôme en . Cela assure l’existence de , l’unicité provenant de ce que deux polynômes coïncidant en un nombre infini de points sont nécessairement égaux.
donne
On a
donc en dérivant
et
On en déduit par coïncidence de polynômes sur que
En dérivant cette relation à l’ordre :
En évaluant (1) en 1:
Comme , on obtient
En évaluant (1) en :
Comme , on obtient
Quels sont les couples vérifiant ?
Solution
Soit un couple solution.
Si le polynôme est constant alors nécessairement et . Vérification immédiate.
Sinon, posons . La relation impose que et sont premiers entre eux et en dérivant on obtient . Par suite, puis . Par des considérations de degré et de coefficient dominant on peut affirmer .
Quitte à considérer , supposons et la relation donne .
Résolvons l’équation différentielle sur .
Par le changement de variable , on obtient pour solution générale .
La fonction est polynômiale (cf. polynôme de Tchebychev), cela définit le polynôme .
La fonction ne l’est pas car de dérivée non polynômiale.
Par suite, et .
La relation évaluée en 1 impose et finalement .
Vérification: pour le couple , le polynôme est constant car de polynôme dérivé nul et puisqu’il prend la valeur 1 en 1, on peut affirmer .
(Polynômes de Laguerre)
Pour , on définit par
Observer que est une fonction polynomiale dont on déterminera le degré et le coefficient dominant.
Solution
Par la formule de dérivation de Leibniz
donc
est un polynôme de degré et de coefficient dominant .
(Polynômes de Legendre)
Pour tout entier naturel , on pose
Montrer que est un polynôme unitaire de degré .
Vérifier que pour tout polynôme réel avec , on a
En déduire que possède racines simples toutes dans l’intervalle .
(Polynômes de Fibonacci11 1 Cet énoncé peut être mis en parallèle avec le sujet 4409.)
On considère la suite de polynômes déterminée par
Vérifier que pour tout , et sont premiers entre eux.
Soit . Montrer
Soient et .
Établir
Conclure
On définit une suite de polynôme par
Calculer et .
Déterminer degré et coefficient dominant de .
Montrer que, pour tout et pour tout on a
En déduire une expression simple de pour .
Déterminer les racines de .
Solution
, .
Par récurrence double sur , on montre et .
Par récurrence double sur :
Pour et : ok
Supposons la propriété établie aux rangs et (avec )
Récurrence établie.
.
Soit . Il existe unique tel que .
Par suite, les avec constituent racines distinctes de . Puisque le polynôme est de degré , il n’y en a pas d’autres.
Soit la suite de définie par
Montrer
En déduire
Établir pour que pour tout et pour tout on a
Montrer que pour tout et pour tout on a
En déduire que où est le reste de la division euclidienne de par .
Conclure
Solution
Par récurrence sur
Pour : ok avec .
Supposons la propriété établie au rang .
Par l’hypothèse de récurrence
donc
Récurrence établie.
La relation ci-dessus peut se relire: . Donc et sont premiers entre eux.
Par récurrence sur , établissons la propriété:
Pour : ok
Supposons la propriété établie au rang . Pour tout
donc
Récurrence établie.
Posons et .
Comme on a .
Comme et on a .
Finalement, .
En notant le reste de la division euclidienne de par on a avec et
En suivant l’algorithme d’Euclide menant le calcul de simultanément avec celui menant le calcul de , on observe que
Édité le 08-01-2024
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