[>] Calcul de limites

 
Exercice 1  4867  

Donner un exemple:

  • (a)

    de fonction continue sur [0;+[ ni minorée, ni majorée.

  • (b)

    de fonction continue sur ]0;+[ sans limite en 0;

  • (c)

    de fonction définie sur continue en aucun point.

  • (d)

    de fonction définie sur continue en aucun point sauf 0.

 
Exercice 2  1779  

Soit f: telle que ff est croissante et fff strictement décroissante.

Étudier la monotonie de f.

 
Exercice 3  6072  Correction  

Étudier la parité de la fonction f définie sur par

f(x)=ex1ex+1

Solution

Remarquons que la fonction f est correctement définie: le dénominateur ne s’annule pas. Pour x, x et

f(x)=ex1ex+1

On multiplie par ex au numérateur et au dénominateur

f(x)=exexex1ex+1=1ex1+ex=ex1ex+1=f(x)

La fonction f est impaire.

 
Exercice 4  1780  

Étudier la parité de la fonction f d’une variable réelle définie par

f(x)=ln(x2+1+x).
 
Exercice 5  5026   Correction  

Déterminer une fonction f: telle que f ne présente ni minimum ni maximum sur aucun intervalle [a;b] avec a<b.

Solution

Tout nombre décimal s’écrit

x=p10k avec p et k.

De plus, cette écriture est unique si l’on impose que p n’est pas un multiple de 10.

Considérons alors la fonction f définie par f(x)=0 si x n’est pas un nombre décimal et

f(x)=(-1)p(1-110k)

si x est un nombre décimal s’écrivant p/10k avec p qui n’est pas divisible par 10 et k.

Sur tout segment [a;b] avec a<b, la fonction f prend ses valeurs dans ]-1;1[ et prend des valeurs arbitrairement proches de 1 et de -1: elle n’y présente ni minimum ni maximum.

[<] Généralités sur les fonctions[>] Propriétés des limites

 
Exercice 6  4863  

Étudier les limites suivantes:

  • (a)

    limx0+(1x+ln(x))

  • (b)

    limx0+xx

  • (c)

    limx0+|ln(x)|1ln(x)

  • (d)

    limx0sin(x)x

  • (e)

    limx0+xsin(ln(x))

  • (f)

    limx0+1xx.

 
Exercice 7  4862  

Étudier11 1 Étudier une limite consiste à savoir si celle-ci existe et donner sa valeur si tel est le cas. les limites suivantes:

  • (a)

    limx+(3x2-ex)

  • (b)

    limx+x2+x+1x+1

  • (c)

    limx+xe-x

  • (d)

    limx+xcos(ex)x2+1

  • (e)

    limx+1xx

  • (f)

    limx+(x2+xsin(x)).

 
Exercice 8  4864  

Étudier les limites suivantes:

  • (a)

    limx1+ln(x)ln(ln(x))

  • (b)

    limxπ/2sin(2x)π-2x

  • (c)

    limx1x-1ln(x).

 
Exercice 9  4824  

Lorsqu’elles existent, calculer les limites qui suivent:

  • (a)

    limx+x1x

  • (b)

    limx+(1x2)1ln(x)

  • (c)

    limx0+xxx.

 
Exercice 10  1784  Correction  

Déterminer les limites suivantes, lorsque celles-ci existent:

  • (a)

    limx01+x-1-xx

  • (b)

    limx+x-xln(x)+x

  • (c)

    limx0+xx

  • (d)

    limx1+ln(x).ln(ln(x))

  • (e)

    limx0(1+x)1/x

  • (f)

    limx11-xarccos(x)

Solution

  • (a)

    Quand x0,

    1+x-1-xx=1+x-(1-x)x(1+x+1-x)=21+x+1-x1.
  • (b)

    Quand x+,

    x-xln(x)+x=1-1/xln(x)x+11.
  • (c)

    Quand x0+,

    xx=exln(x)=eX

    avec X=xln(x)0 donc xx1.

  • (d)

    Quand x1+,

    ln(x).ln(ln(x))=Xln(X)

    avec X=ln(x)0 donc ln(x).ln(ln(x))0

  • (e)

    Quand x0,

    (1+x)1/x=e1xln(1+x)=eX

    avec X=ln(1+x)x1 donc (1+x)1/xe.

  • (f)

    Quand x1,

    1-xarccos(x)=1-cos(y)y=2sin2((y)/2)y=sin(y/2)sin(y/2)y/2

    avec y=arccos(x)0 donc sin(y)/20 et sin(y)/2y/21 puis 1-xarccos(x)0.

 
Exercice 11  1785   Correction  

Déterminer les limites suivantes, lorsque celles-ci existent:

  • (a)

    limx0x.sin(1x)

  • (b)

    limx+xcos(ex)x2+1

  • (c)

    limx+ex-sin(x)

  • (d)

    limx+x+arctan(x)x

  • (e)

    limx0x1/x

  • (f)

    limx+x1/x

Solution

  • (a)

    Quand x0,

    |xsin(1x)||x|0.
  • (b)

    Quand x+,

    |xcos(ex)x2+1|xx2+10.
  • (c)

    Quand x+,

    ex-sin(x)ex-1+.
  • (d)

    Quand x+,

    |x+arctan(x)x-1|arctan(x)xπ2x0.
  • (e)

    Quand x0,

    1/x-11/x1/x

    donc

    |1/x-1/x|1

    puis

    |x1/x-1||x|0.
  • (f)

    Quand x+, 1/x0 donc 1/x=0 puis x1/x=00.

 
Exercice 12  1786   Correction  

Déterminer les limites suivantes:

  • (a)

    limx0+1/x

  • (b)

    limx0x1/x

  • (c)

    limx0x21/x

Solution

  • (a)

    Quand x0+,

    E1/x1x-1+.
  • (b)

    Quand x0+,

    1/x-11/x1/x

    donne

    1-xx1/x1

    puis x1/x1.
    Quand x0-,

    1/x-11/x1/x

    donne

    11/x1-x

    puis à nouveau x1/x1.

  • (c)

    Quand x0+,

    |x21/x|x2x0

    via

    01/x1/x

    et quand x0-,

    |x21/x|x2(1-1x)0

    via

    1x-11/x0.
 
Exercice 13  5639   Correction  

Soit x. Étudier

limn+limm+(cos(πn!x))2m.

Solution

Cas: x. Il existe p* tel que px. Pour np, 2πn!xπ et alors

m,(cos(2πn!x))2m=1m=1

On en déduit

limn+limm+(cos(2πn!x))2m=limn+1=1.

Cas: x. Pour tout n*, 2πn!xπ et donc cos(πn!x)]-1;1[. On a alors

limm+(cos(πn!x))2m=0

puis

limn+limm+(cos(2πn!x))2m=limn+0=0.
 
Exercice 14  2996     MINES (MP)Correction  

Soient c>1 et f:+*+* croissante vérifiant

limx+f(cx)f(x)=1.
  • (a)

    Donner un exemple de fonction f non triviale vérifiant cette hypothèse.

  • (b)

    Montrer que pour tout d>0

    limx+f(dx)f(x)=1.

Solution

  • (a)

    La fonction xln(1+x) convient.

  • (b)

    Par récurrence, montrons que pour tout n

    limx+f(cnx)f(x)=1.

    La propriété est immédiate au rang n=0.

    Supposons la propriété vraie au rang n0.

    On écrit

    f(cn+1x)f(x)=f(cn+1x)f(cnx)f(cnx)f(x).

    Par produit de limites,

    limx+f(cn+1x)f(x)=1.

    La récurrence est établie.

    Soit d>0.

    Cas: d1. Il existe n tel que 1dcn. Par croissance de f,

    x>0,f(x)f(dx)f(cnx)

    et donc

    x>0, 1f(dx)f(x)f(cnx)f(x).

    Par encadrement,

    limx+f(dx)f(x)=1.

    Cas: d<1. On écrit

    f(dx)f(x)=(f(x)f(dx))-1=(f(dy)y)-1

    avec d=1/d>1 et y=dx. Par opérations sur les limites,

    limx+f(dx)f(x)=1.

[<] Calcul de limites[>] Définitions quantifiées des limites

 
Exercice 15  4861  

Soit f:[0;+[ une fonction strictement croissante de limite en +.

Montrer que la valeur f(x) est strictement inférieure à pour tout x[0;+[.

 
Exercice 16  1788  

Soit f: une fonction périodique admettant une limite en +.

Que peut-on dire de la fonction f?

 
Exercice 17  1789  Correction  
  • (a)

    Soit g: une fonction périodique admettant une limite en +. Montrer que g est constante.

  • (b)

    Soient f,g: telles que f admettant une limite en +, g périodique et f+g croissante.

    Montrer que g est constante.

Solution

Notons T une période strictement positive de g.

  • (a)

    Notons la limite de g en +. Pour tout x,

    g(x)=g(x+nT)n+.

    Par unicité de la limite, g(x)=. Ainsi, la fonction g est constante.

  • (b)

    Notons la limite de f en +. Puisque f+g est croissante

    f+g+{+}.

    Si =+ alors gx++. La démarche du (a), montre l’impossibilité de cela.

    Si alors la démarche du (a)., permet de conclure.

 
Exercice 18  1787   Correction  

Soient a<b¯ et f:]a;b[ une fonction croissante.
Montrer que l’application xlimx+f est croissante.

Solution

L’application xlimx+f est bien définie car f est croissante ce qui assure l’existence de limx+f.
Soient x,y]a;b[ tels que x<y.
Pour t]x;y[, on a f(t)f(y). Quand tx+, on obtient limx+ff(y) or f(y)limy+f donc limx+flimy+f.

 
Exercice 19  5931  Correction  

Soit f: une fonction.

On suppose que f tend vers + en + et vers en .

Montrer que pour tout [a;b], f1([a;b]) est une partie bornée de .

Solution

Soit [a;b].

Par la définition quantifiée des limites en + et , il existe A,A tels que

x,xAf(x)>betx,xAf(x)<a.

Par contraposition,

x,f(x)[a;b]x[A;A].

Ainsi, f1([a;b])[A;A] et c’est donc une partie bornée.

 
Exercice 20  4868   

Soit f: une fonction. Montrer qu’il y a équivalence entre:

(i) |f| tend vers + en + et -;

(ii) l’image réciproque11 1 Rappelons que l’image réciproque d’une partie par une application est constituée de l’ensemble des antécédents éventuels des éléments de la partie par cette application. par f d’une partie bornée de est une partie bornée.

[<] Propriétés des limites[>] Étude de continuité

 
Exercice 21  5453   Correction  

Soit f:[0;+[ une fonction bornée vérifiant

f(2x)-f(x)x+.

Montrer =0.

Solution

Par l’absurde, supposons 0 et, quitte à considérer -f, supposons >0.

Pour ε=/2>0, il existe A[0;+[ tel que

x[0;+[,xA|f(2x)-f(x)-|ε.

On a donc

xA,f(2x)12+f(x).

En particulier, cela vaut pour x=A,2A,4A,

f(2A) 12+f(A)
f(4A) 12+f(2A)
f(8A) 12+f(4A).

En sommant ces identités, on obtient par récurrence

n,f(2nA)n2+f(A).

Ainsi,

f(2nA)n++

ce qui contredit l’hypothèse assurant que f est bornée.

 
Exercice 22  227   Correction  

Soit f:+ une fonction continue.
On suppose que limx+f(x)= et l’on désire établir

limx+1x0xf(t)dt=.
  • (a)

    Pour ε>0, justifier qu’il existe A+ tel que pour tout xA

    |1xAx(f(t)-)dt|ε.
  • (b)

    Conclure en écrivant

    1x0xf(t)dt-=1x0A(f(t)-)dt+1xAx(f(t)-)dt.

Solution

  • (a)

    Soit ε>0, puisque f(x)x+, il existe A+ tel que

    xA,|f(x)-|ε.

    Pour xA et pour tout t[A;x], |f(t)-|ε donc

    |1xAx(f(t)-)dt|1xAx|f(t)-|dtx-Axεε.
  • (b)

    On peut écrire

    1x0xf(t)dt-=1x0x(f(t)-)dt=1x0A(f(t)-)dt+1xAx(f(t)-)dt.

    Quand x+,

    1x0A(f(t)-)dt=Ctex0

    donc il existe A+ tel que

    xA|1x0A(f(t)-)dt|ε

    et alors pour A′′=max(A,A), on a

    xA′′|1x0x(f(t)-)dt|2ε.
 
Exercice 23  230      ENS Cachan (MP)Correction  

Soit f:[0;+[ de classe 𝒞1 telle que

limt+(f(t)+f(t))=.

Montrer que

f(t)t+.

Solution

Cas: =0. On remarque que (f(t)et)=(f(t)+f(t))et donc

f(x)ex=f(0)+0x(f(t)+f(t))etdt

puis

f(x)=f(0)e-x+0x(f(t)+f(t))et-xdt.

Il reste à montrer

0x(f(t)+f(t))et-xdtx+0.

Pour ε>0, il existe A+, pour tA,

|f(t)+f(t)|ε.

On a alors

|Ax(f(t)+f(t))et-xdt|ε

et

|0A(f(t)+f(t))et-xdt|eA-x0A|f(t)+f(t)|dtx+0.

Ainsi pour x assez grand,

|0x(f(t)+f(t))et-xdt|2ε.

Finalement,

f(x)x+0.

Cas général: Il suffit de considérer g:xf(x)-.

 
Exercice 24  228    

Soit f:[0;+[ une fonction continue vérifiant

f(x+1)-f(x)x+.

Montrer

f(x)xx+.
 
Exercice 25  5426      MINES (MP)Correction  

Soit f:+ une fonction continue vérifiant

x>0,f(nx)n+0.

Montrer que f est de limite nulle en +.

Solution

Par l’absurde, supposons que f ne soit pas de limite nulle. Il existe ε>0 tel que

A+,x0A,|f(x0)|>ε.

On va construire par récurrence une suite réelle (ak) croissante, une suite réelle (bk) décroissante et une suite d’entiers (nk) strictement croissante telles que

k,ak<bketx]ak;bk[,|f(nkx)|>ε/2.

Pour A=0, il existe x00 tel que |f(x0)|>ε. Par continuité de f en x0, il existe a<b tel que |f(x)|>ε/2 pour tout x]a;b[. On pose alors

(a0,b0)=(a,b)etn0=1.

Supposons les termes ak,bk et nk déterminés comme voulu. Pour n assez grand, n(bk-ak)>1 et la réunion

n>nk]nak;nbk[

contient un intervalle de la forme [A;+[. Il existe alors un entier nk+1>nk et un réel x0]nk+1ak;nk+1bk[ tel que |f(x0)|>ε. Par continuité de f en x0, il existe ak+1<bk+1 tels que

]nk+1ak+1;nk+1bk+1[]nk+1ak;nk+1bk[

et

x]nk+1ak+1;nk+1bk+1[,|f(x)|ε/2.

Autrement dit,

]ak+1;bk+1[]ak;bk[etx]ak+1;bk+1[,|f(nk+1x)|ε/2.

On détermine ainsi, ak+1, bk+1 et nk+1 convenables.

On peut alors contredire l’hypothèse de départ. La suite (ak) est strictement croissante et majorée, elle possède donc une limite x>0 et celle-ci vérifie

k,x]ak;bk[

donc

k,|f(nkx)|ε/2.

La suite (f(nx)) n’est alors pas de limite nulle. C’est absurde!

[<] Définitions quantifiées des limites[>] Théorème des valeurs intérmédiaires

 
Exercice 26  4865  

Étudier la continuité de la fonction f définie sur par

f(x)={x2 si x0-x2 si x<0.
 
Exercice 27  1793  Correction  

Étudier la continuité sur de l’application

f:xx+x-x.

Solution

Par opération f est continue sur chaque Ik=]k;k+1[ avec k. Il reste à étudier la continuité en a.

Quand xa+,

f(x)=x+x-xa=f(a)

car xa.

Quand xa-,

f(x)=x+x-xa-1+1=a=f(a)

car xa-1.

Par continuité à droite et à gauche, f est continue en a.

Finalement, f est continue sur .

 
Exercice 28  1794  

Étudier la continuité de

f:xx+(x-x)2.
 
Exercice 29  1795   Correction  

Soit f: définie par

f(x)={1 si x0 sinon.

Montrer que f est totalement discontinue.

Solution

Soit a.
Il existe une suite (un) de nombre rationnels et une suite (vn) de nombres irrationnels telles que un,vna.
On a f(un)=11 et f(vn)=00 donc f n’a pas de limite en a et est donc discontinue en a.

 
Exercice 30  1796   

Soit f:+* une fonction telle que xf(x) est croissante et xf(x)x décroissante. Montrer que f est continue.

 
Exercice 31  1797  
  • (a)

    Soient f:I et g:I deux fonctions continues. Montrer la continuité de la fonction sup(f,g) définie sur I par

    sup(f,g)(x)=max(f(x),g(x)).
  • (b)

    Soient f:I, g:I et h:I trois fonctions continues. Montrer la continuité de la fonction qui à xI associe la valeur, parmi f(x),g(x),h(x), qui est comprise entre les deux autres.

 
Exercice 32  240   

Étudier la continuité de la fonction f:[0;+[ définie par

f(x)=sup{xnn!|n}.

[<] Étude de continuité[>] Existence de points fixes

 
Exercice 33  1803  Correction  

Soit f: continue telle que lim-f=-1 et lim+f=1. Montrer que f s’annule.

Solution

Puisque lim-f=-1, f prend des valeurs négatives, puisque lim+f=1, f prend des valeurs positives.
En appliquant le théorème des valeurs intermédiaires entre celles-ci, f s’annule.

 
Exercice 34  4866  

Soient f,g:[a;b] deux fonctions continues vérifiant

(g(a)-f(a))(g(b)-f(b))0. (1)

Montrer qu’il existe x dans [a;b] tel que f(x)=g(x).

 
Exercice 35  4869  

Soit f une fonction réelle, définie et continue sur un intervalle I.

On suppose que f n’est ni minorée, ni majorée. Montrer que f est surjective11 1 Il s’agit d’établir que f prend toutes valeurs réelles: f(I)=..

 
Exercice 36  1801  Correction  

Montrer que les seules applications continues de vers sont les fonctions constantes.

Solution

Soit f: continue.
Par l’absurde: Si f n’est pas constante alors il existe a<b tel que f(a)f(b).
Soit y un nombre non entier compris entre f(a) et f(b).
Par le théorème des valeurs intermédiaires, il existe x tel que y=f(x) et donc f n’est pas à valeurs entière. Absurde.

 
Exercice 37  5069   

Soit f: une fonction continue. On suppose qu’il existe un polynôme réel P non constant tel que P(f(x)) pour tout x. Que peut-on dire de f?

 
Exercice 38  4870   

(Théorème des valeurs intermédiaires généralisé11 1 On peut proposer et établir de la même façon que, si f:]a;b[R est une fonction (avec a<b réels ou infinis) possédant des limites finies ou infinies en a et en b, celle-ci prend toutes les valeurs strictement comprises entre ces deux limites.)

Soit f: une fonction continue possédant des limites et (finies ou infinies) en - et en +. Montrer que toute valeur strictement comprise entre et est une valeur prise par f.

 
Exercice 39  5263   

Montrer que tout polynôme réel de degré impair admet au moins une racine réelle.

 
Exercice 40  1804   Correction  

Soient f:I et g:I deux fonctions continues telles que

xI,|f(x)|=|g(x)|0.

Montrer que f=g ou f=-g.

Solution

Posons φ:I définie par

φ(x)=f(x)/g(x)

φ est continue et

xI,|φ(x)|=1.

Montrons que φ est constante égale à 1 ou -1 ce qui permet de conclure.
Par l’absurde, si φ n’est pas constante égale à 1 ni à -1 alors il existe a,bI tel que φ(a)=10 et φ(b)=-10. Par le théorème des valeurs intermédiaires, φ s’annule. Absurde.

 
Exercice 41  6003   Correction  

Soit f: une fonction continue vérifiant

f(0)>0etx,(f(x))2+2xf(x)1=0.

Déterminer f.

Solution

Pour tout x, f(x) est solution de l’équation r2+2xr1=0 de discriminant Δ=4(x2+1)>0. Cette équation possède deux solutions:

r+=x+x2+1etr=xx2+1.

Pour chaque x, f(x) est l’une de ces deux solutions. Ce choix entre l’une ou l’autre des solutions est susceptible de dépendre de x. Pour tout x, on introduit la fonction ε:{1,1} définie de sorte que

x,f(x)=x+ε(x)x2+1.

On remarque

x,ε(x)=x+f(x)x2+1.

Par opérations sur les fonctions qui le sont, la fonction ε est continue. Puisqu’elle ne prend ses valeurs que dans {1,1}, c’est une fonction constante. Au surplus, ε(0)=f(0)>0. La fonction ε est donc constante égale à 1. On conclut

x,f(x)=x+x2+1.
 
Exercice 42  5264   

Soit f:[0;+[ une fonction continue telle que |f| tend vers + en +.

Montrer que f tend vers + ou vers - en +.

 
Exercice 43  1802   Correction  

Soient f:[a;b] continue et p,q+.
Montrer qu’il existe c[a;b] tel que

p.f(a)+q.f(b)=(p+q).f(c).

Solution

Si p=q=0, n’importe quel c fait l’affaire.
Sinon posons

y=pf(a)+qf(b)p+q.

Si f(a)f(b) alors

f(a)=pf(a)+qf(a)p+qypf(b)+qf(b)p+q=f(b).

Si f(b)f(a) alors, comme ci-dessus f(b)yf(a).
Dans les deux cas, y est une valeur intermédiaire à f(a) et f(b) donc par le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c[a;b] tel que y=f(c).

 
Exercice 44  242   

Soient f,g:[a;b][a;b] deux fonctions continues vérifiant

fg=gf.

Montrer qu’il existe x0 dans [a;b] tel que f(x0)=g(x0).

 
Exercice 45  1805   

Soit f:[0;1] une fonction continue vérifiant f(0)=f(1).

Montrer que, pour tout n*, il existe x0[0;1-1/n] tel que

f(x0)=f(x0+1n).
 
Exercice 46  5265    

Soit f:[0;1] une fonction continue vérifiant f(0)=f(1).

  • (a)

    Soit n*. Montrer qu’il existe c[0;1-1/n] tel que

    f(c)=f(c+1n).

Soit a]0;1[ qui n’est pas l’inverse d’un entier.

  • (b)

    Déterminer une fonction réelle f continue sur [0;1], vérifiant f(0)=f(1) et pour laquelle il n’existe pas de solution dans [0;1-a] à l’équation f(x)=f(x+a).

 
Exercice 47  1808   Correction  

Notre objectif dans cet exercice est d’établir la proposition:
Toute fonction f:I continue et injective est strictement monotone.
Pour cela on raisonne par l’absurde et l’on suppose:

(x1,y1)I2,x1<y1 et f(x1)f(y1)et(x2,y2)I2,x2<y2 et f(x2)f(y2).

Montrer que la fonction φ:[0;1] définie par

φ(t)=f((1-t)x1+tx2)-f((1-t)y1+ty2)

s’annule. Conclure.

Solution

La fonction φ est continue, φ(0)=f(x1)-f(y1)0 et φ(1)=f(x2)-f(y2)0 donc par le théorème des valeurs intermédiaires, φ s’annule en un certain t. Posons x0=(1-t)x1+tx2 et y0=(1-t)y1+ty2.
φ(t)=0 donne f(x0)=f(y0) or x0<y0 donc f n’est pas injective. Absurde.

 
Exercice 48  3350      X (PC)

Montrer la surjectivité de l’application

{zzexp(z).

[<] Théorème des valeurs intérmédiaires[>] Théorème des bornes atteintes

 
Exercice 49  1800  Correction  

Soit f:[0;1][0;1] continue. Montrer que f admet un point fixe.

Solution

Soit φ:[0;1] définie par φ(x)=f(x)-x. Un point fixe de f est une valeur d’annulation de φ.
φ est continue, φ(0)=f(0)0 et φ(1)=f(1)-10 donc, par le théorème des valeurs intermédiaires, φ s’annule.

 
Exercice 50  3719  

Soit f:[a;b] continue.

  • (a)

    Montrer que, si f([a;b])[a;b], alors f admet un point fixe11 1 Un point fixe d’une fonction f est une solution de l’équation f(x)=x..

  • (b)

    Montrer que, si [a;b]f([a;b]), alors f admet un point fixe.

 
Exercice 51  1806  Correction  

Soit f: continue et décroissante.

Montrer que f admet un unique point fixe.

Solution

Unicité: Soit g:xf(x)-x. g est strictement décroissante donc injective et ne peut donc s’annuler qu’au plus une fois.

Existence: Par l’absurde, puisque g est continue, si elle ne s’annule pas elle est strictement positive ou négative.
Si x,g(x)>0 alors f(x)>xx++ ce qui est absurde puisque lim+f=inff.
Si x,g(x)<0 alors f(x)<xx-- ce qui est absurde puisque lim-f=supf.

 
Exercice 52  1807   Correction  

Soit f:[0;+[ continue, positive et telle que

limx+f(x)x=<1.

Montrer qu’il existe α[0;+[ tel que f(α)=α.

Solution

Si f(0)=0 alors α=0 convient.
Sinon, considérons

g:xf(x)x.

La fonction g est définie et continue sur +*.
Puisque f(0)>0, par opérations sur les limites limx0g(x)=+.

De plus, limx+g(x)=. Puisque g est continue et qu’elle prend des valeurs inférieures et supérieures à 1, on peut affirmer par le théorème des valeurs intermédiaires qu’il existe α+* tel que g(α)=1 d’où f(α)=α.

 
Exercice 53  5018   

Soient f: une fonction continue et n*. On note fn l’itéré de composition d’ordre n de la fonction f:

fn=fff(n facteurs).

On suppose que fn admet un point fixe, montrer que f admet aussi un point fixe.

 
Exercice 54  1783    

Soit f:[0;1][0;1] une fonction croissante. Montrer que f admet un point fixe.

[<] Existence de points fixes[>] Bijection continue

 
Exercice 55  1812  Correction  

Soient f: bornée et g: continue.
Montrer que gf et fg sont bornées.

Solution

Soit M tel que

x,|f(x)|M.

Pour tout x, |f(g(x))|M donc fg est bornée.
Puisque la fonction g est continue sur le segment [-M;M], elle y est bornée par un certain M.
Pour tout x, |g(f(x))|M car f(x)[-M;M] ainsi gf est bornée.

 
Exercice 56  3437   

Soit f: une fonction continue périodique de période T>0.

  • (a)

    Montrer que f est bornée.

  • (b)

    Justifier l’existence d’un réel x pour lequel f([x;x+T/2])=f().

 
Exercice 57  4099   

Soit f:[0;+[ une fonction continue admettant une limite finie en +.

Démontrer que f est bornée.

 
Exercice 58  1810   Correction  

Soient f,g:[a;b] continues telles que

x[a;b],f(x)<g(x).

Montrer qu’il existe α>0 tel que

x[a;b],f(x)g(x)-α.

Solution

Posons φ:[a;b] définie par

φ(x)=g(x)-f(x)

φ est continue sur le segment [a;b] donc y admet un minimum en un certain c[a;b].
Posons α=φ(c)=g(c)-f(c)>0. Pour tout x[a;b], φ(x)α donc f(x)g(x)-α.

 
Exercice 59  5067  

Soit f: une fonction continue de limite + en + et en -.

Montrer que f admet un minimum.

 
Exercice 60  1815   Correction  

Soit f: continue. On suppose que chaque y admet au plus deux antécédents par f.
Montrer qu’il existe un y possédant exactement un antécédent.

Solution

Soit y une valeur prise par f.

Si celle-ci n’a qu’un antécédent, c’est fini.

Sinon, soient a<b les deux seuls antécédents de y.

La fonction f est continue sur [a;b] y admet donc un minimum en c et un maximum en d. De plus, l’un au moins de c et d n’est pas une extrémité de l’intervalle [a;b]. Quitte à échanger, supposons que cela soit c.

Supposons que f(c) possède un autre antécédent c que c.

Cas: c[a;b]. La fonction f ne peut être constante entre c et c et une valeur strictement comprise entre f(c)=f(c) et max[c;c]f possède au moins 3 antécédents.

Cas: c[a;b]. Une valeur strictement intermédiaire à y et f(c) possède au moins 3 antécédents.

Ces deux cas étant impossibles, la valeur f(c) possède exactement un seul antécédent.

 
Exercice 61  3722   

Soit f:[a;b] une fonction continue vérifiant f(a)=f(b) (avec a<b).

Montrer qu’il existe α>0 tel que

t[0;α],x[a;b-α],f(x+t)=f(x).
 
Exercice 62  5680     MINES (MP)Correction  
  • (a)

    Quels sont les polynômes P[X] vérifiant P()=?

  • (b)

    Quels sont les polynômes P[X] vérifiant P()=?

Solution

  • (a)

    Soit P[X]. On a immédiatement P().

    Si P[X] est constant égal à λ alors P()={λ}.

    Sinon, pour tout Z, l’équation P(z)=Z possède au moins une solution z car le théorème de d’Alembert-Gauss assure l’existence d’une racine au polynôme P(X)-Z. On peut alors affirmer P()=.

    On en déduit que les polynômes P[X] vérifiant P()= sont les polynômes non constants.

  • (b)

    Soit P[X]. Notons (ak) la suite des coefficients du polynôme P. On sait

    k,ak=P(k)(0)k!.

    Si P() alors, par calcul de dérivée,

    x,P(x)=limh01h(P(x+h)-P(x)).

    Par une récurrence immédiate, P(k)() pour tout k et donc ak.

    Ainsi, les polynômes P[X] vérifiant P()= sont à rechercher parmi les polynômes à coefficients réels.

    Soit P[X]. On a immédiatement P().

    Si P est de degré pair et si son coefficient dominant est strictement positif alors

    limt+P(t)=limt-P(t)=+.

    Par continuité de la fonction polynomiale P, la fonction P présente un minimum et donc P().

    Si P est de degré pair et si son coefficient dominant est strictement négatif, on parvient à une conclusion analogue en considérant -P.

    Si P est de degré impair alors les limites de la fonction P en + et en - sont infinies et opposées. Par continuité de la fonction polynomiale P, on obtient que, pour tout y, l’équation P(x)=y présente au moins une solution x et donc P()=.

    En résumé, les polynômes P[X] vérifiant P()= sont les polynômes réels de degrés impairs.

 
Exercice 63  5068   

Soient a<b et f:[a;b] une fonction continue vérifiant

|f(x)|<1pour tout x[a;b].
  • (a)

    Montrer qu’il existe k[0;1[ tel que |f(x)|k pour tout x[a;b].

  • (b)

    Application : Soit (xn) une suite d’éléments de [a;b]. Étudier

    limn+(f(xn))n.
 
Exercice 64  4871    

Soit f:[0;+[ une fonction continue. Pour tout réel x positif, on pose

g(x)=maxt[0;x]f(t).

Montrer que la fonction g est définie, continue et croissante sur [0;+[.

 
Exercice 65  6087      MINES (MP)Correction  

Soient f,g𝒞(+,+).

  • (a)

    On suppose

    x+,f(x)0xf(t)g(t)dt.

    Montrer que f est identiquement nulle.

  • (b)

    On suppose qu’il existe a et m dans [0;1[ tels que

    x+,f(x)af(mx)+0xf(t)g(t)dt.

    Montrer que f est identiquement nulle.

Solution

  • (a)

    Considérons φ:+ et G:+ données par

    φ(x)=0xf(t)g(t)dtetG(x)=0xg(t)dt.

    La fonction ψ:xφ(x)e-G(x) est de classe 𝒞1 sur + avec

    ψ(x)=(φ(x)-g(x)φ(x))e-G(x)=(f(x)-φ(x))g(x)e-G(x)0.

    La fonction ψ est décroissante. Or ψ(0)=0 et donc ψ est négative. Cependant, φ est positive et donc ψ aussi. On en déduit que ψ est la fonction identiquement nulle. L’hypothèse de départ fournit alors par encadrement la nullité de f.

  • (b)

    Pour x=0, l’hypothèse fournit f(0)af(0). On a donc f(0)=0 car f(0)0 et a<1.

    Cas: m=0. Sachant f(0)=0, on est ramené à l’étude de la première question.

    Cas: m>0. Soit ε>0. La fonction f est continue sur le segment [0;ε] et y admet donc un maximum en un certain x[0;ε] de valeur M. Par l’inégalité,

    MaM+0xMg(t)dt(a+0εg(t)dt)M.

    On peut choisir ε>0 assez petit pour que

    a+0εg(t)dt<1

    et l’on obtient alors M=0. La fonction f est donc nulle sur [0;ε].

    Par l’absurde, supposons que la fonction f ne soit pas identiquement nulle sur +. On peut introduire le plus grand α>0 tel que f soit nulle sur [0;α]. Sur l’intervalle [α;α/m] la fonction n’est pas identiquement nulle et pour tout x de cet intervalle

    f(x)af(mx)+0xf(t)g(t)dt=0xf(t)g(t)dt.

    On peut alors reprendre la démarche de la première question pour affirmer que f est nulle sur [0;α/m]. C’est absurde.

[<] Théorème des bornes atteintes[>] Continuité et équation fonctionnelle

 
Exercice 66  4831  

Soit f:I une application continue, impaire et strictement monotone.

Justifier que f réalise une bijection de I vers un intervalle J et montrer que sa bijection réciproque est impaire.

 
Exercice 67  1816  Correction  

Soit f: définie par

f(x)=x1+|x|.
  • (a)

    Montrer que f réalise une bijection de vers un intervalle I à préciser.

  • (b)

    Pour yI, déterminer une expression de f1(y) analogue à celle de f(x).

Solution

  • (a)

    Sur [0;+[,

    f(x)=x1+x=111+x

    f est continue, strictement croissante et lim+f=1.

    Sur ];0[,

    f(x)=x1x=1+11x

    f est continue et strictement croissante et limf=1.

    Ainsi, f est continue sur , strictement croissante et réalise une bijection de vers I=]limf;lim+f[=]1;1[. Finalement, f réalise une bijection de vers ]1;1[.

  • (b)

    Pour y[0;1[, son antécédent x=f1(y) appartient à [0;+[.

    y=f(x)y=x1+xx=y1y.

    Pour y]1;0[, son antécédent x=f1(y) appartient à ];0[.

    y=f(x)y=x1xx=y1+y.

    Finalement,

    y]1;1[,f1(y)=y1|y|.
 
Exercice 68  1817   Correction  

Soient a<b et f:]a;b[ une fonction strictement croissante.
Montrer que f est continue si, et seulement si, f(]a;b[)=]limaf;limbf[.

Solution

Notons que limaf et limbf existent car f est croissante.

() Supposons f continue.
Puisque f est continue et strictement croissante, f réalise une bijection de ]a;b[ sur ]limaf;limbf[ d’où le résultat.

() Supposons f(]a;b[)=]limaf;limbf[.
Soit x0]a;b[. On a limaf<f(x0)<limbf.
Pour tout ε>0, soit y+]f(x0);f(x0)+ε]]limaf;limbf[. Il existe x+]a;b[ tel que f(x+)=y+.
Soit y-[f(x0)-ε;f(x0)[]limaf;limbf[. Il existe x-]a;b[ tel que f(x-)=y-.
Puisque f est croissante, x-<x0<x+. Posons α=min(x+-x0,x0-x-)>0.
Pour tout x]a;b[, si |x-x0|α alors x-xx+ donc y-f(x)y+ d’où |f(x)-f(x0)|ε.
Ainsi f est continue en x0 puis f continue sur ]a;b[.

 
Exercice 69  4874    

Déterminer les fonctions f:[0;+[[0;+[ continues vérifiant

f(f(x))=xpour tout x[0;+[.

[<] Bijection continue[>] Fonctions lipshitziennes

 
Exercice 70  1790  

Déterminer les fonctions f: continues en 0 vérifiant

f(2x)=f(x)pour tout x réel.
 
Exercice 71  1792   Correction  

Soit f: une fonction continue et prenant la valeur 1 en 0.

On suppose que

f(2x)=f(x)cos(x)pour tout x.

Déterminer f.

Solution

Soit f solution.

f(x)=f(x2)cos(x2)=f(x4)cos(x4)cos(x2)==f(x2n)cos(x2n)cos(x2).

Or

sin(x2n)cos(x2n)cos(x2)=12nsin(x)

donc

sin(x2n)f(x)=sin(x)2nf(x2n).

Pour x0, quand n+, on a sin(x2n)0 puis

f(x)=sin(x)2nsin(x2n)f(x2n)sin(x)xf(0).

Ainsi,

x,f(x)=sin(x)x

(avec prolongement par continuité par 1 en 0).

Vérification: ok.

 
Exercice 72  1791   Correction  

Soit f: une fonction continue en 0 et en 1 telle que

x,f(x)=f(x2).

Montrer que f est constante.

Solution

x,f(-x)=f((-x)2)=f(x2)=f(x)

donc f est paire.
Pour tout x>0, x1/2nn+1 donc f(x1/2n)n+f(1) par continuité de f en 1.
Or

f(x1/2n)=f(x1/2n-1)==f(x)

donc f(x)=f(1) pour tout x>0 puis pour tout x* par parité.
De plus, f(0)=limx0+f(x)=f(1) donc

x,f(x)=f(1).
 
Exercice 73  244   Correction  

Soit f: continue telle que

x,f(x+12)=f(x).

Montrer que f est constante.

Solution

Soient x et (un) définie par u0=x et pour tout n,

un+1=un+12.

Si x1 alors on montre par récurrence que (un) est décroissante et supérieure à 1.
Si x1 alors on montre par récurrence que (un) est croissante et inférieure à 1.
Dans les deux cas la suite (un) converge vers 1.
Or pour tout n, f(x)=f(un) donc à la limite f(x)=f(1).

 
Exercice 74  5296     ENSTIM (MP)Correction  

Déterminer les fonctions f: vérifiant

|f(x)-f(y)|=|x-y|pour tout (x,y)2.

Solution

On commence par observer que f est continue car lipschitzienne. Si f est solution, on remarque que xf(x)+Cte est aussi solution. Quitte à considérer f-f(0), on peut supposer f(0)=0 auquel cas

|f(x)|=|x|pour tout x.

On peut alors écrire

f(x)=ε(x)xpour tout x

avec ε:{-1,1} une fonction. Celle-ci est continue (et donc constante) sur les intervalles ]-;0[ et ]0;+[ car on peut l’y exprimer comme un quotient de fonctions continues. De plus, f(1)-f(-1) est différent de 0 et les constantes décrivant ε sur les intervalles ]-;0[ et ]0;+[ sont opposées. Finalement, on obtient f:xx ou f:x-x sur .

La réciproque est immédiate et l’on conclut que les fonctions solutions sont

xx+Cteetx-x+Cte.
 
Exercice 75  4872   

(Fonctions additives et continues)

Déterminer les fonctions f: continues vérifiant

f(x+y)=f(x)+f(y)pour tout (x,y)2. (1)

On pourra commencer par calculer f(x) pour x nombre rationnel.

 
Exercice 76  243   Correction  

Soit f: telle que

f(x+y)=f(x)+f(y)pour tout (x,y)2.

On suppose en outre que la fonction f est continue en un point x0.
Déterminer la fonction f.

Solution

La relation fonctionnelle f(x+y)=f(x)+f(y) permet d’établir

r,f(r)=rf(1).

Pour cela on commence par établir

a,n,f(na)=nf(a).

On commence par établir le résultat pour n=0 en exploitant

f(0)=f(0)+f(0)

ce qui entraîne f(0)=0.
On étend ensuite le résultat à n en raisonnant par récurrence et en exploitant

f((n+1)a)=f(na)+f(a).

On étend enfin le résultat à n en exploitant la propriété de symétrie f(-x)=-f(x) issu de

f(x)+f(-x)=f(0)=0.

Considérons alors r=p/q avec p et q*, on peut écrire

f(r)=f(p×1q)=pf(1q) et f(1)=f(q×1q)=qf(1q)

donc

f(r)=pqf(1)=rf(1).

Nous allons étendre cette propriété à x par un argument de continuité.
Soit x. On peut affirmer qu’il existe une suite (xn) telle que xnx. Pour celle-ci, on a xn+x0-xx0 et donc par continuité de f en x0

f(xn+x0-x)f(x0).

Or on a aussi

f(xn+x0-x)=f(x0)+(f(xn)-f(x))

donc

f(xn)-f(x)0.

Ainsi,

f(x)=limn+f(xn)=xf(1).

Finalement, la fonction f est linéaire.

 
Exercice 77  4873   

Déterminer les fonctions f: continues vérifiant

f(x+y)=f(x)f(y)pour tout (x,y)2.
 
Exercice 78  1799   Correction  

On cherche les fonctions f: continues telles que

f(x+y2)=12(f(x)+f(y))pour tout (x,y)2.

Pour commencer, on suppose f et f(0)=f(1)=0.

  • (a)

    Montrer que f est impaire puis que f est périodique.

  • (b)

    Établir

    2f(x)=f(2x)pour tout x.

    en déduire que f est identiquement nulle.

  • (c)

    Déterminer toutes les fonctions f solutions.

Solution

  • (a)

    Pour x, en employant y=x, on obtient

    f(x)+f(x)=0

    On en déduit que f est impaire.

    Aussi, en employant y=x, on obtient

    f(2x)+f(x)=0.

    et l’on en déduit

    x,f(x)=f(x)=f(2(x))=f(x+2)

    La fonction f est périodique.

  • (b)

    Pour x et y=0, on obtient

    f(x2)=f(x)2

    En considérant 2x au lieu de x, il vient f(2x)=2f(x).

    Puisque f est continue et périodique, f est bornée. Or la relation f(2x)=2f(x) implique que f n’est pas bornée dès qu’elle prend une valeur non nulle. Par suite, f est identiquement nulle.

  • (c)

    Pour a=f(1)f(0) et b=f(0), on observe que g(x)=f(x)(ax+b) est solution du problème posé et s’annule en 0 et en 1. La fonction g est donc identiquement nulle. On conclut que f est affine:

    x,f(x)=ax+b

    La réciproque est immédiate.

 
Exercice 79  3721   Correction  

Soit f: une fonction continue telle que

f(x+y2)=12(f(x)+f(y))pour tout (x,y)2.
  • (a)

    On suppose f(0)=0. Vérifier

    f(x+y)=f(x)+f(y)pour tout (x,y)2.
  • (b)

    On revient au cas général, déterminer f.

Solution

  • (a)

    On a

    x,f(x2)=f(x+02)=12(f(x)+f(0))=12f(x)

    donc

    x,y,f(x+y2)=12f(x+y).

    On en déduit

    x,y,f(x+y)=f(x)+f(y).
  • (b)

    Sachant f continue, on peut alors classiquement conclure que dans le cas précédent f est de la forme xax.
    Dans le cas général, il suffit de considérer xf(x)-f(0) et de vérifier que cette nouvelle fonction satisfait toujours la propriété initiale tout en s’annulant en 0.
    On peut donc conclure que dans le cas général f est affine: xax+b

 
Exercice 80  5266   

(Équation fonctionnelle de Jensen)

Déterminer les fonctions f: continues vérifiant

f(x+y2)=f(x)+f(y)2pour tout (x,y)2.
 
Exercice 81  4875    

Déterminer les fonctions f: continues vérifiant11 1 On trouvera une problématique analogue dans le sujet 5016.

f(f(x))=2f(x)-xpour tout x.

[<] Continuité et équation fonctionnelle

 
Exercice 82  1781  Correction  

On rappelle que pour tout x, on a |sin(x)||x|.

Montrer que la fonction xsin(x) est 1-lipschitzienne.

Solution

Par formule de factorisation,

|sin(x)-sin(y)|=|2sin(x-y2)cos(x+y2)|2|sin(x-y2)|2|x-y|2=|x-y|

donc sin est 1 lipschitzienne. On peut aussi directement le résultat par l’inégalité des accroissements finis ou un calcul intégral sans employer l’indication.

 
Exercice 83  1782  Correction  

Soit f: une fonction k lipschitzienne (avec k[0;1[) telle que f(0)=0.

Soient a et (un) la suite réelle déterminée par

u0=aetun+1=f(un)pour tout n.

Montrer que (un) tend vers 0.

Solution

Montrons par récurrence sur n que |un|kn|a|.
Pour n=0: ok
Supposons la propriété établie au rang n0.

|un+1|=|f(un)-f(0)|k|un-0|=k|un|HRkn+1|a|.

Récurrence établie.
Puisque k[0;1[, kn0 et donc un0.

 
Exercice 84  1814   Correction  

Soient f,g:[0;1] continue.
On pose

φ(t)=supx[0;1](f(x)+tg(x)).

Montrer que φ est bien définie sur et qu’elle y est lipschitzienne.

Solution

L’application xf(x)+tg(x) est définie et continue sur le segment [0;1] elle y est donc bornée et atteint ses bornes. Par suite, φ(t) est bien définie et plus précisément, il existe xt[0;1] tel que φ(t)=f(xt)+tg(xt).
Puisque g est continue sur [0;1] elle y est bornée par un certain M:
On a

φ(t)-φ(τ)=f(xt)+tg(xt)-(f(xτ)+τg(xτ))

or

f(xt)+τg(xt)f(xτ)+τg(xτ)

donc

φ(t)-φ(τ)tg(xt)-τg(xt)=(t-τ)g(xt)M|t-τ|.

De même

φ(τ)-φ(t)M|t-τ|

et finalement φ est M lipschitzienne.



Édité le 30-10-2025

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