Étudier les limites en des fonctions suivantes:
.
Étudier les limites en des fonctions suivantes:
Solution
On a
Aussi,
Ces deux limites étant distinctes, la fonction ne peut admettre de limite en .
On a
Aussi
Ces deux limites étant distinctes, la fonction ne peut admettre de limite en .
On remarque
Par encadement, on conclut que est de limite nulle.
Étudier les limites en des fonctions suivantes:
Solution
Dans chaque situation, est définie au voisinage de et l’on a confronté à la résolution d’une forme indéterminée du type « ».
On écrit et avec
et alors, par composition,
On remarque
La fonction n’a donc pas de limite en .
On remarque
La fonction n’a donc pas de limite en .
On remarque
La fonction n’a donc pas de limite en .
Étudier les limites en des fonctions suivantes:
Solution
or donc .
et . Pas de limite en .
Quand , . La fonction n’a pas de limite en .
Soient une fonction de classe et définie par
Étudier la limite de en .
Solution
Par le théorème des accroissements finis, il existe tel que
Par encadrement,
puis, par composition,
Soit définie par pour et .
Montrer que est une fonction continue.
Est-il possible de la prolonger en une fonction continue sur ?
Solution
est continue sur par opérations sur les fonctions continues.
Il reste à étudier la continuité aux points avec .
Quand avec on a et donc .
D’autre part, quand , on a .
Ainsi est continue en .
Si l’on peut prolonger par continuité à alors
d’une part et d’autre part . C’est absurde.
On note l’espace des matrices symétriques de taille . Montrer la continuité de l’application qui à associe le couple formé des deux valeurs propres de avec .
Montrer la continuité de l’application déterminant .
Établir que l’application n’est pas continue sur ().
Solution
On remarque
avec
L’application n’est pas continue.
On peut aussi observer que prend ses valeurs dans sur le connexe par arcs : si cette application était continue, elle devrait être constante.
Montrer la continuité de l’application qui à une matrice de associe son inverse.
Soit une partie non vide d’un espace normé . Pour , on pose
Montrer que l’application est définie et continue sur .
Soient et deux parties fermés d’un espace vectoriel normé telles que
Montrer qu’une application est continue si, et seulement si, ses restrictions et au départ de et de le sont.
Solution
L’implication directe est immédiate. Inversement, supposons et continue.
Soit .
Si alors la continuité de et de donne
et
donc
Si alors il existe tel que et donc . Puisque coïncide avec la fonction continue sur un voisinage de , on peut conclure que est continue en .
Le raisonnement est semblable si et tous les cas ont été traités car .
Soient une fonction continue et un cercle de centre et de rayon .
Montrer qu’il existe deux points et de diamétralement opposés tels que .
Montrer qu’il existe deux points et de , se déduisant l’un de l’autre par un quart de tour tels que .
Solution
Considérons définie sur . La fonction est continue et périodique.
Considérons définie sur . La fonction est continue et . La fonction prens donc des valeurs de signes opposés, par continuité s’annule. Cette annulation produit deux points diamétralement opposés dont les valeurs par sont identiques
Considérons . La fonction est continue et . Nécessairement la fonction s’annule et l’on conclut comme au-dessus.
Soit un entier au moins égal à .
Pour , montrer que le segment d’extrémités et ne contient qu’un nombre fini de matrices non inversibles.
Montrer que toute matrice non inversible de peut s’exprimer comme limite d’une suite de matrices inversibles.
Soient et . Établir11 1 En d’autres termes, les polynômes caractéristiques de et sont égaux. On pourra consulter aussi le sujet 4352.
On pourra commencer par étudier le cas où la matrice est inversible.
[<] Continuité[>] Continuité et linéarité
Soit une partie non vide d’un espace normé . Pour , on pose
ce qui définit la distance de à .
Justifier l’existence de la borne inférieure définissant .
Soient . Établir .
En déduire que l’application est lipschitzienne sur .
Solution
La partie est incluse dans , non vide et minorée par , sa borne inférieure existe.
Pour tout arbitraire, l’inégalité triangulaire donne
En réorganisant les membres, il vient
Une borne inférieure est le plus grand des minorants. Ici, la quantité est un minorant de l’ensemble des pour parcourant et donc
En réorganisant les membres,
Par symétrie, on obtient aussi
et donc
Finalement, la fonction est lipschitzienne (et donc continue).
Soit l’espace formé des fonctions réelles définies sur , lipschitziennes et s’annulant en .
Montrer que l’application qui à associe le réel
définit une norme sur .
Solution
L’ensemble
est une partie de , non vide (car est lipschitzienne) et minorée par 0.
Par suite, existe.
Montrons que cet inf est en fait un min.
Pour distincts, on a pour tout ,
En passant à la borne inférieure, on obtient
puis
Cette identité est aussi valable quand et donc . Par conséquent, l’application est bien définie. Supposons . Pour tout ,
et donc .
Pour , on a évidemment .
Pour et , l’inégalité
entraîne
On en déduit .
Aussi, l’inégalité
entraîne
On en déduit et finalement .
Enfin, pour ,
donc .
Soient une partie bornée non vide d’un espace vectoriel normé et le sous-espace vectoriel des applications lipschitziennes de dans .
Montrer que les éléments sont des fonctions bornées.
Pour , soit
Justifier l’existence de puis montrer .
Soient et définie par
Montrer que est une norme sur .
Soient . Montrer que les normes et sont équivalentes.
Solution
Soient et tels que pour tout , .
Pour , en notant le rapport de lipschitzianité de ,
L’ensemble est une partie de , non vide (car est lipschitzienne) et minorée par 0.
On en déduit que existe dans .
Pour distincts, on a pour tout
En passant à la borne inférieure, on en déduit
et donc et cette relation est aussi valable quand .
Ainsi,
L’application est bien définie de vers .
Si alors et . Par suite, est constante et donc est la fonction nulle.
Pour et ,
Montrons .
Cas: . La propriété est immédiate.
Cas: . Pour tous ,
donne
On en déduit .
De façon symétrique, on obtient et l’on peut conclure . On en déduit .
Soient .
Montrons . Pour tous ,
On en déduit et leon peut conclure .
Finalement, est une norme sur .
Pour ,
On en déduit
et de façon symétrique,
Soient un espace vectoriel normé et définie par
Montrer que est au moins 2-lipschitzienne.
Solution
Pour , on a
Pour , on a
or
donc
car et .
Pour et ,
car et
Soit un espace vectoriel réel normé. On pose
Montrer que est 2-lipschitzienne.
Montrer que si la norme sur est hilbertienne alors est 1-lipschitzienne.
Solution
Si alors .
Si et alors
Si alors
Au final est 2-lipschitzienne.
Supposons maintenant que la norme soit hilbertienne.
Si alors
Si et alors
Or donc
Si alors
Or donc
Au final est 1-lipschitzienne.
[<] Lipchitzianité[>] Norme subordonnée
On munit de la norme
Soient fixé dans et fixé dans . Montrer la continuité des applications définies par
Montrer la continuité de l’application définie par
Solution
Les applications et sont linéaires au départ d’un espace de dimension finie donc continues.
L’application est bilinéaire au départ d’un produit d’espaces de dimensions finies donc continue.
Soit muni de .
Montrons que l’application où
est un endomorphisme continu de .
Solution
L’application est clairement un endomorphisme de . Pour tout ,
donc
Ainsi, . L’endomorphisme est continu.
On note l’espace vectoriel normé des suites réelles bornées muni de la norme . Pour , on pose et les suites définies par
Montrer que les applications et sont des endomorphismes continus de .
Solution
Vérifions que est un endomorphisme de .
Pour , il existe tel que pour tout . On a alors
La suite est donc élément de . L’application est correctement définie de vers .
Soient et . Pour tout n
Ainsi, . L’application définit bien un endomorphisme de .
On vérifie de même que est un endomorphisme de ou bien on emploie pour parvenir à la même conclusion par opérations sur les endomorphismes.
Pour montrer qu’une application linéaire est continue, il suffit de déterminer vérifiant pour tout .
Soit . Pour tout entier naturel ,
En passant à la borne supérieure,
L’application linéaire est donc continue.
On obtient de même que l’application linéaire est continue en observant
On peut aussi justifier que l’endomorphisme est continu par différence de fonctions continues sachant avec et endomorphismes continus.
Soit muni de définie par
Étudier la continuité de la forme linéaire .
Solution
Pour tout ,
donc est continue.
Soit muni de définie par
Étudier la continuité de la forme linéaire
Solution
Pour tout ,
donc est continue.
Soient et . On définit par
On définit en posant, pour tout , est donnée par
Montrer que est une application linéaire continue.
Solution
L’application est bien définie et est clairement linéaire. Pour tout , donc
Ainsi, est continue.
On munit l’espace de la norme . Pour et éléments de , on pose
Montrer que est une forme linéaire continue.
Solution
est bien définie et est clairement linéaire. Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
donc est continue.
Sur l’espace des fonctions continues de vers , on considère les normes
On considère aussi l’endomorphisme de qui envoie sur la fonction déterminée par
Montrer que l’endomorphisme est continu pour la norme .
Montrer que l’endomorphisme n’est pas continu pour la norme .
Les normes et sont-elles équivalentes?
Soient et l’endomorphisme de qui envoie sur la fonction
Montrer que pour muni de l’endomorphisme est continu.
Montrer que pour muni de l’endomorphisme n’est pas continu.
Solution
On a
donc l’endomorphisme est continu pour la norme .
Pour , et
L’endomorphisme n’est donc pas continu pour la norme .
Sur , on définit et par
Montrer que et sont deux normes sur .
Montrer que la dérivation est continue pour .
Montrer que la dérivation n’est pas continue pour .
et sont-elles équivalentes?
Solution
L’application est bien définie car la somme se limite à un nombre fini de termes non nuls.
Si alors
or
donc .
Soient .
donc
Soient et
Finalement, est une norme.
L’application est bien définie car une fonction continue sur un segment y est bornée.
Si alors
Par infinité de racines .
Soient .
donc
Soient et .
Finalement, est aussi norme.
Notons l’opération de dérivation.
donc l’endomorphisme est continu pour la norme .
Soit . On a donc et .
Par suite, l’endomorphisme n’est pas continu pour .
Par ce qui précède, les normes ne sont pas équivalentes. Néanmoins donc
donc
C’est là la seule (et la meilleure) comparaison possible.
Pour et , on pose
Justifier l’existence de .
Montrer que l’application est continue et calculer sa norme subordonnée.
Même question avec .
Solution
On a et converge donc, par comparaison de séries à termes positifs, est absolument convergente et donc convergente.
Soit . On vérifie aisément que l’application est linéaire, il s’agit donc d’une forme linéaire sur l’espace normé .
Pour ,
Par lipschitzianité en , on obtient que que l’application linéaire est continue.
Soit . Comme au-dessus, l’application est une forme linéaire sur et l’inégalité pour tout donne la continuité de celle-ci.
Déterminer deux normes sur l’espace , l’une pour laquelle l’endomorphisme de dérivation est continu, l’autre pour laquelle il ne l’est pas.
Soient et deux espaces vectoriels normés et .
On suppose que, pour toute suite de vecteurs de de limite nulle, la suite image est bornée.
Montrer que l’application est continue.
Solution
Raisonnons par contraposition. Supposons que n’est pas continue. L’application linéaire n’est donc pas lipschitzienne en et, par suite, pour tout , il existe tel que
Considérons alors
On remarque
et
Il existe donc une suite de vecteurs de de limite de dont l’image par n’est pas bornée.
Soient un -espace vectoriel normé et une fonction bornée sur la boule unité fermée et vérifiant
Montrer que est un endomorphisme continue.
Solution
On veut établir
Avec , on établit .
Avec , on constate
On peut alors montrer
en commençant par résoudre le cas par récurrence.
Soit . On écrit avec et . Pour ,
On en déduit
Il s’agit maintenant d’étendre cette relation à réel. Pour cela, on commence par établir que est continue en .
Puisque est bornée sur la boule unité fermée, il existe tel que
Soit . Pour assez grand, on a et alors, pour tout ,
Ainsi, l’application est continue en puis en tout car
Il reste à conclure quant à la linéarité. Considérons et . Il existe une suite de limite et alors, par continuité en
Or
Par unicité de la limite, on conclut
Montrer que et normes sur sont équivalentes si, et seulement si, est bicontinue11 1 Cela signifie que l’application est continue ainsi que sa bijection réciproque. de vers .
Solution
La continuité de l’application linéaire de vers équivaut à l’existence d’un réel vérifiant pour tout . La propriété annoncée est alors immédiate.
Soient un entier naturel et une suite de fonctions polynomiales de dans de degré au plus . On suppose qu’il existe des réels deux à deux distincts tels que chacune des suites converge.
Montrer que la limite est polynomiale de degré au plus , la convergence étant de plus uniforme sur tout segment.
Solution
Considérons définie par
L’application est un isomorphisme de -espaces vectoriels de dimensions finies, c’est aussi une application linéaire continue car les espaces engagés sont de dimensions finies et il en est de même de .
En notant la limite de , on a
En notant l’élément de déterminé par , on peut écrire
Par continuité de l’application ,
En choisissant sur , la norme , on peut affirmer que converge uniformément vers sur le segment .
En particulier, converge simplement vers et en substance .
On considère l’espace normé par .
Soit une bijection continue et croissante.
On étudie l’endomorphisme de donné par .
On suppose que est de classe sur . Montrer que est continue.
On suppose que . Montrer que n’est pas continu.
Montrer que est continue si, et seulement si, est lipschitzienne.
Solution
Pour ,
On réalise le changement de variable pour lequel .
En introduisant (ce qui est possible car est continue sur donc bornée),
L’application linéaire est lipschitzienne en donc continue.
Considérons pour .
On a
et
donc
L’application linéaire n’est donc pas continue.
Supposons continue. Il existe tel que
On considère pour .
On peut aisément définir une suite de fonctions continues convergeant simplement vers et vérifiant pour tout .
Par convergence dominée,
et
L’inégalité donne alors à la limite
avec
Ainsi, pour tous : la fonction est lipschitzienne.
Inversement, supposons lipschitzienne. Il existe vérifiant
À rebours du calcul précédent, on obtient
Pour toute fonction indicatrice d’un segment . Par combinaison linéaire, l’inégalité est aussi vraie pour fonction en escalier positive et, par convergence dominée, elle est encore vraie pour continue positive sur . En l’appliquant à au lieu de , on acquiert . L’endomorphisme est continu.
[<] Continuité et linéarité[>] Calcul de norme triple
Soit un endomorphisme continu d’un espace vectoriel normé .
Montrer que
Solution
Soit une valeur propre de . Il existe un vecteur vérifiant et alors
puis
car .
Soient et deux espace vectoriels normés. On suppose qu’une suite d’éléments de converge vers (au sens de la norme subordonnée) et qu’une suite d’éléments de converge vers . Établir que
Solution
Notons la norme subordonnée sur induite par les normes existant sur et . Pour ,
avec
(car est bornée) et
donc
Soit . Montrer
Solution
Pour tout tel que , on a
donc
Pour tout tel que , on a donc
puis
À la limite quand , on obtient d’où l’on déduit
puis l’égalité annoncée.
Soit une algèbre de dimension finie non nulle. On désire établir que peut être muni d’une norme sous-multiplicative. Soit une norme sur . Pour tout , on pose
Justifier que existe dans .
Établir que est une norme d’algèbre sur .
Solution
L’application est linéaire donc continue sur espace de dimension finie. Par suite, on peut introduire sa norme triple qui est justement .
L’application est correctement définie.
Soient et .
Si alors est l’application identiquement nulle et, pour , on obtient .
Aussi
et
Enfin,
car s’obtient par composition de par .
Soient un espace vectoriel normé non réduit à et continus tels que
pour un certain .
Établir que pour tout ,
En déduire que .
Solution
Par récurrence sur en écrivant
puis
et en simplifiant via
Introduisons la norme subordonnée
donc
Si pour tout , alors on obtient pour tout ce qui implique .
S’il existe tel que , alors pour le plus petit de ces entiers et et la relation
permet de conclure .
Soit une forme linéaire non nulle et continue sur un espace vectoriel normé . Montrer que lorsque
Solution
Pour ,
Puisque cette comparaison vaut pour tout , on peut passer à la borne inférieure et écrire
Cela produit une première inégalité
Les espaces et sont supplémentaires. Pour , on peut écrire avec et . En appliquant aux deux membres, on obtient .
Lorsque n’est pas nul, et l’on peut écrire
et donc
Cette inégalité est aussi vraie lorsque est nul.
On en tire
En réorganisant les membres,
Par double inégalité, on obtient l’égalité voulue.
Notons que la relation est aussi vraie (et évidente quand ).
Soit muni de définie par
Étudier la continuité de la forme linéaire et calculer sa norme.
Solution
Pour tout ,
donc est continue et
Pour , , et donc
On note l’espace vectoriel normé des suites réelles bornées muni de la norme . Pour , on pose la suite définie par
Il est entendu que l’application ainsi définie est un endomorphisme de l’espace .
Montrer que l’endomorphisme est continu et calculer sa norme subordonnée.
Solution
Soit . Pour tout ,
On a donc
Par lipschitzianité en , l’application linéaire est continue. On peut donc introduire et l’on sait déjà
Pour , on a . On remarque tandis . On a donc
Par double inégalité,
Soit muni de .
Montrons que l’application où
est un endomorphisme continu de et calculer sa norme triple.
Solution
L’application est clairement un endomorphisme de . Pour ,
donc
Ainsi, . L’endomorphisme est continu et .
Pour , on a et donc puis
Soient et . On définit par
On définit par: pour tout , est définie par
Montrer que est une application linéaire continue.
Calculer la norme de .
Solution
L’application est bien définie et est clairement linéaire. Pour tout , donc
Ainsi est continue.
Par l’étude ci-dessus, on a déjà . Pour , on a , et donc . Ainsi .
On munit l’espace de la norme . Pour et éléments de on pose
Montrer que est une forme linéaire continue et calculer sa norme.
Solution
est bien définie et est clairement linéaire. Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
donc est continue et .
De plus, pour , donc
On munit l’espace de la norme .
Pour élément de , on considère la forme linéaire sur définie par
Montrer que la forme linéaire est continue et calculer sa norme subordonnée.
Pour , on pourra introduire les fonctions
Solution
Soit . On observe
Par lipschitzianité en , on peut affirmer que la forme linéaire est continue. On peut donc introduire et l’on sait déjà
Pour tout , posons élément de . On observe et
de sorte que
et donc
Puisque
on obtient
puis l’égalité.
Soit muni de définie par
Étudier la continuité de la forme linéaire
et calculer sa norme triple.
Solution
Pour tout ,
donc est continue et
Pour , et donc
d’où
Sur on définit et par:
Montrer que et sont deux normes sur .
Montrer que la dérivation est continue pour et calculer sa norme.
Montrer que la dérivation n’est pas continue pour .
Les normes et sont-elles équivalentes?
Solution
L’application est bien définie car la somme se limite à un nombre fini de termes non nuls.
Si alors
or
donc .
Soient .
donc
Soient et
Finalement, est une norme.
L’application est bien définie car une fonction continue sur un segment y est bornée.
Si alors
Par infinité de racines .
Soient .
donc
Soient et .
Finalement, est aussi norme.
Notons l’opération de dérivation.
donc l’endomorphisme est continu pour la norme et . Pour , on a et donc .
Soit . On a donc et .
Par suite, l’endomorphisme n’est pas continu pour .
Par ce qui précède, les normes ne sont pas équivalentes. Néanmoins donc
donc
C’est là la seule (et la meilleure) comparaison possible.
Sur , on définit une norme en posant, pour ,
Soit . Étudier la continuité la forme linéaire
et préciser lorsque cela a un sens.
Solution
Cas: . Pour tout ,
Par lipschitzianité en , la forme linéaire est continue sur et
Montrons que cette inégalité est en fait une égalité en déterminant une suite de polynômes telle que
Introduisons un argument de par l’écriture avec . Pour , considérons .
On a
donc
On conclut
Cas: . On reprend l’écriture avec et l’on considère à nouveau On a
La suite est bornée mais son image par ne l’est pas: l’application linéaire n’est pas donc lipschitzienne et ne peut alors pas être continue11 1 Rappelons que les applications linéaires continues sont assurément lipschitziennes..
Soit muni de .
Montrer que pour toute fonction , il existe une unique primitive de vérifiant
Établir que l’application est un endomorphisme continu.
Justifier
Calculer la norme subordonnée .
Solution
Les primitives de sont de la forme avec . Parmi celles-ci une seule est d’intégrale nulle c’est
L’application est bien définie de vers car une primitive est une fonction continue. Pour et , et donc . Ainsi est un endomorphisme.
donc aisément puis .
Par lipschitzianité en , on peut affirmer que l’application linéaire est continue.
Pour ,
et, par intégration d’une constante,
On conclut par la linéarité et la relation de Chasles.
Pour ,
En découpant l’intégrale en afin d’évaluer la valeur absolue, on obtient
et donc
puis
Ainsi, .
Enfin, pour élément de , on a , et donc
Par double inégalité, .
On note l’espace des fonctions réelles définies et continues sur .
On note cet espace muni de la norme
et cet espace muni de la norme
Soit l’endomorphisme de défini par
Montrer que l’application de vers qui à associe est continue et déterminer sa norme subordonnée.
Montrer que l’application de vers qui à associe est continue et déterminer sa norme subordonnée.
Solution
Soit . Pour tout ,
donc
Par lipschitzianité en , l’application linéaire est continue, on peut introduire sa norme subordonnée et l’on sait
En prenant , on obtient
On en déduit
puis
Soit . Pour
donc
Par lipschitzianité en , l’application linéaire est continue, on peut introduire sa norme subordonnée et l’on sait
Soit . Considérons avec . On a
Puisque
on obtient . Par double inégalité, .
Soit l’espace des fonctions réelles continues et de carré intégrable sur . On munit de la norme donnée par
Soit une fonction continue bornée de dans . Établir que la fonction
définit un endomorphisme continue de .
Soient fixé dans et la fonction continue valant en , affine sur et et identiquement nulle ailleurs.
Montrer que, pour une fonction réelle définie et continue sur ,
Calculer la norme subordonnée de l’endomorphisme défini à la première question.
Solution
La fonction étant bornée sur , on peut introduire
Pour , on a continue par produit de fonctions continues. Au surplus
ce qui assure que est de carré intégrable. La fonction est donc définie de vers . L’application est évidemment linéaire et c’est donc un endomorphisme de .
Aussi,
donc l’endomorphisme est continue et
On peut visualiser l’allure de la fonction :
Soit . Puisque la fonction est continue, il existe vérifiant
Pour suffisamment grand, on a et alors
Puisque est nulle en dehors de et puisque sur cet intervalle, on obtient
On a donc
Rappelons
Par l’étude de continuité réalisée en première question, on a déjà
En appliquant le résultat qui précède à la fonction , on obtient
On en déduit
et cela vaut pour tout .
On peut alors affirmer
puis l’égalité.
Pour et , on pose
Justifier l’existence de .
Montrer que l’application est continue et calculer sa norme subordonnée.
Même question avec .
Solution
On a et converge donc, par comparaison de séries à termes positifs, est absolument convergente et donc convergente.
Soit . On vérifie aisément que l’application est linéaire, il s’agit donc d’une forme linéaire sur l’espace normé .
Pour ,
Par lipschitzianité en , on obtient que que l’application linéaire est continue. De plus, .
Considérons déterminée par de sorte que . On remarque et de sorte que
Par double inégalité,
Soit . Comme au-dessus, l’application est une forme linéaire sur et l’inégalité pour tout donne la continuité de celle-ci avec
Soient et la suite de terme général . On remarque et de sorte que
Puisque cela vaut pour tout ,
Par double inégalité,
Édité le 08-12-2023
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