[>] Continuité

 
Exercice 1  1735  

Étudier les limites en (0,0) des fonctions suivantes:

  • (a)

    f(x,y)=x2y2x2+y2

  • (b)

    f(x,y)=x2-y2x2+y2

  • (c)

    f(x,y)=xyx-y.

 
Exercice 2  1736  Correction  

Étudier les limites en (0,0) des fonctions suivantes:

  • (a)

    f(x,y)=x3y

  • (b)

    f(x,y)=x+2yx2-y2

  • (c)

    f(x,y)=x2+y2|x|+|y|

Solution

  • (a)

    On a

    f(0,1/n)n+0 avec (0,1/n)n+(0,0).

    Aussi,

    f(1/n,1/n3)n+1 avec (1/n,1/n3)n+(0,0).

    Ces deux limites étant distinctes, la fonction f ne peut admettre de limite en (0,0).

  • (b)

    On a

    f(0,-1/n)=2nn++ avec (0,-1/n)n+(0,0).

    Aussi

    f(0,1/n)=-2nn+- avec (0,1/n)n+(0,0).

    Ces deux limites étant distinctes, la fonction f ne peut admettre de limite en (0,0).

  • (c)

    On remarque

    0f(x,y)x2+2|x||y|+y2|x|+|y|=|x|+|y|(x,y)(0,0)0.

    Par encadement, on conclut que f est de limite nulle.

 
Exercice 3  478  Correction  

Étudier les limites en (0,0) des fonctions suivantes:

  • (a)

    f(x,y)=x3+y3x2+y2

  • (b)

    f(x,y)=xyx4+y4

  • (c)

    f(x,y)=x2yx4+y2

  • (d)

    f(x,y)=xyx-y

Solution

Dans chaque situation, f est définie au voisinage de (0,0) et l’on a confronté à la résolution d’une forme indéterminée du type «  0/0   ».

  • (a)

    On écrit x=rcos(θ) et y=rsin(θ) avec

    r=x2+y2(x,y)(0,0)0

    et alors, par composition,

    f(x,y)=r(cos3(θ)+sin3(θ))(x,y)(0,0)0.
  • (b)

    On remarque

    f(1n,1n)=n22n++etf(1n,-1n)=-n22n+-.

    La fonction f n’a donc pas de limite en (0,0).

  • (c)

    On remarque

    f(1n,0)=0n+0etf(1n,1n2)=12n+12.

    La fonction f n’a donc pas de limite en (0,0).

  • (d)

    On remarque

    f(1n,0)=0n+0etf(1n+1n2,1n)=1/n2+1/n31/n2=n+1nn+1.

    La fonction f n’a donc pas de limite en (0,0).

 
Exercice 4  68  Correction  

Étudier les limites en (0,0) des fonctions suivantes:

  • (a)

    f(x,y)=sin(xy)x2+y2

  • (b)

    f(x,y)=1-cos(xy)xy2

  • (c)

    f(x,y)=xy=eyln(x)

  • (d)

    f(x,y)=sh(x)sh(y)x+y

Solution

  • (a)

    |f(x,y)||xy|x2+y2=r|sin(θ)cos(θ)|(x,y)(0,0)0

  • (b)

    f(x,y)=x1-cos(xy)x2y2 or limt01-cos(t)t2=12 donc f(x,y)(x,y)(0,0)0.

  • (c)

    f(1/n,0)1 et f(1/n,1/ln(n))1/e. Pas de limite en (0,0).

  • (d)

    Quand x0, f(x,-x+x3)-1x. La fonction f n’a pas de limite en (0,0).

 
Exercice 5  1737  Correction  

Soient f: une fonction de classe 𝒞1 et F:2{(0,0)} définie par

F(x,y)=f(x2+y2)-f(0)x2+y2.

Étudier la limite de F en (0,0).

Solution

Par le théorème des accroissements finis, il existe cx,y]0;x2+y2[ tel que

F(x,y)=f(cx,y).

Par encadrement,

cx,y(x,y)(0,0)0

puis, par composition,

F(x,y)(x,y)(0,0)f(0).
 
Exercice 6  480  Correction  

Soit f:+×+* définie par f(x,y)=xy pour x>0 et f(0,y)=0.

  • (a)

    Montrer que f est une fonction continue.

  • (b)

    Est-il possible de la prolonger en une fonction continue sur +×+?

Solution

  • (a)

    f(x,y)=exp(yln(x)) est continue sur +*×+* par opérations sur les fonctions continues.
    Il reste à étudier la continuité aux points (0,b) avec b>0.
    Quand (x,y)(0,b) avec (x,y)+*×+* on a yln(x)- et donc f(x,y)=xy0.
    D’autre part, quand (0,y)(0,b), on a f(x,y)=00.
    Ainsi f est continue en (0,b).

  • (b)

    Si l’on peut prolonger f par continuité à +×+ alors
    d’une part f(0,0)=limy0f(0,y)=0 et d’autre part f(0,0)=limx0f(x,x)=1. C’est absurde.

[<] Limites[>] Lipchitzianité

 
Exercice 7  5059  

On note 𝒮2() l’espace des matrices symétriques de taille 2. Montrer la continuité de l’application φ qui à M𝒮2() associe le couple (λ1,λ2)2 formé des deux valeurs propres de M avec λ1λ2.

 
Exercice 8  4694  

Montrer la continuité de l’application déterminant An(𝕂)det(A).

 
Exercice 9  5872  Correction  

Établir que l’application Mrg(M) n’est pas continue sur n(𝕂) (n1).

Solution

On remarque

1pInp+On

avec

rg(1pIn)=netrg(On)=0.

L’application Mrg(M) n’est pas continue.

On peut aussi observer que Mrg(M) prend ses valeurs dans sur le connexe par arcs n(𝕂): si cette application était continue, elle devrait être constante.

 
Exercice 10  4696  

Montrer la continuité de l’application qui à une matrice M de GLn(𝕂) associe son inverse.

 
Exercice 11  481   

Soit A une partie non vide d’un espace normé E. Pour xE, on pose

d(x,A)=inf{x-a|aA}.

Montrer que l’application xd(x,A) est définie et continue sur E.

 
Exercice 12  1112   Correction  

Soient E1 et E2 deux parties fermés d’un espace vectoriel normé E telles que

E=E1E2.

Montrer qu’une application f:EF est continue si, et seulement si, ses restrictions f1 et f2 au départ de E1 et de E2 le sont.

Solution

L’implication directe est immédiate. Inversement, supposons f1 et f2 continue.
Soit aE.
Si aE1E2 alors la continuité de f1 et de f2 donne

f(x)xa,xE1f(a)

et

f(x)xa,xE2f(a)

donc

f(x)xa,xEf(a).

Si aE1E2 alors il existe α>0 tel que B(a,α)EE2 et donc B(a,α)E1. Puisque f coïncide avec la fonction continue f1 sur un voisinage de a, on peut conclure que f est continue en a.
Le raisonnement est semblable si aE2E1 et tous les cas ont été traités car E=E1E2.

 
Exercice 13  482   Correction  

Soient g:2 une fonction continue et 𝒞 un cercle de centre O et de rayon R>0.

  • (a)

    Montrer qu’il existe deux points A et B de 𝒞 diamétralement opposés tels que g(A)=g(B).

  • (b)

    Montrer qu’il existe deux points C et D de 𝒞, se déduisant l’un de l’autre par un quart de tour tels que g(C)=g(D).

Solution

  • (a)

    Considérons f:tg(Rcos(t),Rsin(t)) définie sur . La fonction f est continue et 2π périodique.

    Considérons h:tf(t+π)f(t) définie sur . La fonction h est continue et h(0)+h(π)=f(2π)f(0)=0. La fonction h prens donc des valeurs de signes opposés, par continuité h s’annule. Cette annulation produit deux points diamétralement opposés dont les valeurs par g sont identiques

  • (b)

    Considérons j:tf(t+π/2)f(t). La fonction j est continue et j(0)+j(π/2)+j(π)+j(3π/2)=0. Nécessairement la fonction j s’annule et l’on conclut comme au-dessus.

 
Exercice 14  5246   

Soit n un entier au moins égal à 2.

  • (a)

    Pour An(), montrer que le segment d’extrémités In et A ne contient qu’un nombre fini de matrices non inversibles.

  • (b)

    Montrer que toute matrice non inversible de n() peut s’exprimer comme limite d’une suite de matrices inversibles.

  • (c)

    Soient A,Bn() et λ. Établir11 1 En d’autres termes, les polynômes caractéristiques de AB et BA sont égaux. On pourra consulter aussi le sujet 4352.

    det(λIn-AB)=det(λIn-BA).

    On pourra commencer par étudier le cas où la matrice A est inversible.

[<] Continuité[>] Continuité et linéarité

 
Exercice 15  1734   Correction  

Soit A une partie non vide d’un espace normé E. Pour xE, on pose

d(x,A)=inf{xa|aA}

ce qui définit la distance de x à A.

  • (a)

    Justifier l’existence de la borne inférieure définissant d(x,A).

  • (b)

    Soient x,yE. Établir d(y,A)yx+d(x,A).

  • (c)

    En déduire que l’application xd(x,A) est lipschitzienne sur E.

Solution

  • (a)

    La partie {xa|aA} est incluse dans , non vide et minorée par 0, sa borne inférieure existe.

  • (b)

    Pour tout aA arbitraire, l’inégalité triangulaire donne

    d(y,A)ya=yx+xayx+xa.

    En réorganisant les membres, il vient

    d(y,A)yxxa.

    Une borne inférieure est le plus grand des minorants. Ici, la quantité d(y,A)yx est un minorant de l’ensemble des xa pour a parcourant A et donc

    d(y,A)yxd(x,A).
  • (c)

    En réorganisant les membres,

    d(y,A)d(x,A)yx.

    Par symétrie, on obtient aussi

    d(x,A)d(y,A)xy=yx

    et donc

    |d(y,A)d(x,A)|yx.

    Finalement, la fonction xd(x,A) est lipschitzienne (et donc continue).

 
Exercice 16  475   Correction  

Soit E l’espace formé des fonctions réelles définies sur [a;b], lipschitziennes et s’annulant en a.
Montrer que l’application N:E qui à fE associe le réel

N(f)=inf{k+|(x,y)[a;b]2,|f(x)-f(y)|k|x-y|}

définit une norme sur E.

Solution

L’ensemble

A={k+|x,y[a;b],|f(x)-f(y)|k|x-y|}

est une partie de , non vide (car f est lipschitzienne) et minorée par 0.
Par suite, N(f)=infA existe.
Montrons que cet inf est en fait un min.
Pour x,y[a;b] distincts, on a pour tout kA,

|f(x)-f(y)||x-y|k.

En passant à la borne inférieure, on obtient

|f(x)-f(y)||x-y|N(f)

puis

|f(x)-f(y)|N(f)|x-y|.

Cette identité est aussi valable quand x=y et donc N(f)A. Par conséquent, l’application N:E+ est bien définie. Supposons N(f)=0. Pour tout x[a;b],

|f(x)|=|f(x)-f(a)|0.|x-a|

et donc f=0.
Pour λ=0, on a évidemment N(λf)=|λ|N(f).
Pour λ0 et x,y[a;b], l’inégalité

|f(x)-f(y)|N(f)|x-y|

entraîne

|λf(x)-λf(y)||λ|N(f)|x-y|.

On en déduit N(λf)|λ|N(f).
Aussi, l’inégalité

|λf(x)-λf(y)|N(λf)|x-y|

entraîne

|f(x)-f(y)|N(λf)|λ||x-y|.

On en déduit N(f)N(λf)/|λ| et finalement N(λf)=|λ|N(f).
Enfin, pour x,y[a;b],

|(f+g)(x)-(f+g)(y)| |f(x)-f(y)|+|g(x)-g(y)|
(N(f)+N(g))|x-y|

donc N(f+g)N(f)+N(g).

 
Exercice 17  3052   Correction  

Soient A une partie bornée non vide d’un espace vectoriel normé (E,N) et le sous-espace vectoriel des applications lipschitziennes de A dans E.

  • (a)

    Montrer que les éléments sont des fonctions bornées.

  • (b)

    Pour f, soit

    Kf={k+|(x,y)A2,N(f(x)-f(y))kN(x-y)}.

    Justifier l’existence de c(f)=infKf puis montrer c(f)Kf.

  • (c)

    Soient aA et Na:+ définie par

    Na(f)=c(f)+N(f(a)).

    Montrer que Na est une norme sur .

  • (d)

    Soient a,bA. Montrer que les normes Na et Nb sont équivalentes.

Solution

  • (a)

    Soient x0A et M tels que pour tout xA, xM.
    Pour f, en notant k le rapport de lipschitzianité de f,

    f(x)f(x0)+f(x)-f(x0)f(x0)+kx-x0f(x0)+2kM.
  • (b)

    L’ensemble Kf est une partie de , non vide (car f est lipschitzienne) et minorée par 0.
    On en déduit que c(f)=infKf existe dans +.
    Pour x,yA distincts, on a pour tout kKf

    N(f(x)-f(y))N(x-y)k.

    En passant à la borne inférieure, on en déduit

    N(f(x)-f(y))N(x-y)c(f)

    et donc N(f(x)-f(y))c(f)N(x-y) et cette relation est aussi valable quand x=y.
    Ainsi, c(f)Kf

  • (c)

    L’application Na est bien définie de vers +.

    Si Na(f)=0 alors c(f)=0 et N(f(a))=0. Par suite, f est constante et f(a)=0 donc f est la fonction nulle.

    Pour λ et f,

    Na(λf)=c(λf)+|λ|N(f(a)).

    Montrons c(λf)=|λ|c(f).

    Cas: λ=0. La propriété est immédiate.

    Cas: λ0. Pour tous x,yA,

    N(f(x)-f(y))c(f)N(x-y)

    donne

    N(λf(x)-λf(y))|λ|c(f)N(x-y).

    On en déduit c(λf)|λ|c(f).

    De façon symétrique, on obtient c(f)c(λf)/|λ| et l’on peut conclure c(λf)=|λ|c(f). On en déduit Na(λf)=|λ|Na(f).

    Soient f,g.

    Na(f+g)N(f(a))+N(g(a))+c(f+g).

    Montrons c(f+g)c(f)+c(g). Pour tous x,yA,

    N((f+g)(x)-(f+g)(y))N(f(x)-f(y))+N(g(x)-g(y))(c(f)+c(g))N(x-y).

    On en déduit c(f+g)c(f)+c(g) et leon peut conclure Na(f+g)Na(f)+Na(g).

    Finalement, Na est une norme sur .

  • (d)

    Pour f,

    N(f(a))N(f(b))+N(f(a)-f(b))N(f(b))+a-bc(f).

    On en déduit

    Na(1+a-b)Nb

    et de façon symétrique,

    Na(1+b-a)Na.
 
Exercice 18  476   Correction  

Soient E un espace vectoriel normé et T:EE définie par

T(u)={u si u1uu sinon.

Montrer que T est au moins 2-lipschitzienne.

Solution

Pour u,vB(0,1), on a

T(u)-T(v)=u-v2u-v.

Pour u,vB(0,1), on a

T(u)-T(v)=uu-vv=vu-uvuv

or

vu-uv=v(u-v)+(v-u)v

donc

T(u)-T(v)u-vu+|v-u|u2u-v

car |v-u|v-u et u1.
Pour uB(0,1) et vB(0,1),

T(u)-T(v)=u-vv=vu-vv=|v-1|u+u-vv2u-v

car |v-1|=v-1v-uv-u et v1

 
Exercice 19  477     CENTRALE (MP)Correction  

Soit E un espace vectoriel réel normé. On pose

f(x)=1max(1,x)x.

Montrer que f est 2-lipschitzienne.
Montrer que si la norme sur E est hilbertienne alors f est 1-lipschitzienne.

Solution

Si x,y1 alors f(y)-f(x)=y-x.
Si x1 et y>1 alors

f(y)-f(x)=yy-x=yy-y+y-xy-1+y-x2y-x.

Si x,y>1 alors

f(y)-f(x)=yy-xx=y-xy+x(1y-1x)y-xy+|x-y|y2y-x.

Au final f est 2-lipschitzienne.
Supposons maintenant que la norme soit hilbertienne.
Si x,y1 alors

f(y)-f(x)=y-x.

Si x1 et y>1 alors

f(y)-f(x)2-y-x2=1-y2-2y-1y(xy).

Or |(xy)|xyy donc

f(y)-f(x)2-y-x21-y2+2(y-1)=-(1-y)20.

Si x,y>1 alors

f(y)-f(x)2-y-x2=2-y2-x2-2xy-1xy(xy).

Or |(xy)|xy donc

f(y)-f(x)2-y-x2=2-y2-x2+2(xy-1)=-(x-y)20.

Au final f est 1-lipschitzienne.

[<] Lipchitzianité[>] Norme subordonnée

 
Exercice 20  3786    CCINP (MP)Correction  

On munit E=p() de la norme

M=max1i,jp|mi,j|.
  • (a)

    Soient X fixé dans p et P fixé dans GLp(). Montrer la continuité des applications ϕ,ψ:EE définies par

    ϕ(M)=MXetψ(M)=P-1MP.
  • (b)

    Montrer la continuité de l’application f:E×EE définie par

    f(M,N)=MN.

Solution

  • (a)

    Les applications ϕ et ψ sont linéaires au départ d’un espace de dimension finie donc continues.

  • (b)

    L’application f est bilinéaire au départ d’un produit d’espaces de dimensions finies donc continue.

 
Exercice 21  3913  Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de .

Montrons que l’application u:fu(f)

x[0;1],u(f)(x)=f(0)+x(f(1)-f(0))

est un endomorphisme continu de E.

Solution

L’application u est clairement un endomorphisme de E. Pour tout x[0;1],

u(f)(x)=(1-x)f(0)+xf(1)

donc

|u(f)(x)|(1-x)|f(0)|+x|f(1)|(1-x)f+xf=f.

Ainsi, u(f)f. L’endomorphisme u est continu.

 
Exercice 22  3907  Correction  

On note E=() l’espace vectoriel normé des suites réelles bornées muni de la norme . Pour u=(un)(), on pose T(u) et Δ(u) les suites définies par

(T(u))n=un+1et(Δ(u))n=un+1-un.

Montrer que les applications T et Δ sont des endomorphismes continus de E.

Solution

Vérifions que T est un endomorphisme de E.

Pour u=(un)(), il existe M+ tel que |un|M pour tout n. On a alors

n,|(T(u))n|=|un+1|M.

La suite T(u) est donc élément de (). L’application T est correctement définie de E vers E.

Soient λ,μ et u,vE. Pour tout n n

(T(λu+μv))n =(λu+μv)n+1=λun+1+μvn+1
=λ(T(u))n+μ(T(v))n=(λT(u)+μT(v))n.

Ainsi, T(λu+μv)=λT(u)+μT(v). L’application T définit bien un endomorphisme de E.

On vérifie de même que Δ est un endomorphisme de E ou bien on emploie Δ=T-IdE pour parvenir à la même conclusion par opérations sur les endomorphismes.

Pour montrer qu’une application linéaire f(E,E) est continue, il suffit de déterminer k vérifiant f(x)kx pour tout xE.

Soit u=(un)(). Pour tout entier naturel n,

|(T(u))n|=|un+1|supn|un|=u.

En passant à la borne supérieure,

T(u)=supn|(T(u))n|1×u.

L’application linéaire T est donc continue.

On obtient de même que l’application linéaire Δ est continue en observant

|Δ(u)n|=|un+1-un||un+1|+|un|2u.

On peut aussi justifier que l’endomorphisme Δ est continu par différence de fonctions continues sachant Δ=T-IdE avec T et IdE endomorphismes continus.

 
Exercice 23  3908  Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de définie par

f=sup[0;1]|f|.

Étudier la continuité de la forme linéaire φ:ff(1)-f(0).

Solution

Pour tout fE,

|φ(f)||f(1)|+|f(0)|2f

donc φ est continue.

 
Exercice 24  3911  Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de 1 définie par

f1=01|f(t)|dt.

Étudier la continuité de la forme linéaire

φ:f01tf(t)dt.

Solution

Pour tout fE,

|φ(f)|=01|tf(t)|dtf1

donc φ est continue.

 
Exercice 25  3909  Correction  

Soient E=𝒞0([0;1],) et F=𝒞1([0;1],). On définit N1 et N2 par

N1(f)=fetN2(f)=f+f.

On définit T:EF en posant, pour tout f:[0;1], T(f):[0;1] est donnée par

T(f)(x)=0xf(t)dt.

Montrer que T est une application linéaire continue.

Solution

L’application T est bien définie et est clairement linéaire. Pour tout x[0;1], |T(f)(x)|xN1(f) donc

N2(T(f))=T(f)+f2N1(f).

Ainsi, T est continue.

 
Exercice 26  3910  Correction  

On munit l’espace E=𝒞([0;1],) de la norme 2. Pour f et φ éléments de E, on pose

Tφ(f)=01f(t)φ(t)dt.

Montrer que Tφ est une forme linéaire continue.

Solution

Tφ:E est bien définie et est clairement linéaire. Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,

|Tφ(f)|φ2f2

donc Tφ est continue.

 
Exercice 27  4695   

Sur l’espace E=𝒞([0;1],) des fonctions continues de [0;1] vers , on considère les normes

f1=01|f(t)|dtetf=supt[0;1]|f(t)|.

On considère aussi l’endomorphisme u de E qui envoie f sur la fonction u(f) déterminée par

u(f)(t)=f(t)-f(0).
  • (a)

    Montrer que l’endomorphisme u est continu pour la norme .

  • (b)

    Montrer que l’endomorphisme u n’est pas continu pour la norme 1.

  • (c)

    Les normes 1 et sont-elles équivalentes?

 
Exercice 28  496   Correction  

Soient E=𝒞([0;1],) et u l’endomorphisme de E qui envoie fE sur la fonction

u(f):xf(x)-f(0).
  • (a)

    Montrer que pour E muni de l’endomorphisme u est continu.

  • (b)

    Montrer que pour E muni de 1 l’endomorphisme u n’est pas continu.

Solution

  • (a)

    On a

    u(f)f+|f(0)|2f

    donc l’endomorphisme u est continu pour la norme .

  • (b)

    Pour f:x(n+1)(1-x)n, f1=1 et

    u(f)1=01(n+1)-(n+1)(1-x)ndx=n+.

    L’endomorphisme u n’est donc pas continu pour la norme 1.

 
Exercice 29  3912   Correction  

Sur [X], on définit N1 et N2 par

N1(P)=k=0+|P(k)(0)|etN2(P)=supt[-1,1]|P(t)|.
  • (a)

    Montrer que N1 et N2 sont deux normes sur [X].

  • (b)

    Montrer que la dérivation est continue pour N1.

  • (c)

    Montrer que la dérivation n’est pas continue pour N2.

  • (d)

    N1 et N2 sont-elles équivalentes?

Solution

  • (a)

    L’application N1:[X]+ est bien définie car la somme se limite à un nombre fini de termes non nuls.
    Si N1(P)=0 alors

    k,P(k)(0)=0

    or

    P=k=0+P(k)(0)k!Xk

    donc P=0.
    Soient P,Q[X].

    N1(P+Q)=k=0+|P(k)(0)+Q(k)(0)|k=0+|P(k)(0)|+|Q(k)(0)|

    donc

    N1(P+Q)k=0+|P(k)(0)|+k=0+|Q(k)(0)|=N1(P)+N1(Q).

    Soient P[X] et λ

    N1(λP)=k=0+|λP(k)(0)|=|λ|k=0+|P(k)(0)|=|λ|N1(P).

    Finalement, N1 est une norme.

    L’application N2:[X]+ est bien définie car une fonction continue sur un segment y est bornée.
    Si N2(P)=0 alors

    t[-1;1],P(t)=0.

    Par infinité de racines P=0.
    Soient P,Q[X].

    N2(P+Q)=supt[-1;1]|P(t)+Q(t)|supt[-1;1]|P(t)|+|Q(t)|

    donc

    N2(P+Q)supt[-1;1]|P(t)|+supt[-1;1]|Q(t)|=N2(P)+N2(Q).

    Soient P[X] et λ.

    N2(λP)=supt[-1;1]|λP(t)|=supt[-1;1]|λ||P(t)|=|λ|supt[-1;1]|P(t)|=|λ|N2(P).

    Finalement, N2 est aussi norme.

  • (b)

    Notons D:[X][X] l’opération de dérivation.

    P[X],N1(D(P))=k=0+|D(P)(k)(0)|=k=0+|P(k+1)(0)|k=0+|Pk(0)|=N1(P)

    donc l’endomorphisme D est continu pour la norme N1.

  • (c)

    Soit Pn=Xn. On a D(Pn)=nXn-1 donc N2(Pn)=1 et N2(D(Pn))=n+.
    Par suite, l’endomorphisme D n’est pas continu pour N2.

  • (d)

    Par ce qui précède, les normes ne sont pas équivalentes. Néanmoins P=k=0+P(k)(0)k!Xk donc

    |P(t)|k=0+|P(k)(0)|k!N1(P)

    donc

    N2(P)N1(P).

    C’est là la seule (et la meilleure) comparaison possible.

 
Exercice 30  3914   Correction  

Pour a=(an)(,) et u=(un)1(,), on pose

a,u=n=0+anun.
  • (a)

    Justifier l’existence de a,u.

  • (b)

    Montrer que l’application φu:aa,u est continue et calculer sa norme subordonnée.

  • (c)

    Même question avec ψa:ua,u.

Solution

  • (a)

    On a |anun|a|un| et |un| converge donc, par comparaison de séries à termes positifs, anun est absolument convergente et donc convergente.

  • (b)

    Soit u1(,). On vérifie aisément que l’application φu est linéaire, il s’agit donc d’une forme linéaire sur l’espace normé (,).

    Pour a(,),

    |a,u|n=0+|anun|n=0+a|un|=u1a.

    Par lipschitzianité en 0, on obtient que que l’application linéaire φu est continue.

  • (c)

    Soit a(,). Comme au-dessus, l’application ψa est une forme linéaire sur 1(,) et l’inégalité |a,u|au1 pour tout u1(,) donne la continuité de celle-ci.

 
Exercice 31  4697   

Déterminer deux normes sur l’espace E=[X], l’une pour laquelle l’endomorphisme de dérivation est continu, l’autre pour laquelle il ne l’est pas.

 
Exercice 32  485   Correction  

Soient E et E deux espaces vectoriels normés et f(E,E).

On suppose que, pour toute suite (un)n de vecteurs de E de limite nulle, la suite image (f(un))n est bornée.

Montrer que l’application f est continue.

Solution

Raisonnons par contraposition. Supposons que f n’est pas continue. L’application linéaire f n’est donc pas lipschitzienne en 0E et, par suite, pour tout n, il existe xnE tel que

f(xn)>nxn

Considérons alors

yn=1nxnxn

On remarque

ynn+0 car yn=1n

et

f(yn)=1nf(xn)xnnn++

Il existe donc une suite de vecteurs de E de limite de E dont l’image par f n’est pas bornée.

 
Exercice 33  5432     MINES (MP)Correction  

Soient E un -espace vectoriel normé et f:EE une fonction bornée sur la boule unité fermée et vérifiant

(x,y)E2,f(x+y)=f(x)+f(y).

Montrer que f est un endomorphisme continue.

Solution

On veut établir

xE,λ,f(λ.x)=λ.f(x).

Avec x=y=0E, on établit f(0E)=0E.

Avec y=-x, on constate f(-x)=-f(x)

On peut alors montrer

xE,n,f(n.x)=n.f(x)

en commençant par résoudre le cas n par récurrence.

Soit λ. On écrit λ=p/q avec p et q*. Pour xE,

f(λ.x)=f(pq.x)=p.f(1q.x)etf(x)=f(qq.x)=q.f(1q.x).

On en déduit

f(λ.x)=pq.f(x)=λ.f(x).

Il s’agit maintenant d’étendre cette relation à λ réel. Pour cela, on commence par établir que f est continue en 0E.

Puisque f est bornée sur la boule unité fermée, il existe M+ tel que

xE,x1f(x)M.

Soit ε>0. Pour n* assez grand, on a M/nε et alors, pour tout xE,

x1n n.x1
f(n.x)M
nf(x)M
f(x)Mn
f(x)ε.

Ainsi, l’application f est continue en 0E puis en tout x0E car

f(x)-f(x0)=f(x-x0)xx0f(0E)=0E.

Il reste à conclure quant à la linéarité. Considérons xE et λ. Il existe une suite (λn) de limite λ et alors, par continuité en λ.x

f(λn.x)n+f(λ.x).

Or

f(λn.x)=λnλn.f(x)n+λ.f(x).

Par unicité de la limite, on conclut

f(λ.x)=λ.f(x).
 
Exercice 34  486   Correction  

Montrer que N1 et N2 normes sur E sont équivalentes si, et seulement si, IdE est bicontinue11 1 Cela signifie que l’application est continue ainsi que sa bijection réciproque. de (E,N1) vers (E,N2).

Solution

La continuité de l’application linéaire IdE de (E,N1) vers (E,N2) équivaut à l’existence d’un réel α0 vérifiant N2(x)αN1(x) pour tout xE. La propriété annoncée est alors immédiate.

 
Exercice 35  2832     MINES (MP)Correction  

Soient d un entier naturel et (fn) une suite de fonctions polynomiales de dans de degré au plus d. On suppose qu’il existe des réels deux à deux distincts α0,,αd tels que chacune des suites (fn(α0)),,(fn(αd)) converge.

Montrer que la limite est polynomiale de degré au plus d, la convergence étant de plus uniforme sur tout segment.

Solution

Considérons φ:d[X]d+1 définie par

φ(P)=(P(α0),,P(αd)).

L’application φ est un isomorphisme de -espaces vectoriels de dimensions finies, c’est aussi une application linéaire continue car les espaces engagés sont de dimensions finies et il en est de même de φ-1.

En notant βi la limite de (fn(αi)), on a

φ(fn)n+(β0,,βd).

En notant P l’élément de d[X] déterminé par φ(P)=(β0,,βd)), on peut écrire

φ(fn)n+φ(P).

Par continuité de l’application φ-1,

fnn+P.

En choisissant sur d[X], la norme ,[a;b], on peut affirmer que (fn) converge uniformément vers P sur le segment [a;b].

En particulier, (fn) converge simplement vers P et en substance P=f.

 
Exercice 36  5895    Correction  

On considère l’espace E=𝒞([0;1],) normé par 1.

Soit φ:[0;1][0;1] une bijection continue et croissante.

On étudie l’endomorphisme Tφ de E donné par Tφ(f)=fφ.

  • (a)

    On suppose que φ-1 est de classe 𝒞1 sur [0;1]. Montrer que Tφ est continue.

  • (b)

    On suppose que φ:xx2. Montrer que Tφ n’est pas continu.

  • (c)

    Montrer que Tφ est continue si, et seulement si, φ-1 est lipschitzienne.

Solution

  • (a)

    Pour fE,

    Tφ(f)1=01|fφ(t)|dt.

    On réalise le changement de variable t=φ-1(s) pour lequel dt=(φ-1)(s)ds.

    Tφ(f)1=01|f(s)|(φ-1)(s)ds.

    En introduisant M=sup[0;1](φ-1) (ce qui est possible car (φ-1) est continue sur [0;1] donc bornée),

    Tφ(f)101|f(s)|Mds=Mf1.

    L’application linéaire Tφ est lipschitzienne en 0 donc continue.

  • (b)

    Considérons fn:xe-nx pour n.

    On a

    fn1=01e-nxdx=t=nx1n0ne-tdtn+1n0+e-tdt=1

    et

    Tφ(fn)1=01e-nx2dx=tnx1n0ne-t2dtn+1n0+e-t2dt=C>0

    donc

    Tφ(fn)1fn1n+Cnn++.

    L’application linéaire Tφ n’est donc pas continue.

  • (c)

    Supposons Tφ continue. Il existe k+ tel que

    fE,Tφ(f)1kf1.

    On considère f=1[a;b] pour [a;b][0;1].

    On peut aisément définir une suite de fonctions continues (fn)n convergeant simplement vers f et vérifiant 0fn1 pour tout n.

    Par convergence dominée,

    Tφ(fn)1=01fnφ(t)dtn+01fφ(t)dt

    et

    fn1=01fn(t)dtn+01f(t)dt.

    L’inégalité Tφ(fn)1kfn1 donne alors à la limite

    01fφ(t)dtk01f(t)dt=k(b-a)

    avec

    01fφ(t)dt=011[a;b](φ(t))dt=φ-1(a)φ-1(b)dt=φ-1(b)-φ-1(a).

    Ainsi, φ-1(b)-φ-1(a)k(b-a) pour tous ab[0;1]: la fonction φ-1 est lipschitzienne.

    Inversement, supposons φ-1 lipschitzienne. Il existe k+ vérifiant

    x,y[0;1],|φ-1(y)-φ-1(x)|k|y-x|

    À rebours du calcul précédent, on obtient

    01fφ(t)k01f(t)dt.

    Pour toute fonction f indicatrice d’un segment [a;b]. Par combinaison linéaire, l’inégalité est aussi vraie pour f fonction en escalier positive et, par convergence dominée, elle est encore vraie pour f continue positive sur [0;1]. En l’appliquant à |f| au lieu de f, on acquiert Tφ(f)1kf1. L’endomorphisme Tφ est continu.

[<] Continuité et linéarité[>] Calcul de norme triple

 
Exercice 37  483  Correction  

Soit u un endomorphisme continu d’un espace vectoriel normé E.
Montrer que

λSp(u),|λ||||u|||.

Solution

Soit λ une valeur propre de u. Il existe un vecteur x0 vérifiant u(x)=λx et alors

|λ|x=u(x)|||u|||x

puis

|λ||||u|||

car x>0.

 
Exercice 38  484  Correction  

Soient E et F deux espace vectoriels normés. On suppose qu’une suite (fn) d’éléments de c(E,F) converge vers fc(E,F) (au sens de la norme subordonnée) et qu’une suite (xn) d’éléments de E converge vers xE. Établir que

fn(xn)n+f(x).

Solution

Notons |||||| la norme subordonnée sur 𝒞(E,F) induite par les normes existant sur E et F. Pour n,

fn(xn)-f(x)Ffn(xn)-fn(x)F+fn(x)-f(x)F

avec

fn(xn)-fn(x)F|||fn|||xn-xEn+0

(car (|||fn|||) est bornée) et

fn(x)-f(x)F|||fn-f|||xEn+0

donc

fn(xn)-f(x)Fn+0.
 
Exercice 39  487   Correction  

Soit uc(E,F). Montrer

u=supxE<1u(x)F.

Solution

Pour tout xE tel que xE<1, on a

u(x)FuxEu

donc

s=supxE<1u(x)Fu.

Pour tout xE tel que xE=1, on a nn+1xE<1 donc

u(nn+1x)Fs

puis

u(x)Fn+1ns.

À la limite quand n+, on obtient u(x)Fs d’où l’on déduit

u=supx=1u(x)s

puis l’égalité annoncée.

 
Exercice 40  489   Correction  

Soit E une algèbre de dimension finie non nulle. On désire établir que E peut être muni d’une norme sous-multiplicative. Soit une norme sur E. Pour tout xE, on pose

N(x)=supaE,a=1ax.
  • (a)

    Justifier que N(x) existe dans .

  • (b)

    Établir que N est une norme d’algèbre sur E.

Solution

  • (a)

    L’application aax est linéaire donc continue sur E espace de dimension finie. Par suite, on peut introduire sa norme triple qui est justement N(x).

  • (b)

    L’application N:E+ est correctement définie.

    Soient λ𝕂 et x,yE.

    Si N(x)=0 alors aax est l’application identiquement nulle et, pour a=1E, on obtient x=0E.

    Aussi

    N(λx)=supa=1a(λx)=supa=1|λ|ax=|λ|supa=1ax=|λ|N(x)

    et

    N(x+y)=supa=1a(x+y)supa=1(ax+ay)supa=1ax+supa=1ay=N(x)+N(y).

    Enfin,

    N(xy)N(x)N(y)

    car aa(xy) s’obtient par composition de aax par aay.

 
Exercice 41  488   Correction  

Soient E un espace vectoriel normé non réduit à {0} et u,v(E) continus tels que

uv-vu=αIdE

pour un certain α.

  • (a)

    Établir que pour tout n,

    uvn+1-vn+1u=(n+1)αvn.
  • (b)

    En déduire que α=0.

Solution

  • (a)

    Par récurrence sur n en écrivant

    uvn+2-vn+2u=(uvn+1)v-vn+2u

    puis

    uvn+2-vn+2u=(n+1)αvn+1+vn+1uv-vn+2u

    et en simplifiant via

    vn+1uv-vn+2u=vn+1(uv-vu).
  • (b)

    Introduisons la norme subordonnée ||||||

    |||(n+1)αvn|||u|||vn+1|||+|||vn+1||||||un|||

    donc

    (n+1)|α||||vn|||(uv+vu)|||vn|||.

    Si pour tout n, vn0 alors on obtient (n+1)|α|2uv pour tout n ce qui implique α=0.

    S’il existe n* tel que vn=0, alors pour le plus petit de ces entiers vn-10 et vn=0 et la relation

    uvn-vnu=(n+1)αvn-1

    permet de conclure α=0.

 
Exercice 42  490      X (MP)Correction  

Soit f une forme linéaire non nulle et continue sur un espace vectoriel normé E. Montrer que lorsque xKer(f)

d(x,Ker(f))=|f(x)||||f|||.

Solution

Pour yKer(f),

|f(x)|=|f(x)-f(y)||||f|||x-y.

Puisque cette comparaison vaut pour tout yKer(f), on peut passer à la borne inférieure et écrire

|f(x)||||f|||d(x,Ker(f)).

Cela produit une première inégalité

d(x,Ker(f))|f(x)||||f|||.

Les espaces Ker(f) et Vect(x) sont supplémentaires. Pour zE, on peut écrire z=λ.x+y avec yKer(f) et λ. En appliquant f aux deux membres, on obtient f(z)=λf(x).

Lorsque f(z) n’est pas nul, λ0 et l’on peut écrire

z=λ(x+1λy)donnez=|λ|x+1λy|λ|d(x,Ker(f))

et donc

|f(z)|=|λ||f(x)|zd(x,Ker(f))|f(x)|=|f(x)|d(x,Ker(f))z.

Cette inégalité est aussi vraie lorsque f(z) est nul.

On en tire

|||f||||f(x)|d(x,Ker(f)).

En réorganisant les membres,

d(x,Ker(f))|f(x)||||f|||.

Par double inégalité, on obtient l’égalité voulue.

Notons que la relation est aussi vraie (et évidente quand xKer(f)).

[<] Norme subordonnée

 
Exercice 43  493  Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de définie par

f=sup[0;1]|f|.

Étudier la continuité de la forme linéaire φ:ff(1)-f(0) et calculer sa norme.

Solution

Pour tout fE,

|φ(f)||f(1)|+|f(0)|2f

donc φ est continue et

φ2.

Pour f:x2x-1, fE, f=1 et u(f)=2 donc

φ=supf1|φ(f)|=maxf1|φ(f)|=2.
 
Exercice 44  491  Correction  

On note E=() l’espace vectoriel normé des suites réelles bornées muni de la norme N. Pour u=(un)n(), on pose Δ(u) la suite définie par

Δ(u)n=un+1unpour tout n.

Il est entendu que l’application Δ ainsi définie est un endomorphisme de l’espace E.

Montrer que l’endomorphisme Δ est continu et calculer sa norme subordonnée.

Solution

Soit u(). Pour tout n,

|Δ(u)n|=|un+1un||un+1|+|un|2N(u)

On a donc

u(),N(Δ(u))kN(u) avec k=2.

Par lipschitzianité en 0, l’application linéaire Δ est continue. On peut donc introduire |||Δ||| et l’on sait déjà |||Δ|||k=2

Pour u=((1)n)n, on a Δ(u)=(2(1)n+1)n. On remarque N(u)=1 tandis N(Δ(u))=2. On a donc

|||Δ|||N(Δ(u))N(u)=2.

Par double inégalité,

|||Δ|||=2.
 
Exercice 45  499  Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de .

Montrons que l’application u:fu(f)

u(f)(x)=f(0)+x(f(1)-f(0))

est un endomorphisme continu de E et calculer sa norme triple.

Solution

L’application u est clairement un endomorphisme de E. Pour x[0;1],

u(f)(x)=(1-x)f(0)+xf(1)

donc

|u(f)(x)|(1-x)|f(0)|+x|f(1)|(1-x)f+xf=f.

Ainsi, u(f)f. L’endomorphisme u est continu et |||u|||1.

Pour f:x1, on a f=1 et u(f)=1 donc |||u|||1 puis

|||u|||=1.
 
Exercice 46  492  Correction  

Soient E=𝒞0([0;1],) et F=𝒞1([0;1],). On définit N1 et N2 par

N1(f)=f et N2(f)=f+f.
  • (a)

    On définit T:EF par: pour tout f:[0;1], T(f):[0;1] est définie par

    T(f)(x)=0xf(t)dt.

    Montrer que T est une application linéaire continue.

  • (b)

    Calculer la norme de T.

Solution

  • (a)

    L’application T est bien définie et est clairement linéaire. Pour tout x[0;1], |T(f)(x)|xN1(f) donc

    N2(T(f))=T(f)+f2N1(f).

    Ainsi T est continue.

  • (b)

    Par l’étude ci-dessus, on a déjà T2. Pour f(t)=1, on a N1(f)=1, T(f)(x)=x et donc N2(T(f))=2. Ainsi T=2.

 
Exercice 47  494  Correction  

On munit l’espace E=𝒞([0;1],) de la norme 2. Pour f et φ éléments de E on pose

Tφ(f)=01f(t)φ(t)dt.

Montrer que Tφ est une forme linéaire continue et calculer sa norme.

Solution

Tφ:E est bien définie et est clairement linéaire. Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,

|Tφ(f)|φ2f2

donc Tφ est continue et Tφφ2.
De plus, pour f=φ, |Tφ(f)|=φ2f2 donc

Tφ=φ2.
 
Exercice 48  498   Correction  

On munit l’espace E=𝒞([0;1],) de la norme .

Pour φ élément de E, on considère la forme linéaire Tφ sur E définie par

Tφ(f)=01f(t)φ(t)dtpour tout fE.

Montrer que la forme linéaire Tφ est continue et calculer sa norme subordonnée.

Pour ε>0, on pourra introduire les fonctions

fε:tφ(t)|φ(t)|+ε.

Solution

Soit fE. On observe

|Tφ(f)|01|f(t)||φ(t)|dt01f|φ(t)|=kf avec k=01|φ(t)|dt.

Par lipschitzianité en 0, on peut affirmer que la forme linéaire Tφ est continue. On peut donc introduire |||Tφ||| et l’on sait déjà

|||Tφ|||01|φ(t)|dt.

Pour tout ε>0, posons fε=φ|φ|+ε élément de E. On observe fε1 et

Tφ(fε)=01φ2(t)|φ(t)|+εdt

de sorte que

|Tφ(fε)-01|φ(t)|dt|01ε|φ(t)||φ(t)|+εdtε

et donc

Tφ(fε)ε001|φ(t)|dt.

Puisque

|||Tφ||||Tφ(fε)|fε|Tφ(fε)|ε001|φ(t)|dt

on obtient

|||Tφ|||01|φ(t)|dt

puis l’égalité.

 
Exercice 49  495   Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de 1 définie par

f1=01|f(t)|dt.

Étudier la continuité de la forme linéaire

φ:f01tf(t)dt

et calculer sa norme triple.

Solution

Pour tout fE,

|φ(f)|=01|tf(t)|dtf1

donc φ est continue et

φ=supf1|φ(f)|1.

Pour f:ttn, f1=1n+1 et |φ(f)|=01tn+1dt=1n+2 donc

|φ(f)|f=n+1n+21

d’où

φ=supf1|φ(f)|=1.
 
Exercice 50  497   Correction  

Sur [X] on définit N1 et N2 par:

N1(P)=k=0+|P(k)(0)| et N2(P)=supt[1,1]|P(t)|.
  • (a)

    Montrer que N1 et N2 sont deux normes sur [X].

  • (b)

    Montrer que la dérivation est continue pour N1 et calculer sa norme.

  • (c)

    Montrer que la dérivation n’est pas continue pour N2.

  • (d)

    Les normes N1 et N2 sont-elles équivalentes?

Solution

  • (a)

    L’application N1:[X]+ est bien définie car la somme se limite à un nombre fini de termes non nuls.
    Si N1(P)=0 alors

    k,P(k)(0)=0

    or

    P=k=0+P(k)(0)k!Xk

    donc P=0.
    Soient P,Q[X].

    N1(P+Q)=k=0+|P(k)(0)+Q(k)(0)|k=0+|P(k)(0)|+|Q(k)(0)|

    donc

    N1(P+Q)k=0+|P(k)(0)|+k=0+|Q(k)(0)|=N1(P)+N1(Q).

    Soient P[X] et λ

    N1(λP)=k=0+|λP(k)(0)|=|λ|k=0+|P(k)(0)|=|λ|N1(P).

    Finalement, N1 est une norme.
    L’application N2:[X]+ est bien définie car une fonction continue sur un segment y est bornée.
    Si N2(P)=0 alors

    t[1;1],P(t)=0.

    Par infinité de racines P=0.
    Soient P,Q[X].

    N2(P+Q)=supt[1;1]|P(t)+Q(t)|supt[1;1]|P(t)|+|Q(t)|

    donc

    N2(P+Q)supt[1;1]|P(t)|+supt[1;1]|Q(t)|=N2(P)+N2(Q).

    Soient P[X] et λ.

    N2(λP)=supt[1;1]|λP(t)|=supt[1;1]|λ||P(t)|=|λ|supt[1;1]|P(t)|=|λ|N2(P).

    Finalement, N2 est aussi norme.

  • (b)

    Notons D:[X][X] l’opération de dérivation.

    P[X],N1(D(P))=k=0+|D(P)(k)(0)|=k=0+|P(k+1)(0)|k=0+|Pk(0)|=N1(P)

    donc l’endomorphisme D est continu pour la norme N1 et D1. Pour P=X, on a N1(P)=1 et N1(D(P))=1 donc D=1.

  • (c)

    Soit Pn=Xn. On a D(Pn)=nXn1 donc N2(Pn)=1 et N2(D(Pn))=n+.
    Par suite, l’endomorphisme D n’est pas continu pour N2.

  • (d)

    Par ce qui précède, les normes ne sont pas équivalentes. Néanmoins P=k=0+P(k)(0)k!Xk donc

    |P(t)|k=0+|P(k)(0)|k!N1(P)

    donc

    N2(P)N1(P).

    C’est là la seule (et la meilleure) comparaison possible.

 
Exercice 51  5873   Correction  

Sur [X], on définit une norme en posant, pour P=k=0+akXk,

P=maxk|ak|

Soit z. Étudier la continuité la forme linéaire

φz:{[X]PP(z)

et préciser |||φz||| lorsque cela a un sens.

Solution

Cas: |z|<1. Pour tout P=k=0+akXk,

|φz(P)|k=0+|ak||z|kk=0+P|z|k=P1-|z|.

Par lipschitzianité en 0, la forme linéaire φz est continue sur [X] et

|||φz|||11-|z|.

Montrons que cette inégalité est en fait une égalité en déterminant une suite (Pn)n de polynômes telle que

|φz(Pn)|Pnn+11-|z|.

Introduisons un argument de z par l’écriture z=|z|eiθ avec θ. Pour n, considérons Pn=1+e-iθX++e-inθXn.

On a

Pn=1etφz(Pn)=k=0n|z|k=1-|z|n+11-|z|

donc

|φz(Pn)|Pn=1-|z|n+11-|z|n+11-|z|.

On conclut

|||φz|||=11-|z|.

Cas: |z|1. On reprend l’écriture z=|z|eiθ avec θ et l’on considère à nouveau Pn=1+e-iθX++e-inθXn On a

Pn=1etφz(Pn)=k=0n|z|kk=0n1=n+1n++.

La suite (Pn)n est bornée mais son image par φz ne l’est pas: l’application linéaire φz n’est pas donc lipschitzienne et ne peut alors pas être continue11 1 Rappelons que les applications linéaires continues sont assurément lipschitziennes..

 
Exercice 52  500   Correction  

Soit E=𝒞([0;1],) muni de .

  • (a)

    Montrer que pour toute fonction fE, il existe une unique primitive F de f vérifiant

    01F(t)dt=0.
  • (b)

    Établir que l’application u:fF est un endomorphisme continu.

  • (c)

    Justifier

    F(x)=01(txf(u)du)dt.
  • (d)

    Calculer la norme subordonnée |||u|||.

Solution

  • (a)

    Les primitives de f sont de la forme φ+Cte avec φ:x0xf(t)dt. Parmi celles-ci une seule est d’intégrale nulle c’est

    F=φ-01φ(t)dt.
  • (b)

    L’application u est bien définie de E vers E car une primitive est une fonction continue. Pour λ,μ et f,gE, (λu(f)+μu(g))=λf+μg et 01λu(f)+μu(g)=0 donc u(λf+μg)=λu(f)+μu(g). Ainsi u est un endomorphisme.

    F(x)=0xf(t)dt-01(0tf(u)du)dt

    donc aisément |F(x)|2f puis F2f.

    Par lipschitzianité en 0, on peut affirmer que l’application linéaire u est continue.

  • (c)

    Pour x[0;1],

    F(x)=0xf(t)dt-01(0tf(u)du)dt

    et, par intégration d’une constante,

    0xf(t)dt=01(0xf(t)dt)du.

    On conclut par la linéarité et la relation de Chasles.

  • (d)

    Pour x[0;1],

    |F(x)|01|x-t|fdt.

    En découpant l’intégrale en x afin d’évaluer la valeur absolue, on obtient

    01|x-t|dt=x2-x+1212

    et donc

    |F(x)|12f

    puis

    F12f.

    Ainsi, |||u|||1/2.

    Enfin, pour f:x1 élément de E, on a f=1, F:xx-1/2 et F=1/2 donc

    |||u|||Ff=12.

    Par double inégalité, |||u|||=1/2.

 
Exercice 53  3300     CCINP (MP)Correction  

On note E l’espace des fonctions réelles définies et continues sur [0;1].
On note E cet espace muni de la norme

:fsupt[0;1]|f(t)|

et E1 cet espace muni de la norme

1:f01|f(t)|dt.

Soit u l’endomorphisme de E défini par

u(f)(x)=0xtf(t)dtpour tout x[0;1].
  • (a)

    Montrer que l’application v de E vers E1 qui à f associe u(f) est continue et déterminer sa norme subordonnée.

  • (b)

    Montrer que l’application w de E1 vers E qui à f associe u(f) est continue et déterminer sa norme subordonnée.

Solution

  • (a)

    Soit fE. Pour tout x[0;1],

    |u(f)(x)|0xtfdt=12x2f

    donc

    v(f)1=01|u(f)(x)|dx0112x2fdx=16f.

    Par lipschitzianité en 0, l’application linéaire v est continue, on peut introduire sa norme subordonnée et l’on sait

    |||v|||16.

    En prenant f=1~, on obtient

    f=1,u(f):x12x2etv(f)1=16.

    On en déduit

    |||v|||v(f)1f=16

    puis

    |||v|||=16.
  • (b)

    Soit fE. Pour x[0;1]

    |u(f)(x)|=0xt|f(t)|dt0x|f(t)|dtf1

    donc

    w(f)=supx[0;1]|u(f)(x)|f1.

    Par lipschitzianité en 0, l’application linéaire w est continue, on peut introduire sa norme subordonnée et l’on sait

    |||w|||1.

    Soit n. Considérons fnE avec fn(t)=tn. On a

    fn1=1n+1,u(fn)(x)=1n+2xn+2etw(fn)=1n+2.

    Puisque

    |||w|||w(fn)fn1=n+1n+2n+1

    on obtient |||w|||1. Par double inégalité, w=1.

 
Exercice 54  3266     CCINP (MP)Correction  

Soit E l’espace des fonctions réelles continues et de carré intégrable sur . On munit E de la norme donnée par

N2(f)=(+f2)1/2.
  • (a)

    Soit ϕ une fonction continue bornée de dans . Établir que la fonction

    u:fϕf

    définit un endomorphisme continue de E.

  • (b)

    Soient x0 fixé dans et fn la fonction continue valant 1 en x0, affine sur [x01/n;x0] et [x0;x0+1/n] et identiquement nulle ailleurs.

    Montrer que, pour une fonction réelle g définie et continue sur ,

    limn+fn2gfn2=g(x0).
  • (c)

    Calculer la norme subordonnée de l’endomorphisme u défini à la première question.

Solution

  • (a)

    La fonction ϕ étant bornée sur , on peut introduire

    ϕ=supt|ϕ(t)|.

    Pour fE, on a ϕf continue par produit de fonctions continues. Au surplus

    |ϕ(t)f(t)|2ϕ|f(t)|2

    ce qui assure que ϕf est de carré intégrable. La fonction u est donc définie de E vers E. L’application u est évidemment linéaire et c’est donc un endomorphisme de E.

    Aussi,

    ϕf2(+ϕ|f(t)|2dt)1/2ϕf2=kf2 avec k=ϕ

    donc l’endomorphisme u est continue et

    uϕ.
  • (b)

    On peut visualiser l’allure de la fonction fn:

    [Uncaptioned image]

    Soit ε>0. Puisque la fonction g est continue, il existe α>0 vérifiant

    |xx0|α|g(x)g(x0)|ε.

    Pour n suffisamment grand, on a 1/nα et alors

    |fn2(x)g(x)dxg(x0)fn2(x)dx||g(x)g(x0)|fn2(x)dx.

    Puisque fn est nulle en dehors de [x01/n;x0+1/n] et puisque |g(x)g(x0)|ε sur cet intervalle, on obtient

    |fn2(x)g(x)dxg(x0)fn2(x)dx|εx01/nx0+1/nfn2(x)dx=εfn2(x)dx

    On a donc

    |fn2(x)g(x)dxfn2(x)dxg(x0)|ε.
  • (c)

    Rappelons

    |||u|||=supfE{0}u(f)2f2

    Par l’étude de continuité réalisée en première question, on a déjà

    |||u|||ϕ.

    En appliquant le résultat qui précède à la fonction g=ϕ2, on obtient

    fnϕ2fn2n+|ϕ(x0)|.

    On en déduit

    |||u||||ϕ(x0)|

    et cela vaut pour tout x0.

    On peut alors affirmer

    |||u|||ϕ

    puis l’égalité.

 
Exercice 55  5744   Correction  

Pour a=(an)(,) et u=(un)1(,), on pose

a,u=n=0+anun.
  • (a)

    Justifier l’existence de a,u.

  • (b)

    Montrer que l’application φu:aa,u est continue et calculer sa norme subordonnée.

  • (c)

    Même question avec ψa:ua,u.

Solution

  • (a)

    On a |anun|a|un| et |un| converge donc, par comparaison de séries à termes positifs, anun est absolument convergente et donc convergente.

  • (b)

    Soit u1(,). On vérifie aisément que l’application φu est linéaire, il s’agit donc d’une forme linéaire sur l’espace normé (,).

    Pour a(,),

    |a,u|n=0+|anun|n=0+a|un|=u1a.

    Par lipschitzianité en 0, on obtient que que l’application linéaire φu est continue. De plus, |||φu|||u1.

    Considérons a=(an) déterminée par an=±1 de sorte que anun=|un|. On remarque a=1 et φu(a)=u1 de sorte que

    |||φu||||φu(a)|a=u1.

    Par double inégalité,

    |||φu|||=u1.
  • (c)

    Soit a(,). Comme au-dessus, l’application ψa est une forme linéaire sur 1(,) et l’inégalité |a,u|au1 pour tout u1(,) donne la continuité de celle-ci avec

    |||ψa|||a.

    Soient p et u1(,) la suite de terme général δn,p. On remarque u1 et ψa(u)=ap de sorte que

    |||u||||ψa(u)|u1=|ap|.

    Puisque cela vaut pour tout p,

    |||u|||a.

    Par double inégalité,

    |||u|||=a.


Édité le 08-12-2023

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