Soient définie par .
Justifier que est différentiable et calculer sa différentielle en .
Solution
Soit .
Méthode: On exprime un développement limité à l’ordre de en .
Pour ,
(1) |
D’une part, la partie linéaire de cette écriture correspond au terme .
D’autre part, le terme peut se comprendre comme un . En effet, en introduisant une norme sous-multiplicative, on a
La relation (1) se comprend donc
avec application linéaire et fonction de limite nulle en . La fonction est donc différentiable en de différentielle:
Soient définie par .
Justifier que est différentiable et calculer sa différentielle en tout .
Solution
Soit .
Méthode: On exprime un développement limité à l’ordre de en .
Pour ,
(1) |
D’une part, la partie linéaire de cette écriture correspond au terme .
D’autre part, le terme peut se comprendre comme un terme avec de limite nulle en . En effet, en introduisant , on remarque
La relation (1) se comprend donc
avec application linéaire et fonction de limite nulle en . La fonction est donc différentiable en de différentielle:
Soit l’application définie par .
Justifier que est différentiable et calculer sa différentielle en tout .
Montrer que l’application
définie sur est différentiable et exprimer sa différentielle.
Solution
Notons l’application étudiée:
Soit . Pour ,
Posons
Cela définit une forme linéaire sur .
Munissons de la norme . On observe
Ainsi, la relation précédente donne
avec application linéaire.
Cela assure que est différentiable en et
Soient et la fonction définie sur par
Donner une condition nécessaire et suffisante pour que se prolonge par continuité en .
On suppose que la condition précédente est remplie. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que le prolongement obtenu soit différentiable en .
Solution
En polaires, , ,
Cas: .
et l’on peut prolonger par continuité en .
Cas: .
n’admet pas de limite finie en car le sinus n’admet pas de limite finie en .
On suppose .
Cas: .
ce qui s’apparente à un développement limité à l’ordre en .
La fonction est donc différentiable en de différentielle nulle.
Cas: .
La fonction est différentiable par produit de fonctions différentiables.
Cas: . Quand ,
n’admet pas de limite finie. Ainsi, n’est pas dérivable en selon le vecteur , elle ne peut donc y être différentiable.
Justifier que la fonction définie par est différentiable et calculer sa différentielle en tout .
Solution
Soit .
Pour avec , on peut écrire
avec linéaire et
La différentielle de en est donc
Soit l’application définie par .
Justifier que l’application est différentiable.
On convient de noter (avec ) les coefficients génériques d’une matrice de .
En employant un développement selon une rangée, exprimer en fonction des cofacteurs de , les dérivées partielles
En déduire la différentielle de l’application .
On étudie l’application déterminant .
Justifier que l’application est différentiable.
Calculer la différentielle de en puis en toute matrice inversible.
En introduisant la comatrice de , exprimer la différentielle de l’application en tout .
Solution
L’application est différentiable (et même de classe ) car polynomiale en vertu de l’expression générale définissant le déterminant
Pour , le développement limité à l’ordre de s’exprime
avec et .
Pour , on obtient par calcul d’un déterminant diagonal (cas ) ou triangulaire (cas )
donc . On en déduit .
Pour inversible,
donc
En inversible,
Les applications (car en fait est de classe ) et sont continues et co$̈\mathrm{i}$ncident sur la partie dense , elles sont donc égales sur .
On étudie l’application définie sur l’ouvert .
En exploitant l’identité , établir que l’application est différentiable en .
En déduire que est différentiable en toute matrice et exprimer sa différentielle.
Soient et deux -espaces vectoriels de dimension finies et une application bilinéaire.
Établir que est différentiable et calculer sa différentielle .
Solution
On a
avec linéaire et car .
Par suite, est différentiable en et .
Soient un espace euclidien dont le produit scalaire est noté et un endomorphisme autoadjoint de .
On considère l’application définie par .
Montrer que est différentiable et calculer sa différentielle en tout point de .
On considère l’application définie par
Montrer que est différentiable et que sa différentielle vérifie, pour tout ,
Montrer que est bornée et atteint un maximum en un vecteur de la sphère unité. Que dire de ?
Soient un ouvert connexe par arcs d’un espace vectoriel réel de dimension finie et une fonction telle qu’il existe pour lequel
Montrer que est constante.
Solution
Pour tout , l’hypothèse permet d’écrire
avec identiquement nulle et fonction de limite nulle en .
La fonction est différentiable et sa différentielle est constante égale à l’application identiquement nulle. Puisque est un ouvert connexe par arcs, on peut affirmer que est constante.
Soit une différentiable en vérifiant pour tout et tout .
Montrer que l’application est linéaire.
Solution
Remarquons
et notons .
D’une part,
D’autre part,
On en déduit
En simplifiant par et en faisant tendre vers , on obtient .
Ainsi, l’application est linéaire (égale à sa différentielle en ).
Soient , le dual de et
Montrer que est un sous-espace vectoriel de .
Montrer que est non réduit à .
Soit et une fonction constante. Que vaut ?
Soit . Montrer
Vérifier que l’application est dans .
Soit . Établir l’existence de tel que
Déterminer la dimension de .
Solution
immédiat.
L’application fait l’affaire pour n’importe quel non nul.
Si est constante égale à alors pour toute fonction on a par linéarité
et par définition des éléments de ,
En employant une fonction ne s’annulant pas en 0, on peut affirmer .
Soit , puisque la fonction est de classe , on a
ce qui donne
Soit un compact de .
Toutes les dérivées partielles en de sont continues sur donc bornées.
Par domination sur tout compact, on peut affirmer que la fonction est de classe .
Notons .
Par linéarité de , on a
car et .
En posant et sachant
on obtient
L’application qui à associe est donc une surjection de sur . Cette application est linéaire et aussi injective (prendre pour vérifier ) c’est donc un isomorphisme et
Soient et l’application définie par
Montrer que est différentiable et calculer sa différentielle en .
Comparer le rang de et le degré du polynôme minimal de .
Montrer que l’ensemble des matrices de dont le polynôme minimal est de degré est une partie ouverte de .
[<] Différentielle[>] Calcul de dérivées partielles
Soit définie par
Calculer pour .
La fonction est-elle continue en ?
La fonction est-elle différentiable en ?
Solution
Soit . Sous réserve d’existence,
Cas: .
Cas: .
La fonction admet donc une dérivée en selon tout vecteur de et .
On remarque
alors que
La fonction n’est pas continue en .
A fortiori, la fonction n’est pas différentiable en car les fonctions différentiables sont assurément continues.
Ainsi, il ne suffit pas qu’une fonction soit dérivable selon tout vecteur en un point pour être différentiable en ce point! Notons que la réciproque est en revanche valable sachant (avec des notations entendues) .
Soit définie par
Montrer que admet une dérivée en selon tout vecteur sans pour autant y être continue.
Solution
Quand
donc n’est pas continue en .
Soit ,
[<] Dérivée selon un vecteur[>] Dérivées partielles de fonctions composées
Soit définie par
Justifier que est continue en .
Étudier les dérivées partielles de en .
Solution
Pour ,
On en déduit que est continue en .
Sous réserve d’existence,
On remarque
donc
De même,
Calculer les dérivées partielles de
Solution
La courbe d’équation est une parabole séparant le plan en deux portions ouvertes
Soit . Au voisinage de ce couple, et donc
Soit . Au voisinage de ce couple, et donc
Soit (on a donc ). Sous réserve d’existence,
Pour ,
et pour ,
On en déduit que la première dérivée partielle de en n’est pas définie.
Sous réserve d’existence,
Si alors pour du signe de ,
et pour du signe opposé à celui de ,
On en déduit que la deuxième dérivée partielle de en n’est pas définie.
Si (et alors ),pour tout ,
La deuxième dérivée partielle de en est définie et
On considère
Déterminer le domaine de définition de .
Étudier l’existence de et sur .
Solution
Si alors la série définissant converge si, et seulement si,
Si alors la série définissant converge si, et seulement si, car .
Finalement,
. Soit et . Pour :
Si alors et
Si alors et
Dans les deux cas qui est le terme général d’une série convergente.
Si alors et
Si alors et
Dans les deux cas qui est le terme général d’une série convergente.
Par convergence normale, et existent sur et comme cela vaut pour tout , et existent sur .
[<] Calcul de dérivées partielles[>] Matrice jacobienne
Soient , et définie par
Exprimer .
Solution
Par composition, est dérivable (et même de classe ) et
Soient une fonction différentiable et définie par
Justifier que est différentiable.
En employant la règle de la chaîne, exprimer les dérivées partielles de en fonction des dérivées partielles de .
Solution
Considérons
L’application est différentiable car ses fonctions coordonnées (dans la base canonique) le sont puisque polynomiales. Par composition, est différentiable.
Par application de la règle de la chaîne,
Soit différentiable.
On suppose
Montrer que satisfait sur l’équation aux dérivées partielles
Établir la réciproque.
En déduire la solution générale de l’équation au dérivées partielles .
Solution
On dérive la relation par rapport à
Pour , on obtient la relation voulue.
Soit . On introduit la fonction définie par
La fonction est dérivable et
en vertu de l’hypothèse de travail. On en déduit que la fonction est constante.
L’identité produit alors celle voulue.
Si est solution sur de l’équation aux dérivées partielles alors
et donc
Si l’on pose , on obtient
La réciproque est immédiate.
Soient et une fonction de classe .
On suppose que
Montrer que
Étudier la réciproque.
À quelle condition une telle fonction peut-elle être prolongée par continuité en ?
Solution
On dérive par rapport à la relation et cela donne
En évaluant en , on obtient la relation attendue.
Soit .
Posons définie sur . Par composition la fonction est dérivable sur et
On en déduit
La fonction est donc nulle sur et est constante égale à .
Si peut être prolongée par continuité en alors, pour tout ,
et la fonction est constante. La réciproque est immédiate.
Soit une fonction différentiable homogène de degré c’est-à-dire vérifiant
Montrer que
On suppose . Montrer que les dérivées partielles de sont elles aussi homogènes, préciser leur degré.
Solution
En dérivant la relation en la variable
En évaluant en , on obtient
En dérivant la relation en la variable
donc, pour ,
Cette identité se prolonge aussi en grâce à la continuité de .
On peut conclure que est de homogène de degré .
Idem pour .
(Fonctions homogènes)
Soit une fonction de classe . On dit que est homogène de degré lorsque
On suppose homogène de degré . Montrer
Établir la réciproque.
Soit une isométrie vectorielle.
Montrer que pour toute fonction de classe
où désigne le laplacien.
Solution
L’application est linéaire donc de classe . Par composition, est de classe sur . Notons
la matrice de dans la base canonique de . On a
et donc
Par dérivation de fonctions composées,
puis
avec .
On en déduit
Les lignes de la matrice étant unitaires et orthogonales: et . On simplifie
[<] Dérivées partielles de fonctions composées[>] Gradient
Soit . On suppose qu’en tout point la matrice11 1 Cette matrice est la matrice jacobienne de l’application différentiable . de la différentielle de dans la base canonique de est antisymétrique.
Montrer qu’il existe et antisymétrique tels que:
[<] Matrice jacobienne[>] Fonction de classe C1
Soient un endomorphisme autoadjoint d’un espace euclidien et un vecteur de . On étudie la fonction définie par
Montrer que est différentiable et exprimer sa différentielle.
Calculer le gradient de en tout point de .
Solution
Soit . On peut écrire
Sachant , on obtient
avec la forme linéaire donnée par
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz,
car l’application linéaire est continue puisqu’au départ d’un espace de dimension finie.
On a donc formé un développement limité à l’ordre
La fonction est donc différentiable en et
On reconnaît alors le gradient de en : .
Soit un espace vectoriel euclidien.
En quels points l’application est-elle différentiable?
Préciser en ces points le vecteur gradient.
Solution
Cas: .
n’a pas de limite qaund tend vers . Par suite, n’est pas différentiable en .
Cas: .
donc est différentiable en et de différentielle
Le vecteur gradient en est
On munit de sa structure euclidienne canonique.
Soient une fonction de classe et définie par
Soient et tels que et .
Exprimer les dérivées partielles de en en fonction des dérivées partielles de en .
On introduit les vecteurs et .
Exprimer le gradient de en en fonction de , et des dérivées partielles de .
On munit de sa structure euclidienne canonique.
Soient un ouvert convexe non vide de et une fonction de classe .
Montrer que, si les dérivées partielles de sont nulles, alors est une fonction constante.
Montrer que, si le gradient de est borné, alors pour tout
On munit de sa structure euclidienne canonique et l’on identifie et l’espace des colonnes .
Soient une matrice symétrique et définie par .
Calculer les dérivées partielles de et exprimer en fonction de pour tout .
Pour non nul, on introduit le quotient de Rayleigh
Montrer que est vecteur propre de si, et seulement si, .
Montrer que l’application est différentiable sur .
Calculer sa différentielle en commençant par évaluer ses dérivées partielles.
On munit du produit scalaire canonique défini par .
Déterminer le vecteur gradient de en
Solution
Notons
Puisque
la fonction est différentiable sur par somme et produit de fonctions qui le sont (à savoir les application linéaires ).
En développant le déterminant selon la -ème ligne, on obtient
avec cofacteur d’indice . On en déduit.
Par conséquent, la différentielle de en est
On observe
Le vecteur gradient de en est donc .
Soit une fonction de classe définie sur ouvert convexe d’un espace euclidien . On suppose
Montrer que la fonction est convexe, c’est-à-dire qu’elle vérifie
Solution
Soient . Pour , on pose
La fonction est dérivable avec
Pour ,
En posant et ,
et donc .
La fonction est alors croissante et par conséquent est convexe. La propriété
donne alors
[<] Gradient[>] Espace tangent
Soient une fonction de classe et définie par
Déterminer .
On prolonge par continuité en et l’on suppose de surcroît de classe sur .
Justifier que est différentiable en et y préciser sa différentielle.
Montrer que est de classe sur .
Solution
Par le théorème des accroissements finis, il existe tel que .
Quand alors puis .
Par Taylor-Young:
avec .
Donc est différentiable en et .
est de classe sur par opérations.
et de même
donc est de classe sur .
Soit de classe sur . On pose
À l’aide d’une intégrale, proposer une expression de où ne figure plus la discussion selon que est égal ou non à .
En déduire que est de classe sur .
Solution
Puisque la fonction est de classe sur , on peut écrire
Par le changement de variable , on obtient
Ainsi,
Cette relation vaut pour et aussi pour .
Soit fixé.
L’application admet une dérivée partielle
Cette dérivée partielle est continue en et continue par morceaux en .
Pour assez grand pour que en soit élément, on a
La fonction est continue donc bornée par un certain sur le segment . On a alors
La fonction est évidemment intégrable sur et donc, par domination sur tout segment, on peut affirmer que l’application est de classe et
Ainsi, admet une dérivée partielle
De plus, la fonction est continue sur et par une domination sur , on obtient la continuité sur de l’application .
De même, on montre que la deuxième dérivée partielle de existe et est continue.
Soit, pour ,
On note l’ensemble des tels que la série de terme général converge. On pose
Déterminer .
Montrer que est de classe .
Solution
Cas: .
donc la série est absolument convergente.
Cas: . Si la série converge alors donc
par croissance comparée.
Mais alors
ce qui est incohérent avec l’affirmation qui précède.
Ainsi, la série diverge.
Cas: .
Si alors et diverge.
Si alors par une transformation d’Abel, on obtient la convergence de la série .
Cas: . On remarque
Ainsi, converge si, et seulement si, .
Finalement,
L’intérieur de est alors
Soient et .
est de classe sur et la série de fonctions converge simplement sur .
La série de fonctions converge normalement sur via
Enfin, la série de fonctions converge normalement sur via
On peut alors appliquer les théorèmes usuels qui affirment que
admet deux dérivées partielles continues sur . C’est donc une fonction de classe sur . Enfin, cela valant pour tout , on obtient une fonction de classe sur l’intérieur de .
Soit une fonction de classe . On définit
Démontrer que est dérivable sur et préciser sa dérivée.
Solution
On peut écrire
avec
Fixons et considérons définie sur .
La fonction est continue en et continue par morceaux en .
Soit . La fonction étant continue sur le compact , elle y est bornée par un certain .
On a alors
La fonction est intégrable sur et donc, par intégration sur un segment, on obtient que la fonction est de classe et
Ainsi admet une dérivée partielle et, une domination analogue à la précédente permet d’établir que cette fonction est continue en le couple .
D’autre part, est évidemment dérivable et
Ainsi admet une dérivée partielle et celle-ci est clairement continue.
Finalement, est de classe sur .
Notons enfin que les dérivées partielles de sont continues en et donc la fonction est de classe .
Puisque, est de classe .
Par dérivation de fonctions composées
Enfin
[<] Fonction de classe C1[>] Équations aux dérivées partielles d'ordre 1
Étudier la position relative de la surface et de son plan tangent en tout point.
Même question avec
Montrer que l’intersection de la surface et de son plan tangent en un point régulier est la réunion de deux droites sécantes en ce point.
[<] Espace tangent[>] Calcul de dérivées partielles d'ordre 2
Déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles:
Déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
On pourra réaliser le changement de variables
Déterminer les fonctions de classe solution de l’équation aux dérivées partielles
On pourra réaliser le changement de variables
Solution
Posons définie par
est une bijection de classe (et même un -difféomorphisme)
Soient de classe et définie par « » c’est-à-dire
est de classe et
est solution de l’équation si, et seulement si, soit avec fonction de classe .
Les solutions de l’équation aux dérivées partielles sont avec de classe .
Déterminer les fonctions de classe sur vérifiant l’équation aux dérivées partielles
On opérera le changement de variables défini par le système
Déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
On pourra réaliser le changement de variables
Solution
Soit une fonction de classe sur solution de
Soit définie par .
Par composition est de classe sur et
La fonction est solution de l’équation différentielle donc il existe tel que .
Notons que est de classe car avec de classe .
Par suite, on obtient .
Inversement, de telles fonctions sont solutions.
Résoudre sur l’équation aux dérivées partielles
En passant en coordonnées polaires, déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
Solution
Considérons la fonction de changement de variables polaires
Celle-ci est surjective mais non bijective. Ici, on veut résoudre l’équation aux dérivées partielles sur . Pour rendre la fonction de changement de variable bijective sur ce domaine, on limite à varier dans . On considère donc plutôt la fonction de changement de variable
Celle-ci est bijective et l’on peut exprimer sa bijection réciproque
Soient une fonction de classe et l’application définie de sorte que
c’est-à-dire définie par
Par composition, est de classe sur et l’on remarque
Par bijectivité de ,
En intégrant cette équation à fixé, on poursuit
La fonction parcourant les fonctions de classe au départ de , il en est de même de et l’on peut simplifier l’expression de la solution générale
En passant en coordonnées polaires, déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
Solution
Soient une fonction de classe et définie par . Par composition est sur et
est solution de l’équation aux dérivées partielles étudiée si, et seulement si, ce qui conduit à puis
avec fonction de classe définie sur .
En passant en coordonnées polaires, déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
Solution
Soient une fonction de classe et définie par . Par composition est de classe sur et
est solution de l’équation aux dérivées partielles étudiée si, et seulement si,
ce qui conduit à puis
avec fonction de classe définie sur .
On étudie l’équation aux dérivées partielles
où la fonction inconnue est de classe de vers .
Montrer l’existence de solutions non identiquement nulles.
Soit une fonction de classe solution sur de .
Pour , on pose définie sur .
Montrer que est de classe et calculer .
En déduire que pour tout et tout .
Déterminer la solution générale l’équation sur .
Solution
Les fonctions données par sont solutions.
Par composition, la fonction est de classe et
de sorte que
La résolution de l’équation différentielle sur donne
La fonction est donc de cette forme sur et aussi sur par continuité en . On en déduit
En dérivant cette relation en le paramètre , on obtient
En simplifiant par ,
Or la relation engage des fonctions continues, elle donc encore valable en ce qui fourni
De même, on obtient
Enfin, en posant
l’équation initiale fournit
On obtient ainsi la forme générale des solutions de .
On note l’ensemble des de tels que et . Soit et ; on dit que est homogène de degré si pour tous , . On pose:
Déterminer .
Soit . Montrer que est homogène de degré si, et seulement si, .
Résoudre l’équation d’inconnue , , étant la fonction qui à associe .
Solution
L’application est clairement un endomorphisme de .
Posons , avec et ,
Pour , on considère définie par .
On remarque
Ainsi,
pour tout .
La résolution de cette équation aux dérivées partielles donne avec de classe sur .
Par suite, on obtient la solution générale avec fonction de classe sur .
Si est homogène de degré alors en dérivant la relation par rapport à puis en évaluant le résultat en on obtient l’égalité .
Inversement, si alors en introduisant comme ci-dessus, on obtient
ce qui donne puis
avec fonction de classe sur . Il est alors facile de vérifier que est homogène de degré .
La fonction est homogène de degré 5, donc est solution particulière de l’équation linéaire . L’ensemble des solutions de l’équation est alors le sous-espace affine .
Soit . Trouver les telles que
Trouver toutes les telles que
Solution
On passe en coordonnées polaires avec et de sorte que et .
On parvient à
avec une fonction de classe définie sur .
Idem, on parvient à
avec une fonction de classe définie sur .
Montrer que de classe est homogène de degré si, et seulement si,
Solution
Supposons homogène de degré c’est-à-dire
En dérivant cette relation par rapport à et en évaluant en , on obtient
Inversement, posons
Si vérifie l’équation aux dérivées partielles proposée, la fonction est solution de l’équation différentielle
et, après résolution, on obtient
ce qui donne homogène de degré .
Notons que pour , vérifie la relation et n’est homogène de degré que dans le sens précisé initialement.
Soit de classe telle que
Montrer la constance de l’application suivante
Solution
L’application est bien définie car est l’intégrale sur un segment d’une fonction continue.
Posons .
La fonction admet une dérivée partielle et celle-ci est continue sur .
Pour , la fonction est continue sur le compact et donc il existe vérifiant
La fonction est évidemment intégrable sur et donc, par domination sur tout segment, la fonction est de classe sur et
On en déduit puis , d’abord pour , puis pour tout , par continuité.
Par suite, est constante égale à .
Soient et de classe tels que
Exprimer
Solution
L’application est bien définie car est l’intégrale sur un segment d’une fonction continue.
Posons .
La fonction admet une dérivée partielle et celle-ci est continue sur .
Pour , la fonction est continue sur le compact et donc il existe vérifiant
La fonction est évidemment intégrable sur et donc, par domination sur tout segment, la fonction est de classe sur et
On en déduit
puis après résolution de cette équation différentielle sur
La fonction étant définie et continue en 0, le cas où oblige et alors .
Le cas , n’impose rien de particulier et alors pour tout .
[<] Équations aux dérivées partielles d'ordre 1[>] Fonction de classe C2 et plus
Calculer les dérivées partielles d’ordre des fonctions données ci-dessous:
Solution
Par opérations, est de classe (et même ) sur .
Les dérivées partielles premières
Les dérivées partielles secondes
Par opérations, est de classe (et même ) sur .
Les dérivées partielles premières
Les dérivées partielles secondes
Soient et deux applications de classe et définie par
Justifier que est de classe sur .
Vérifier l’égalité
Solution
Par opérations sur les fonctions, est de classe sur .
Après calculs,
Par suite, l’égalité proposée est vérifiée.
Soient une fonction de classe exprimée en le couple de variables et la fonction définie par
Exprimer les dérivées partielles de en fonction des dérivées partielles de .
Exprimer les dérivées partielles d’ordre de en fonction des dérivées partielles d’ordres et de .
Soient de classe et .
Justifier que est de classe et exprimer
en fonction des dérivées partielles de .
Solution
et
donc
[<] Calcul de dérivées partielles d'ordre 2[>] Équations aux dérivées partielles d'ordre 2
(Contre-exemple de Peano)
Pour avec , on pose
Par quelle valeur peut-on prolonger par continuité en ?
On note encore la fonction définie par ce prolongement.
Calculer les dérivées partielles de en .
Calculer les dérivées partielles de en .
Montrer que la fonction est de classe sur .
La fonction est-elle de classe au voisinage de ?
Soit la fonction définie par
Montrer que est de classe sur .
Étudier et .
Qu’en déduire?
Solution
Par opérations sur les fonctions, est de classe sur avec
Sous réserve d’existence,
Or
donc les dérivées partielles et existent et
Aussi,
et
Les dérivées partielles de sont donc continues en et donc, finalement, continues sur . La fonction est de classe sur .
Sous réserve d’existence,
et
Or
et
Donc et existent et l’on a
On en déduit que n’est pas de classe au voisinage de car la conclusion du théorème de Schwarz n’est pas vérifiée.
Pour avec , on pose
Montrer que admet un prolongement par continuité à .
On note encore le prolongement précèdent.
Montrer que est de sur .
Solution
On pose . On observe que lorsque avec et aussi lorsque avec . La fonction ainsi prolongée est continue sur .
En vertu de
on a
avec de classe sur car développable en série entière.
Par opérations sur les fonctions, est de classe sur .
[<] Fonction de classe C2 et plus[>] Fonctions harmoniques
Déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
On pourra réaliser le changement de variables
Solution
On a
Soient de classe et définie par
est de classe .
est solution de l’équation aux dérivées partielles étudiée si, et seulement si,
soit avec fonction de classe .
Ainsi les solutions sont
(Équation des ondes)
Soit . En réalisant le changement de variables
déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
Déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation aux dérivées partielles
On pourra réaliser le changement de variables
Solution
Soient une fonction de classe sur et définie par . Par composition est sur ,
et
est solution de l’équation aux dérivées partielles étudiée si, et seulement si,
soit puis avec fonctions de classe .
En passant en coordonnées polaires, résoudre11 1 Résoudre une équation aux dérivées partielles consiste à déterminer les fonctions de classe (ou de classe selon le contexte) vérifiant la relation proposée. sur l’équation aux dérivées partielles
Soit la fonction définie sur l’ouvert par .
Établir que réalise une bijection de vers un ouvert à préciser et exprimer sa bijection réciproque .
Déterminer les fonctions de classe solutions de l’équation
[<] Équations aux dérivées partielles d'ordre 2[>] Extremum, étude à l'ordre 1
Déterminer les fonctions de classe sur telles que
vérifie
Solution
Par composition de fonctions de classe , la fonction est de classe sur .
On calcule les dérivées partielles de
On en déduit
Puisque parcourt quand parcourt , l’équation est vérifiée si, et seulement si, est solution sur de l’équation différentielle
Après résolution, on obtient
Cas: .
Cas: .
(Fonctions harmoniques)
Une fonction de classe est dite harmonique si, et seulement si,
Montrer que si est harmonique et de classe alors les fonctions , et le sont aussi.
On suppose que est radiale c’est-à-dire qu’il existe une fonction de classe telle que .
Montrer que est harmonique si, et seulement si, est solution d’une équation différentielle que l’on précisera.
En résolvant cette équation, déterminer .
Solution
On a
car
Ainsi est harmonique et il en est de même de .
Aussi
donne
On a
puis
Donc
d’où
est solution sur de l’équation différentielle
Les solutions de l’équation sont les fonctions .
On en déduit
Les fonction harmoniques radiales sont les
avec .
Soit telle que
On définie par
Justifier que est une fonction de classe .
Trouver une relation reliant
Montrer que
est de classe sur et que est une fonction constante.
Conclure que est constante.
Solution
est de classe par opérations sur les fonctions .
D’une part,
et
D’autre part,
et
donc
admet des dérivées partielles ,
Pour tout , les applications et sont continue par morceaux donc intégrables sur .
est continue en et continue par morceaux en .
Soit . est continue sur le compact donc bornée par un certain
La fonction est intégrable sur et donc, par intégration sur tout segment, on peut affirmer que est de classe sur avec
Ainsi,
Puisque est périodique, il en est de même de et donc
Puisque est continue et nulle sur , cette fonction est continue nulle sur .
Par suite, il existe tel que puis
et
sur .
Or est définie et continue sur donc et finalement est constante.
(Fonctions harmoniques)
Soit une fonction de classe vérifiant
Établir l’existence d’une application de de classe telle que
Application : Pour , on pose
Montrer que est une fonction de classe et calculer .
Soit une série entière de la variable complexe et de rayon de convergence strictement positif. Sur le disque ouvert
on définit une fonction par
Montrer que admet des dérivées partielles jusqu’à l’ordre vérifiant
[<] Fonctions harmoniques[>] Extremum sur compact
Soit . Montrer que
admet un minimum strict sur et donner la valeur de celui-ci.
Solution
La fonction est définie et de classe sur l’ouvert .
L’étude des points critiques donne seul point critique de sur .
Posons et étudions le signe
Considérons la fonction définie par le numérateur
La fonction est dérivable sur et
Cette fonction présente un minimum en et alors
On en déduit que
De plus, il y a égalité si, et seulement si, et , c’est-à-dire si, et seulement si, .
On munit de sa structure euclidienne canonique de produit scalaire .
Soit un endomorphisme autoadjoint de dont toutes les valeurs propres sont strictement positives.
Montrer que
Soient un vecteur de et l’application définie par
Calculer le vecteur gradient de en tout vecteur de .
Montrer que admet un unique point critique.
Montrer que admet un minimum global.
Soient un ouvert convexe et une fonction différentiable.
On suppose que la fonction est convexe ce qui signifie
Montrer que tout point critique de est un minimum global de .
Solution
Soit point critique de . Pour tout , la convexité de donne
Par suite,
En passant à la limite quand ,
Or et donc .
[<] Extremum, étude à l'ordre 1[>] Optimisation géométrique
Soit une fonction différentiable définie sur un espace vectoriel de dimension .
Montrer que si est constante sur la sphère unité alors la différentielle de s’annule au moins une fois dans la boule unité ouverte.
Solution
La restriction de sur la boule unité fermée est continue. La boule unité fermée étant compacte, la restriction de présente un minimum et un maximum. Ainsi, il existe tels que
Si et sont éléments de la sphère unité alors est constante et donc la différentielle de est nulle sur la boule unité ouverte.
Sinon, au moins l’un de ou est élément de la boule unité ouverte. Cet élément est un extremum local de autour duquel est définie: c’est un point critique. La différentielle de s’annule en celui-ci.
On étudie la fonction définie sur
Justifier que est continue et présente un maximum à l’intérieur de .
Déterminer sa valeur.
Soit l’ensemble des couples tels que , et .
Montrer que est une partie compacte de .
Soient , , et définie par:
Montrer que est continue sur .
Déterminer
Solution
est fermée et bornée donc compacte.
Pour , la fonction est continue sur donc est continue par composition.
Puisque est continue sur un compact il y admet un maximum.
Puisque est positive et non nulle ce maximum est à valeur strictement positive.
Or est nulle sur le bord de donc ce maximum est dans l’ouvert et c’est donc un point critique de car est sur l’ouvert .
Il n’y a qu’un seul point critique c’est:
Finalement,
Déterminer
Solution
La fonction est continue sur le compact donc y admet un maximum.
Le seul point critique intérieur à est en et la valeur est .
Sur le bord de le maximum est celui de la fonction avec
Ce maximum vaut .
Puisque
on a
Déterminer le maximum de la fonction définie sur le compact donnée par
Solution
Rappelons que toute fonction réelle définie et continue sur un compact non vide y admet un maximum. Puisque la fonction est continue sur le compact , on est assuré de l’existence du maximum étudié.
Notons l’ouvert donné par
La fonction est de classe sur .
Après résolution, seul le couple est point critique de dans .
La valeur de en ce couple est
Sur le bord de , les valeurs prises par sont les valeurs prises sur par les fonctions
D’une part,
D’autre part,
donne que le maximum de est en avec
Puisque
on peut affirmer que le maximum de n’évolue pas sur le bord du compact , il est donc forcément dans et c’est alors un point critique de qui ne peut qu’être le couple .
Déterminer les extremums de sur avec
Solution
La fonction est continue sur le compact et donc y admet un minimum et un maximum.
Si ces extremums sont à l’intérieur de , ce sont des points critiques de . Déterminons ceux-ci. Pour ,
Après résolution, on obtient les points critiques , et mais les deux derniers ne sont pas éléments de l’intérieur de .
La valeurs de en est .
Il reste à étudier les valeurs prises par sur le bord de .
Les points du bord de sont de la forme avec . Or
L’étude des variations de la fonction sur donne les valeurs extrémales et .
On en déduit que le minimum de vaut et son maximum .
Calculer
Déterminer
Solution
Considérons la fonction définie par
La fonction est définie et de classe sur avec
Après résolution, la fonction présente un seul point critique avec . Vérifions que celui-ci correspond à un maximum de .
Effectuons quelques remarques.
Pour ,
Pour ,
Pour
Considérons alors le compact
La fonction prend des valeurs strictement inférieures à à l’extérieur de et prend la valeur dans donc
Aussi, puisque est continue sur le compact , présente un maximum dans et celui-ci est alors aussi un maximum de sur l’ouvert donc un point critique de .
Ce ne peut qu’être .
Au final,
Soit une fonction de classe au départ de et à valeurs dans .
On suppose que pour tout vecteur ,
Montrer que admet un minimum absolu11 1 Un minimum absolu est un minimum global..
Soit un espace euclidien. On considère continue avec . On introduit
On suppose que la restriction de au départ de est différentiable en tout point. Le but de l’exercice est d’établir qu’il existe tel que
Montrer le résultat lorsque .
On suppose et l’on considère donnée par
Conclure en considérant un point en lequel atteint un minimum.
Solution
Supposons . La fonction est donc nulle sur le bord de la boule .
La fonction est continue sur le compact . Elle admet donc un minimum et un maximum. Si ces extremums sont atteints sur le bord de , la fonction est identiquement nulle sur et n’importe quel de résout le problème. Sinon, il existe au moins un extremum élément de . Celui-ci est un point critique de et cela détermine convenable.
Commençons par remarquer que pour un certain tel que , on a et donc .
La fonction est continue sur le compact . Elle présente donc un minimum en un certain . Compte tenu de ce qui précède, on sait .
Cas: .
L’élément est élément de et c’est un point critique de . On a donc
On en tire
Cas: .
On a pour tout ,
et en particulier . Le développement limité à l’ordre de en s’écrit
Pour avec assez petit, la comparaison donne
En simplifiant par puis en passant à la limite quand
Que soit nul ou non, on obtient
[<] Extremum sur compact[>] Optimisation sous contrainte
On note le cercle trigonométrique.
Quel est le périmètre maximal d’un triangle dont les sommets sont sur ?
Solution
On peut supposer l’un des sommets être et les deux autres repérés par des angles .
Cela nous amène à considérer
sur l’ouvert
Le maximum, qui existe, est alors point critique de cette fonction de classe .
Cela nous amène à résoudre le système
L’équation donne
L’alternative est à exclure et il reste avec de plus .
L’équation donne alors d’où puisque .
Finalement, le triangle correspondant est équilatéral.
Calculer l’aire maximale d’un triangle inscrit dans un cercle de rayon .
Solution
Notons les points définissant notre triangle et le centre du cercle circonscrit.
En introduisant les mesures des angles , et , on vérifie
et on peut calculer l’aire algébrique des triangles , et qui sont respectivement
L’aire algébrique du triangle est alors
L’étude des points critiques de cette fonction de classe sur conduit à résoudre le système
dont les seules solutions dans sont
Ce sont les situations des triangles équilatéraux resp. direct et indirect.
L’extremum trouvé vaut
Soit le sommet de coordonnées de l’ellipse d’équation
Déterminer deux points , de l’ellipse tels que l’aire du triangle soit maximale.
On admet que l’aire d’un triangle est la moitié de la valeur absolue du déterminant de la matrice
en considérant les coordonnées des points dans un repère orthonormé.
Solution
Quitte à échanger et , on peut supposer le triangle direct et écrire
avec . L’aire du triangle est alors
Le problème revient alors à maximiser la fonction
sur le compact .
Puisque la fonction est continue sur , ce maximum existe et puisqu’il n’est évidemment pas sur le bord de (qui correspond aux triangles plats), c’est un point critique de la fonction .
On résout alors le système
qui entraîne donc . L’égalité donne alors et .
Cela détermine les points et cherchés.
Soit la fonction définie sur par
Montrer que admet un minimum et donner la valeur de en celui-ci.
Application : Étant donné un disque de rayon , déterminer le périmètre minimal d’un triangle dans lequel il est inscrit.
Soit un vrai triangle du plan. Pour un point du plan, on pose
Étudier la différentiabilité de .
En considérant le disque fermé de centre et de rayon , établir que possède un minimum absolu dans le plan.
Soit un point où ce minimum est atteint. On suppose que n’est pas un sommet du triangle.
Établir
Montrer qu’alors le point voit les sommets du triangle sous un même angle.
Solution
La fonction est différentiable sauf en et sa différentielle en un point est
On en déduit que est différentiable en tout point du plan sauf en et et
La fonction est continue sur le disque considéré. Puisque ce dernier est compact, la fonction admet un minimum sur ce disque en un certain point :
Puisque le point appartient au disque , on a
Pour un point en dehors de ce disque, on a
Le point apparaît donc comme étant un minimum absolu de sur le plan.
La différentielle de en est nulle donc
Les trois vecteurs sommés sont unitaires. Notons leurs affixes dans un repère orthonormé direct donné. La relation vectorielle ci-dessus donne
En multipliant par , on obtient
où et
Les parties imaginaires de et sont alors opposées et la somme de leurs parties réelles vaut . On en déduit qu’à l’ordre près et .
Finalement,
Notons que l’on peut en déduire un procédé construisant le point comme intersection de cercles que l’on pourra définir en exploitant le théorème de l’angle au centre…
[<] Optimisation géométrique[>] Extremum, étude à l'ordre 2
Déterminer le maximum de la fonction sous la contrainte .
Solution
La courbe est fermée car image réciproque du fermé par l’application continue . Cette courbe est aussi bornée car incluse . La courbe est donc une partie compacte.
Puisque la fonction est continue sur le compact non vide , elle y admet un maximum (et un minimum).
Introduisons la fonction de sorte que . La fonction est de classe sur avec
En tout point de , on observe . La fonction étant de classe sur , on sait par théorème que si la restriction de à présente un extremum en alors est colinéaire à . Cette condition de colinéarité fournit l’égalité
On dispose alors du système suivant
Après résolution, les couples solutions sont
En calculant la valeur de en chacun, on obtient la valeur extrême cherchée à savoir .
Soient et deux réels strictement positifs.
Déterminer le maximum de la fonction sous la contrainte
Solution
La courbe
est fermée car image réciproque du fermé par l’application continue . Cette courbe est aussi bornée car incluse . La courbe est donc une partie compacte.
Puisque la fonction est continue sur le compact non vide , elle y admet un maximum (et un minimum).
Introduisons la fonction
de sorte que . La fonction est de classe sur avec
En tout point de , on observe . La fonction étant de classe sur , on sait par théorème que si la restriction de à présente un extremum en alors est colinéaire à . Cette condition de colinéarité fournit
On dispose alors du système suivant
Après résolution, les couples solutions sont donnés par
En calculant la valeur de en chacun, on obtient la valeur extrême cherchée à savoir .
Soient et deux réels strictement positifs.
Déterminer le maximum de la fonction
sous la contrainte avec et .
Solution
En posant et , le problème revient à trouver le maximum de sous la contrainte et avec , . Pour revenir à des notations plus usuelles, étudions le maximum de la fonction sur le compact
Puisque la fonction est continue, ce maximum existe et est atteint en un certain couple . Aussi, puisque et sont strictement positifs, on peut affirmer .
Introduisons11 1 Une alternative est aussi d’introduire un paramétrage du cercle et d’étudier la fonction le long de ce paramétrage. Cela conduit à étudier le maximum de la fonction ce qui est facile en tranformant en . la fonction de sorte que . La fonction est de classe sur et pour tout . Par théorème, est colinéaire à ce qui fournit la condition
On obtient donc le système
La solution dans de ce système est
pour
Finalement, le maximum de sous la contrainte avec et vaut .
Soient , et la droite de d’équation .
Déterminer le minimum de la fonction sur .
Solution
La fonction est positive, on peut donc introduire
On remarque que
Si l’on pose , on peut affirmer qu’il existe tel que
On a donc
La fonction étant continue sur le compact , elle y admet un minimum en un certain :
Au final, on peut affirmer que présente un minimum sur en un certain .
Introduisons de sorte que . La fonction est de classe sur avec
En particulier, est régulier pour . La fonction étant de classe sur , on sait par théorème que est colinéaire à . Cette condition de colinéarité donne
On dispose alors du système suivant
Pour isoler , on considère . Pour isoler , on considère . On obtient
Enfin, on conclut
Notons que le problème résolu est lié à la détermination de la distance du point origine à la droite .
Soient , et la droite de d’équation .
Déterminer le minimum de la fonction sur .
Solution
La fonction est positive, on peut donc introduire
On remarque que
Si l’on pose , on peut affirmer qu’il existe tel que
On a donc
La fonction étant continue sur le compact , elle y admet un minimum en un certain :
Au final, on peut affirmer que présente un minimum sur en un certain .
Introduisons de sorte que . La fonction est de classe sur avec
En particulier, est régulier pour . La fonction étant de classe sur , on sait par théorème que est colinéaire à . Cette condition de colinéarité donne
On dispose alors du système suivant
Afin d’alléger les écritures à venir, posons et . Le système précédent se réécrit
Puisque l’application est injective,
Le système étudié équivaut alors au suivant
Pour isoler , on considère . Pour isoler , on considère . On obtient
Enfin, on conclut
On note la courbe d’équation .
Déterminer le maximum de sur .
Solution
Soit .
Si et sont de signes opposés, .
Si et ont le même signe, celui-ci est nécessairement positifs car . Au surplus, et donc et . On en déduit
La fonction est donc majorée et cela légitime d’introduire
Au surplus, ce qui précède assure
La fonction étant continue sur le compact , elle y admet un maximum en un certain .
Au final, on peut affirmer que présente un maximum sur en un certain .
Introduisons de sorte que . La fonction est de classe sur avec
Pour , on a et ce point est donc régulier pour . La fonction étant de classe sur , on sait par théorème que est colinéaire à . Cette condition de colinéarité donne
On dispose alors du système suivant
Après résolution, on obtient
et donc
Soient , et la droite de d’équation .
Déterminer les extremums de la fonction sur .
Solution
Introduisons de sorte que .
La fonction est de classe sur avec
La fonction est de classe sur . Si est un extremum de sur , on sait par théorème que est colinéaire à . Cette condition de colinéarité donne
On dispose alors du système suivant
soit
Cas: et . On obtient une solution unique avec
Si et sont de même signe, la fonction tend vers quand avec . La fonction présente donc un maximum sur et nous avons trouvé ci-dessus sa valeur.
Si et sont de signes opposés, la fonction tend vers quand avec . La fonction présente donc un minimum sur et nous avons trouvé ci-dessus sa valeur.
Cas: et . La droite est est horizontale.
Si , cette droite ne se confond pas avec l’axe des abscisses et la fonction est linéaire non nulle le long de cette droite: elle ne présente pas d’extremum.
Si , la fonction est identiquement nulle le long de cette droite.
Cas: et . La droite est est verticale et l’étude est identique à la précédente.
Soient et
Maximiser sur .
Solution
Considérons
Pour , on remarque
Le polynôme caractéristique de est . La matrice est donc diagonalisable dans et l’on peut écrire avec où . On remarque et donc avec . Or, pour ,
Cela détermine les valeurs propres de et, puisque la matrice est symétrique réelle, elle est orthogonalement semblable à la matrice . On peut donc écrire avec . Notons que la première colonne de est vecteur propre associé à la valeur propre . On remarque que le vecteur est vecteur propre de associé à la valeur propre . La première colonne de est donc colinéaire à . Quitte à réaliser un passage à l’opposé, on peut supposer que la première colonne (unitaire) de vaut .
Pour ,
On remarque . On remarque aussi que . On a donc
On peut alors simplifier
et cette quantité est maximale pour et .
La valeur maximale de vaut donc .
[<] Optimisation sous contrainte[>] Matrice hessienne
Déterminer les extremums locaux et globaux de définie par
Solution
La fonction est de classe sur l’ouvert .
Déterminons ses points critiques. Pour ,
On obtient deux points critiques et .
La matrice hessienne de en est
Étude en . La matrice hessienne de en est
Cette matrice est définie positive, présente un minimum local strict en .
En fait, et
avec égalité si, et seulement si, et .
La fonction présente donc un minimum global strict en .
Étude en
La matrice hessienne de en est
Les deux valeurs propres de sont de signes stricts opposés, la fonction ne présente pas d’extremum en .
Déterminer les extremums locaux et globaux de définie par
Trouver les extremums sur de
Solution
La fonction est de classe sur l’ouvert : ses extremums sont des points critiques. Recherchons les points critiques de .
Pour ,
Les points critiques de sont et .
La matrice hessienne de en est
Étude en .
La matrice hessienne en est
Le déterminant est strictement négatif, il n’y a pas d’extremum en .
Étude en .
La matrice hessienne en est
Le déterminant est strictement positif et la trace aussi, il y a un minimum local strict en .
Étude en
On parvient à la même conclusion et l’on peut même remarquer .
Enfin, on observe
Les minimums en et sont des minimums globaux.
Étudier les variations de la fonction définie sur par
Résoudre l’équation d’inconnue
Trouver les extremums locaux et globaux de la fonction définie par
Solution
est définie et de classe sur avec
La fonction est strictement croissante sur .
On remarque . Ainsi, est solution de l’équation et c’est la seule car est strictement croissante.
La fonction est de classe sur l’ouvert . Recherchons ses points critiques.
On conclut que est le seul point critique.
La matrice hessienne de en est
La matrice hessienne de en est
Les deux valeurs propres sont de signes stricts opposés, la fonction ne présente pas d’extremum local en .
Trouver les extremums locaux et globaux de la fonction donnée par
Solution
La fonction est de classe sur l’ouvert .
Déterminons ses points critiques. Pour ,
On obtient trois points critiques: , et .
La matrice hessienne de en est
Étude en .
La matrice hessienne de en est
Son déterminant est nul, on ne peut pas conclure à partir de celle-ci. Cependant, et l’on remarque
Il n’y a pas d’extremum local en .
Étude en .
La matrice hessienne de en est
Celle-ci est de déterminant strictement positif et de trace strictement positive, la fonction présente un minimum local en .
Plus précisément,
Ainsi, est un minimum global.
Étude en .
C’est identique et d’ailleurs on peut remarquer que .
[<] Extremum, étude à l'ordre 2
Soit une fonction de classe .
On suppose que la matrice hessienne de est nulle en tout point.
Montrer qu’il existe et tels que
On suppose que la matrice hessienne de est identique en tout point.
Montrer qu’il existe , et tels que
Solution
Soit . Les dérivées partielles de sont nulles sur le convexe , cette fonction est donc constante sur . Notons la valeur de cette constante. En tout point , la différentielle de est donnée par
Par intégration, pour tout ,
Cette formule se réécrit
avec et .
Analyse: Si l’expression de est celle voulue, la matrice hessienne de correspond à la matrice de l’endomorphisme dans la base canonique.
Synthèse: Soit l’endomorphisme figuré par la matrice hessienne de dans la base canonique. Cet endomorphisme est autoadjoint car la matrice hessienne est symétrique. Considérons donnée par
La fonction est de classe sur et sa matrice hessienne est nulle en tout point. Par l’étude précédente, il existe et tels que
Soient une matrice symétrique inversible, et .
On étudie l’application définie par
Justifier que est de classe sur .
Déterminer les points critiques de .
Calculer la matrice hessienne de en tout point de .
À quelle condition la fonction admet-elle un minimum ?
Solution
Par opérations sur les fonctions, on peut affirmer que est de classe sur .
Soit . Avec des notations entendues,
On en déduit
est donc point critique de si, et seulement si, .
L’application admet donc un unique point critique, à savoir .
On poursuit les calculs qui précèdent
La matrice hessienne de en tout point est égale à la matrice .
Si la fonction présente un minimum en , celui-ci est un point critique de et donc .
Si la matrice est positive (et donc définie positive car inversible), l’application présente un minimum global strict en .
Si la matrice n’est pas positive, l’application ne présente pas de minimum en .
Soient et définie par
Montrer que est de classe sur et calculer sa matrice hessienne en tout point.
En déduire une matrice symétrique pour laquelle
Solution
Avec des notations entendues,
On en déduit
La matrice hessienne de en tout point est
Considérons la matrice précédente. Celle-ci est symétrique.
Pour , on vérifie
Édité le 12-05-2025
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