[>] Somme directe de plusieurs sous-espaces
On munit de sa structure11 1 Les vecteurs sont les nombres réels et les scalaires exprimant les combinaisons linéaires sont des nombres rationnels. Le produit extérieur est la multiplication usuelle. Cet espace est de dimension infinie (voir le sujet 170). de -espace vectoriel.
Soit . À quelle condition la famille est-elle libre?
Établir la liberté de la famille .
On peut énumérer11 1 L’ensemble des nombres premiers est dénombrable. l’infinité des nombres premiers en ordre croissant afin de former une suite : , , , etc.
Montrer que la famille est une famille libre du -espace vectoriel .
Que dire de la dimension du -espace vectoriel ?
[<] Q-espaces vectoriels[>] Calcul par blocs
Pour , notons l’ensemble formé des fonctions polynomiales de vers homogènes de degré c’est-à-dire pouvant s’écrire comme combinaison linéaire de fonctions monômes de degré .
Montrer que est une famille de sous-espaces vectoriels en somme directe.
Solution
est définit comme le sous-espace vectoriel engendré par les monômes de degré , c’est donc un sous-espace vectoriel. Si avec alors l’unicité de l’écriture d’un polynôme en somme de monôme permet de conclure pour tout . La famille est donc bien une famille de sous-espaces vectoriels en somme directe.
Soient et sous-espaces vectoriels de tel que et
Montrer que .
Solution
Soit .
Puisque a , on peut écrire avec .
On a alors
avec ,…, ,…, .
Or les espaces sont en somme directe, donc les vecteurs précédents sont nuls et en particulier
Soient des sous-espaces vectoriels d’un -espace vectoriel vérifiant
Montrer
Solution
Supposons avec , et .
Puisque et , on a .
Or et sont en somme directe donc avec et entraîne et .
Sachant avec , et en somme directe, on a .
Finalement, et l’on peut affirmer que les espaces et sont en somme directe.
Soit . Puisque , on peut écrire avec et .
Sachant , on peut écrire avec et .
Or avec et donc et ainsi .
Finalement, on obtient avec , et .
On peut conclure puis .
Dans l’espace des fonctions continues de vers , on considère les sous-espaces vectoriels
Établir
Soient et . Pour tout , on note
Montrer que les sont des sous-espaces vectoriels et que
Solution
Les ensembles sont clairement des sous-espaces vectoriels de .
Supposons avec pour .
Soit . Le polynôme possède par définition racines. Aussi, donne ce qui fournit une -ième racine au polynôme . Par suite, car .
Les espaces sont donc en somme directe.
Au surplus, aucun de ces espaces n’est réduit au polynôme nul car
On a donc pour puis
Or est un sous-espace vectoriel de qui est de dimension . On a donc nécessairement
(avec chaque espace de dimension exactement).
Soient des endomorphismes d’un espace vectoriel vérifiant:
Montrer que chaque est une projection vectorielle.
Établir .
Soient des endomorphismes d’un espace vectoriel vérifiant:
Montrer que les endomorphismes sont les projecteurs associés à une décomposition en somme directe de .
Solution
Commençons par vérifier que les endomorphismes sont des projecteurs.
Pour ,
Ainsi, l’endomorphisme est une projecteur.
Posons pour et vérifions
Pour commencer, pour tout , on a
On peut alors affirmer
Montrons maintenant que les espaces sont en somme directe.
Supposons avec chaque pour .
Soit . En appliquant à l’égalité précédente, on obtient
D’une part, car est un projecteur et .
D’autre part, car puisque .
On obtient donc . Les espaces sont bien en somme directe et l’on a donc la décomposition
Enfin, pour tout ,
ce qui détermine la décomposition de dans l’écriture .
Les endomorphismes sont donc les projecteurs associés à cette décomposition en somme directe.
Soient des sous-espaces vectoriels d’un -espace vectoriel vérifiant .
Pour tout , on note .
Montrer que les sont des sous-espaces vectoriels de .
Justifier
Solution
Soit .
L’ensemble est une partie de et celle-ci contient l’endomorphisme nul puisque .
Soient et . Pour tout , et . Or est un sous-espace vectoriel donc
Ainsi, , c’est-à-dire
est bien un sous-espace vectoriel de .
Introduisons les projecteurs associés à la décomposition en somme directe .
Soit .
Analyse: Supposons avec pour .
Pour , on remarque car tandis que car . On en déduit
Cela détermine les endomorphismes .
Synthèse: Posons pour . On remarque donc . Aussi, puisque ,
Finalement,
Cela permet d’écrire
Soit un -espace vectoriel de dimension finie muni d’une base .
Pour , on pose
Vérifier que les sont des sous-espaces vectoriels de .
Établir
Solution
est une partie de contenant l’endomorphisme nul.
Soient et . Pour tout ,
et donc . Ainsi, .
Supposons avec . On a
Soit . Pour , on a pour tout et la relation précédente se simplifie en . Or on a aussi et donc car l’application linéaire est nulle sur une base. Ainsi, les espaces sont en somme directe.
Soit .
Pour , considérons donnée par et pour (l’endomorphisme est déterminé par l’image d’une base).
On vérifie et, pour tout
Les applications linéaires et sont égales sur une base de donc égales sur . On a donc
et l’on peut écrire
[<] Somme directe de plusieurs sous-espaces[>] Rang d'une matrice par blocs
Soient et
Montrer que est inversible si, et seulement si, l’est.
Calculer pour tout .
Solution
Si est inversible alors en posant
on obtient et l’on en déduit que est inversible et que est son inversible en vertu du théorème d’inversibilité.
Si n’est pas inversible alors les lignes de sont liées et les premières lignes de sont aussi liées par la même relation linéaire. On en déduit que n’est pas inversible.
On obtient
Soit
Calculer pour tout .
Solution
Par blocs, on a
Par récurrence, on obtient
et on en déduit
On vérifie que cette relation est encore valable pour en constatant que cette expression satisfait
Soient vérifiant . Exprimer simplement pour et
Solution
Par produit par blocs,
Par récurrence, montrons que pour tout
La propriété est immédiate pour .
Supposons l’égalité vraie pour . Par produit par blocs,
La récurrence est établie.
Soient et la matrice par blocs
Montrer que est inversible et calculer .
Solution
La matrice est triangulaire supérieure à coefficients diagonaux tous non nuls, elle est inversible. Recherchons l’inverse de sous la forme
Par produit par blocs,
Posons , et . On obtient alors et donc
Soit la matrice par blocs
avec .
Décrire par des opérations élémentaires par blocs les résultats des calculs et pour
Par quelle matrice et de quel côté, faut-il multiplier pour échanger les deux blocs de colonnes?
Même question avec les blocs de lignes.
Solution
En posant le produit par blocs,
Ces matrices correspondent aux résultats des transvections par blocs
Posons
Par produit par blocs,
est la matrice qui se déduit de par l’échange des deux blocs de colonnes.
Pour la même matrice , on obtient
Soit une matrice de rang que l’on suppose pouvoir écrire par blocs
Montrer que pour tout , il existe telle que
où les désignent des colonnes nulles de tailles appropriées.
En déduire que .
Soient et
On suppose que les matrices et sont inversibles.
Exprimer .
Solution
On peut écrire la matrice sous la forme
La relation donne alors le système
qui entraîne
On en déduit que les matrices et sont nécessairement inversible et et sont leurs inverses respectifs.
Au final
Soit . Calculer déterminant et trace de l’endomorphisme de défini par .
Soit une matrice carrée de taille à coefficients dans ou .
Montrer que si , il existe deux matrices telles que
Solution
Supposons que soit semblable à une matrice via une matrice inversible c’est-à-dire
Si on peut écrire avec alors avec et .
On peut ainsi transformer la matrice en une matrice semblable sans changer la nature du problème.
Établissons maintenant le résultat demandé en raisonnant par récurrence sur la taille de la matrice .
Si est taille et de trace nulle, il s’agit de la matrice nulle et la propriété est évidente.
Supposons la propriété établie au rang .
Soit une matrice carrée d’ordre de trace nulle.
Montrons que est semblable à une matrice de la forme
Si est matrice d’une homothétie alors permet de conclure .
Sinon, il existe des vecteurs qui ne sont pas vecteurs propres de l’endomorphisme canoniquement associé à . Soit , un tel vecteur. En introduisant une base de dont et sont les deux premiers vecteurs, la matrice de dans cette base est de la forme souhaitée et on obtient que la matrice est lui semblable.
Compte tenu de la remarque préliminaire, on suppose désormais que la matrice est de la forme
Par l’hypothèse de récurrence, on peut écrire
Soit qui n’est par valeur propre de la matrice .
En posant
on obtient
La récurrence est établie.
[<] Calcul par blocs[>] Matrices équivalentes
Soient , et la matrice
Établir
Solution
Posons et . Les matrices et sont respectivement équivalentes aux matrices
Il existe donc et telles que
En opérant par blocs, on a alors
avec les facteurs
inversibles.
On en déduit
Soient et .
Montrer
Solution
En multipliant par la matrice inversible
on obtient
En posant , on peut écrire avec
En multipliant à gauche et à droite par les matrices inversibles
on obtient
Soient , , et
Déterminer le rang de en fonction de celui de .
Solution
Introduisons la matrice inversible
On a avec
Par opérations élémentaires sur les colonnes, la matrice a le rang de la matrice
Enfin, les opérations élémentaires déterminant le rang de se transposent à la matrice en cours afin d’en donner le rang. Au final
Soient , , et
On suppose inversible. Établir
Solution
L’implication est immédiate car .
Inversement, supposons .
Puisque est inversible, les dernières lignes de sont indépendantes et donc les autres lignes de sont combinaisons linéaires de celles-ci puisque . Puisque les premières lignes de sont combinaisons linéaires des dernières lignes de , on a
Soient .
Exprimer le rang de la matrice décrite par blocs
Calculer l’inverse de lorsque cela est possible.
Solution
Méthode: Par opérations élémentaires sur les rangées, on peut opérer sur les blocs tout en conservant le rang de la matrice étudiée.
En retranchant11 1 Ceci revient à effectuer les opérations élémentaires pour . la première ligne de blocs à la deuxième ligne de blocs, on obtient
En opérant sur les colonnes de blocs, on poursuit
On en déduit l’égalité
En effet, les opérations élémentaires qui transforment et en matrices échelonnées peuvent être adaptées à la matrice en cours. Le nombre total de pivots obtenus est la somme du nombre de pivots pour et .
La matrice est inversible si, et seulement si, et le sont. Supposons que ce soit le cas.
Méthode: On résout l’équation en écrivant les colonnes et par blocs.
Posons
et étudions l’équation ce qui correspond au système
En retranchant la première équation à la seconde, on obtient le système équivalent
Sachant inversible, on exprime en fonction de et par la deuxième équation et l’inversibilité de permet alors d’exprimer par la première équation
Finalement, l’inverse de est22 2 Pour « simplifier » l’écriture, on a factorisé en puis en ce qui donne .
Soient .
On note la matrice obtenue en accolant les colonnes de à droite de celles de .
Montrer
On note la matrice obtenue en accolant les lignes de en dessous de celles de .
Montrer
En déduire
Solution
Supposons
Rappelons que le rang d’une matrice est le rang de la famille de ses colonnes.
Puisque , la matrice possède colonnes indépendantes.
Puisque , les colonnes de sont toutes combinaisons linéaires des colonnes précédentes.
En particulier les colonnes de sont combinaisons linéaires des colonnes de . Ceci permet de former vérifiant .
Supposons .
Les colonnes de sont combinaisons linéaires des colonnes de et donc par opérations sur les colonnes
Il suffit de transposer le raisonnement qui précède en raisonnant sur les lignes et en exploitant que le rang d’une matrice est aussi le rang de la famille des ses lignes.
Supposons
Puisque
on a
En vertu de a) il existe une matrice telle que
En raisonnant comme en b), il existe une matrice telle que
On en déduit
Inversement, supposons
Les dernières lignes étant combinaisons linéaires des premières, on a
puis
Soient vérifiant et . Montrer .
[<] Rang d'une matrice par blocs[>] Matrices semblables
Soit une matrice de rang . Montrer qu’il existe des matrices et , respectivement dans et , telles que .
Soit une matrice de rang . Déterminer la dimension de l’espace
On pourra commencer par étudier le cas matrice canonique de rang .
Soient .
Justifier qu’il existe tels que
On suppose . Montrer qu’il existe tels que
Solution
Posons et . Les matrices et sont respectivement équivalentes aux matrices
Il existe donc telles que
et alors
qui est une matrice de rang .
On peut aussi écrire
et en posant et , on obtient telles que
Si alors et ce qui précède conduit à une matrice inversible.
Soient et deux -espaces vectoriels de dimensions finies: . Soit . On étudie
On suppose est bijectif. Montrer .
On revient au cas général. Montrer que avec .
On suppose que et l’on définit l’application . Montrer
Solution
Si est bijectif (nécessairement ), il suffit de composer de part et d’autre par pour écrire
Dans des bases adaptées, l’application linéaire peut être figurée par la matrice canonique de rang de type . Par représentation matricielle, l’espace est alors isomorphe à
Un calcul par blocs, montre que les matrices solutions sont celles de la forme
La dimension de s’en déduit.
Soient une base de et l’endomorphisme de envoyant sur et les autres vecteurs de bases sur ( est l’endomorphisme figuré par la matrice élémentaire ).
On peut écrire
avec la matrice figurant dans la base .
Sachant , il vient
puis
La coordonnée selon de est donc . On en déduit
[<] Matrices équivalentes[>] Calculs de déterminants par blocs
Parmi les quatre matrices suivantes, quelles sont les matrices semblables11 1 Deux matrices carrées de même taille et sont semblables lorsqu’il existe une matrice inversible vérifiant . Par la formule de changement de bases, cela revient à signifier qu’elles figurent le même endomorphisme. entre elles?
Soit une matrice non nulle vérifiant .
Établir que est semblable à la matrice
Solution
La matrice est une matrice non nulle de vérifiant : ce constat est une nécessité pour affirmer que puisse être semblable à mais ne démontre pas que cela a lieu!
Soit l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice : c’est un endomorphisme de vérifiant et car et .
Analyse: Supposons qu’il existe une base dans laquelle la matrice de soit égale à . Par les colonnes de la matrice , on lit
(1) |
Le choix du vecteur détermine le vecteur . Ce dernier ne doit pas être nul et est à choisir en dehors de . En revanche, le vecteur doit appartenir au noyau de mais cela est assuré car .
Justifions maintenant qu’il est possible de construire une telle base.
Synthèse: Soit un vecteur de n’appartenant pas à . Un tel vecteur existe car l’endomorphisme est non nul. Posons ce qui définit un vecteur non nul appartenant au noyau de car . Par construction, les égalités sont vérifiées. Il reste à justifier que la famille est une base de . Il s’agit d’une famille de longueur dans un espace de dimension , il suffit de vérifier sa liberté.
Soit . Supposons
() |
En appliquant aux deux membres de l’égalité () on obtient et donc car n’est pas le vecteur nul. La relation () se simplifie alors en et donc . La famille est donc libre.
Finalement, la famille est une base de dans laquelle l’endomorphisme est figuré par : les matrices et sont semblables.
Soit une matrice vérifiant et .
Établir que est semblable à la matrice
Solution
La matrice est une matrice de vérifiant et : ce constat est une nécessité pour affirmer que puisse être semblable à mais ne démontre pas que cela a lieu!
Soit l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice : c’est un endomorphisme de vérifiant et car et .
Analyse: Supposons qu’il existe une base dans laquelle la matrice de soit égale à . Par les colonnes de la matrice , on lit
(1) |
Le choix du vecteur détermine le vecteur qui détermine à son tout . Ce dernier ne doit pas être nul et est à choisir en dehors de . Aussi, le vecteur doit appartenir au noyau de mais cela est assuré car .
Justifions maintenant qu’il est possible de construire une telle base.
Synthèse: Soit un vecteur de n’appartenant pas à . Un tel vecteur existe car l’endomorphisme est non nul. Posons et . Le vecteur est non nul et appartient au noyau de car . Par construction, les égalités sont vérifiées. Il reste à justifier que la famille est une base de . Il s’agit d’une famille de longueur dans un espace de dimension , il suffit de vérifier sa liberté.
Soit . Supposons
En appliquant aux deux membres de cette égalité, on obtient
En appliquant à nouveau , il vient
On a donc car n’est pas le vecteur nul. En revenant sur les équations précédentes, on obtient ensuite puis . La famille est donc libre.
Finalement, la famille est une base de dans laquelle l’endomorphisme est figuré par : les matrices et sont semblables.
Soit une matrice non nulle vérifiant . Établir que est semblable à la matrice
Soit une matrice non nulle vérifiant . Déterminer la dimension de l’espace
Solution
On vérifie aisément que est un sous-espace vectoriel de car c’est le noyau de l’endomorphisme .
Puisque , on a .
Puisque , la formule du rang et l’inclusion précédente montre
Soient non nul, tel que soit base de et un antécédent de . En considérant la matrice de passage formée des colonnes , on a
En raisonnant par coefficients inconnus, on obtient que les matrices vérifiant sont de la forme
Par suite, les matrices vérifiant sont celle de la forme
L’espace est donc de dimension 5 et l’on en forme une base à l’aide des matrices
Soit vérifiant
Établir que est semblable à la matrice
Soit une matrice telle que et de rang .
Montrer que est semblable à
Solution
Soient un -espace vectoriel de dimension muni d’une base et de matrice dans .
On observe , et de sorte que . On a
Soit une base de . On complète celle-ci en une famille base de . Aussi, chaque vecteur pour possède un antécédent par . On introduit des vecteurs tels que
Considérons alors la famille . Celle-ci est formée de vecteurs de . Montrons que c’est une famille libre.
Soit . Supposons
(1) |
En appliquant à la relation (1), on obtient
On en déduit car la famille est libre.
La famille est libre et formée de vecteurs de , c’est donc une base de . La matrice de dans celle-ci est égale à et l’on peut conclure que les matrices et sont semblables.
Soit une matrice non nulle telle que les espaces et sont supplémentaires. Montrer que la matrice est semblable à une matrice de la forme
(où les désignent des blocs nuls de tailles appropriées).
Soit une matrice non nulle vérifiant . Montrer que est semblable à la matrice
Soit telle que .
Montrer que est semblable à la matrice
Solution
Soit l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice .
Analyse: Cherchons une base telle que: et .
La connaissance de et suffit pour former et avec les quatre relations voulues.
Synthèse: Prenons , , et .
Supposons c’est-à-dire
En appliquant l’endomorphisme :
donne
Puisque , on a d’où .
et donne alors et .
Comme ci-dessus on parvient à d’où .
Finalement, est une base convenable. On peut conclure que est semblable à la matrice proposée.
Les matrices suivantes sont-elles semblables?
Solution
dont et ne sont pas semblables.
Deux matrices de ayant même polynôme caractéristique et même rang sont-elles nécessairement semblables?
Quelles sont les matrices carrées réelles d’ordre qui commutent avec et lui sont semblables?
Solution
Posons . L’étude, coefficient par coefficient, de la relation donne que les matrices commutant avec sont les matrices diagonales. Parmi les matrices diagonales, celles qui sont semblables à sont celles qui ont les mêmes coefficients diagonaux
Soit une matrice de rang .
Montrer que est semblable à une matrice dont les premières colonnes sont nulles.
En déduire
Solution
Soit l’endomorphisme de canoniquement associé à . On a
et donc par la formule du rang
Si est une base adaptée à , la matrice de dans cette base a ses premières colonnes nulles.
On peut écrire avec matrice inversible et une matrice de la forme
On a alors
Puisque , on a
puis
Puisque , on a
puis
Dans ce sujet, on considère des matrices de avec .
Montrer que deux matrices de rang sont semblables si, et seulement si, elles ont la même trace.
À quelle condition deux matrices élémentaires sont-elles semblables?
On pose
Calculer et donner le rang de .
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel réel de dimension finie. Établir
Soit telle que et .
Justifier .
En déduire la dimension de
Soit une base d’un supplémentaire de .
Montrer que la famille est libre.
Montrer que et sont semblables.
Solution
Par calcul par blocs, . De façon immédiate, .
Considérons la restriction de au départ de . On a donc . Or par la formule du rang appliquée à ,
car11 1 En fait, . .
entraîne .
On en déduit
puis
Or et les inégalités écrites sont des égalités. Ainsi, puis .
En fait, .
Soit .
Supposons
En appliquant puis à cette relation on obtient
et
Cette dernière relation s’écrit encore
La famille étant une base d’un supplémentaire de , on obtient . Il vient alors
ce qui entraîne puis
qui donne . La famille étudiée est libre.
La famille précédente constitue une base de . La matrice de l’endomorphisme canoniquement associé à dans cette base est : la matrice est semblable à .
Soient et dans telles qu’il existe vérifiant .
Montrer11 1 Les matrices réelles et sont semblables sur , il s’agit ici de montrer qu’elles sont aussi semblables sur . qu’il existe telle que .
Soit . Les matrices et sont-elles semblables?
Soit une matrice de .
On suppose que est semblable à . Établir .
Inversement, on suppose .
On suppose que possède au moins une valeur propre non nulle. Montrer que est diagonalisable puis que est semblable à .
On suppose que ne possède pas de valeurs propres non nulles. Montrer que est nilpotente puis que est semblable à .
Solution
Puisque est semblable à , ces deux matrices ont la même trace et le même déterminant. On en déduit
et
Commençons par souligner que possède trois valeurs propres comptées avec multiplicité et que est valeur propre car la matrice n’est pas inversible.
La trace de étant nulle, la somme des valeurs propres est nulle. Puisque l’on suppose qu’il existe une valeur propre non nulle , la matrice possède trois valeurs propres distinctes , et . On en déduit que est diagonalisable semblable à
Or, par échange des deux premiers vecteurs de base, c’est-à-dire par l’intermédiaire de la matrice de passage
la matrice est semblable à et est donc semblable à .
La matrice est nilpotente car est sa seule valeur propre. On a donc .
Sachant , on va montrer que est semblable à l’une des matrices
Notons l’endomorphisme de canoniquement associé à la matrice .
Si , on peut introduire un vecteur de qui n’annule pas . On vérifie11 1 On peut trouver une étude analogue dans le sujet 4222. alors que est une base de dans laquelle la matrice de est
La matrice est donc semblable à . Aussi, vérifie et donc est semblable22 2 On peut aussi remarquer que est semblable à via renversement des vecteurs de base et passage à l’opposé du vecteur du milieu, c’est-à-dire via la matrice de passage . à donc à .
Si et , l’image de est incluse dans le noyau de et le rang de est alors nécessairement égal à . On introduit un vecteur de qui n’annule pas . Le vecteur est un vecteur non nul de que l’on complète en une base du plan à l’aide d’un vecteur . On vérifie alors que est une base de dans laquelle la matrice de est
La matrice est donc semblable à . Aussi, vérifie et donc est semblable33 3 On peut aussi remarquer que est semblable à son opposé via échange des premier et dernier vecteurs de base et passage à l’opposé de l’un deux, c’est-à-dire via la matrice . à donc à .
Enfin, si , la conclusion est immédiate.
Soient une matrice diagonale à coefficients diagonaux deux à deux distincts et l’endomorphisme de défini par .
Déterminer le noyau et l’image de l’endomorphisme .
Soit de trace nulle. Montrer que est semblable à une matrice de diagonale nulle.
En déduire que toute matrice de trace nulle peut s’écrire
[<] Matrices semblables[>] Algèbres
Soient . Montrer que
Soient telles que . Montrer que .
Trouver un contre-exemple à b) si et ne commutent pas.
Soient telles que . Montrer que
Solution
En multipliant les dernières lignes par et les dernières colonnes aussi:
puis par opérations sur les lignes
et par opérations sur les colonnes
On en déduit
et enfin
Les matrices et étant réelles, cette écriture est de la forme .
car et commutent donc .
et par exemple.
Si est inversible, on remarque
donc car et commutent.
On étend cette égalité aux matrices non inversibles par densité:
Les applications et sont continues et coïncident sur l’ensemble des matrices inversibles commutant avec . Or cet ensemble est dense dans l’ensemble des matrices commutant avec : si commute avec alors pour tout assez petit est inversible et commute avec ). Par coïncidence d’applications continues sur une partie dense, les deux applications sont égales.
Soient .
Montrer
Justifier
Soient et
À quelle condition la matrice est-elle inversible?
Donner son inverse quand cela est possible.
Soient avec inversible.
Établir
Comment simplifier cette formule si et commutent ou si et commutent?
Soient telles que et commutent.
On suppose que est inversible. Établir
On introduit avec .
Justifier que est inversible sauf pour un nombre fini de valeurs de .
Généraliser la formule de la première question au cas où la matrice n’est plus supposée inversible.
Soient .
On suppose symétrique et inversible. Montrer que
On suppose toujours symétrique mais on ne suppose plus inversible.
Montrer que l’égalité précédente reste vraie.
Solution
Cas: inversible. Sachant , on a
et, en passant au déterminant, on obtient la relation
puis la relation voulue sachant
Cas: non inversible.
Posons . On peut écrire avec inversibles et la matrice (symétrique) dont tous les coefficients sont nuls sauf les premiers de la diagonale qui sont égaux à 1. Considérons alors pour .
On peut écrire
Si n’est pas valeur propre de , la matrice est inversible.
Puisqu’une matrice n’a qu’un nombre fini de valeurs propres, la matrice est assurément inversible quand avec assez petit.
De plus, est symétrique car
Par l’étude qui précède, on obtient
et en passant à la limite quand , on obtient
Soient avec . Montrer que
Solution
Supposons pour commencer la matrice inversible.
Par opérations par blocs:
On en déduit
Or les matrices et commutent donc et commutent aussi et
Supposons non inversible.
Pour assez grand, la matrice est inversible et commute avec donc
En passant à la limite quand , la continuité du déterminant donne
Soient des matrices carrées d’ordre , réelles et commutant deux à deux. Montrer que la matrice
est inversible si, et seulement si, l’est.
Solution
Cas: La matrice inversible. Pour
on a
On en déduit
Or
car la matrice commute avec les matrices et .
On en déduit
Cas général: Pour assez grand, la matrice est inversible et les matrices commutent deux à deux. Si on pose
l’étude qui précède donne
En faisant tendre vers , on obtient à la limite
Il est alors immédiat de conclure que l’inversibilité de équivaut à celle de .
On considère une matrice inversible écrite sous la forme
avec et .
On écrit la comatrice de sous une forme analogue
avec et .
Vérifier
Solution
On introduit
On a
Or
donc
En passant cette relation au déterminant, on obtient
puis facilement la relation proposée sachant .
[<] Calculs de déterminants par blocs
Soit un endomorphisme d’un espace vectoriel . On introduit le commutant de
Montrer que est une sous-algèbre de l’algèbre des endomorphismes de .
Soit . Montrer que l’application est un morphisme bijectif de la -algèbre dans elle-même.
Solution
est une -algèbre et l’application est bien définie de vers .
Pour et , on vérifie
L’application est donc linéaire. De plus,
et
L’application est donc un morphisme d’algèbres.
De plus, pour tous ,
L’application est donc bijective.
Soit
Montrer que est une sous-algèbre commutative de dont on déterminera la dimension.
Solution
On peut écrire
avec
Ainsi, est un sous-espace vectoriel de dimension 3 de (car est clairement une famille libre).
Aussi
Donc est une sous algèbre (visiblement commutative) de .
Soit
Montrer que est une algèbre réelle commutative pour les lois usuelles.
Vérifier que l’algèbre est isomorphe à .
(Le « corps » des quaternions)
On note l’ensemble des matrices
Montrer que est une algèbre réelle de dimension pour les opérations usuelles.
Vérifier que tout élément non nul de est inversible dans .
Soient une sous-algèbre de l’algèbre . On souhaite établir que l’inverse de toute matrice inversible élément de est aussi un élément de .
Soit une matrice inversible. Montrer que l’application
définit un isomorphisme de l’espace vers lui-même.
Conclure.
Solution
L’application est correctement définie car la sous-algèbre est stable par produit. L’application est linéaire car, avec des notations entendues,
Enfin, l’application est injective car, si ,
Puisque est un espace de dimension finie, l’application est un isomorphisme de vers lui-même (autrement dit un automorphisme de ).
Par surjectivité de l’application et sachant , il existe tel que . On vérifie alors
Soient un -espace vectoriel de dimension finie et une sous-algèbre de . On souhaite établir que l’inverse de tout automorphisme de appartenant à est encore élément de .
Soit . Montrer que l’application
définit un isomorphisme de l’espace vers lui-même.
Conclure.
Solution
L’application est correctement définie car la sous-algèbre est stable par composition. L’application est linéaire car, avec des notations entendues,
Enfin, l’application est injective car, si ,
Puisque est un espace de dimension finie, l’application est un isomorphisme de vers lui-même (autrement dit un automorphisme de ).
Par surjectivité de l’application et sachant , il existe tel que . On vérifie alors
Soit une -algèbre commutative intègre de dimension finie .
Montrer que est un corps.
Montrer que pour tout , l’ensemble est un idéal de et que celui-ci est engendré par un polynôme irréductible.
Montrer que est isomorphe à .
Solution
est un anneau commutatif non réduit à .
Soit un élément non nul de . L’application est un endomorphisme de l’espace et celui-ci est injectif car l’anneau est intègre. L’espace étant de dimension finie, l’application est un automorphisme de . En particulier, il existe tel que c’est-à-dire . Ainsi, tout élément non nul de l’anneau est inversible. Finalement, est un corps.
L’ensemble contient le polynôme nul, est stable par addition et l’on vérifie aisément que, si , alors pour tout . Ainsi, est un idéal de . Il existe donc un polynôme tel que .
Par l’absurde, supposons que le polynôme ne soit par irréductible. On peut écrire avec et non constants. Puisque , on a . Par intégrité, ou . Quitte à échanger, supposons . Cela signifie mais alors et cela est absurde.
Soit tel que . Un tel élément existe car . Introduisons alors le polynôme comme au-dessus (que l’on choisit unitaire). Celui-ci ne peut être de degré car . Le polynôme est donc de degré sans racines réelles. Soit (avec ) une racine de . On a
et donc
Considérons ensuite
On remarque
Montrons ensuite que . Par l’absurde, si , on peut introduire et définir comme au-dessus un élément tel que avec . Or donne et donc ou par intégrité. C’est absurde.
Pour conclure, on introduit l’application -linéaire déterminée par
Par l’égalité , on vérifie que l’application est un morphisme d’anneaux et donc un morphisme d’algèbres. De plus, celle-ci transforme une base en une base, c’est un isomorphisme.
Soit une algèbre intègre sur de dimension finie . On assimile à où est l’élément de neutre pour le produit.
Montrer que tout élément non nul de est inversible.
Soit un élément de non situé dans . Montrer que la famille est libre tandis que le famille est liée.
Montrer l’existence de tel que .
Montrer que si est commutative alors est isomorphe à .
Solution
Soit un élément non nul de . L’application est -linéaire de vers et son noyau est réduit à car l’algèbre est intègre. Puisque est un -espace vectoriel de dimension finie, l’endomorphisme est bijectif et il existe donc vérifiant . Puisque
on a aussi et donc est inversible d’inverse .
Puisque , si la famille était liée alors ce qui est exclu; on peut donc affirmer que la famille est libre.
Puisque la -algèbre est de dimension , on peut affirmer que la famille est liée car formée de vecteurs. Il existe donc un polynôme non nul tel que . Or ce polynôme se décompose en un produit de facteurs de degrés 1 ou 2. Puisque les facteurs de degré 1 n’annule pas et puisque l’algèbre est intègre, il existe un polynôme de degré 2 annulant . On en déduit que la famille est liée.
Plus exactement avec ce qui précède, on peut affirmer qu’il existe tel que
On a alors
et l’on obtient donc en prenant
Par l’absurde, supposons .
Il existe tels que soit libre.
Comme ci-dessus, on peut alors introduire et tels que
On a alors par commutativité
et l’intégrité de entraîne ou . Dans un cas comme dans l’autre, on obtient
ce qui contredit la liberté de la famille .
On en déduit . Il est alors facile d’observer que est isomorphe à .
Soient une -algèbre intègre de dimension finie et un élément de .
On assimile la droite réelle à l’ensemble où est l’élément de neutre pour le produit.
En observant que l’application est un endomorphisme de , montrer que est inversible si, et seulement si, est non nul.
Montrer qu’il existe des réels non tous nuls tels que
Montrer que, à isomorphisme près, est la seule -algèbre commutative intègre de dimension finie .
Soit un entier et un hyperplan de stable pour le produit matriciel.
On suppose que . Montrer, si , que . En déduire que pour tout que la matrice est dans . En déduire une absurdité.
On prend . Montrer que est isomorphe à l’algèbre des matrices triangulaires supérieures.
Solution
Supposons . et étant supplémentaires dans , on peut écrire avec . On a alors d’où l’on tire puis ce qui donne .
Pour , donc puis . Par suite, . Absurde.
Formons une équation de l’hyperplan de la forme en la matrice inconnue avec . Cette équation peut se réécrire avec .
Puisque , on a . Soit une valeur propre de .
Si alors est aussi valeur propre de et donc est diagonalisable via une matrice .
On observe alors que les matrices de sont celles telles que a ses coefficients diagonaux égaux.
Mais alors pour et on a alors que .
Si alors est trigonalisable en avec via une matrice .
On observe alors que les matrices de sont celles telles que est triangulaire supérieure. L’application est un isomorphisme comme voulu.
Édité le 17-06-2025
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